À l'ombre du CEO
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Chapitre 9 Daisy

Embarrassée par leurs commentaires, je me sauve vitement pour pénétrer en vitesse dans le hall d'entrée dont l'agent Bishop m'allume l'interrupteur pour éclaire le hall d'entrée, étant quant à lui très amusé par mon attitude.

Si elles savaient ces trois femmes, comme elles se trompent sur moi! Surtout que ma vie amoureuse est un véritable désert et que mon seul ami est le petit «calinours» que je transporte partout avec moi...!

Ma vie tourne autour de mon travail depuis ma sortie de l'université il y a trois ans. Et avant cela, je me concentrais sur mes études. Je n'avais donc aucun temps pour les petits copains et quand j'en avais, ça ne durait jamais bien longtemps. Pas suffisamment pour en arriver à une étape plus sérieuse dans le couple... Ma grand-mère me l'a d'ailleurs reproché si souvent! Elle disait que je ne devais pas négliger ma vie sexuelle! (Ma grand-mère est une femme de cette époque, vous savez... les années soixante. Je crois qu'elle est même restée encore un peu trop fixée sur ces années de libération sexuelle où les femmes brûlaient leurs soutiens-gorges!

Ma gorge se noue en pensant à Candide et je m'ennuie soudain de ses discours si passionnés sur la condition de la femme et le féminin sacré qui est tellement présent dans certaines tribus autochtones, ce qui faisait que nous avions des discours passionnés sur le sujet.

L'agent Bishop me fait visiter le logement, qui comporte deux chambres, une minuscule cuisine, une salle à manger tout aussi petite et un salon plutôt moyen donnant sur la terrasse sur l'arrière, qui elle n'a pas été tondue depuis un petit moment visiblement!

Ma cuisine est mitoyenne du logement voisin et les chambres sont sur le mur opposé avec la salle de bain entre les deux.

Le logement est meublé en partie.

Seulement des lits simples dans les chambres, une commode, une table de chevet et une lampe dans chacune, que des lumières au plafond partout ailleurs, un divan, un fauteuil au salon avec une table basse, et des tabourets au comptoir-lunch du passe-plat entre la cuisine et la salle à manger qui ne contient qu'une petite table ronde et des chaises datant sûrement des années soixante...

Bref, ce ne sont pas des meubles très chics et ce n'est absolument pas dans mes goûts... (un peu trop de motifs fleuris pour moi!!) Mais au moins, je ne vais pas devoir dépenser une fortune en ameublement en attendant que ma situation se règle et que je puisse enfin rentrer chez moi dans mon pays!!!

Cependant, il n'y a ni laveuse ni sécheuse, et je doute qu'il y ait la place pour en mettre de toute façon dans cette petite salle de bain! Mais j'ai vu une laverie automatique et un pressing voisin en chemin quand nous approchons de cette petite rue tranquille... Donc je n'aurai qu'à m'y rendre pour y faire mon lavage...

L'agent Bishop me donne sa carte de visite du FBI et me remet aussi des «foods stamps», me disant qu'il y a une épicerie à un pâté de maisons...

J'examine avec curiosité ces foods stamps... J'en suis encore à tenter de comprendre ce que cet agent cherche à me dire quand il me donne aussi quatre autres cartes cadeaux. Une de ces carte est une carte de bus, la seconde est une carte cadeau d'un magasin de grande surface, une autre dans une boutique de vêtements de seconde main et une dernière est une carte-cadeau pour un magasin d'électronique.

- Le montant de la valeur de chaque carte est écrit à l'endos... Cela devrait suffire pour vos articles de nécessité. Le propriétaire du magasin d'électronique essaiera sûrement de vous vendre le dernier modèle de smartphone ou d'ordinateur... ne le laissez pas vous arnaquer, car il a toujours des modèles d'occasion en arrière-boutique même sil ne le dit pas... La carte de bus permets de prendre tous les transports en commun dans cette ville, même le train de banlieu. Oh et essayez de ne pas dépenser tous vos foods stamps au début du mois, parce que vous n'en aurez pas d'autres avant le mois prochain... Parlant de produits de nécessités... il y a un drugstore dans le magasin grande surface, donc essayez de ne pas dépenser tout l'argent de votre carte cadeau de ce magasin dans des babioles décoratives comme certains l'ont déjà fait avant vous, et de plutôt vous en garder un peu pour de l'aspirine et d'autre produit pharmaceutique, parce que les frais médicaux et dentaires ne sont pas couverts par nous...

Il glisse vers moi la carte de visite de l'agence de placement du personnel et me conseille de demander à parler à Adèle quand je les contacterai, et de lui dire que c'est lui qui m'envoie... Elle me trouvera une place très rapidement, m'assure-t-il, me faisant un clin d'œil amical.

Mais moi j'en suis restée aux foods stamp!

- Il doit sûrement y avoir une erreur! dis-je alors. On m'avait assuré qu'un montant me serait attribué pour mon épicerie et que tous mes frais de subsistances seraient couverts!

L'agent me jette alors un regard compatissant:

- M'dame, si je vous donnais une somme d'argent pour faire votre épicerie, rien ne me dit que vous n'iriez pas la dépenser pour votre prochaine dose d'héroïne, dans l'achat de quelques joints de marijuana ou encore dans des caisses de bières.

- Est-ce que j'ai l'air d'une droguée ou d'une alcoolo!?

L'agent Bishop me répond que je serais surprise parce que la semaine dernière, ils ont appréhendé un couple de personnes âgées à Cap Canaveral qui tentaient de faire passer une cargaison de cocaïnes sur leur yacht et qui arrivaient d'Amérique du Sud.

Qui plus est, dans le programme de protection des témoins, il y en a de toutes les sortes. Des drogués et même des putes qui dénoncent leurs macs ou leurs fournisseurs, des mafieux qui ont retourné leur veste... Bref, des gens à qui on ne peut faire confiance. Alors évidemment, il y a des règles pour empêcher que ces individus profitent du système... et ces règles, il ne peut pas les enfreindre, même pour moi!

En plus, mon gouvernement s'est peut-être engagé à payer mes frais de subsistances durant toute la durée de ma mise sous protection, mais il ne s'est entendu que sur le montant et la fréquence de cette aide financière de dernier recours qui me sera fournie. Il n'a jamais spécifié la méthode de ce dédommagement! Donc, ce n'est en rien une rupture de contrat de leur part!

L'agent Bishop me pointe de nouveau les cartes cadeaux sur la table. Les cartes du magasin d'électronique et de la friperie ne sont pas renouvelables, je dois donc les dépenser judicieusement. Cependant, mon abonnement aux transports en commun sera payé par eux mensuellement, je n'ai donc pas à m'en soucier, et le même montant sera versé tous les mois sur carte du magasin grande surface également. Je recevrai aussi des food stamps par la poste au début de chaque mois... toujours le même nombre.

Je croise les bras devant lui avec humeur. J'essaie de ne pas me fâcher, parce que cet agent ne fait que son travail... et que comme travailleuse sociale, j'ai déjà été à sa place, à avoir les mains lièes et ne pouvoir faire plus pour répondre aux besoins criants des personnes dans les dossiers qui m'étaient confiés...

Mais je suis de plus en plus frustrée intérieurement, surtout quand je songe que dans mon compte personnel, j'ai des économies qui dorment... mais avant de quitter Ottawa, on m'a confisqué mon portefeuille pour que justement je ne sois pas tentée de le faire... Je me doute aussi que si j'accédais à mon compte PayPal de la Floride, il serait facile à cet assassin toujours en liberté de me localiser.

Je reconduis poliment le policier à la porte. Avant de partir, il me met en garde de ne jamais quitter mon domicile sans le téléphone jetable qui m'avait été remis par le marshall, et qui sert à le contacter. Et ce, même si je venais à m'acheter un nouveau smartphone... et parlant de nouveau cellulaire, il me recommande de toujours le contacter à l'aide de ce cellulaire jetable et non avec mon numéro personnel, pour des raisons de sécurité.

La main sur la poignée, il me donne un dernier conseil:

- Ne vous liez pas trop d'amitié avec vos voisins. Plusieurs ont fait cette erreur avant vous et cela leur a très souvent attiré des ennuis. Vous risquez aussi de vous trahir par un mensonge de trop si vous donnez trop de détails sur votre vie, ou vos préférences... Gardez toujours à l'esprit, m'dame, que votre séjour ici est temporaire et qu'après, quand vous aurez témoigné au procès, il y a de fortes chances pour que vous puissiez reprendre le cours de votre vie normalement. Vous serez alors réunis avec vos proches et ça vous fera une anecdote à raconter à vos p'tits enfants... Cette situation est temporaire, madame! Ne l'oubliez jamais! insiste-t-il.

La larme à l'œil, je lui demande s'il le pense vraiment, que cette situation est temporaire? Il me dit alors avoir lu le dossier et que d'après lui, cette affaire sera bouclée d'ici quelques mois ou un an tout au plus...

Je sais que c'est son travail de me rassurer et de veiller à ce que je ne renonce pas à témoigner pour décider de me sauver en Malaisie dans un moment de panique... mais je le remercie tout de même de sa sollicitude et de ses paroles pleines d'espérance, car j'en avais grand besoin!

Me remettant enfin les clés du logis, il m'ordonne de bien verrouiller la porte après son départ. Je ne suis plus au Canada, ici, insiste-t-il bien.

- Oui bien sûr! Merci beaucoup agent Bishop!

- Ne m'appelez pas comme ça, m'dame! C'est bien trop formel et ça pourrait griller votre couverture... vous pouvez m'appeler Rupert!

J'esquisse un sourire fugace:

- D'accord, Rupert!

Il me redit une autre fois de l'appeler au moindre problème ou si j'ai des questions. Et ensuite, il franchit le seuil. L'agent de police attend patiemment que j'aie verrouillé la porte, tourné le verrou supplémentaire et même mis la chaînette avant de remonter dans sa voiture et partir. Il salue les trois femmes sur le perron au passage, leur faisant un petit clin d'œil qui les fait alors glousser!

Je réalise alors que la fenêtre de la petite salle à manger qui donne sur la galerie est ouverte parce que je les entends parfaitement discuter entre elles. J'écarte le rideau pour les observer tout en écoutant leur échange.

Toujours parlant en espagnol, la première dit à sa voisine de droite, se faisant du vent avec la main :

- Aya...! Il est super chaud, le p'tit ami de ta nouvelle voisine, Béa!

Celle qui se nomme Béa lui réponds:

- Tu sais pas, c'est peut-être son frère!

La fille en fauteuil roulant intervient alors:

- Nannnnn, Carmen, j'crois pas! Vous avez vu comme il ne la quittait pas des yeux! Ce type est en amour par-dessus la tête, c'est évident!

Euh non... l'agent Bishop ne faisait que son travail, qui est de me protéger!

La fille du nom de Carmen donne alors un coup de livre à la femme handicapée:

- Moi j'dis que c'est toi, Sam, qui vois l'amour partout!

La fille en fauteuil roulant admet volontiers devant les deux autres être très fleur bleue! Que voulez-vous, elle n'y peut rien, elle est comme ça!

Celle des trois qui est la maman du petit qui se baignait interpelle alors son fils:

- Diego! Ça suffit! Tu as assez joué! Il est l'heure d'aller au lit, tu as école demain!

Elle s'excuse auprès des deux autres filles, disant qu'elle va devoir les chasser comme il commence à se faire tard.

La fille qui s'appelle Carmen lui dit alors qu'elle devait rentrer de toute façon. Demain matin elle a un cours universitaire en matinée et elle doit ensuite passer chez son patron pour réviser le menu de la semaine...

- Tony a décidé de devenir crudivore!

- Nonn... s'en étonne celle qui s'apelle Sam.

Carmen leur demande de ne rien dire à personne... mais que son patron semble faire une fixation sur son poids présentement. Béatrice explique alors à celle qui s'appelle Sam, que son cousin fait effectivement très souvent une fixation sur son poids avant de se produire en spectacle... et comme il sera sur l'émission American Beloved qui a des millions d'auditeurs, cet été... ce que leur confie Carmen ne la surprends donc pas.

American Beloved? Ce ne serait pas ce talent show qui est si populaire aux USA et aussi chez les Britanniques? En fait, j'crois même qu'ils ont franchisé le truc et qu'il y a un équivalent britannique et même français à c'truc...

Mais si son cousin est sur cette émission...

Est-ce que son c'est une vedette ou quoi?

Nan! Sûrement pas! Il doit sûrement être un des candidats dans la compétition.

Je ne peux être en mesure de le confirmer, car leur discussion cesse subitement quand

le jeune Diego vient vers sa maman, qui lui met sa serviette autour du corps, et que les deux autres leur font donc la bise à lui et sa maman Béatrice avant de partir.

Carmen aide l'handicapée à descendre les petites marches du perron dans son fauteuil, et Béa se dit embarrassé que son proprio ne soit pas encore venu installé cette rampe pour handicapé comme elle le demandait.

Mais la fille du nom de Sam lui dit qu'elle n'a pas à s'en faire. Si c'était un escalier avec plusieurs marches, elle ne dit pas, mais ce n'est que deux petites marches!

Son fauteuil poussé par Carmen, elles se dirigent toutes deux vers sa voiture, qui était stationnée dans la rue comme l'espace de parking ridiculement petit de ma voisine était déjà pris par le vieux bazou qui est le sien.

Je remarque que la voiture conduite par cette Carmen est tout de même une Corolla d'un modèle récent, donc son patron doit lui verser un suffisamment bon salaire... ce qui tend à confirmer son statu de vedette.

Et ce qui me fait aussi penser que je dois très vite me trouver un job!

Surtout que l'agent Bishop a bien dit que les frais médicaux et dentaires n'étaient pas couverts, n'est-ce pas! Et s'il y a une chose qui coûte cher ici, c'est bien cela! Oh mon Dieu! Si je tombais malade demain matin je serais bien embêtée!

Je ferme discrètement la fenêtre et je vais dans le petit salon, me laisser choir sur le divan fleuri, me sentant soucieuse en y songeant.

Il faut très vite que je me trouve un job.

Pff... secrétaire administrative, hein!

Je suis tellement emballée par cette idée, si vous saviez!

                         

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