Mon Mari, Cet Étranger !
img img Mon Mari, Cet Étranger ! img Chapitre 4 Entre Réalité et Fiction
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Chapitre 6 Suis-Je Un Monstre img
Chapitre 7 La Sagesse D'écouter. img
Chapitre 8 Que L'Avenir est Prévisible. img
Chapitre 9 Dernier Espoir img
Chapitre 10 Souvenir Estompé img
Chapitre 11 À contre Cœur img
Chapitre 12 Trahison img
Chapitre 13 Mentir Pour Survivre img
Chapitre 14 Shujaa img
Chapitre 15 Jean-Charles img
Chapitre 16 Une Vérité Incomplète img
Chapitre 17 L'Audace Des Hommes img
Chapitre 18 L'Amour... img
Chapitre 19 Une Ballade img
Chapitre 20 Une Découverte img
Chapitre 21 Amour Interdit img
Chapitre 22 Le Poids du Secret img
Chapitre 23 Dignité Bafouée img
Chapitre 24 La Première Fissure img
Chapitre 25 Je Le Ferai img
Chapitre 26 Solution img
Chapitre 27 Grand-Mère img
Chapitre 28 Ah, Mamie... img
Chapitre 29 Faux Semblant img
Chapitre 30 La Lune img
Chapitre 31 Des Choix Tumultueux img
Chapitre 32 Il Faut Que Tu Saches img
Chapitre 33 Secrets De Familles img
Chapitre 34 Je T'En Prie, Laisses Moi Le Faire img
Chapitre 35 Une Nuit Avant Le Grand Jour img
Chapitre 36 Mets-Toi À Nu ! img
Chapitre 37 Fait De Beaux Rêves img
Chapitre 38 Debout ! img
Chapitre 39 En Chemin img
Chapitre 40 Rencontre Tendue img
Chapitre 41 Vérité, Va-t'en img
Chapitre 42 Tu Ne Seras Jamais Mieux Qu'Esméralda img
Chapitre 43 Aminata img
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Chapitre 4 Entre Réalité et Fiction

Les mots de maman agirent comme les insultes de papa ; ils se suspendirent dans l'air et réveillèrent d'affreux souvenirs.

C'était six mois auparavant, avant les examens de fin d'années. Le stress de la terminale nous faisait rater des repas. Nous étions si occupés à réviser, au point que certains n'avaient plus de temps pour traîner ensemble. Quelques nuits, je m'effondrais. J'avais écho de ne pas être la seule, bouleversée par l'idée que des amitiés allaient être brisées au nom de la vie d'adulte.

Esméralda, une de mes amies, s'approcha de moi. « Jolivia, tu devrais arrêter de croire en ces histoires. Aucun roman ne reflète la réalité. » Cette phrase était une gifle en pleine face.

« Qu'est-ce que tu racontes ? » Je ricanais nerveusement.

À cause du brouhaha autour de nous, nous ne remarquions point les pas de son chéri. Il apparut soudainement derrière elle, caressa sa joue gracieuse, et murmura. « Mais tu es ma princesse, toi. On vit un conte de fées. »

Cette scène me transperça le cœur comme une flèche invisible. Lorsque Jolivia répondit : « Je sais bébé. Je t'aime », je levai les yeux vers le plafond. Je cherchai à atteindre le ciel. À voir un ange ou le bon Seigneur et me plaindre de mon sort. Quelle est donc cette vie où les hypocrites ont succès et réprimandent les honnêtes lorsqu'ils commettent la moindre erreur ? Des fielleux collectionnent les amourettes, mais les amoureux de la vie sont solennels.

Bien que je l'aimais, je ne pus m'empêcher d'être irritée par ses discours contradictoires. Elle embrassa même Jean-Charles et je me levai immédiatement.

Je leur fis face et soufflai comme un buffle. Esméralda élargit son œil droit et sourit de manière vicieuse. « Où vas-tu ? » Dit-elle.

« Lire. » Je pris une pause. « Dans un endroit plus calme. » Je relâchai les épaules, consciente que s'énerver ne servait à rien. « Pourquoi me mettre dans cet état pour si peu. Je te conseillerai plutôt de te mettre à la lecture. Tu apprendras beaucoup de choses et éviteras de dire des bêtises. »

Mon pied glissa vers la gauche, mais un bras chaud et fort se posa sur mon ventre. Je levai le regard et tombai sur les yeux noisette de Jean. Son sourire m'apaisa à l'instant même et une odeur de bois poli nageait autour de lui.

D'une voix douce, il s'exprima. « Non, Joli. C'est à moi de partir. Désolé d'avoir interrompu votre conversation. » Il se retourna, et je tournai la tête pour constater le regard attendri de ma copine.

Lorsqu'il fut enfin parti, elle me porta toute son attention. Elle murmura : « Ils disent tous ça mais, où est son cheval blanc et de quoi au juste m'a-t-il sauvé ? » Je voulais riposter. Seulement, un voile de tristesse auréola rapidement son visage.

Je m'assis, posai mon livre sur la gauche, prête à l'écouter.

Esméralda se gratta le nez. Son teint clair rougit. Et bien qu'aucune larme ne coula, il fut évident qu'en elle, il pleuvait.

« Qu'est-ce qui te prend aujourd'hui, Esméralda ? Tu ne parles jamais de ces choses-là. »

« Je ne veux que ton bien, crois-moi. Je veux te prévenir de ne pas tomber amoureuse. Tous ces livres sont écrits par des hommes pour faire croire qu'ils sont des super héros. »

« Je pensais que tu aimais Roméo et Juliette. Tu avais même forcé ton mec à regarder le film avec toi. »

« Oui... parce que c'est bien la seule pièce de théâtre qui est réaliste et que je voulais lui faire passer un message. »

« Lequel ? » Demandai-je devant son air sérieux.

            
            

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