À l'ombre du CEO
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Chapitre 8 Daisy

Je suis frappée par le contraste en descendant de l'avion, entre la froid de la clim de l'avion et la chleur humide accablant de la nouvelle région du monde où je vivrai.

Ottawa n'est pas si chaud en début juin. C'est même bien plus frais!

Mais dans la ville où je me trouve, ouah! C'est chaud!

Orlando.

On m'a dit que je vivrais à Orlando en Floride.

Sur la piste d'atterrissage, du petit aéroport privé, en cette fin d'après-midi, le soleil caresse la cime des grands palmiers qui longent la piste. Une voiture banalisée attendait notre arrivée en bout de piste et un homme en costume noir en sort pour venir vers nous. Le Marshall me le présente. Ce grand brun aux yeux noisette s'appelle Rupert Bishop et il sera mon agent de liaison au FBI.

C'est aussi lui qui va me conduire à mon domicile. Mais avant, nous devons passer au bureau du FBI d'Orlando pour remplir des formalités! Dans la voiture, je regarde avec curiosité par la vitre le château de Disney World qui se dresse au bord du lac central à la ville d'Orlando.

L'agent Bishop remarque mon intérêt et me dit que Walt Disney est le plus gros employeur de la région. Orlando est une ville très touristique donc je devrais arriver à me fondre plutôt bien dans la masse. Il me parle aussi un peu de la région et me dit qu'il y a plusieurs lacs très grands dans la région d'Orlando, qui n'est pas loin de la côte non plus même si la ville n'est pas une ville portuaire. Cocoa Beach se situe à 45 minutes de la ville et Cap Canaveral n'est pas loin non plus... Il y a un train de banlieue qui s'y rend et plusieurs personnes travaillant à Orlando habitent des banlieues voisines en bord de mer...

Au bureau du FBI, une secrétaire m'accueille chaleureusement et me demande si j'ai une petite faim pendant que nous attendons que l'agent Bishop remplisse les formalités bureaucratiques. Je réponds par l'affirmative et elle m'inclue dans la commande au restaurant rapide qu'elle s'apprêtait à passer pour tous les agents qui font des heures sups... Quand je me demande si j'ai de l'argent américain sur moi pour payer ma part, elle me dit de ne rien en faire.

- C'est la maison qui offre ce soir! me dit-elle, me f'sant un clin d'œil amical.

Je savoure longuement mon burger, car j'avais très faim et je m'étonne des frites croustillantes de ce restau rapide local, qui sont bien délicieuses. Hmm... normal puisque je suis au pays du burger!! Ha! Ha!

L'agent Bishop me fait signer tout un tas de paperasse qui dit en gros que je suis consciente que je ne peux quitter l'État de la Floride sans en aviser mon agent de liaison, que je m'engage à respecter les lois de ce pays, mais aussi de l'État de la Floride où je me trouve, que j'accepte aussi de me rapporter à mon agent de liaison une fois par mois, et de le tenir informer de toute relocalisation, déménagement ou menace potentielle à ma sécurité... et bla... bla... bla...

Après m'avoir fait signer ce document, nous allons dans une salle prendre quelques photos et je reçois très rapidement mes nouvelles pièces d'identité, dont une carte verte et un visa de résidence.

Joane Fletcher n'est pas Américaine.

C'est une Canadienne anglaise tout comme moi, née de mère francophone et de père anglophone, originaire de la région de Vancouver par contre, et non plus de Gatineau-Hull.

Je ne cesse de regarder mon visa de travail quand nous sortons des locaux du FBI avec fascination.

Je me parle à moi-même:

- Pourquoi suis-je venue vivre en Floride si j'étais de la région de Vancouver ?

Me faisant monter dans la voiture, l'agent me conseille alors de toujours coller à ma réalité, parce que les mensonges trop élaborés seront vite démasqués:

- Pourquoi êtes-vous devenue travailleuse sociale auprès des autochtones de réserves éloignées, Joane? me demande-t-il tout en démarrant la voiture.

Quand je ne réponds pas tout de suite à sa question, il me fait remarquer que je dois m'habituer à mon nouveau nom qui n'est plus Daisy, mais Joane.

Je me raidis sur mon siège et j'agrippe ma ceinture de sécurité. Il a raison. Daisy n'existe plus.

Je soupire fortement:

- J'avais envie de découvrir de nouvelles cultures et d'ouvrir mes horizons. Je voulais aussi faire du bien autour de moi.

- Eh bien si on vous demande, vous n'aurez qu'à dire que vous êtes allé étudier à l'étranger pour découvrir de nouvelles cultures et que vous êtes venue vous installer par la suite à Orlando en raison du nombre croissant de touristes et de la pluralité des cultures...

- Hmmm...

L'agent peut sentir que je suis incertaine et que ses paroles ne m'aident en rien à me sentir mieux. Ma vie est complètement bouleversée. Mon mode de vie et même mon travail étaient reliés à mon identité profonde... à cette mission que je désirais me donner d'aider les autres, comme travailleuse sociale... mais maintenant quoi? Qu'est-ce que je vais faire? Quand je lui pose la question, sur les possibilités d'emploi... l'agent Bishop essaie de me dorer la pilule et de me dire que ce ne sont pas les opportunités qui manquent dans la région:

- Vous n'aurez aucun mal à vous trouver du travail avec l'agence de placement avec laquelle nous faisons affaire. Le background de votre nouvelle identité n'est pas si mal non plus! Après vous être un peu cherchée à voyager au gré de votre fantaisie, et à voir du pays sur le pouce, en faisant de la cueillette dans les orangeraies pour payer vos frais de subsistance dirons-nous... vous vous êtes posée à Miami, et vous êtes maintenant diplômée depuis deux ans de l'université de Miami en science administrative...

Je cesse de regarder les édifices défiler par la vitre et je le dévisage avec surprise:

Science administrative?

Secrétaire autrement dit!

Face à mon regard qui en dit long sur ce que je pense de cette couverture, l'agent du FBI hausse les épaules et se défends:

- Hey! Me regardez pas comme ça! C'est le mieux que nous pouvions faire dans un délai aussi court... et puis, c'est un diplôme universitaire... et c'est ce que vous aviez, non? Certains autres n'ont pas eu cette chance, vous savez... ils doivent repartir de zéro avec des compétences qu'ils ne peuvent utiliser tout comme vous et se retrouvent souvent éboueurs ou même plongeur en cuisine! Et puis, moi je dirais qu'avec le secrétariat vous êtes bien tombée, car c'est un job dans le public... qui demande un certain entregent... du genre qu'une travailleuse sociale possède sûrement non!

À l'entendre parler, un diplôme universitaire est un diplôme universitaire, quelle que soit la branche de métier que vous exercez. Mais très franchement, rien ne peut être plus éloigné du métier de travailleuse sociale que les sciences administratives... Eux, ce sont des gestionnaires, alors que nous... nous sommes des personnes de cœur qui se dévouent à la communauté!

Mais je ne dis rien et je ronge mon frein. J'observe les bâtiments. Nous nous éloignons de plus en plus du centre-ville.

Nous approchons enfin du quartier où je vivrai et l'agent Bishop m'en fait la description alors que nous passons devant un petit parc de quartier plutôt charmant.

- Oak Shadow est un quartier très multiethnique, peuplé en général de jeunes familles... Le taux de criminalité dans ce quartier est plutôt bas, car les habitants ont organisé une vigile du quartier... mais je ne vous conseille tout de même pas de sortir de chez vous après dix heures du soir. Nous sommes tout de même en Amérique!

Et le Canada? Ce n'est pas en Amérique peut-être!? Ah... les Américains!!!

- ...Il y a une station de métro et plusieurs arrêts de bus pas très loin de chez vous... Dans la rue où vous vivrez, ce sont presque tous des appartements jumelés d'un seul étage, sur le plancher, avec un patio et une petite cour clôturée sur l'arrière... ce que nous appelons dans notre pays des «patio homes». L'électricité et le loyer sont compris dans vos frais de subsistance, mais pas la climatisation, donc si vous désirez vous faire installer la clim, il faudra payer...

Je l'écoute me parler tout en observant les gens de mon nouveau quartier. Quelqu'un a ouvert le jet d'eau d'une borne fontaine et des enfants passent devant le jet d'eau pour s'y baigner pendant que leurs mamans discutent assises sur des chaises de parterre non loin de la borde fontaine sur un terrain gazonné ou sous le perron de leur maison.

Sur la terrasse d'une maison voisine, trois Hispaniques, dont une handicapée dans un fauteuil roulant, discutent de manière enjouée entre elles, un livre à la main qui est le même pour toutes. Elles sont toutes dans la fin de la vingtaine ou le début de la trentaine environ tout comme moi... L'une d'elles surveille son fils qui joue dans la fontaine du coin de l'œil et lui ordonne parfois de ne pas aller trop loin dans la rue, comme le jet d'eau de la borne-fontaine est projeté vers celle-ci.

Leur maison est mitoyenne de celle où je vais vivre, puisque l'agent Bishop se stationne dans l'entrée de cour du logis voisin, de l'autre côté du rectangle d'herbe verte qui est devant ces deux maisons collées ensemble. Ou plutôt appartements devrais-je dire, car je ne sais pas si cette petite taille peut se qualifier pour être une maison. Je dirais que ça ressemble plus à une maison mobile... mais le revêtement en vinyle et le look général des fenêtres sont quand même plus chaleureux que ceux d'une maison mobile, donc je ne peux pas la mettre non plus dans cette catégorie.

Quand la voiture se stationne, les trois femmes sur la galerie cessent de parler. Elles regardent l'agent Bishop en descendre dans son beau costume et ensuite moi, avec mon chandail un peu trop chaud pour la saison et les collants sous ma jupe qui me font suer à grosse goutte depuis mon arrivée à Orlando. Ah! Mais j'ignorais qu'on me conduirait dans une région aussi chaude et suffocante, moi!

J'essaie de paraître naturelle quand nous passons devant les trois femmes et l'agent Bishop m'aidant à porter mes bagages. Il les prend tous d'une seule main, et glisse son autre main dans la boîte aux lettres pour y prendre les clés de la maison. Ensuite,après avoir déverrouillé la porte, il s'efface avec galanterie pour me laisser pénétrer la première dans mon nouveau logis.

- Les dames d'abord!

Les trois femmes sur le perron gloussent en entendant ce bel homme musclé me parler ainsi et l'une d'elles murmure aux autres que c'est de la graine de dominant, ce mec! Une autre ajoute qu'elle le laisserait bien l'attacher à sa tête de lit celui-là! Elles s'expriment en espagnol alors j'imagine qu'elles pensent que nous ne les comprenons pas, mais moi je comprends très bien et parle aussi un peu cette langue!

Les deux femmes qui ont parlé éclatent de rire et moi je me sens tellement embarrassée qu'elles s'imaginent ce genre de trucs à propos de moi et de l'agent Bishop.

- Shuttt! Les filles! Ils parlent peut-être notre langue... les rabroue alors la femme en fauteuil roulant.

Elle a sans doute remarqué que je rougissais jusqu'aux oreilles!!!!

            
            

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