Vénal Tome 1 : Escort
img img Vénal Tome 1 : Escort img Chapitre 2 Partie II : LANAYA
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Chapitre 2 Partie II : LANAYA

- D'accord, si tu as besoin d'aide un jour dis-le-moi, ça va. Ne fais pas ta timide.

- Oui, maman, me moquais-je.

- Je suis sérieuse, insiste mon amie.

- Promis.

- Ah oui, d'ailleurs je voulais te demander, que s'est-il passé avec Vanessa hier ?

- Comment ça ?

Je ne comprends pas tout de suite de quoi parle Beth, quand soudain ça me revient.

- Oh ça, ce n'est rien, on s'est juste pris la tête à cause d'un client qu'elle connaissait. Cet abruti m'a mis la main au cul, je lui ai demandé de la retirer, mais il n'a pas voulu, c'est pourquoi je lui ai tordu le poignet. Je n'allais quand même pas le laisser me peloter sans rien faire. Vanessa est intervenue et elle a pété un câble, nous nous sommes criées dessus, mais c'est passé.

- Tu as bien fait, par contre j'ai une mauvaise nouvelle, cette pimbêche est en train de tout raconter à Jo dans son bureau. À mon avis, elle est en train de t'enfoncer.

- Quoi ?

Je regarde l'heure, 20 heures passées, merde.

- Oui, je t'assure. Ça ne m'étonnerait pas qu'il te convoque.

Beth a à peine fini sa phrase que cette salope de Vanessa débarque dans la réserve. Le sourire aux lèvres, Vanessa me regarde d'un air condescendant.

- Lana, Jo veut te voir, il t'attend dans son bureau.

- Et, pourquoi exactement.

- Tu verras bien quand tu seras dans son bureau, me répond-elle.

Beth et moi nous nous regardons avant que je ne quitte la réserve pour me diriger vers le bureau de Jo, je toque avant d'entrer.

- Salut Jo, tu voulais me voir ?

- Oui, Vanessa m'a raconté pour hier. Tu prends tes affaires et tu dégages.

Croyant mal comprendre, je lui demande « pardon » abasourdi par ses paroles.

- Tu es viré, le mec que tu as agressé a voulu porter plainte contre le bar, heureusement que Van le connaissait.

- Attends Jo, tu me licencies vraiment parce que je me suis défendu ? Ça fait quatre ans que je bosse pour toi quand même.

- Tu n'es pas y remplaçable. Je ne veux pas d'une serveuse qui agresse mes clients pour une simple main aux fesses. Ce n'est pas quelque chose d'insurmontable, tu travailles comme serveuse, tu croyais quoi ? C'est même étonnant qu'en quatre ans, personne ne l'ait fait avant.

Je n'en reviens pas, les propos qu'il utilise me sidèrent. Pourquoi les hommes sont-ils tous des bâtards. S'il croit que je vais baisser la tête et ne rien dire, il se met le doigt dans l'œil.

- Jo, laisse-moi te dire une chose, tu n'es qu'un sale con, misogyne ! Je te souhaite vraiment de faire faillite et dernière chose, ce n'est pas toi qui me vires, c'est moi qui me barre de ton bar tout pourri.

Je retire son tablier de ma taille pour le lui jeter à la figure et sors de son bureau la tête haute, tout en le laissant crier derrière moi. Je me précipite pour prendre toutes mes affaires et quitter les lieux. Sur mon passage, j'entends Beth m'appeler, ne comprenant pas pourquoi je sors du bar. Une fois dehors, je respire profondément. Mais, quel gros con, il n'a même pas cherché à connaître ma version, il voulait simplement me dégager. Quand je croyais enfin être bien dans ma vie, voilà que je perds mon travail et je me retrouve endettée de 60 000 $. Quel mirage d'avoir cru qu'il aurait pu m'aider. La simplicité avec laquelle il m'a mis mise à la porte est déconcertante. Cet homme ne me considérait même pas ! Je n'arrive pas à y croire, toutes ces fois où j'ai dû faire des heures supplémentaires ou encore changer mon horaire pour le plaisir de monsieur, et ainsi le dépanner, dans quel but finalement ? Il ne m'a même pas laissé me justifier. Jamais cet homme n'aurait bougé le petit doigt pour m'aider. Je suis finie, je vais me retrouver en prison et Paige aura gagné. Elle aura réussi à détruire définitivement ma vie. Aaarrh, Pourquoi le sort s'acharne sur moi. Ce n'est pas possible, jamais je ne trouverai la paix dans ce monde de merde ou quoi ! Je pense avoir assez souffert comme ça, c'est le moment de passer à quelqu'un d'autre.

- Lana, me crie une voix au loin.

Je me retourne pour apercevoir Beth.

- Attends-moi.

Quand elle arrive à ma hauteur, mon amie est un peu essoufflée.

- Je ne te pardonnerai pas de m'avoir fait courir. Je crois que j'ai perdu un poumon.

- Tu ne devrais pas être là, Jo pourrait te licencier aussi.

- Alors là, j'aimerais bien voir ça. Si tu veux tout savoir, je n'ai pas réellement besoin de ce travail.

Je suis interloquée par ses propos.

- Je reste uniquement pour Ian et un peu pour toi.

- Pour moi ?

- Oui, on est devenue de très bonnes amies après quatre ans de travail ensemble.

Je comprends parfaitement ce qu'elle veut dire, d'ailleurs, c'est ma seule amie.

- Mais attends Beth, comment ça, tu n'as pas besoin de ce travail ?

- Je vais te révéler mon petit secret, par contre attention ne me fait pas regretter de te mettre dans la confidence.

- D'accord, je t'écoute.

- Je suis une Escort.

- Quoi ?

C'est pour cela qu'elle a d'aussi jolis vêtements, une voiture qui coûte une fortune et un appartement hors de prix en plein centre de New York. Je comprends mieux d'où vient tout cet argent.

- Et oui, tu comprends pourquoi cet emploi, je m'en fiche. Ce n'est pas ça qui me fait gagner ma vie.

- Pourquoi tu ne me l'as pas dit avant, tu sais très bien que je ne l'aurais jamais répété.

- Je sais, malgré ça, c'était mon petit jardin secret.

- Alors pourquoi aujourd'hui tu me dévoiles ton jardin secret ?

- C'est évident, non ?

- Pas tout à fait.

- Tu as besoin d'argent Lanaya.

- Oui, je suis au courant.

- Alors, je te propose de rencontrer Pam, c'est mon agent.

- Attends Elisabeth, je comprends que tu veuilles bien faire, mais je ne pense pas que c'est une bonne idée.

Moi, devenir Escort, si mes parents étaient en vie, ils me l'interdiraient formellement. Mais, voilà, ils ne sont plus là, je me retrouve sans emplois et endetter. Si je ne fais rien, j'irai tout droit en prison. Trois mois, il me reste que ça pour récolter l'argent avant qu'il n'envoie leur agent. L'escorting pourrait être ma porte de sortie, pourtant je doute en être capable. Juste l'idée de coucher avec un homme contre de l'argent me dégoûte. Faire toute sorte de choses avec des inconnus, me glace le sang. Je n'y arriverai jamais.

- Merci sincèrement, mais je ne pense pas que je serais capable de faire ça.

- Tu es sûr, Lana ?

- Je pense oui.

- Du coup, tu vas faire quoi pour ton problème d'argent.

- Je ne sais pas. Pourtant, devenir Escort ce n'est pas pour moi.

- Comment tu peux savoir, tu n'as jamais essayé.

- Je doute d'être bonne là-dedans.

Et pour cause, je suis encore vierge, je voulais me préserver pour un homme qui aurait fait battre mon cœur, mais malheureusement je ne l'ai jamais trouvé. Je voulais vraiment donner ma première fois à un homme qui aurait compté, pas simplement coucher pour coucher.

- Je t'arrête tout de suite, tu n'as pas besoin d'être bonne là-dedans. Regarde-toi Lana, tu es magnifique et cela suffit. Les hommes n'ont besoin que de l'attention d'une belle femme, rien de plus.

- Je n'arriverai jamais à coucher avec un client.

- Si c'est ça que tu redoutes, il n'y a aucun problème. Tu n'es pas obligé de coucher avec tes clients, tu le fais uniquement si tu en sens l'envie. C'est vrai que ça rapporte plus quand il y a rapport intime, cependant tu peux te contenter de les accompagner à des soirées ou encore leur tenir compagnie. Tu as le choix et si je peux te rassurer, je ne travaille pas pour des clients bas de gamme. L'agence les étudie bien avant de nous les soumettre pour éviter tout problème. Ensuite, c'est à nous de choisir dans l'éventualité où l'on accepte ou pas le boulot.

En y pensant, ai-je d'autre choix, j'ai une épée de Damoclès au-dessus de la tête qui ne demande qu'à tomber. La seule autre solution que je trouve, c'est de braquer une banque, ce qui est loin d'être une idée brillante. Si je choisis la voie de l'escorting, je sais parfaitement que je le regretterai, mais encore une fois, ai-je d'autre choix. Le concept de m'utiliser comme objet à des fins monétaire m'écœure. Pourtant, je me conforte en m'assurant que c'est moi qui choisirais qui touchera mon corps.

- Écoute Lana, c'est toi qui vois. Réfléchis à ma proposition, cela ne te coûte rien. Si tu trouves une autre solution je serais très heureuse pour toi par contre si tu ne trouves rien envois moi ta réponse avant lundi comme ça, je peux prévenir Pam.

- D'accord, merci Beth.

- Bon, moi, j'y retourne, j'ai un homme à séduire.

Sa réflexion me fait sourire. Je ne sais pas si j'arriverai à faire comme Beth, pourtant elle n'a pas l'air de le vivre trop mal. Est-ce une façade, je n'ai même pas l'impression. Elle a l'air heureuse dans sa vie.

**********

Un nombre incalculable de questions me traverse l'esprit ne sachant pas quoi décider. Si je le fais, mes parents se retourneront dans leur tombe, mais d'un autre côté si je ne le fais pas, j'irai en taule. Mes options sont limitées et le temps me manque, j'ai bien peur de ne trouver aucune alternative pour rembourser ma dette. Le cœur serré, je me fais la réflexion suivante, « ce soir, c'est décidé, j'enverrai un message à Beth. » Après cela, je me détesterai sans aucun doute, mais je préfère mettre pour le moment cette idée de côté. Sur le chemin en direction de la station de métro, je consulte mon portable pour avoir l'horaire de celui-ci. Sans grande surprise, le prochain n'est qu'à minuit. Ce qui veut dire que j'ai trois bonnes heures et demie à tuer avant qu'il n'arrive. Quitte à attendre, autant profiter de ce temps qui s'impose à moi pour aller faire quelques courses afin de remplir le frigo, n'ayant pas énormément de revenus, je vais prendre le strict minimum. La semaine prochaine va être très difficile mentalement et peut-être physiquement. La supérette que je connais est à deux kilomètres à pied. Je n'ai ni la force de marcher et ni l'envie, alors je me dirige vers l'arrêt pour prendre le bus, qui me dépose en même pas 15 minutes non loin de la supérette. Les derniers mètres faits, je suis sur le point de franchir les portes automatiques quand dans mon dos un bruit de moto me fait sursauter. Je tourne la tête stupéfaite pour apercevoir le conducteur se garer à quelques mètres de moi avant d'y descendre. Je me surprends à le contempler. Le motard est grand, je dirais un mètre quatre-vingt. Habiller tout en noir, il a l'air d'avoir une carrure athlétique. D'ailleurs, sans même voir son visage, il dégage beaucoup d'assurance. Quand il retire enfin son casque, je suis sans voix, j'en ai vu des hommes, beaux, mais lui, est d'une beauté renversante. Je déglutis tant cet homme à un visage renversant aux traits magnifiquement dessinés. Il passe une main dans ses cheveux châtains pour les recoiffer. Ils sont courts, mais assez long pour les agripper. Une image de ma main dans ses cheveux en train de les agripper s'impose à moi. Je la chasse immédiatement de mon esprit quand je comprends qu'il me regarde aussi. Qu'est-ce que je fous au juste, je suis là, immobile devant l'entrée d'une supérette à littéralement baver devant un inconnu, c'est bien la première fois que ça m'arrive ! Il vient à ma hauteur, il est si proche que j'arrive à sentir son odeur et quel parfum. Cet homme sent divinement bon. Mes yeux se perdent dans son regard émeraude, hypnotiser par tant de perfection, je n'arrive même plus à les décrocher, complètement séduite. J'ai, limite, envie de le toucher pour voir s'il est réel. Merde, je divague ou quoi, aller reprends-toi un peu Lanaya.

- Vous allez entrer, me demande-t-il d'une voix chaude et terriblement sexy.

Je ne lui réponds pas tout de suite, étant toujours chamboulé par cet inconnu. Avant que cela ne dure une éternité, je décide enfin de lui répondre.

- Je... Oui pardon bégayai-je.

Pour simple réponse, j'ai droit à un sourire qui me déstabilise. Je suis troublé par la facilité qu'a cet inconnu de m'ébranler. Toujours planter devant moi, il me regarde. Ne comprenant pas directement pourquoi il me fixe, jusqu'à ce que la pièce tombe. Oh, l'idiote, il attend que j'entre dans la supérette ou du moins que je me pousse pour le laissez-passer. Je me précipite à l'intérieur, déstabiliser pour le coup, il ne doit pas me prendre pour une personne très futée. Dans la supérette, je ne peux m'empêcher de le chercher du regard. Ne sachant pas comment expliquer l'attirance que je ressens pour cet homme. Qui représente, apparemment, mon idéal masculin si je me fie à toutes les sensations que j'éprouve. Il faut absolument que j'arrête de le contempler, aussi beau et sexy soit-il. Sinon il va me prendre pour une folle. Quand je passe devant une vitre qui me reflète mon visage, j'ai un sursaut. Zut, il doit déjà me prendre pour une folle, si je me fie à la tête qui m'est reflétée. Je suis entièrement décoiffée. Très rapidement je retire mon élastique pour me refaire un chignon plus ordonné lorsque celui-ci pète. Putain de merde, il ne manquait plus que ça. Je décide sans avoir le choix de laisser ma longue chevelure sombre cascader le long de mes épaules. Totalement embarrasser, je finis mes courses promptement en repensant à la tête que je devais et dois avoir. Les courses payées, je ne tarde pas une minute de plus avant de quitter la supérette. Une fois dehors je m'aperçois qu'il pleut des cordes. Cette journée est définitivement à chier, je suis persuadée que là-haut il y a quelqu'un qui m'en veut sinon comment expliquer toute cette malchance. L'abri de bus que je vois au loin n'est pas couvert, je souffle de désespoir quand les portes derrières moi s'ouvrent à nouveau. Instinctivement, je m'écarte pour laisser passer l'inconnue au visage d'ange et au regard émeraude. Il ne me prête aucune intention et se dirige rapidement vers sa moto qui est sous la pluie. Je l'observe prendre son casque avant de l'enfiler. Ensuite, il enjambe sa bécane. Eh voilà, adieu bel inconnu. Je penche la tête sur le côté, admiratif. Un deuxième soupir franchit mes lèvres, je crois bien que je ne reverrai plus un homme aussi sexy de sitôt. Quand soudain, il relève sa visière pour me fixer, je suis un peu surprise. Oups, il vient de me cramer en train de littéralement le bouffer du regard.

- Je vous dépose ?

Attends, j'ai bien entendu ce que j'ai entendu ? Il vient de se proposer comme taxi ou bien j'ai rêvé ?

- Excusez-moi, lui demandais-je, ne sachant réellement pas si je venais de rêver sa proposition ou pas.

- Depuis tout à l'heure vous n'arrêtez pas de me fixer et l'arrêt qui se trouve là-bas aussi, vous alliez prendre le bus, je me trompe ?

Eh ben, niveau discrétion, je suis complètement nulle, mais lui niveau déduction, il est très bon.

- Non, c'est exact, lui répondis-je, gêner par mon manque de finesse.

- Si vous voulez, je vous dépose.

Je n'ai pas eu d'hallucination auditive, il me proposait vraiment de m'emmener. J'ai envie de lui répondre oui quand tout d'un coup, je réalise. Cet homme, je ne le connais absolument pas. Il a beau être le plus bel homme de l'univers, je serai très stupide de monter avec lui. Tardant à lui donner une réponse, il enchérit.

- Je ne suis pas un tueur en série au cas où vous vous poseriez la question.

- C'est ce qu'un tueur en série dirait.

- Pas faux, pour ma défense un tueur en série ne laisserait pas une parfaite inconnue qui peut elle-même être une tueuse en série monter derrière lui par un jour de pluie qui plus est.

Son résonnement me fait sourire toutefois, il n'a pas tort, cela pourrait être dangereux.

- C'est vrai, d'accord, par contre je ne suis jamais montée sur une moto.

- Ce n'est pas compliqué, vous devez juste vous accrocher, dit-il en descendant de celle-ci pour ouvrir le coffre et me tendre un casque ridicule et tout simplement moche.

Minute, il veut vraiment que je porte cette chose ? Je ne donne pas cher de mon physique avec cette horreur sur la tête et pour cause le graphisme de celui-ci n'est autre qu'un crâne d'homme chauve. Je le lui prends des mains sans pour autant l'enfiler.

- Ça va sur la tête, dit-il avec un petit sourire.

- Je sais, je sais. Je me demandais juste quel type de personne a autant de sadisme pour infliger un tel châtiment à ses passagers.

- Oui, quel type de personne, je me pose également la question tous les jours.

Dans son regard, je peux y lire de l'amusement.

- Enfilez-le et passez-moi votre sac, je vais le mettre ici, conclut-il en montrant son coffre arrière.

Sans me faire prier, je lui donne mon sac de course et enfile son casque horrible.

- Surprenant, il ne vous va pas trop mal.

Je le dévisage pour voir s'il n'est pas en train de se moquer de moi. Étonnamment, il a l'air un peu sincère.

- Comment ça, surprenant ? Je ne vois pas du tout pourquoi vous insinuez qu'il aurait dû me faire une tête bizarre, roulais-je des yeux.

- C'est vrai, rigola-t-il, je me suis trompé. Vous êtes plutôt pas mal avec ça sur la tête. Vous avez déjà pensé à la coiffure dégarnie ?

- Attendez, vous ne vous moqueriez pas de moi par hasard ?

Pour seule réponse de sa part, je n'ai droit qu'à un haussement d'épaules.

            
            

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