Briser les Chaînes: Au revoir, mon mauvais mari
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Chapitre 3

La tension chez les Dubois était à son comble. Hélène, la mère de Marc, revint à la charge avec une obsession quasi maladive.

« Un enfant, Adèle. C'est tout ce que nous demandons. Pour continuer la lignée des Dubois. »

Marc, qui était finalement revenu la chercher, prit à nouveau sa défense avec une ferveur théâtrale.

« Mère, j'ai déjà dit non ! Je ne forcerai jamais Adèle à faire quelque chose qu'elle ne veut pas. J'ai vu à quel point la pression la fatigue. Je l'aime trop pour lui imposer ça. »

Il la serrait contre lui, son visage affichant une profonde sollicitude. C'était un spectacle écœurant de duplicité.

Adèle, sentant une opportunité, joua le jeu. Elle leva des yeux faussement émus vers sa belle-mère.

« Hélène, je vous promets... bientôt. Vous aurez un petit-fils ou une petite-fille à chérir. Laissez-nous juste un peu de temps. »

Son ton était doux, mais ses mots étaient une promesse empoisonnée. Elle ne parlait pas de son propre enfant. Elle parlait de celui que Sophie, elle en était sûre, finirait par porter. L'enfant qui causerait leur perte à tous.

La promesse sembla apaiser Hélène pour le moment. Sur le chemin du retour, Marc reçut un autre message. Un coup d'œil rapide à son téléphone, et son expression changea.

« Chérie, je suis désolé. Sophie a un problème avec sa voiture, elle est tombée en panne. Je dois aller l'aider. Je te dépose à la maison et j'y vais. »

Encore une excuse. Toujours Sophie. Adèle ne répondit rien, se contentant de fixer la route devant elle. Il la déposa devant leur immeuble et repartit en trombe.

Adèle monta, seule. L'appartement était vide, silencieux. Elle aurait dû se sentir soulagée, mais elle se sentait prisonnière. Prisonnière de cette vie, de ces mensonges. Elle attendit. Une heure. Deux heures. Marc ne revenait pas. Elle appela son oncle, le frère de sa mère, la seule famille qui lui restait.

« Tonton, c'est moi. » Sa voix se brisa.

« Adèle ? Ma chérie, qu'est-ce qui ne va pas ? »

Elle ne put se retenir et éclata en sanglots, lui racontant tout. La trahison, les mensonges, la présence constante de Sophie. Son oncle l'écouta patiemment, sa fureur grandissant à chaque mot.

« Ce salaud ! Je vais le tuer ! »

« Non, tonton. Surtout pas. J'ai un plan. J'ai juste besoin de savoir que tu es là pour moi. »

« Toujours, ma puce. Toujours. »

Raccrocher lui donna un peu de force. Elle n'était pas seule.

Marc rentra finalement bien après minuit. Il empestait l'alcool et le parfum de Sophie. Il se pencha pour l'embrasser, mais elle tourna la tête.

« Tu as mis du temps pour une simple panne de voiture, » dit-elle froidement.

« La dépanneuse a mis une éternité à arriver. On a bu un verre en attendant. Je suis désolé de t'avoir laissée seule si longtemps, » dit-il, sa voix pleine d'une fausse culpabilité.

Le lendemain, alors qu'elle prenait quelque chose dans sa voiture, elle remarqua un objet sur le siège passager, à moitié caché sous le tapis de sol. Une boucle d'oreille. Une créole en or qu'elle avait vue des dizaines de fois à l'oreille de Sophie. La preuve était là, tangible, cruelle. Elle la ramassa, le métal froid dans sa paume.

Ce soir-là, au lit, Marc tenta de se rapprocher d'elle. Il lui caressa le bras, murmura des mots d'amour.

« Je sais que j'ai été distant ces derniers temps, chérie. Le travail, la pression... Pardonne-moi. Je vais me rattraper. »

Adèle ne bougea pas, son corps rigide. Elle se sentait souillée par son contact. Le dégoût était si fort qu'il en devenait physique. Elle ferma les yeux, non pas pour dormir, mais pour se réfugier dans les ténèbres de son esprit, là où son plan de vengeance prenait forme, de plus en plus clair, de plus en plus précis. La douleur était toujours là, mais elle était maintenant un carburant. Elle la transformerait en une arme. Elle allait tout reprendre, tout ce qu'il lui avait pris, et bien plus encore. La décision était prise. Irrévocable.

            
            

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