Divorce Forcé, Revanche Promise
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Chapitre 4

Le visage de la mère de Sophie a passé par toutes les couleurs. L'incrédulité, la confusion, puis une fureur encore plus grande, mais cette fois, elle ne savait plus vers qui la diriger.

« Qu'est-ce que tu racontes ? Tu es fou ! Tu inventes n'importe quoi pour te défendre ! »

Elle s'est tournée vers Marc, qui semblait vouloir disparaître dans le mur.

« Et vous ! Dites quelque chose ! Dites-lui que c'est un menteur ! »

Marc a ouvert la bouche, mais aucun son n'en est sorti. Il était terrifié, pris au piège entre deux feux.

J'ai gardé mon calme, un calme glacial qui semblait exaspérer encore plus ma belle-mère. Je ne me défendais pas, je ne criais pas. Je la laissais s'enfoncer toute seule dans son hystérie.

« C'est ça, continue de l'accuser ! Ma fille est sur une table d'opération à cause de toi, et tout ce que tu trouves à faire, c'est de la salir ! Je vais porter plainte ! Je vais appeler la police ! »

« Faites, » ai-je répondu simplement.

Cette réponse l'a décontenancée. Elle s'attendait à ce que je la supplie, que je me justifie. Au lieu de ça, j'ai sorti mon téléphone.

« En fait, c'est une excellente idée. Faisons les choses dans l'ordre. »

J'ai composé le 17. Sous les yeux ébahis de ma belle-mère et de Marc, j'ai expliqué calmement la situation à l'opérateur : une agression verbale et une tentative d'agression physique dans un lieu public, sur fond de diffamation. J'ai donné nos noms et notre localisation dans l'hôpital.

« Ils arrivent, » ai-je dit en raccrochant.

Soudain, la situation avait changé. Ce n'était plus moi l'accusé, c'était elle qui allait devoir expliquer son comportement à des officiers de police.

Marc a tenté de profiter de la confusion pour s'éclipser discrètement. J'ai vu son manège. D'un pas, je me suis placé devant lui, lui barrant le passage.

« Tu ne vas nulle part, toi. »

« Laissez-moi tranquille, ça ne me regarde pas, » a-t-il pleurniché.

« Oh si, ça te regarde. Tu es le témoin principal. Tu vas tout leur raconter. »

La peur dans ses yeux était presque jouissive. Il était lâche, pathétique. Il avait profité de ma femme, de mon argent, et maintenant, il devait faire face aux conséquences.

Les deux policiers sont arrivés rapidement. Ils étaient calmes, professionnels. Ils nous ont isolés dans une petite pièce vide pour éviter le spectacle.

« Alors, on peut savoir ce qui se passe ici ? » a demandé l'un d'eux.

Ma belle-mère s'est lancée dans une nouvelle tirade, m'accusant de tous les maux, expliquant que j'avais rendu sa fille malade de chagrin. Les policiers l'ont écoutée patiemment, puis se sont tournés vers moi.

« Votre version, monsieur ? »

« Ma version est simple, » ai-je dit en regardant Marc droit dans les yeux. « Cet homme est l'amant de ma femme. Ils étaient ensemble quand elle a eu son malaise. Je l'ai découvert il y a quelques jours. C'est pour ça que madame m'agresse. Maintenant, j'aimerais que vous lui demandiez de confirmer mon histoire. »

Tous les regards se sont tournés vers Marc. Il transpirait, il tremblait. Il était coincé. S'il mentait, il se rendait complice de diffamation et risquait des poursuites. S'il disait la vérité, il révélait tout.

« Monsieur ? » a insisté le policier. « Nous avons besoin de votre témoignage. »

Marc a craqué. D'une voix faible, à peine audible, il a tout avoué. L'affaire qui durait depuis des mois, les voyages d'affaires qui n'en étaient pas, l'argent que Sophie lui donnait, mon argent. Il a raconté comment elle se moquait de moi dans son dos, comment elle prévoyait de me quitter une fois qu'elle aurait sécurisé "sa part" du divorce. Il a tout déballé, chaque détail sordide, pour se sauver lui-même.

Le silence qui a suivi sa confession était pesant. Ma belle-mère était figée, la bouche ouverte, le visage décomposé. Le monde qu'elle avait construit autour de sa fille parfaite venait de s'effondrer. Elle a regardé Marc, puis moi, et pour la première fois, j'ai vu de la honte dans ses yeux.

« Oh mon Dieu... » a-t-elle murmuré.

Elle a tenté de se rattraper, de changer de stratégie. Elle s'est approchée de moi, ses mains jointes en un geste de supplication.

« Jean... mon garçon... je suis désolée. Je ne savais pas... Pardonne à une vieille femme inquiète pour sa fille. On peut arranger ça, n'est-ce pas ? C'est une erreur de jeunesse. Ne détruis pas ton mariage pour ça... »

C'était grotesque. Il y a cinq minutes, j'étais un monstre, et maintenant, j'étais "son garçon".

J'ai souri, un sourire sans aucune chaleur.

« Bien sûr, madame. On va arranger ça. »

Les policiers, voyant que la "dispute" était résolue, ont pris nos dépositions et sont partis après un dernier avertissement à ma belle-mère. Elle continuait de me supplier, de me promettre que Sophie allait changer.

J'ai fait semblant d'accepter, de vouloir pardonner.

« Laissez-moi juste être près d'elle quand elle se réveillera. Je vais m'occuper de tout. »

Elle a pleuré de soulagement, persuadée d'avoir sauvé la situation. Mais dans ma tête, un plan bien plus froid et bien plus définitif était en train de se former. Le pardon n'en faisait pas partie.

                         

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