Condamné à fuir
img img Condamné à fuir img Chapitre 4 Situations imprévues
4
Chapitre 6 Le cœur contre la raison img
Chapitre 7 De l'amour à n'y a qu'un pas img
Chapitre 8 Mise à nu img
Chapitre 9 Reviens moi img
Chapitre 10 Ce n'est plus possible img
Chapitre 11 Welcome img
Chapitre 12 A nous deux img
Chapitre 13 Amour quand tu nous tiens img
Chapitre 14 Notre voyage img
Chapitre 15 Quitte ou double img
Chapitre 16 Pause... On recommence img
Chapitre 17 Toujours les mêmes erreurs img
Chapitre 18 Chacun sa place img
Chapitre 19 A moi ou à personne d'autre img
Chapitre 20 A jouer avec le feu img
Chapitre 21 Le vent a bien tourné img
Chapitre 22 Rien ne va plus img
Chapitre 23 C'est trop calme img
Chapitre 24 Au plus offrant img
Chapitre 25 Je te tiens img
Chapitre 26 Se sacrifier img
Chapitre 27 Une question de pouvoir img
Chapitre 28 A malin, malin et demi img
Chapitre 29 Comme une évidence img
Chapitre 30 Le calme avant la tempête img
Chapitre 31 Ça se précise img
Chapitre 32 Ça sent le brûlé img
Chapitre 33 Derniers instants img
Chapitre 34 Adieux Ghost img
Chapitre 35 Épilogue img
img
  /  1
img

Chapitre 4 Situations imprévues

Luan Harris

Je viens de me réveiller. Il est tout juste 4 heures du matin. J'ai assez le temps pour arriver au boulot. Depuis que madame n'est plus là, le boss ne tient pas trop rigeur de l'heure à laquelle j'arrive. Même si par moment j'ai l'impression qu'il souhaite me cogner dessus. Ce n'est pas pour autant que je vais arriver à n'importe quelle heure.

Je finis de prendre ma douche, me sèche le corps et me noue une serviette au hanche pour sortir. Olivia se réveille tout juste. La nuit avait été longue pour tous les deux. Elle qui était allongée sur le ventre, se retourne et ses yeux glissent sur la naissance de mon membre qui apparaît au travers de la serviette. Elle se pince les lèvres en me faisant un jeu de regard très expressif.

- Tu aimes la vue mademoiselle ?

- Oh que oui ! Tu n'as pas idée. Viens que je te montre à quel point, il me fais signe du doigt.

J'avance vers elle d'un pas lent. Je ne demandais que ça. Toutefois je décide de la faire languir un peu. Elle se lève et me tire vers elle avec fougue et a commencé par me faire une petite gâterie. Je me suis abandoné corps et âme à cette douce torture en appelant tous les saints que je connais. Ensuite, elle s'occupe de chaque parcelle de mon corps. Puis ce fut à mon tour de prendre soins du sien. Ce fut torride, bestial, intense. Ensuite, on a alterné le rythme passant du chaud au froid et inversement. On y a passé une bonne heure à se faire plaisir. J'adore le sexe avec elle. Ça a une nouvelle saveur à chaque fois avec elle. Elle a ce petit secret de la luxure que tout le monde voudrait partager avec elle.

Elle aurait souhaité que l'on rebalance tout ça. Mais il était déjà 5 heures, et j'aurais besoin d'une bonne douche pour m'enlever cette odeur de sexe de mon corps avant de prendre mon poste. Le boss ne sait même pas que j'ai dormi ailleurs.

Je me fais tout de même violence sur moi pour me séparer d'elle pour aller bosser. Olivia et moi, après des mois à se tourner autour, on a décidé qu'il était mieux qu'on laisse évoluer la situation par elle même. Ce n'était pas prévu. Le boss m'a lancé plein de mise en garde. Mais, j'ai voulu essayer avec elle. Si ça doit l'être, ça le sera, me suis je dis. J'ai posé une seule condition. L'exclusivité. Aucun de nous n'a le droit d'aller voir ailleurs pendant le temps que ça dure. On s'y tient jusqu'ici. En tout cas, c'est respecté de mon côté.

J'arrive chez le boss vers 7 heures du matin. Je lui ai fait remarquer ma présence dès mon arrivée et je suis retourné en poste. C'était calme jusqu'à ce que cette femme arrive. Elle vient souvent ici celle là. Et à chaque fois, il sort une excuse plus bidon que la veille. J'ai cru comprendre qu'elle habitude juste à deux pas d'ici. Cette femme, c'est une psychopathe. Je me demande ce qu'elle en veut au patron.

Elle claxonne comme une folle. Je prend mon temps avant d'aller lui ouvrir.

- Et où étais tu depuis le temps que j'appelle ? Elle me brusque après être rentrée. Tu te prends pour qui hein ? C'est ta maison ici ? Tu crois que tu peux me faire attendre indéfiniment à l'extérieur quand je rend visite au boss.

- Je finissais une chose pour le patron madame. Je ne vous ai pas entendu arriver.

- Profite bien de tes derniers jours en ces lieux. Un jour tu aimerais bien prendre tes aises. Mais tu ne pourras plus.

Pffff ! Comme si c'était chez elle. Je me demande bien pourquoi cette bonne femme croit qu'elle a des droits ici. Se pourrait il que... Mais non, je ne crois pas. Le patron n'est pas de ce genre.

Elle s'en va en me bousculant au passage. Je ne dis rien. Pas avant de savoir ce qui se passe entre le patron et elle. J'ai besoin de mon job. J'ai d'autant plus besoin de ma tête. Milan est arrivé tout de suite après elle. C'est sûrement une réunion officielle cette fois je me suis dit. De toutes les façons, ce ne sont pas mes affaires.

Je reste à mon poste en échangeant des messages avec ma meuf. Une heure et demie plus tard, Zayn aussi s'est ajouté à la partie.

- Tu es matinal mon petit gars.

- Le boss a demandé que je vienne. Il a un truc pour moi suivant ce qu'il a dit au téléphone.

- La mission, c'est pour moi que tu vas le faire. Je n'aurai pas le temps de repasser chez moi, intervient Milan. Mon gardien est absent. Et mes enfants sont seuls avec la nounou. Avec tout ce qui se passe, et comme Lindsay n'est pas là, je m'étais dit que tu pourrais le remplacer pour la journée.

- Sans problème Milan. Du moment que le boss n'a pas besoin de moi ici, je suis prêt.

- Parfait alors. Tu y vas dès ce moment.

Mon nom est Luan HARRIS. J'ai 26 ans et je boss comme agent de sécurité pour la famille PETROVIĆ. Disons que c'est ce que je fais officiellement. Il est vrai que j'ai fait l'armée. Mais je n'ai jamais pu trouver ma place parmi eux. Alors je me suis orienté vers la sécurité pour les particuliers. Comme c'est le cas avec le patron.

Zayn est ressorti presqu'automatiquement qu'il était rentré.

- Tu repars déjà ?

- Apparemment je dois me rendre chez le boss. Enfin, chez Milan. Tu l'aurais compris.

- Ça n'a pas l'air de te ravir.

- Pas du tout. Juste que cette femme m'énerve. Cette Isidora. Elle me sort par tout les pores. J'ai pensé que le grand boss allait mettre fin à leur contrat en sachant que les photos venait d'elle.

- Et bien tu vois que non. Moi je dis que le boss se tape cette bonne femme. Il est peut être tombé sous son charme.

- Tout, sauf ça. Tu t'imagines qu'elle s'installe ici ?

- Déjà qu'elle cherche une excuse à chaque fois pour venir ici.

- En tout cas, moi j'y vais. D'ailleurs, c'est même mieux que je sois loin d'ici. Je n'aimerais pas avoir des comptes à rendre à ma boss.

Zayn O'BRIEN

Je n'ai pas attendu longtemps pour me rendre chez Milan. C'est tout juste à quelques pas de chez Alex en fait. Comme il a dit, j'ai trouvé la nounou avec ses filles. Elle leur donnait à manger. J'ai salué tout le monde. Elle m'attendait. J'en conclus que le chef de la maison l'avait déjà mis au courant pour ma venue.

- Tu voudrais boire quelques chose Zayn ?

- Juste de l'eau s'il vous plaît.

- Malia ! Malia ! Elle l'appelle.

Une voix que je suppose être celle de la fameuse Malia a répondu.

- Apporte un verre d'eau s'il te plaît pour le jeune homme.

Elle apparût quelques minutes plus tard avec un plateau en main. Ce n'est pas la première fois que j'entends ce prénom. Ce n'est pas la première fois que je la vois, je pourrais parier. Juste qu'elle n'était pas... J'ai jamais porté une attention particulière à cette fille dépuis le temps que je viens ici. Si bien que quand j'ai entendu Jade l'appeller, j'ai crû que le couple IVANOVIĆ avait engagé une aide ménagère.

- Monsieur votre verre d'eau, Malia porta le plateau jusqu'à moi.

- Merci mademoiselle, je récupère le verre.

J'ai bu l'eau d'une traite et je suis ressorti de la maison. Ordinairement je ne m'arrête pas sur ce genre de détails. Pourtant, mes yeux se sont un peu trop attardés sur ses courbes à mon goût. C'est sûrement l'âge. Du haut de mes 27 ans, j'en ai connu des femmes. Majoritairement elles étaient beaucoup plus âgé que moi. C'est comme ça que j'aime les femmes moi. Les psy disent que c'est parce que je n'ai pas connu ma mère. C'est leurs histoires. Parce que moi j'appelle ça tout simplement la préférence. Depuis mon jeune âge, je travaille pour Ghost. Et ce sont les deux seules choses auxquelles j'accorde de l'importance. Bien faire mon boulot et avec qui je sors. A part ça je suis assez discret comme personne.

J'ai tout simplement chassé l'image de ma mémoire. La facilité avec laquelle j'ai réussi la chose me conforte la pensée que ce n'était pas si important que ça. De plus, elle a quoi ? 18 ans ? 19 ? Elle n'a pas plus de 20 ans, une chose est sûre.

Quoique j'en ai l'habitude de la maison, je vais tout de même en poste évaluer les entrées et sorties et repérer les éventuels mouvements suspects. Jusqu'ici RAS. Alors, je me trouve un point stratégique pour me poser. Tout fut nickel jusqu'au retour de Kyra, puis de son mari ensuite. A ce moment, je décide que cela devrait être mon heure de départ.

- Tu reviens demain ?

- Si tu veux, oui.

- J'aimerais bien. Mon gardien est en arrêt. Je n'ai pas encore trouvé quelqu'un pour le remplacer. Tu pourras peut être le substituer en attendant.

- Il est arrivé quoi au type que t'a trouvé Luan déjà ?

- Problème familial. Il lui faut rentrer aux USA pour un bon nombre de temps.

- Bah, je suis dispo. Dépuis que madame n'est plus là, j'ai beaucoup de temps à tuer. Le boss se tue à la tâche. Il oublie de déléguer.

- On a un accord alors.

- Ouai'p !

Sa femme vient vers nous en parlant. Disons qu'elle vient dans le salon en parlant car elle n'a pas encore montré sa tête. Et elle ne me cherche pas spécifiquement.

- Bébé ! Tu peux aller déposer Malia pour moi ? Je viens de rentrer et je suis si fatiguée.

Elle s'arrête un bref instant en posant le regard sur moi. Avant de finir par reprendre.

- Ah ! Zayn, tu es là. Je te pensais déjà parti. Je ne t'ai pas vu dehors, donc... Bon, ne prête pas trop attention.

- Je suis en train de partir madame.

- Vu que tu es entrain de partir, tu peux me rendre ce service ?

- Quoi donc ?

- Ramener Malia. Elle habite tout près d'ici. Juste que je n'aime pas la savoir toute seule dehors tard la nuit. Malia a juste 19 ans. Et... tu connais les gosses à cet âge. Ils font tout et n'importe quoi.

- Ouai'p, acceptais je malgré moi.

Dans l'ordre des choses, rendre service à la famille ne m'irrite pas autant. Mais avec celle là... Surtout elle m'a l'air d'une gamine beaucoup trop prétentieuse.

- Je l'attend à la voiture alors.

- Je te l'envoie tout de suite.

Malia TURNER

Je ressors suivie de Liyah. Je ne comprends pas pourquoi elle me couve comme ça. Non pas que je déteste qu'elle prenne soins de moi. Juste que je la trouve excessive parfois. A moins qu'il y a quelques chose dont je ne suis pas au courant. Ceci n'est pas logique qu'elle fasse tout ça. Qu'importe qui nous voit, penserait vraiment que je suis sa sœur de sang. Tant elle me traite avec douceur et amour.

Elle m'aime tout autant que moi je l'aime. Quoique les circonstances de notre rencontre reste un évènement traumatisant, je ne regrette pas de l'avoir connue. Je suis sur que mamie aussi. Elle dit tout le temps que Liyah est notre ange gardien. Si aujourd'hui on vit bien, c'est grâce à elle.

D'ailleurs, c'est Liyah qui gère cet argent que j'ai reçu du tribunal après la décision finale du juge suite à ce qui m'était arrivé. On devrait faire la passation pour mes 18 ans. Mais, j'ai décidé que l'on devrait repousser à plus tard. Je ne sens pas que j'ai déjà acquéri toute la matière nécessaire pour gérer cette argent. Cette année, je commence avec l'université. Attendons de voir ce que ça donne.

J'embrasse Liyah et je grimpe dans le véhicule sans un mot pour le propriétaire.

- C'est par où ta maison ? Il fixa droit devant lui.

Je ne répond même pas. J'avais prévu de voir mon copain en rentrant c'est gâché. Obligé d'envoyer un message à mon chéri pour lui dire que cela ne va plus être possible car ce soir je suis chaperonné. Et ça parce que ce type n'a pas tout simplement dit non à Liyah. Ça ne fait pas partie de son travail que je sache. Et depuis quand les simples gardiens roulent dans des grosses voitures ?

- Mademoiselle TURNER ! Votre adresse.

- Juste roule tout droit. Ma maison c'est la dernière sur ta droite.

Il roule sans rien ajouter de plus. J'imite son geste. Ce n'est sûrement pas moi qui vais forcer la conversation avec lui non plus. Cet homme, avec son allure sérieux m'insupporte.

Il me dépose tout juste devant chez moi. Je le remercie en descendant. Je m'attendais à ce qu'il s'en aille automatiquement. Mais non. Le bon monsieur a claxonné en attendant que Sona (la dame qui travaille à la maison) vienne ouvrir. Je l'ai bien toisé avant de rentrer.

Après avoir salué ma grand mère, j'ai tout de suite regagné ma chambre, a connecté mon pc afin de discuter avec James. Lui et moi, on se fréquente depuis 3 mois déjà. Pourtant, on ne s'est jamais vu en face. J'ai eu sa demande d'ami. Je l'ai accepté, on a commencé à discuter. On a senti une sorte de connexion entre nous et on s'est mis en couple par la suite. Liyah n'est au courant de rien pour le moment. Il voulait que l'on soit sûr de nous avant de mettre plus de monde au courant pour nous deux. Moi aussi, je ne veux pas que cela se sache pour l'instant. Ce soir devrait être la première fois que l'on allait se croiser. J'espère que ça ne le dérange pas que je n'ai pas pu venir.

Je me connecte, lui laisse des messages. Il les lit tous sans répondre. Ça m'énerve qu'il fasse ça. Je suis d'autant plus en colère contre moi qui n'a pas su trouver un moyen pour sortir. Et à cause de ça, j'ai des problème avec mon homme. Ce type est bien chiant.

Je m'endors avec toutes les peines du monde. Le lendemain matin, la première chose que j'ai fait c'était de l'appeller.

- Oui Malia !

- Bonjour mon amour ! Comment tu vas ? Comment as tu passé la nuit ? Encore une fois je m'excuse pour hier soir. Je n'ai pas pu...

- Tu n'as pas à t'excuser Malia. Ce n'est pas de ta faute.

Ma joie fut de courte durée.

- Ce n'est pas de ta faute. C'est la mienne. C'est moi qui n'aurais pas dû fréquenter une gamine. C'est déjà ainsi pour te voir, et qu'en sera t'il pour le sexe ?

- Le sexe !

- Exactement. Le sexe.

- Mais, c'est toi qui as voulu que l'on fasse les choses en cachette. Sinon, j'aurais très facilement pu dire chez moi que je vais voir mon copain pour te retrouver.

- Et tu crois que très gentiment ils auront accepté. Je te rappelle que j'ai 11 ans de plus que toi.

- Et le mari de ma sœur en a 14 de plus qu'elle.

- Ce n'est pas la même chose Malia.

- Et qu'est ce qui est différent ? Je suis sure que tu m'aimes autant qu'il l'aime.

- Tu sais quoi ? Ne perdons pas plus de temps. Ça ne va pas le faire. C'est bien regrettable. Tu avais du potentiel pourtant. Mais oublie moi. Je ne suis pas un homme pour toi.

- Qu... quoi !

C'est le clic du téléphone qui me fait me rendre compte qu'il était déjà parti. C'est une blague ! Juste comme ça, James veut me larguer ? Alors là non. Je ne suis pas prête à le perdre. Il faut que je fasse quelques chose. Je dis non. James ne va pas me quitter pour des bêtises. Je suis une adulte. Mes décisions, je les prends toute seule.

Luan HARRIS

Je m'apprête à aller me coucher. Je contacte d'abord ma chérie. Cela fait peut être un peu canard, mais j'aime que Livia soit la dernière avec qui je discute le soir avant de dormir.

- Tu me manques.

- Oui. Mais c'est toi qui m'as dit que tu ne serais pas chez toi ce soir.

- Je sais. Mais je suis là. Cela a pris moins de temps que ce que j'avais estimé.

- Et tu étais où ?

- J'ai dû sortir faire une course pour ma mère.

- D'accord. Et elle va bien ?

- Qui ?

- Ta mère.

- Oui. Oui. On se voit demain, alors ?

- Je doute que cela soit possible. Mais s'il y a la possibilité, je te fais signe ?

- Tu n'es pas sensé être le garde du corps de madame PETROVIĆ ? Que peux tu avoir d'autre à faire maintenant qu'elle n'est plus là ?

- Plein de choses.

- Comme ?

- Si je te dis quoi, il faudrait que je te tue, je m'amuse.

- J'ai peur, elle rigole.

- Nan, mais, sérieux Livia. Je dois bosser. Je ne suis plus le garde du corps de madame dépuis un bon moment. Je te l'ai dit plus d'une fois.

- J'ai dû oublier mon amour.

- Ouais ! Parlons d'autres choses. J'étais entrain de penser que je pourrais poser des congés pour bientôt.

- Ce serait merveilleux.

- On pourra en profiter pour aller voir ta mère. Si je me souviens bien, cela fait longtemps que tu n'es pas allée la voir.

- Non. En fait, oui. Je veux dire... tu ne penses pas que cela soit trop tôt pour une présentation ?

Je me fais peut être des idées. Mais, je sens Olivia un peu réticent à l'idée de me présenter sa mère. Nos débuts ont contourné les limites du romantisme, je l'avoue. Mais jamais elle ne m'a donné l'impression que cela la dérangeait tant que ça. Alors pourquoi maintenant ?

Le silence qui s'est instauré entre nous dépuis plus d'une minute déjà me pousse à réfléchir à tout ce qu'on n'a pas arrêter de me dire. Olivia, aurait elle un intérêt caché à sortir avec moi ?

- Babe !

- Hmmm !

- Tu ne dis plus rien. Tu es fâché contre moi ?

- ...

- Ne pense pas à mal babe. On commence tout juste à sortir ensemble.

- Je sais ce que je veux Oli. J'ai besoin de savoir que c'est le cas pour toi aussi. Après ça, on n'a plus rien à faire ensemble, je dirais.

- Hmmm !

- Je vais dormir maintenant. Bonne nuit !

- Bonne nuit mon chéri ! Je t'aime très fort.

Si j'ai bien appris une chose avec le boss, c'est qu'il faut aimer avec le cœur, certes. Mais on ne doit laisser son cerveau bien loin de l'équation. L'amour, ça peut faire perdre la tête parfois.

Milan IVANOVIĆ

Dépuis que sa femme n'est plus là, Aleksandar s'est transformé en une toute autre personne. Si avant il avait un comportement de con, maintenant c'est pire. J'essaie justement de ne pas tout prendre au premier degré avec lui. Sinon, il y a longtemps que l'on aurait pu en découdre lui et moi. Il n'y a pas plus tard que ce matin on s'est pris la tête. Pour cause, sa soudaine proximité avec Isidora. Je les ai trouvé ce matin qui s'embrassait presque. Rien ne me dit que ce n'est pas ce qu'il venait de faire en fait.

Après le départ de cette dernière, j'ai voulu le questionner sur ce que j'ai vu. Il m'a carrément classé en me rappelant que c'est sa vie privée et que je n'avais pas à m'y mêler. Alex prend un autre virage. Et le pire, c'est qu'il ne s'en rend même pas compte. Moi même, je ne vois pas comment je pourrais l'aider s'il se refferme sur lui même.

- J'ai fait coucher les enfants tu viens ? M'appelle ma femme.

Ma femme rentrait tout juste dans notre chambre. Ce qui me fait me sortir de ma pensée.

- Hmmmm !

- Tu n'as rien écouté depuis tout à l'heure, je parie.

- Désolé bébé. Je réfléchissais à plein de choses. Tu disais ?

Je la tire vers moi et elle se laisse tomber sur mes cuisses. Je l'embrasse mais elle n'est pas très réceptive.

- Toi, tu as quelques chose qui te tracasse. Je lui caressai les cheveux. Raconte à papi ce qui ne va pas.

- C'est Malia.

- Le problème est quoi avec elle ? Je la trouve posée. Elle bosse dur à l'école. Elle est très respectueuse.

- C'est bien là le problème. Elle est calme, mignonne. Elle se prépare pour la rentrée universitaire. Mais je sens qu'elle me cache des choses. Quelques chose n'est pas clair.

- C'est une ado Liyah. C'est assez normal qu'elle ait ses petits secrets. Elle n'allait pas tout te raconter tout de même.

- Oui. Mais... Tu ne comprends pas Milan. Ni toi ni elle ne comprend mon inquiétude. Vous pensez que j'en fais trop. Sauf que je sais que c'est une ado Milan. J'ai tout simplement peur je l'avoue. Après tout ce qu'elle a vécu... Mais là, ce n'est pas juste mes peurs que je transfère sur elle. Il y a quelques chose qui ne va pas avec elle. J'en suis sûre bébé.

- Si tu le dis.

- Tu ne me crois pas.

- On en reparlera demain matin beboo. Je suis épuisé mon cœur. Il faut que j'aille dormir.

On s'en va dormir blotti l'un contre l'autre. Vers 3 heures du mat, j'ai été reveillé par un doux chatouillement dans mon service trois pièces. J'aime être réveillé comme ça. Des cris, des fous rires, des gémissements... La musique ne manquait pas ce matin là. On a passé des heures de passion à se caresser, se lover... Après une dernière partie de rumba à l'horizontale, elle s'est écroulée dans mes bras en restant dans le lit à côté de moi.

- Je t'aime mon ange, mes lèvres vont caresser sa nuque.

- Moi aussi mon amour. Je t'aime. Tu es le meilleur mon bébé.

- Ça te dirait que l'on se fasse un petit weekend juste tous les deux ?

- Et on fait quoi des enfants ?

- Et pourquoi elles ont un tonton ?

Kyra se tue de rires.

- Va dire ça à Alex toi.

- Programmons ça. On va le mettre au pied du mur. Il n'aura qu'un seul choix. Celui d'accepter tout simplement.

- Tu as trop pris la confiance, toi. Alex va te redescendre. Je te préviens.

Il était déjà jeudi. Alors, j'ai tout programmé pour le weekend suivant. Avec les deux à la maisons, c'est devenu le marathon. Bientôt Andreina fêtera son premier anniversaire. Ensuite ce sera le deuxième. Et ainsi de suite. Et après, bienvenue les migraines intenses. Il faut que l'on profite dès maintenant ma femme et moi. Demain, aura surement son lot de misère. Et ces enfants là... Mieux je ne dis rien.

La première chose que fait ma femme le matin en quittant le lit c'est d'aller dans la chambre des filles. Elle passe plus d'un quart d'heure en leur compagnie. Puis elle revient dans notre chambre afin de se préparer pour le boulot. Je l'ai suivi sous la douche où je l'ai possédé pendant que l'eau parcourait la canal de son dos.

- Tu connais le mot satisfait IVANOVIĆ ?

- Pas du tout, je bouge en elle. C'est même rien comparativement à ce que je te reserve pour le weekend. Je te ferai trembler de plaisir. Tu vas crier mon nom comme si c'était le mot de passe pour ouvrir la porte du paradis mah baby.

- J'attends de voir ça, dit elle coquine.

- Et tu ne seras pas déçue.

Je fini de la torpiller. Je me douche, m'habille et va faire coucou aux enfants. Après quelques minutes Kyra a toqué à leur porte.

- C'est toi qui m'amènes aujourd'hui.

- Tu ne pouvais pas dire ça hier ? Tu t'imagines si j'avais un truc à faire ?

- Tu aurais quand même créer du temps pour ta petite femme, elle m'envoie un bisou au loin.

- Toi, tu as pris trop de confiance.

- Je t'aime aussi mon bébé. Plus qu'hier.

J'embrasse mes princesses l'une après l'autre et quitte la chambre. Je suis Kyra jusqu'au parking. Jade et Zayn étaient déjà arrivé. On s'est à peine salué et je suis parti avec ma femme.

- Tu as embauché Zayn ?

- Juste pour un temps. Il remplace notre gardien.

- Et tout ça sans me consulter. Je sais qui est Zayn. Ce n'est pas le même attribut. A moins que l'autre n'était pas un simple gardien.

- ...

- Pfffff ! Pourquoi je demande même.

            
            

COPYRIGHT(©) 2022