À l'ombre du CEO
img img À l'ombre du CEO img Chapitre 3 Daisy
3
Chapitre 10 Michael img
Chapitre 11 Daisy img
Chapitre 12 Daisy img
Chapitre 13 Daisy img
Chapitre 14 Michael img
Chapitre 15 Daisy img
Chapitre 16 Daisy img
Chapitre 17 Daisy img
Chapitre 18 Michael img
Chapitre 19 Daisy img
Chapitre 20 Michael img
Chapitre 21 Daisy img
Chapitre 22 Michael img
Chapitre 23 Daisy img
Chapitre 24 Daisy img
Chapitre 25 Daisy img
Chapitre 26 Michael img
Chapitre 27 Daisy img
Chapitre 28 Daisy img
Chapitre 29 Daisy img
Chapitre 30 Michael img
Chapitre 31 Daisy img
Chapitre 32 Daisy img
Chapitre 33 Michael img
Chapitre 34 Daisy img
Chapitre 35 Daisy img
Chapitre 36 Michael img
Chapitre 37 Michael img
Chapitre 38 Daisy img
Chapitre 39 Daisy img
Chapitre 40 Michael img
Chapitre 41 Daisy img
Chapitre 42 Daisy img
Chapitre 43 Daisy img
Chapitre 44 Michael img
Chapitre 45 Daisy img
Chapitre 46 Michael img
Chapitre 47 Daisy img
Chapitre 48 Daisy img
Chapitre 49 Daisy img
Chapitre 50 Michael img
Chapitre 51 Michael img
Chapitre 52 Daisy img
Chapitre 53 Daisy img
Chapitre 54 Daisy img
Chapitre 55 Daisy img
Chapitre 56 Michael img
Chapitre 57 Daisy img
Chapitre 58 Michael img
Chapitre 59 Michael img
Chapitre 60 Joane img
Chapitre 61 Daisy img
Chapitre 62 Daisy img
Chapitre 63 Michael img
Chapitre 64 Michael img
Chapitre 65 Michael img
Chapitre 66 Michael img
Chapitre 67 Daisy img
Chapitre 68 Daisy img
Chapitre 69 Michael img
Chapitre 70 Daisy img
Chapitre 71 Daisy img
Chapitre 72 Daisy img
Chapitre 73 Michael img
Chapitre 74 Michael img
Chapitre 75 Daisy img
Chapitre 76 Daisy img
Chapitre 77 Michael img
Chapitre 78 Daisy img
Chapitre 79 Daisy img
Chapitre 80 Daisy img
Chapitre 81 Daisy img
Chapitre 82 Daisy img
Chapitre 83 Michael img
Chapitre 84 Daisy img
Chapitre 85 Daisy img
Chapitre 86 Michael img
Chapitre 87 Daisy img
Chapitre 88 Daisy img
Chapitre 89 Daisy img
Chapitre 90 Darren img
Chapitre 91 Daisy img
Chapitre 92 Michael img
Chapitre 93 Michael img
Chapitre 94 Daisy img
Chapitre 95 Daisy img
Chapitre 96 Daisy img
Chapitre 97 Daisy img
Chapitre 98 Michael img
Chapitre 99 Michael img
Chapitre 100 Michael img
img
  /  2
img

Chapitre 3 Daisy

De Yellowknife à Ottawa, nous voyageons en classe économique pour économiser de l'argent, mais monsieur Wilson a réussi à nous avoir des places côte à côte pour que notre groupe ne soit pas séparé. Le film qu'on nous met durant le vol est très mauvais! Alors je me tourne un peu les pouces. Je décide de prendre mon portable et de bosser un peu sur ma thèse de doctorat.

Je travaille sur cette thèse depuis des années sans jamais la terminer... En fouillant dans l'étui de mon ordinateur, je réalise que je n'ai toujours pas rendu sa tablette à mon patron, qui me l'avait prêtée pour que je puisse y lire la dernière thèse du professeur Jefferson de la chaire d'étude anthropologique de San Antonio... et dont il avait copie dans sa librairie virtuelle, l'hiver dernier.

Monsieur Wilson a une imposante collection virtuelle de livres très érudits sur la culture amérindienne, et aussi des traités de sociologie et d'anthropologie, qu'il met souvent à notre disposition.

Je me tourne en sa direction et je pose ma main sur son bras pour attirer son attention comme il écoutait le film...

- Hmmm? me dit-il retirant ses écouteurs.

Je lui désigne la tablette et il la prend de mes mains. Justement! Il se cherchait quelque chose de mieux à faire! Il va dans sa librairie et il remarque alors que j'avais commencé à lire les travaux de recherches d'un autre éminent professeur, sociologue celui-là... Il me demande avec ferveur comment j'en ai trouvé la lecture.

- Oh je n'en ai pas encore terminé la lecture, mais je trouve tout particulièrement fascinante son étude sur le climat organisationnel versus la résistance au changement en entreprise dans un contexte inclusif de la diversité culturelle... c'est assez fascinant de voir que de grandes entreprises se penchent maintenant plus sérieusement sur cette question...

Monsieur Wilson et moi échangeons sur le sujet durant un p'tit moment et finalement, il me rend sa tablette numérique:

- Vous savez quoi! Gardez-là et terminez votre lecture!

Je commence par refuser, lui disant que je pourrais toujours me procurer le document de recherche en question et le lire sur mon smartphone.

- Vous allez vous abîmer les yeux sur votre cellulaire! D'ailleurs, il faut un abonnement au «Science Digest» pour lire cette étude... Et puis tiens! Gardez-là, cette tablette! Je vous en fais cadeau! Je comptais justement m'en acheter une nouvelle...

Je me sens très embarrassée. Monsieur Wilson me fait encore la charité et j'ai horreur que les gens me fassent la charité. Mais il insiste pour dire qu'il sait que je prends souvent sur mon budget personnel pour offrir des petits cadeaux ou venir en aides aux autochtones des réserves que nous visitons pour parer les déficiences du programme, et donc il juge que je l'ai mérité cette tablette.

- Considérez-là comme un bonus!

J'accepte finalement comme il insiste, tout en me disant que je vais le rembourser quand j'aurai ma prochaine paye.

Nous atterrissons à Ottawa vers minuit, après des heures de vol et comme toujours, monsieur Wilson et sa femme sont assez généreux pour m'héberger puisque contrairement aux autres membres de notre groupe, je ne suis pas de la région d'Ottawa. Dans le taxi qui nous conduit à sa résidence, j'ai la désagréable impression que nous sommes suivis.

La femme de mon patron est dans la cinquantaine tout comme lui et elle est immédiatement très accueillante quand le taxi nous dépose devant leur résidence cossue. Son mari lui avait tant manqué qu'elle est restée éveillée pour nous ouvrir la porte.

Après plus de trente ans de mariage, ils sont encore très passionnés et la flamme est toujours allumée! Ils me font penser à mes parents, qui eux aussi s'aimaient profondément quand j'étais jeune!

Madame Wilson me pousse même quasiment dans la chambre d'invité pour se débarrasser de moi avant d'entraîner son petit mari dans leur propre chambre du premier pour des galipettes!

Ah! Ah! Pour un homme dans la cinquantaine, il assure, à en juger des cris de plaisirs de sa femme!

Je me sers de mon oreiller pour me boucher les oreilles. Mais je ne suis pas pudique, vous savez! À titre de travailleuse sociale et de sociologue... j'en ai vu de toutes les couleurs déjà!

Le lendemain matin, madame Wilson a un sourire rêveur sur le visage quand elle nous serre à déjeuner. Nous devons faire un tour dans les locaux de notre programme, aux bureaux du gouvernement, donc nous partons tout de suite après avoir enfilé des vêtements un peu plus formels.

Monsieur Wilson a rendez-vous avec son contact au gouvernement, un individu du nom de Garfield, alors il me demande si je serais assez aimable pour soumettre notre rapport de mission et notre rapport comptable à sa place. Il promet aussi de me tenir informée au sujet de ces malversations dans le budget que nous soupçonnons.

Je fais du travail de bureau et je remplis de la paperasse toute la matinée et quand mon patron revient de ce rendez-vous avec l'informateur, il me fait tout de suite venir dans son bureau, en fermant la porte derrière nous avec gravité.

- C'est bien plus sérieux que je pensais, Daisy! Ils détournent des millions de fonds public... au ministère des Affaires autochtones! Le cerveau de cette opération serait un certain Abernaty, un sous-ministre!

Monsieur Wilson me montre une clé USB que son informateur lui a remise. Et quand il la met dans son ordinateur pour en examiner le contenu, nous découvrons des documents officiels et aussi des livres de compte d'une société fictive...

- Ils utilisent une double comptabilité!

Monsieur Wilson tape du poing avec colère! Nous aurions pu faire tellement de bien avec tout cet argent! Je remarque une signature au bas d'un des documents qui est celle d'un autre officiel du gouvernement... et, oh mon dieu! Je réalise que cette corruption semble s'étendre à d'autres organismes!

Monsieur Wilson s'empresse de transférer tous les fichiers sur son nuage de données personnel et me demande même de me tourner quand il entre son mot de passe pour ne pas que je puisse le voir.

Nous quittons les locaux gouvernementaux par la suite, craignant que l'une de ces personnes corrompues surprenne notre conversation. Nous n'en discutons que lorsque nous sommes de retour chez lui. Monsieur Wilson désire faire une plainte à la police dès le lendemain et il me demande si je pourrais l'accompagner. Alors je lui dis que oui, bien entendu! Mais ces gens sont tout de même puissants non? Je veux dire, nous ne ferions pas mieux de contacter un avocat et de prendre certaines précautions. Cependant, quand je lui fais part de mon inquiétude, monsieur Wilson en rit. Nous ne sommes pas dans un film quand même! Et il s'agit d'un crime financier impliquant des bureaucrates! Que pourrait-il nous arriver très franchement!

Je suis tout de même très nerveuse tout le reste de la journée, et je le suis encore davantage après le souper que nous sert sa femme ce soir-là... parce que madame Wilson est aussi très inquiète des conséquences de ce signalement à la police... pour notre sécurité, mais aussi et surtout pour la carrière de son mari. Et puis, cela met en péril tout le programme d'aide aux autochtones!

Je n'y avais pas songé jusqu'ici et donc je me tourne et me retourne dans mon lit en pensant maintenant à toutes ces personnes qui seraient pénalisées si le programme prenait fin! Tout à coup j'entends un grand bruit de verre brisé au premier, qui est vite suivi des cris stridents de madame Wilson.

Je sors de ma chambre en pyjamas et je suis sur le point de monter au premier pour voir ce qui se passe quand j'entends des pas dans l'escalier.

- S'il vous plaît! ne lui faites rien! C'est après moi que vous en avez, Ethan! Ma femme est innocente...

Ethan?

Je recule dans ma chambre et j'en referme la porte juste à temps pour voir le bénévole en question surgir dans le couloir, face au hall d'entrée en tirant la femme de monsieur Wilson par les cheveux. Monsieur Wilson continue de le supplier de ne rien lui faire... Ethan pointe alors le canon d'une arme sur la tête de la vieille dame.

Je recule dans la pénombre, portant la main à ma bouche et tremblant comme une feuille. Je me sens paralysée de peur.

- Est-ce qu'il y a d'autres copies?

- NON! Il n'y avait que cette clé USB! Pitié! Laissez ma femme! Je vous en prie! Je ferai tout ce que vous désirez!

- En avez-vous parlé à quelqu'un d'autre?

- Non! Non! Je vous jure! S'il vous plaît... je ne dirai rien c'est promis! le supplie alors Ethan.

Le regard froid et indifférent, l'assassin tire alors un coup de feu qui éclate la cervelle de la femme avec qui mon patron était marié depuis le début de ses études supérieures! Une femme qui était son amour de jeunesse!

Il l'a tué! Il l'a fait!

Ethan a tué la gentille madame Wilson! Les genoux de monsieur Wilson fléchissent devant son corps inerte.

Ethan pointe alors son arme en direction de monsieur Wilson et il tire plusieurs coups de feu sur lui. Je ne peux m'empêcher de pousser alors un petit cri de souris que le meurtrier entend parfaitement.

Son regard va vers la porte de ma chambre qui est entrouverte, et il réalise alors qu'il y avait une autre personne dans la maison... malgré que monsieur Wilson se plaigne si souvent devant nos bénévoles que sa femme n'a jamais pu avoir d'enfant et qu'il se désole de sa grande maison vide...

Je parie qu'Ethan ne pensait aucunement que mon patron aurait la générosité de m'héberger durant mon séjour ici.

Je prends conscience alors que je pourrais bien être la prochaine si je ne fais rien!

Je tourne les talons et je me précipite vers la porte patio pour l'ouvrir. Elle éclate alors sous mes yeux en mille miettes quand un coup de fusil est tiré!

Je me précipite hors de la maison dans cette cour arrière que je traverse, longeant leur piscine hors terre comme si j'avais la mort à mes trousses.

Je suis de petite taille et les balles sifflent de partout dont une qui me frôle l'oreille, l'égratignant. Franchement, je ne sais pas d'où me vient cette force invisible qui me permet d'escalader la palissade de bois séparant la maison de mon patron de celle du voisin en si peu de temps, moi qui suis une Lilliputienne!

Je tombe nez à nez avec un énorme chien qui me barre la route. Quand mon assaillaient cherche lui aussi à grimper la clôture, il en est vite découragé par cet énorme chien qui jappe si fort que toutes les fenêtres de la maison de son maître s'illuminent.

Je me mets donc à hurler de concert avec le chien:

- Au meurtre!!! À l'aide!!!!! Au secourrssss!

J'entends mon assaillant qui recule derrière la clôture et se sauve en vitesses, des bruits de voiture démarrant en trombe le confirmant. Le propriétaire du chien surgit sur la terrasse de sa demeure, et se précipite vers moi:

- Au pied Brutus! Madame! Est-ce que ça va?

Mes jambes deviennent alors toutes molles parce que nonnnn! Ça ne va pas du tout!!!

            
            

COPYRIGHT(©) 2022