Le Pacte de la Mafia
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Chapitre 5 Chapitre 5

Chapitre 5

Le froid mordait sa peau alors qu'elle avançait à pas rapides, le souffle court, son cœur battant à un rythme effréné. Elle ne devait pas ralentir. Pas maintenant. L'adrénaline pulsait dans ses veines, noyant la douleur lancinante qui irradiait de son bras. La coupure n'était rien comparée à ce qui l'attendait si elle se faisait prendre.

Chaque ombre lui semblait hostile, chaque bruit un signal d'alarme. L'illusion de liberté s'effritait à chaque seconde qui passait. Elle l'avait senti dès qu'elle avait passé la porte. Ce n'était pas un endroit duquel on s'échappait facilement. Trop de regards, trop de barrières invisibles. Mais elle avait dû essayer. Parce qu'accepter cette cage, aussi dorée soit-elle, était hors de question.

Son pied glissa sur le pavé humide. La douleur vrilla sa cheville et elle se rattrapa de justesse à un mur rugueux, étouffant un juron. Mauvais timing. Elle n'avait pas le luxe de l'erreur. Elle inspira profondément, forçant son corps à ignorer la souffrance, et repartit, plus prudente cette fois.

Une silhouette se détacha devant elle. Pas un passant. Pas une âme innocente qui n'avait rien à voir avec ce monde.

- T'es plus rapide que je l'aurais cru, murmura une voix grave.

Son estomac se noua.

Il était là.

Vito.

La panique se transforma en frustration pure. Elle serra les poings, refusant d'admettre la défaite.

- Bouge de là, grogna-t-elle.

Il ne bougea pas. Évidemment.

- Tu saignes, Élise.

Elle baissa les yeux. Son bras était poisseux, son sang s'était mêlé à la poussière de sa course effrénée. Une blessure superficielle, mais assez pour ralentir un peu ses mouvements.

- Ce n'est rien.

- C'est assez pour que tu sois vulnérable, répliqua-t-il.

Un silence électrique s'étira entre eux. Elle chercha une issue, une faille, mais il était trop proche, trop solide, et elle était trop fatiguée pour tenter quoi que ce soit de stupide.

Il lâcha un soupir et avança d'un pas, lentement, comme on approche un animal blessé.

- Tu crois que je vais te tuer si je t'attrape ?

Elle ne répondit pas.

- Si j'avais voulu t'enfermer comme une prisonnière, tu n'aurais jamais eu la possibilité d'atteindre cette ruelle.

Elle pinça les lèvres. Elle savait qu'il disait la vérité. Il l'avait laissée partir, ou du moins, il l'avait laissée croire qu'elle le pouvait.

- Mais tu crois que dehors, tu es plus en sécurité qu'ici ?

Elle se crispa.

- Je serais libre.

Il laissa échapper un rire sans joie.

- Libre pour quoi ? Pour te jeter dans la gueule de ceux qui n'attendent que l'occasion de m'atteindre à travers toi ?

Elle releva les yeux, croisant son regard sombre.

- C'est ça, ton excuse ?

- Ce n'est pas une excuse, Élise. C'est une réalité.

Il s'approcha encore, et cette fois, elle ne bougea pas.

- Tu es à moi, que tu le veuilles ou non. Ça signifie que tu es aussi la cible de mes ennemis. Tu crois que Lorenzo ne serait pas ravi de te récupérer ?

Elle frissonna malgré elle.

- Il ne sait même pas qui je suis.

- Il le saura. Si tu étais partie ce soir, il l'aurait su avant le matin.

Elle détestait qu'il ait raison.

Un frisson remonta le long de sa colonne vertébrale. Elle n'avait jamais envisagé cette possibilité. Pour elle, partir signifiait se libérer de cette emprise, de cette autorité qu'elle refusait d'accepter. Mais elle n'avait pas réfléchi à ce que cela impliquait.

Vito laissa un silence s'installer avant de lâcher :

- Viens.

Elle hésita, les muscles tendus.

- Où ça ?

- Soigner ça.

Il désigna son bras. Elle savait qu'il ne lui laissait pas vraiment le choix. Et pourtant, pour une raison qu'elle ne s'expliquait pas, elle le suivit.

***

Le contact de l'alcool sur sa peau la fit tressaillir.

- Tu peux être plus délicat ?

Vito arqua un sourcil amusé.

- Délicat ? Je suis en train d'éviter que tu crèves d'une infection et tu veux que je sois délicat ?

Elle serra les dents, refusant de lui donner satisfaction.

- Tu pourrais au moins prévenir avant de verser cette saleté.

- D'accord. Je vais verser cette saleté maintenant.

Elle grogna.

- T'es insupportable.

Un silence s'installa. Il tapota doucement la plaie avec un chiffon propre, cette fois avec plus de soin.

- Pourquoi tu m'as laissée partir ? lâcha-t-elle enfin.

Il marqua un temps d'arrêt.

- Pour voir jusqu'où tu irais.

Elle attendit la suite, mais il ne dit rien de plus.

- Et ?

- Et j'ai eu ma réponse.

Elle le scruta, essayant de deviner ce qu'il pensait.

- Tu crois que je vais arrêter d'essayer ?

Un rictus effleura ses lèvres.

- Non.

- Alors tu fais quoi ? Tu me mets une laisse ?

- Non plus.

Il termina son bandage, puis releva la tête vers elle, son regard plus intense que d'habitude.

- Je te laisse comprendre par toi-même pourquoi rester est la meilleure option.

Elle croisa les bras, malgré la douleur lancinante.

- Et si je décide que ça ne l'est pas ?

Il haussa légèrement les épaules.

- Alors on recommencera.

Elle ouvrit la bouche pour répliquer, mais il coupa court.

- Mais une chose est sûre, Élise. À chaque tentative, tu comprendras un peu plus pourquoi tu ne peux pas partir.

Le ton n'était pas menaçant. Juste... inévitable.

Et c'était peut-être ce qui l'effrayait le plus.

                         

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