- Je ne vous permets pas de me dire des choses pareilles.
- Ça ne vous fait pas mal de l'entendre, pour elle je serais sa mère et je trouve ça incroyable que cela ne vous traverse pas l'esprit. On ne sépare pas un enfant d'une personne qui l'aime et surtout si elle a des responsabilités de prendre soin de cet enfant comme le sien. C'est inhumain votre façon de penser, je suis scandalisée par ce que je viens d'entendre.
- Allons Molie, ne dramatisez pas la situation. Vous avez travaillé en tant que baby-sitter dans plusieurs familles. J'imagine que les enfants que vous aviez gardés étaient si proches de vous et c'était réciproque. Pourtant vous les avez abandonné un jour sans que ça soit scandaleux.
- Ça n'a rien à voir avec la situation actuelle. Vous me tenez un discours de mauvaise foi
- Vous n'aviez pas d'affection pour ces enfants que vous avez quittés ?
Un sentiment de violence extrême s'empare de moi. Je comprends enfin, tout ce temps il essayait de me piéger depuis le début pour obtenir la garde de Betty et il était prêt à se servir de moi de là plus ignoble des façons.
Bien sûr que si. Mais la relation n'était pas pareille. Pour eux comme pour moi je n'étais que leur baby-sitter pas leur mère. Le moment de séparation a toujours été difficile, mais il fallait bien qu'on se sépare à un moment. Pour Betty c'est très différent, c'est ma filleule, la fille de ma meilleure amie et elle n'est plus parmi nous. Charlotte a souhaité que je m'occupe de sa fille si par malheur elle décédait. Et Betty n'a que moi actuellement alors je jouerai le rôle maternel auprès d'elle j'espère que vous le compreniez
- Je veux bien admettre que la situation est différente. Je vous répète au moins que notre mariage sera provisoire. Si vous le comprenez alors rien ne pourra s'opposer à ce que vous continuiez d'être avec l'enfant après le divorce.
Betty venait de terminer son biberon. Je tapote doucement son dos sans lâcher Scott du regard.
- La vérité est que vous avez besoin d'une baby-sitter complaisante pour ne pas vous empêcher de continuer de mener votre vie de playboy sans vous faire de soucis pour la petite.
- L'expression baby-sitter de complaisante est plutôt piquante et ça ne vous va pas du tout et surtout qu'on connait un peu votre histoire à travers les journaux. Enfin si je puis me permettre, les articles et magazines que j'ai lu à votre sujet contenait des adjectifs plus explicites
- Je n'ai pas l'intention de me séparer de cet enfant et ce quoi qu'il puisse se passer entre nous
- Quoi qu'il puisse se passer entre nous ? Demande-t-il en riant. Sachez que rien ne pourra se passer entre nous ou alors vous êtes tentées par une liaison pour passer du temps avec moi comme vous l'avez fait avec Mr John ?
- Des salauds j'en ai rencontré toute ma vie et jusqu'à ce jour Mr John était en tête de liste aujourd'hui vous l'avez doublé.
- Je vois. Vous êtes celle qui considère l'attaque comme la meilleure arme de défense. Peu importe nous n'avons pas le temps à perdre pour ces enfantillages alors je passerai chez vous ce soir avec les papiers qu'il faudra signer.
- Écoutez je ne sais plus si je dois vraiment vous épouser
- Pensez à cet enfant. Elle a besoin de vous je le reconnais mais si nous voulons que tout se passe bien, nous devons travailler en collaboration pour devancer les plans de Sabrina et son époux.
Je dépose délicatement Betty dans son landau et je la regarde s'endormir avec un flot de tendresse. « je ne te laisserai jamais quoi qu'il puisse m'en coûter».
Après avoir réuni mes affaires, je pousse le landau prête à quitter les lieux. Scott m'ouvre la porte et m'aide à quitter les lieux au milieu des invités
- Je ne crois pas que vous ayez mon adresse.
- J'ai regardé dans l'annuaire de Mario. Je passerai vers 20 heures si cela vous convient.
- Pour ne rien vous cacher, j'ai peur que la belle-mère de Charlotte me rende visite avant vous
Sabrina ?
- Vous pensez qu'elle pourra le faire ?
- Depuis que les services sociaux m'ont confié Betty elle est là tous les jours et bien entendu elle s'est toujours montrée odieuse, elle voulait emmener la petite avec elle, j'ai dû employer d'autre moyen pour la mettre dehors. Et pour finir elle a eu à faire une scène devant chez moi et c'était vraiment embarrassant.
- Je n'aime pas ça et ça ne sent pas bon du tout. Dans tous les cas, il serait préférable qu'elle ne vous trouve pas chez vous quand elle viendra. Et vu son regard de tout à l'heure elle viendra forcément
- Oui mais je ne vois pas trop où je vais aller
- C'est très simple, vous irez vous installer à l'hôpital avec moi.
- Êtes-vous sûr que ce soit une bonne idée ? Il n'y aura pas assez de place pour l'enfant et moi
La petite pourra dormir dans son landau et vous dans mon lit
- Pardon ? Vous voulez dire dormir avec vous?
- Seulement si vous comptiez m'inviter.
- Certainement pas
- Bien sûr j'ai cru comprendre grâce à certains articles que vous avez un certain penchant pour des hommes mariés. Vous aimez le danger.
Ai-je bien fait accepter cette proposition ? Quand nous serons installés dans une même maison donc il continuera ainsi à m'insulter ? J'avais pu supporter les calomnies que la presse avait menée contre moi mais je ne sentais plus la force de supporter la cruauté de Scott