Le Pacte de la Mafia
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Chapitre 4 Chapitre 4

Chapitre 4

Élise se tenait dans le hall, son cœur battant contre sa poitrine comme un tambour, tandis que la lourde porte se fermait dans son dos. L'air était dense, trop lourd, rempli d'un silence presque oppressant. Vito l'avait laissée entrer dans ce monde, pensant qu'elle s'adapterait à sa manière, que la pression finirait par la briser, qu'elle cèderait. Mais Élise savait quelque chose que Vito ignorait encore : il sous-estimait sa capacité à observer, à s'adapter à sa manière, à sa propre vitesse. Elle n'était pas encore prête à plier. Pas encore.

Le couloir s'étendait devant elle, une ligne droite sans issue apparente. Chaque pas semblait résonner plus fort dans l'espace clos, la renvoyant à sa propre solitude. Mais ce n'était pas la solitude qui la gênait. Ce qui la frappait, c'était l'absence de transparence. Tout ici, dans cet endroit, était un voile, une illusion. La surface avait beau paraître nette, ordonnée, sous-jacente, une autre réalité semblait se cacher.

Un mouvement furtif au bout du couloir la fit s'arrêter. Enzo. Il n'était jamais loin de Vito, son bras droit, son homme de confiance. Elle avait appris assez vite que cet homme avait une réputation aussi redoutable que celle de son patron, si ce n'était plus. Il s'approcha sans un mot, ses yeux noirs scrutant les siens, et Élise sentit une vague de méfiance l'envahir. Il n'y avait aucune douceur chez lui, aucun détour. Ce qu'il pensait se reflétait dans ses gestes, dans son regard, comme une promesse de violence froide.

« Je vois que tu t'habitues à ton nouveau rôle », dit-il enfin, sa voix dénuée de chaleur.

Élise se contenta de le fixer, ne se laissant pas distraire. Elle savait pourquoi il était là. Il n'était pas là pour l'aider à comprendre. Il était là pour lui rappeler qui commandait ici.

« Je ne suis pas ici pour te juger, Élise », reprit Enzo, un sourire crispé sur ses lèvres. « Mais je vais te dire une chose : tu as peut-être l'impression que tu peux t'imposer, mais tu n'as aucune idée de ce que tu risques. Tu es en train de te jouer avec des forces qui te dépassent. »

Elle ne cilla pas, bien que son ventre se serra à ses mots. Elle n'était pas aveugle. Elle savait à qui elle avait affaire. Mais ce qui la frappait, c'était la manière dont Enzo parlait d'elle comme d'un pion qui avait encore des illusions. Il était en train de la briser doucement, en l'enfermant dans cette cage d'apparences.

« Tu devrais être plus prudente », continua-t-il, ses yeux s'étendant sur elle comme un prédateur qui scrutait une proie. « Vito est...un homme puissant. Ce n'est pas quelqu'un à défier ouvertement. Il n'a aucune pitié pour ceux qui le font. »

Élise garda son calme, serrant les poings pour masquer la colère qui bouillonnait en elle. « Je ne suis pas là pour obéir, Enzo. Je suis là pour comprendre. »

Enzo se pencha un peu, rapprochant son visage du sien. « Comprendre quoi ? Vito ? Son monde ? Il n'y a rien à comprendre. Tout cela n'est qu'un jeu où il contrôle chaque mouvement. Et toi, ma chère, tu fais partie du décor. Rien de plus. »

Les mots frappèrent comme des clous. Elle détourna les yeux pour masquer la douleur qui s'y était glissée. Mais cela ne l'arrêterait pas. Non. Elle avait déjà pris sa décision. Vito et son empire de mensonges et de manipulation avaient peut-être la capacité de briser des gens, mais Élise n'était pas comme les autres.

Elle se détourna brusquement d'Enzo, prête à continuer son chemin. Mais elle s'arrêta quand un cri déchira l'air. Un cri de douleur, suivi d'une série de bruits étouffés qui venaient de l'une des pièces proches. Un coup lourd résonna contre un meuble, suivie d'une chute. Un rugissement, puis une voix rauque.

« Fils de pute ! » grogna l'homme, avant que tout ne se taise.

Élise se figea, son cœur battant dans sa gorge. Enzo se tourna vers elle, son regard froid mais étrange. Il savait ce qui venait de se passer. Il savait ce que cela signifiait. Un incident. Un autre. Peut-être un avertissement.

« Tu vois, Élise », dit-il d'une voix glacée. « Tu veux comprendre ? Voilà. Voilà à quoi ressemble la loyauté ici. À quoi ressemblent les erreurs. À quoi ressemble la violence, quand il n'y a aucune règle, aucun remords. Juste...la force. »

Le silence qui suivit était lourd, lourd comme un poids qu'Élise n'arrivait pas à bouger. Elle sentit l'air se faire plus froid autour d'elle, une tension palpable qui coulait dans ses veines. Cette scène violente, cette brutalité, c'était cela qu'elle allait devoir accepter, si elle voulait survivre ici. Si elle voulait survivre à lui.

Mais elle ne se contenterait pas de survivre. Elle n'était pas cette femme.

« Je sais ce que tu veux dire », répondit-elle enfin, d'une voix plus calme que ce qu'elle ressentait. « Mais ça ne me fera pas m'incliner devant lui. »

Un sourire étrange, presque cruel, traversa le visage d'Enzo. « C'est ce qu'ils disent tous. Mais regarde autour de toi, Élise. Regarde ce qu'il fait à ceux qui le défient. Regarde ce que ça coûte. »

Elle déglutit difficilement, les bras tendus le long de son corps, ses pensées bousculées par l'intensité de la menace implicite qui pesait sur elle. Mais elle était toujours debout. Elle n'avait pas encore cédé, et Vito ne l'avait pas encore brisée. Cela ne signifiait pas qu'elle était à l'abri. Mais cela signifiait qu'il lui faudrait encore plus que cela pour la plier.

Enzo la scruta encore un instant, puis, sans un mot de plus, il se détourna. « Tu feras bien de garder tout ça en tête. Parce que cette scène n'était qu'un avertissement. Le prochain incident pourrait être bien plus proche de toi. »

Lui et ses menaces. Élise savait qu'il ne faisait que répéter ce qu'il savait être vrai dans cet univers où la violence régissait tout. Mais il ne savait pas à quel point elle avait la capacité de résister. Peu importe ce qu'il voulait lui faire croire.

Elle tourna les talons, marchant d'un pas décidé. Cette scène, cette violence gratuite, ne ferait que renforcer sa détermination. Elle n'était pas simplement un pion. Elle n'était pas un simple membre de ce jeu de pouvoir. Elle serait plus forte que ça. Elle devait l'être.

Elle savait que la route serait longue, semée d'embûches et de dangers. Mais Vito n'avait pas encore vu ce dont elle était capable. Et ce qu'Enzo venait de lui montrer, ce qu'elle avait vu de l'intérieur de ce monde, ne faisait que renforcer son désir de découvrir tous les secrets qui se cachaient derrière ce masque de contrôle parfait.

            
            

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