Chapitre 4 04

#CHAPITRE IV

+++Marion Durant+++

Ayant une vie et santé assez saine, je me rassure de tout. C'est possible pour moi d'enfanter et ceux jusqu'à mes 48 ans donc j'ai 3 ans devant moi.

Présentement je prends un traitement, des hormones et ce dernier me donne beaucoup de fatigues en plus d'une prise de poids rapide.

[me regardant dans la glace]

Elles ne sont plus très fermes ! Ce n'est pas grave [haussant les épaules] un mal pour un bien

. Mon homme m'aime ainsi, avec des kilos en plus. Ernest n'a pas encore d'enfants, comparé aux autres qui étaient sur ma main, c'était son avantage. Alors je n'ai pas hésité à le faire venir en France, laisser mes affaires, tout abandonné pour le suivre au Gabon n'était pas envisageable pour moi, pas pour l'instant en tous cas.

Je m'occupe de mon homme, bosse un peu sur mon ordinateur et vais me coucher.cette semaine est un peu rude pour nous, par contre on bosse sans se faire chier.

[ping sms]

Laurent : hey !?

Moi (souriante) : coucou !

Je lance l'appel vidéo, autant joindre l'utile à l'agréable.

Laurent (le regard pétillant) : tu vas bien chérie ?

Moi (souriante) : comme une princesse ! Et vous ?

Laurent (souriant) : je vais bien ! Dis-moi, je vous invite ce soir ? Pour une raclette.

Moi (soupirant) : je vais réfléchir et te revenir par la suite. D'accord ?

Laurent : s'il te plaît... fais un effort, Hélène (sa femme) te réclame tout le temps.

Moi (attendri) : 21h00 ?

Laurent : je suis preneur ! Bisou ma beauté !

Moi (l'envoyant des baisers) : bisou mon ami !

Laurent... mon seul et véritable ami depuis plus de 25 ans... au départ il avait des sentiments pour moi, puis, il a rencontré sa dulcinée avec qui il est marié et père de 4 magnifiques jeunes dame.

Moi (sms) : nous sommes invités ce soir. Tu es disponible ?

[ping sms]

Ernest : par qui ?

Moi : Laurent et son épouse. 21h pour une raclette. Hum !?

Ernest : ok !

Moi : merci chéri.

Pour une fois monsieur ne fais pas son grognant ! J'en profite.

L'heure passe tellement vite à ma montre, 19h je rentre et trouve Ernest au téléphone. Un bisou et je file à l'étage me rendre présentable. 20 minutes plus tard Ernest me rejoint, ensemble on s'apprête tout en se racontant nos journées.

Ernest (enfilant son pantalon) : j'ai accepté pour te faire plaisir.

Moi (lissant mes cheveux) : je sais !

Ernest (me fixant) : ton ami ne m'apprécie pas Marion !

Moi (levant les yeux) : ce n'est pas grave, du moment que je t'aime c'est le plus important.

Ernest : c'est ça !

Moi (me retournant) : tu vas vraiment porter cette chemise ?

Ernest : qu'est-ce qu'elle a ma chemise ?

Moi (me levant) : trop près du corps !

Je choisis une chemise assortie à ma robe. 10mn plus tard, nous quittons la maison.

Je comprends le malaise d'Ernest, il se sent parfois regarder de travers ou mépriser par les miens. Nous n'avons pas la même manière de percevoir les choses, je viens d'une famille assez aisée et mon entourage l'est également, les regards sont forcément trop pointilleux ou mal interprétés...

Ernest (se garant) : je vais prendre du vin.

[bruit de portière]

Il nous reste 30 minutes pour arriver. Qu'il ne mette pas du temps [regardant ma montre].

[sonnerie de téléphone]

C'est celui d'Ernest. je jette un coup d'œil à l'écran, c'est virginie, sa cousine. En parlant, elle est un peu trop présente dans notre vie. Il ne se passe une semaine sans qu'ils ne soient en contact tous les deux, toujours à se parler et ce pendant des heures . Et de sa fille ? Ernest est complètement dingue, son regard n'est pas le même lorsqu'il regarde les photos de cette dernière, il y a comme un scintillement dans ses yeux, une sensation de fierté je ne sais pas si vous voyez !

Ernest m'a dit qu'au Gabon, ils sont de nature affectueuse avec leurs proches. Pire lorsqu'ils sont séparés. J'essaie de comprendre, il aime sa famille, semblablement...

[bruit de portière]

Ernest (s'installant) : ça va ?

Moi (sourire jaune) : comme une princesse !

Ernest : ok !

On s'en va. Hélène nous accueille, sourire aux lèvres. Les bises et je vais rejoindre mon cher et tendre ami dans leur salon privé.

Laurent (se levant en ouvrant grand les bras) : la plus belle !

Moi (m'y jetant) : le plus charmant !

On se fait un câlin qui en dit long...

Laurent (souriant) : tu es toute rayonnante ! Un lifting ou quoi ?

Moi (prenant place) : l'amour ! Que dis-je ? Mon homme !

Il me regarde en souriant. Avec Ernest ils se serrent la main.

Hélène : en s'installant sur la terrasse ?

Moi (verre en main) : on y va !

Alcool, charcuterie, l'air frais et surtout la bonne humeur, j'en avais besoin pour évacuer le stress.

Laurent (à mon oreille) : ton traitement évolue bien ?

Moi (le regardant) : oui, malgré les effets secondaires.

Laurent (souriant) : cela en vaut la peine...

Moi : tu as raison...

Je n'imagine pas la joie sur le visage de mes parents lorsque je lui annoncerait que je porte la vie en moi. En fait mes parents ne vivent pas en France, ils sont en Espagne. J'y vais souvent, les vacances c'est clair.

Ils n'ont eu que moi, malgré de nombreuses tentatives, raison pour laquelle tous les moyens ont été mis en œuvre pour ma réussite chose que je ferai également avec ma progéniture.

+++KOFFI Ernest+++

Virginie ne cesse de m'envoyer des messages, c'est un plan ou bien quoi ?

Laurent (me fixant) : n'est-ce pas Ernest ?

Moi (croisant son regard) : tout à fait !

Et voici quelqu'un qui n'arrête pas de me gonfler avec ses regards pointilleux et ses remarques à la c*n ! Je le supporte simplement parce que c'est le meilleur ami de Marion en plus d'être sa seule famille en France.

Une bande de rêveurs ambulants ! Toujours à parler des projets on dirai des gens qui vivent dans l'espace. [pouffant] présentement ils parlent d'ouvrir un refuge pour animaux, sérieusement ? Donner moi cet argent si vous n'avez rien à faire avec !

[ping sms]

Je surprend le regard de Marion sur moi, sans faire d'histoire je range mon portable dans ma poche et les regarde raconter leurs bêtises.

23h, on rentre, je suis épuisé.

Marion (dans la voiture) : tu pourrais au moins faire semblant devant mes amis ?

Moi (arquant le sourcil) : c'est quoi le sujet du jour ?

Marion : tu ne fais pratiquement pas d'effort avec Laurent !

Moi (avec ironie) : ah oui ! Ton ami raciste ? Le riche Espagnol ?

Marion : tu es vraiment un c*n quand tu t'y mets !

Moi (la fixant) : c'est ton point de vue, pas le mien.

[quelques mois plus tard]

+++Marion Durant+++

Les effets secondaires de mon traitement sont souvent assez trompeur. J'ai des tas de symptômes mais déterminés s'il a bien un embryon en moi ne se fait pas à la volé. Mon obstétricienne m'a demandé de faire un test si je suis tellement pressée de savoir.

C'est exactement cela que je ferai.

En sortant du cabinet je me prends des g-test en pharmacie et des choses dont je n'aurais pratiquement, juste pour le plaisir d'acheter. En effet je stresse et appréhende la réaction d'Ernest. C'est fou ! On dirait une gamine de 16 ans qui a peur de se retrouver dans la merde [amusée].

Mes effets en main, je rentre. Ernest me rejoint quelques minutes après.

Ernest (bisou) : bonsoir ma puce.

Moi (dressant la table) : bonsoir !

Il monte prendre un bain avant de me rejoindre à table le dîner se fait dans le silence puis chacun vague à ses occupations. On se retrouve au moment du coucher.

A 6h je sors du lit en me rendant dans la salle de bain avec le sachet de pharmacie. Je sors les deux bâtonnets et urine sur ces derniers... le temps des résultats, je me lave les dents.

C'est mon premier essai, je suis onctueuse. Pour certains c'est grave d'être sans mari et enfants à mon âge. Mais lorsqu'ils étaient occupés à fondé leur famille, moi j'étais focalisée sur mon avenir, la réalisation de mes projets, impossible de penser à autre chose ce qui ne me dérange complètement pas !

2 barre, je souris en jetant les tests dans la poubelle. Comme si de rien était je m'apprête.

Ernest (me regardant) : tu es de bonne humeur ce matin. On fête quelque chose ?

Moi (souriante) : il y a des jours comme ça !

Ernest (pas rassurer) : okay...

Je ne vais directement au bureau, un tour en clinique pour me faire une prise de sang. Ce qui est bien c'est tellement rapide. Ma journée se passe tellement bien, impossible de me mettre en colère malgré les erreurs par ci et là.

Moi (sms) : ce soir on mange chinois ou italien ?

[ping sms]

Ernest : chinois ma puce.

Moi : d'accord.

J'appelle le meilleur restaurant chinois de la ville et commande un menu complet. A la maison je mets une bouteille de vin au frais et un jus de fruit pour moi.

Ernest (passant la porte) : bonsoir !

Moi (me retournant) : bonsoir !

Il passe me faire la bise.

Ernest (croisant les bras) : qu'est-ce que tu me cache ?

Moi (amusée) : installe toi au moins !

Je lui sers un verre de vin.

Ernest (intrigué) : alors ?

Moi (prenant place sur ses cuisses) : je suis enceinte.

[khum khum khum]