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Chez Zita et Samuel
Zita, 30 ans, est une jeune femme d'affaires. Elle vient d'épouser Samuel, 32 ans, professeur de mathématiques. Avec leurs emplois du temps chargés, ils ont décidé d'embaucher une cuisinière.
Ce matin-là, je me suis levée très tôt. J'avais repassé ma robe bleue à fleurs, simple mais élégante. Mon cœur battait vite. J'arrivai devant une belle maison, portail en fer, cour fleurie... Je pris une grande inspiration et toquai doucement.
- Voix : Oui, qui est-ce ?
- Moi : Bonjour madame. Je viens pour l'annonce de cuisinière.
- Voix : Entre, s'il te plaît.
Le portail s'ouvrit. Une femme élégante, lunettes dorées, me dévisagea.
- Elle : C'est toi la candidate ?
- Moi : Oui madame. Je m'appelle Rebecca.
Elle me fit entrer. Un homme lisait le journal dans le salon.
- Zita : Samuel, voici la fille pour le poste.
- Samuel : Bonjour mademoiselle. Asseyez-vous.
Je m'assis timidement.
- Zita : Tu as de l'expérience ?
- Moi : Pas officielle. Mais je cuisine pour ma famille, et on dit souvent que je me débrouille bien.
- Samuel (souriant) : C'est déjà un bon début. Tu viens d'où ?
- Moi : De Kpataba.
- Zita : En ville, tout va vite. Il faut être propre, discrète, efficace. Tu peux commencer demain à l'essai ?
- Moi : Oui madame. Je suis prête.
Ils échangèrent un regard.
- Samuel : Une semaine d'essai. Si tout va bien, tu restes. Logée et payée à la fin de chaque mois.
- Moi : Merci monsieur, madame. Je ferai de mon mieux.
- Zita : Reviens demain à 6h, avec tes affaires au cas où tu restes.
- Moi : D'accord madame.
Je sortis, le cœur léger. Une nouvelle vie s'ouvrait à moi
PRÉCÉDEMMENT
Ce matin-là, je me suis levée très tôt. J'avais du mal à dormir la nuit précédente. Trop de pensées tournaient dans ma tête : Et si je n'étais pas retenue ? Et si je ne leur plaisais pas ? Mais j'ai finalement décidé de me lancer. Mieux vaut essayer que de rester dans le regret.
Après m'être lavée et habillée simplement - robe longue, foulard bien noué, petit sac au dos je suis allée saluer mes parents.
- Moi : Papa, maman, je m'en vais
- Papa : Que Dieu te protège, ma fille. Sois polie, travaille bien si on te prend.
- Maman : Et sois discrète. Ce n'est pas ta maison là-bas, donc pas de familiarité inutile.
- Moi : J'ai compris. Je ferai tout pour vous rendre fier.
J'ai pris la route. Il était 6h45. Le soleil se levait à peine, l'air était doux. Arrivée au carrefour, j'ai pris une moto pour rejoindre la ville. Une heure plus tard, j'étais devant la maison du couple. Une grande villa aux murs blancs, avec un portail noir bien entretenu. J'étais intimidée.
Je suis restée quelques minutes devant le portail, hésitante. Puis, je me suis avancée et j'ai frappé doucement.
- Voix d'homme (derrière le portail) : Oui ? Qui est là ?
- Moi : Bonjour monsieur. Je viens pour l'annonce de la cuisinière.
- Voix : Ah, entre.
Il ouvrit. Un homme bien habillé, la trentaine, lunettes sur le nez, sourire discret. Il m'invita à entrer.
- Lui : Assieds-toi ici sur la terrasse, s'il te plaît. Ma femme va arriver.
- Moi : Merci beaucoup, monsieur.
Je me suis assise, à droite, les mains posées sur mes genoux. Cinq minutes plus tard, une jeune femme très élégante sortit de la maison. Elle portait un tailleur bleu marine et des talons qui claquaient sur le carrelage.
- Elle : Bonjour mademoiselle. Vous êtes ?
- Moi : Bonjour madame. Je m'appelle Rebecca. Je viens pour le poste de cuisinière.
- Elle : D'accord. Avez-vous déjà travaillé dans ce domaine ?
- Moi : Pas officiellement, mais à la maison je cuisine toujours. J'aide beaucoup ma mère.
- Elle : Hum. Vous avez quel âge ?
- Moi : 22 ans.
- Elle : Mariée ? Enfants ?
- Moi : Non, madame. Célibataire sans enfant.
- Elle (regardant son mari) : Qu'en dis-tu ?
- Lui : Elle a l'air sérieuse. Tu peux l'essayer.
Elle me regarda longuement, puis déclara :
- Elle : Bon. On va te mettre à l'essai pendant une semaine. Si ça nous convient, tu restes. Salaire mensuel : 50 000 francs. Tu seras nourrie. Logée si nécessaire.
- Moi : Merci beaucoup, madame. Je ferai de mon mieux.
- Elle : Tu commences demain à 6h. On veut le petit déjeuner à 7h pile. Je te montrerai où sont les choses.
- Moi : Très bien, madame.
Je suis rentrée chez moi ce jour-là le cœur léger. J'avais été choisie ! C'était un pas, une ouverture, une porte que Dieu m'offrait.
Mais je ne savais pas encore que cette maison deviendrait le théâtre de mes plus grandes émotions.