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Après la réunion, Clara se retira dans son bureau provisoire, un petit espace qu'elle utilisait pour travailler sans être dérangée. Mais alors qu'elle s'apprêtait à fermer son ordinateur, une alerte surgit sur son écran. Une tentative d'accès non autorisé à ses fichiers.
Son cœur s'emballa. Quelqu'un essayait de pirater ses données.
Elle attrapa son téléphone et appela Lucas en urgence.
- Lucas, on a un problème. Quelqu'un essaie d'accéder à mes fichiers.
- Quoi ? Tu es sûre ?
- Absolument. Si cette personne réussit, elle saura que je suis derrière la découverte du complot.
Lucas hésita un instant avant de répondre.
- Quitte le bâtiment immédiatement. Si c'est quelqu'un de l'intérieur, tu pourrais être en danger.
Clara hésita, mais le ton de son frère ne laissait pas place à la discussion. Elle rassembla rapidement ses affaires et sortit de son bureau, son cœur battant à tout rompre. Chaque visage qu'elle croisait semblait suspect.
Alors qu'elle atteignait le parking souterrain, une silhouette familière émergea de l'ombre. Jonathan.
- Tu pars déjà, Clara ? demanda-t-il d'un ton presque moqueur.
Elle se figea, son sac serré contre elle.
- J'ai un rendez-vous urgent.
Il l'observa un moment, ses yeux perçants semblant lire en elle comme dans un livre ouvert.
- Fais attention à toi. Le jeu auquel tu joues est dangereux.
Elle hocha la tête, incapable de répondre. Alors qu'elle montait dans sa voiture, une pensée troublante s'imposa à elle : Jonathan en savait-il plus qu'il ne le laissait entendre ? Et surtout, était-il un allié ou un ennemi ?
Clara quitta le bâtiment, mais la sensation d'être surveillée ne la quitta pas. Elle savait que sa découverte avait mis en branle une série d'événements qu'elle ne pourrait plus contrôler. Mais une chose était sûre : elle n'abandonnerait pas, quoi qu'il arrive.
La journée était déjà bien entamée lorsque Clara entra dans le grand hall de l'hôtel, où se déroulait une conférence économique majeure. La tension dans l'air était presque palpable, un mélange d'ambition, de rivalité et de pouvoir flottant parmi les participants vêtus de costumes impeccables. Clara, habillée d'une robe noire sobre mais élégante, se sentait à la fois nerveuse et déterminée. Lucas avait insisté pour qu'elle assiste à cet événement, affirmant que cela lui donnerait une meilleure perspective sur les enjeux financiers auxquels Bennett Industries faisait face.
Mais ce qu'elle n'avait pas prévu, c'était de croiser Adrian Sterling, un homme dont le nom suffisait à faire trembler les plus grands du monde des affaires.
Elle ne le reconnut pas tout de suite. Adrian était debout près d'un buffet, discutant avec un groupe d'investisseurs. Son allure imposante et son charisme naturel le démarquaient immédiatement des autres. Grand, élégant, avec des traits anguleux et des yeux d'un gris perçant, il dégageait une aura qui attirait autant qu'elle intimidait.
Le regard d'Adrian se posa sur Clara presque par hasard, mais lorsqu'il croisa ses yeux, il s'arrêta net, comme si quelque chose venait de capter toute son attention. Il murmura quelques mots à l'un des hommes à ses côtés avant de s'approcher d'elle, son sourire calculé mais désarmant illuminant son visage.
- Vous devez être Clara Bennett, dit-il en tendant la main.
Clara resta figée un instant. Elle n'avait jamais vu Adrian en personne, mais son nom résonnait comme une menace dans tous les cercles économiques. Rival acharné de Jonathan et de Bennett Industries, il était connu pour ses tactiques agressives et sa capacité à détruire quiconque se mettait en travers de son chemin.
- Oui, répondit-elle finalement, serrant sa main avec une certaine réserve. Et vous êtes...
- Adrian Sterling.
Le sourire qu'il lui adressa aurait pu passer pour charmant, mais Clara y perçut une lueur d'intérêt qui la mit immédiatement mal à l'aise.
- C'est un plaisir de vous rencontrer enfin. J'ai beaucoup entendu parler de vous, continua-t-il, son ton doucement moqueur.
- J'en doute, répondit-elle en haussant légèrement un sourcil. Je ne suis pas vraiment au centre des affaires familiales.
Adrian émit un léger rire, un son grave et contrôlé.
- Peut-être pas, mais il semble que vous jouiez un rôle bien plus important que vous ne le laissez croire. Votre présentation lors de la dernière réunion stratégique a fait des vagues.
Clara sentit son estomac se nouer. Elle savait que ses découvertes allaient attirer l'attention, mais elle ne s'attendait pas à ce qu'Adrian Sterling lui-même en fasse partie.
- Vous étiez là ? demanda-t-elle, essayant de dissimuler son malaise.
- Non, mais je suis toujours informé de ce qui se passe chez mes concurrents, répondit-il, son sourire s'élargissant légèrement.
Un frisson parcourut Clara. Ses mots n'étaient pas une menace explicite, mais ils laissaient entendre qu'il en savait bien plus qu'elle ne le souhaitait.
- Si vous voulez bien m'excuser, je dois rejoindre mon frère, dit-elle en faisant un pas en arrière.
Mais Adrian ne bougea pas.
- Un instant, Clara, dit-il doucement, son ton presque charmeur. Je voulais seulement vous dire que si jamais vous cherchiez à... élargir vos horizons, mes portes vous sont ouvertes.
Clara cligna des yeux, incertaine de ce qu'il insinuait. Était-ce une offre d'emploi ? Une tentative de la manipuler ? Quoi qu'il en soit, elle n'aimait pas la façon dont il jouait avec ses mots.
- Merci, mais je suis bien là où je suis, répondit-elle fermement avant de tourner les talons.
Elle sentit son regard peser sur elle alors qu'elle s'éloignait, et son cœur battait à tout rompre.
Plus tard dans la journée, alors qu'elle feuilletait machinalement le programme de la conférence dans un coin tranquille, Michael apparut soudainement, l'air préoccupé.
- Je viens de te voir parler à Adrian Sterling, dit-il sans préambule.
Clara leva les yeux vers lui, surprise par son ton.
- Oui, il est venu me voir. Pourquoi ?
Michael se laissa tomber dans le fauteuil en face d'elle, ses traits tendus.
- Clara, écoute-moi bien. Adrian Sterling n'est pas quelqu'un avec qui tu veux être associée.
- Je n'ai rien fait, rétorqua-t-elle, légèrement agacée. Il m'a simplement parlé.
- Et qu'est-ce qu'il t'a dit ? demanda Michael, ses yeux perçants.