Un Milliardaire Pas Comme Les Autres
img img Un Milliardaire Pas Comme Les Autres img Chapitre 2 Chapitre 2
2
img
  /  1
img

Chapitre 2 Chapitre 2

Je retire les œufs du feu et les glisses sur une assiette, je la dispose sur la petite table de la cuisine. Je retire ensuite l'eau du feu pour le verser dans deux tasses à café. Lorsque je reviens avec ses dernières à table, j'ai le bonheur d'écouter sa voix.

-- Bonjour mon bébé, elle vient vers moi.

-- Bonjour maman, lui dis-je en lui faisant un bisou sur la joue.

-- Comment vas-tu mon bébé ? Me demande-t-elle en prenant place

-- Très bien merci, lui répondis-je en allant vers le four pour sortir le pain que je faisais chauffer.

-- Je suis heureuse de voir que le petit déjeuner est prêt comme d'habitude depuis plus d'un mois, fit-elle en me regardant tendrement en essayant de cacher sa tristesse.

Je reviens vers elle et pose le petit panier qui contient le pain chaud.

-- Oui j'ai juste le temps de manger, de nettoyer et je file.

Je retire mon tablier bleu ciel et je vais vers elle.

-- Dalia combien de fois vais-je te dire de ne pas autant travailler ?

Elle ne me quitte pas du regard, je prends place en face de ma mère.

-- Mama ne t'inquiètes pas je vais bien de plus je viens de perdre mon travail, je dois bien faire ces petites choses pour arrondir nos fins de mois.

Je lui réponds en prenant un bout de pain que je tartine de confiture de fraise. Ma mère est en train de faire sa tasse de thé.

-- Tu n'aurais pas dû avoir tant de responsabilité à ton âge, tu aurais dû bien profiter de ta vie de jeune femme.

Je me serre vite un verre de jus de fruits.

-- Ne t'inquiètes pas, je le fais par plaisir... si je termine mon travail dans une semaine.... je serai heureuse et très bien payée, lui dis-je en croquant dans le morceau de pain à la confiture.

-- D'accord...mais j'aurais apprécié que tu me laisses travailler et payer toute seule les factures, fit-elle en mangeant.

-- Certes tu es ma mère mais je ne peux pas accepter de vivre ici sans contribuer aux dépenses, c'est inadmissible !

Ma mère se contente de secouer la tête de gauche à droite ce qui fait bouger sa chevelure qui jadis était brune avant de prendre une couleur grise.

-- Bonne appétit !

-- Merci ma princesse, répondit-elle en mangeant

Après un petit déjeuner plein j'ai débarrasser, ranger et nettoyer. Je suis ensuite allée me préparer, j'avais pris une douche un peu plus tôt pour ne pas perdre de temps.

Bon j'ai opté pour un tee-shirt noir avec une salopette et de vielle baskets grise. J'ai réuni mes cheveux en un chignon bas fait à la va vite, je vérifie l'heure et il est bientôt huit heures.

Dieu merci, mon lieu de travail n'est qu'à une vingtaine de minutes de chez moi.

Je prends mon sac à dos, mon téléphone et je descends, je trouve ma mère au salon. Elle est en train de chercher son sac, elle aussi travaille mais contrairement à moi elle commence à midi aujourd'hui.

-- J'y vais maman !

Je vais vers elle pour lui faire son bisou.

-- D'accord mais fais très attention s'il te plaît, me dit-elle en me prenant dans ses bras.

-- Oui je serai très prudente maman, lui assurais-je en me détachant d'elle

-- N'oublie pas de prendre de la farine quand tu rentreras ce soir d'accord ?

-- Ok je n'y manquerai pas !

Je sors de la maison pour traverser notre petit jardin, puis la clôture. J'atterris sur le trottoir, je mets mes écouteurs en marche après avoir salué Louis l'épicier au coin de la rue.

Je prends vite fait le bus, je vais m'asseoir au fond du bus mais lorsque j'aperçois une jeune future maman debout je ne peux m'empêcher de me lever et lui céder ma place. Elle me remercie, de nos jours les gens ne font plus preuve de gentillesse.

Après de longues minutes debout avec mes écouteurs aux oreilles, je descends lorsque j'arrive à mon arrêt.

Je poursuis ma route à pied, je m'arrête devant l'entrée du bâtiment dont je suis censée m'occuper.

Je laisse d'abord passer une vieille dame qui sortait de la bâtisse. Je pénètre ensuite, je monte sur le toît. Je sors la clé qui se trouve sur dans mon sac et sors mon matériel de travail.

J'installe tout et je monte sur la nacelle, je la fais descendre jusqu'à un nouveau, je sors mes pinceaux et je continue mon œuvre d'art.

Je reste ainsi plongée dans mon travail pendant de longues heures. Mais par maladresse l'un des pots de peinture qui se tenait sur ma nacelle passe par dessus bord.

J'ai le réflexe de demander à ceux qui sont en bas de faire attention. Lorsque je vois le pot de peinture vert se renverser entièrement sur l'homme à côté de l'oncle Filippo. Je suis vraiment désolée pour lui, je n'aurai pas pû être aussi maladroite.

Ayant vu toute la scène, je fais vite descendre la nacelle pour m'excuser et savoir si je peux faire quelque chose pour me faire pardonner. Mais à peine je commence à parler que le monsieur me HURLE littéralement dessus.

L'homme brun d'une trentaine d'années à la chevelure de lion et à la carrure imposante me surplombe de toute sa hauteur.

Au début je ne réplique pas et garde le silence, vu que c'est par ma faute qu'il est ainsi.

Mais bon très bien Monsieur prend ses grands airs et moi je déteste que l'on s'acharne sur moi comme ça.

Je lui réponds et lui continue de me hurler dessus voyant que j'allais envoyer répliquer et que la situation allait partir en couille oncle Filippo décide d'intervenir et de demander pardon.

J'aurais bien voulu lui faire ravaler ses paroles mais bon je me suis retenue par respect pour oncle Filippo un grand ami à mon défunt père. Devant qui je suis née et j'ai grandi.

Une fois qu'il est parti, que sa voiture est hors de notre champ de vision, c'est autour de Oncle Filippo de me faire un sermon.

-- Dalia, tu auras dû tenir ta langue et ne pas l'énerver, fit-il en passant sa main dans sa chevelure grise.

-- Mais pour qui se prend-t-il ? Il n'est pas Dieu que je sache !

Je suis encore énervée lorsque je lui réponds.

-- Tu ne devrais pas parler ainsi, certes il n'est pas Dieu mais il est riche et de surcroît MON PATRON, a-t-il articulé en insistant bien sûr ses derniers mots.

Je baisse la tête en ayant pris conscience de ce qu'il vient de dire.

-- Je suis désolée mais il faut tout de même reconnaître qu'il en a fait toute une montagne pour pas grand chose, dis-je en mettant mes mains dans les poches de ma salopette

-- Oui mais les riches n'ont pas la même vision de la vie que nous.

Nous sommes interrompus par la sonnerie de mon téléphone, je me suis saisi de ce dernier pour y répondre. Je m'éloigne tout de même un peu de Oncle Filippo pour ne pas le déranger avec ma conversation téléphonique.

«

- Allô !

La voix de ma meilleure amie raisonne à l'autre bout du file , ce qui me provoque un peu sourire.

- Oui Lala.

- Dis-moi, est-ce que tout va bien ta voix est étrange tu sais ?

Je souris en écoutant ce qu'elle dit.

- Oui tout va bien ne t'inquiètes pas, il y a juste eu un petit malpoli qui a voulu me gâcher la matinée.

- Quoi ? Mais qui est-ce ?

Je souffle.

- Je t'en parlerai plus tard...

Je shoote dans un caillou invisible.

- Ok mais tu me racontes tout !

- D'accord je le ferai.

- Que fais-tu ?

Je fixe le sol du trottoir.

- Je suis en train de travailler comme d'habitude pourquoi ?

- Bah je voulais savoir si l'on peut se voir dans deux heures environ au café.

Je relève la tête et je fais mine de réfléchir.

- Ok je pense que j'aurais fini, on fait comme ça.

- D'accord, bisous à toi.

- Merci à toute à l'heure. »

Je raccroche et je remets le téléphone dans ma poche. Je me remets au travail et deux heures après je rejoins ma meilleure amie au café pour discuter un peu.

Elle me fait savoir que sa petite sœur est enceinte et que leur mère ne le sait pas encore. Nous débattons sur ça et puis sur le Monsieur malpoli du matin, elle semble fascinée par cette histoire.

Je rentre à la maison à dix-sept heures et j'ai pensé à prendre la farine sinon ma mère m'aurait aussi fait la morale. Après cette journée épuisante et une soirée assez apaisante, je me suis littéralement laissée tomber sur mon lit une fois mon dîner avalé et ma douche prise.

            
            

COPYRIGHT(©) 2022