Briser les Chaînes: Au revoir, mon mauvais mari
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Chapitre 6

« Excusez-moi, j'ai besoin de prendre l'air. »

La voix d'Adèle était un murmure glacé. Elle se leva de table, laissant Marc et Sophie dans une conversation faussement enjouée. Elle se réfugia sur la terrasse du restaurant, l'air nocturne ne parvenant pas à calmer le brasier dans sa poitrine. Chaque respiration était une douleur.

Elle n'eut que quelques secondes de répit. Sophie la rejoignit, un verre de champagne à la main.

« Tu n'as pas l'air bien, ma pauvre cousine. C'est trop pour toi, cette vie ? »

Son ton était mielleux, mais ses yeux brillaient de cruauté.

« Tu sais, Marc adore mon grain de peau. Il dit qu'il est beaucoup plus doux que le tien. Et il aime la façon dont je crie son nom... »

Chaque mot était une lame. Adèle se tourna pour lui faire face, mais avant qu'elle ne puisse dire quoi que ce soit, le téléphone de Sophie vibra. Elle le sortit de son sac, affichant un message de Marc : "Rejoins-moi aux toilettes. Maintenant."

Sophie lui montra l'écran avec un sourire narquois. « Le devoir m'appelle. Il ne peut pas se passer de moi, tu comprends. »

Elle tourna les talons et rentra à l'intérieur. Quelques instants plus tard, Adèle vit Marc se lever de table, prétextant un appel important, et se diriger dans la même direction.

Adèle resta seule sur la terrasse, le cœur en miettes. C'était fini. Le peu d'espoir, le peu d'amour qui pouvait rester, venait de mourir. Il ne restait que le vide et une soif de vengeance inextinguible.

Elle retourna à l'intérieur et se rassit à leur table. Les amis de Marc, qui étaient avec eux, la regardèrent avec un mélange de pitié et de gêne. Ils savaient. Tous savaient et personne ne disait rien. Ils étaient complices de son humiliation.

Le temps passa. Vingt minutes. Trente minutes. Ni Marc, ni Sophie ne revenaient. Le malaise à la table était palpable. Les amis de Marc tentaient de meubler la conversation, mais leurs sourires étaient forcés.

Adèle se leva pour aller elle-même aux toilettes. En passant près d'une alcôve, elle entendit les voix de deux des "amies" de Marc.

« Pauvre Adèle. Elle ne se doute de rien. Marc la mène en bateau depuis des mois. »

« Franchement, elle est un peu ennuyeuse, non ? Froid et distante. Pas étonnant qu'il aille voir ailleurs. Sophie est bien plus amusante, plus... vivante. »

« Et puis, elle ne peut même pas lui donner d'enfant. A quoi sert-elle ? »

Le monde d'Adèle s'effondra. Ce n'était pas seulement son mari et sa cousine. C'était tout son cercle, tout son monde qui la trahissait, la jugeait, la méprisait dans son dos. La douleur fut si aiguë, si totale, qu'elle la laissa sans voix, sans souffle. Une vague de nausée la submergea.

Elle fit demi-tour, sortit son téléphone et composa le numéro de son avocat.

« Allô, Maître Dubois ? C'est Adèle Dupont. Oui, je suis prête. Envoyez-moi les documents de cession de parts. Je les signe ce soir. »

Elle quitta le restaurant sans un mot pour personne, héla un taxi et donna l'adresse du cabinet d'avocats. Assise sur la banquette arrière, les larmes coulaient silencieusement sur ses joues. Des larmes de rage, de douleur et de détermination. Elle signa les papiers d'une main ferme, puis se fit déposer chez elle. L'appartement était vide. Elle monta dans sa chambre, se glissa sous les couvertures et attendit, le corps tremblant, le cœur transformé en un bloc de glace. La guerre était déclarée.

                         

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