Renaissance sous la Pluie
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Chapitre 6

« Qu'est-ce que tu veux, Sébastien ? » ai-je demandé, essayant de garder ma voix stable malgré la peur et les effets de la drogue qui rendaient mes pensées confuses.

Il s'est approché de moi, son regard sombre et accusateur. « Je veux que tu présentes tes excuses à Chloé. Tu l'as humiliée ce soir, et tu l'as bousculée à la vente aux enchères. Elle est fragile, et tu l'as terrifiée. »

Sa paranoïa était stupéfiante. Il avait construit dans son esprit un récit où j'étais la persécutrice et Chloé la victime innocente. Toute tentative de le raisonner serait vaine. Son amour pour elle l'avait rendu complètement aveugle et sourd à la vérité. Il était incapable de voir la manipulatrice calculatrice qu'elle était vraiment. Pour lui, elle serait toujours la petite fille fragile qu'il devait protéger.

« Je ne m'excuserai pas pour quelque chose que je n'ai pas fait, » ai-je répondu, ma voix gagnant en fermeté.

Il a ri, un rire sans joie. « Tu ne comprends toujours pas, n'est-ce pas ? Tu es à moi, Amélie. Ton nom, ta famille, ton avenir, tout est lié à moi. Tu crois vraiment que tu peux simplement partir ? »

Il s'est avancé encore plus, envahissant mon espace personnel. L'odeur de son eau de Cologne, que j'avais autrefois aimée, me donnait maintenant la nausée.

« Tu vas t'excuser auprès de Chloé, » a-t-il murmuré, son visage près du mien. « Et ensuite, tu vas m'supplier de te pardonner. Tu vas me supplier de ne pas annuler ce mariage. Tu es faible, Amélie. Tu as besoin de moi. »

Il essayait d'utiliser la drogue, ma vulnérabilité, pour me forcer à me soumettre. La colère a submergé la peur. Jamais. Plus jamais je ne serais sa marionnette.

« Va en enfer, Sébastien, » ai-je craché.

Sa mâchoire s'est crispée. La colère a remplacé son assurance froide. « Tu ne me laisses pas le choix. »

Il a attrapé mon bras et a commencé à me tirer vers le lit. La panique m'a envahie. Il allait me forcer, me briser physiquement pour prouver son pouvoir. Mon esprit luttait contre le brouillard de la drogue, cherchant une issue, une arme.

Mes yeux sont tombés sur la table basse. Il y avait un coupe-papier en argent, lourd et pointu. Dans un éclair de lucidité, j'ai utilisé mes dernières forces pour me libérer de son emprise, j'ai attrapé le coupe-papier et je l'ai reculé.

« N'approche pas ! » ai-je crié.

Il s'est arrêté, surpris par ma résistance. Un sourire cruel s'est dessiné sur ses lèvres. « Tu crois que ça va m'arrêter ? Pose ça, Amélie. Ne sois pas ridicule. »

Il a fait un pas vers moi. Je savais que je ne pourrais jamais l'utiliser contre lui. Je n'étais pas une meurtrière. Mais je ne le laisserais pas me toucher. Il y avait une autre solution, une solution terrible, désespérée.

Sans hésiter, j'ai retourné la pointe du coupe-papier vers moi et je l'ai enfoncée dans mon propre bras.

Une douleur aiguë et brûlante a explosé dans mon avant-bras. Le sang a immédiatement coulé, rouge et vif, tachant la manche de ma robe.

Sébastien s'est figé, son visage passant de la colère à l'incrédulité totale. Le choc l'a cloué sur place.

Je l'ai regardé droit dans les yeux, la lame toujours plantée dans ma chair, le sang coulant sur ma main. « Je te l'ai dit, n'approche pas, » ai-je dit d'une voix tremblante mais déterminée. « Je préfère mourir de ma propre main que de te laisser me toucher à nouveau. »

Mon geste était un message clair, un message qu'il ne pouvait pas ignorer. Ma détermination à lui échapper était plus forte que ma peur de la douleur, plus forte que mon instinct de survie. J'étais prête à tout pour ne plus jamais être sa chose.

                         

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