Chapitre 5 Ça a assez duré

Aleksandar Vuk Ivan PETROVIĆ

Kyra arrive chez moi avec toute sa clique à la file indienne. Il était aux environs de 16 heures. Cela m'a surpris de les voir dans ma maison un jour de semaine tous ensemble comme ça. Dès que je les ai vu, j'ai d'abord pensé au fait qu'ils puissent avoir un problème à la maison. Mais non. Il n'y avait rien de grave. C'est juste que Milan et elle se sont réveillés ce jourdh'ui et ont décidé que ma maison serait la garderie idéale pour leurs enfants. Où c'est écrit baby sitter sur mon front, je me demande.

- Et bien ! Raconte moi. Pourquoi tout ce beau monde chez moi de si beau matin ? Un souci Milan ? Questionnais-je inquiet.

- Pas vraiment.

- Pas vraiment ! J'arque les sourcils. Comment ça ?

- On ne peut plus venir ici ou quoi ? C'est chez mon frère ici. Je me suis trompée d'adresse ?

Milan est allé s'asseoir. Ma petite sœur a imité son geste tout juste après. Elle avait Andreina posée sur ses cuisses. Cette dernière tétait son pouce. Alors que Yeleen de son côté, tenait fermement les jambes de Milan comme si ce dernier allait fuir.

- Je vous manquais tant que ça ? Vous ne savez plus comment vivre sans moi maintenant. Pauvre de vous. Je vous plains.

Kyra vient m'embrasser.

- J'avais pensé que tonton aimerait passer du temps avec ses petites princesses, elle affirme.

- Ah oui ! Juste ça ? Et vous ? Vous allez faire quoi pendant ce temps ?

- Tu poses souvent des questions dont tu ne souhaites pas avoir la réponse. Tu es sûre que tu tiens à entendre les raisons pour lesquelles on ne veut pas de ces deux là chez nous Ivan ? Tu souhaites vraiment l'entendre ?

J'ai mis du temps à comprendre à quoi il faisait allusion. Ce n'est qu'au moment où mes yeux se sont posés sur le visage tout émoustillé de ma sœur que ça a rentré dans ma tête. J'ai grimacé. C'est dégoûtant. Milan, il fait exprès tout de même. Je sais déjà ce que fout un couple marié dans l'intimité. Il n'a pas besoin de me le rappeler à chaque fois. Je n'ai pas besoin de savoir ce qu'il fait à ma sœur.

- Vous êtes dérangés, je me bouche les oreilles.

- On n'est pas responsable du fait que tu ne peux pas profiter comme nous vieux. Tu es en jachère dépuis combien de temps déjà ?

- Et qui te dis que je suis en jachère ? Je riposte.

Et là, les deux me fixent droit dans les yeux et paraissaient surpris par ce que j'ai dit. Je l'ai juste dit pour déconner. Quoique j'ai eu à coucher une fois avec Isidora. Mais c'était l'histoire d'une seule fois.

-Tu as trompé Lindsay ? Questionne Kyra visiblement déçue.

- Tu as vu Lindsay où ?

- Quoi ? Comment ça où je l'ai vu ? tu es marié Ivan. Tu l'as vraiment trompé alors ? Sérieux Ivan !

- ...

- MERDE ! TU ES MARIÉ IVAN, elle hurle.

Elle a tellement crié qu'Andreina a sursauté. Elle s'est mise à pleurer. Kyra essaie de la calmer tout en me fixant durement. Milan aussi semble dégoûté.

- Arrête de me fixer ainsi Lexa. D'accord, je suis marié, oui. Mais je le suis à une femme qui a fuit avec ma fille. Je suis un homme. J'ai des besoins.

- Avant, j'avais même pitié de toi. Mais plus maintenant. Elle a bien fait Lindsay. T'es un con.

- C'est son comportement d'égoïste qui m'a poussé dans les bras d'une autre femme. Avant, j'étais réglo. Je n'ai jamais regardé ailleurs. Je n'ai jamais désiré une autre femme qu'elle.

- Mais ferme la Ivan. Tu l'as fait parce que t'es con tout simplement.

- Je voulais la blesser exactement comme elle l'a fait avec moi.

- C'est ce que j'ai dit. Tu es un con Ivan. Pourquoi j'ai un frère comme ça ?

Milan ne dit plus rien. Il observe seulement. Je sais que dans sa tête il a déjà imaginé avec qui j'ai été. Comme je l'ai dit plutôt, je ne suis avec personne en ce moment. J'ai juste dit cela pour qu'ils me laissent tranquille avec leur histoire de jachère. Avec Isidora cela n'a été que l'histoire d'une nuit. J'étais au plus mal. La réaction de Lindsay m'a énervé et Isidora était là toute offerte. Alors je m'en suis servi d'elle. J'étais en colère contre Lindsay. J'ai voulu lui faire mal. C'était l'occasion idéale. Mais après, j'avais toujours aussi mal. J'ai regretté mon choix presqu'aussitôt.

- Tu es pathétique mon cher, Kyra continue de m'insulter.

- Okay !

- On peut te laisser les enfants ? Demande Milan en esquivant tout ce qui se passe en ce moment.

- Bien sur.

Kyra tchippe. De toutes les femmes qui sont entrées dans ma vie, il n'y a qu'avec Lindsay que ça a collé avec elle. C'est tout naturellement qu'elle la défend au dépend de moi la majorité des fois. Juste que cette fois, c'était ses choix à elle que je respecte. En quoi serais je responsable de sa décision ? Okay, je l'ai peut être effrayée avec mon arme. Mais j'étais en colère. Et malgré ça je n'ai pas passé à l'acte. C'est quand je me serais calmé que j'allais le faire ?

Après leur départ, je suis allé répondre au téléphone de la maison qui sonnait. A peine ai je dis "allô" que ça a coupé. Cela a recommencé deux autres fois. Toujours pareil. Une troisième fois je m'apprêtais à bien insulter la personne à l'autre bout quand je suis tombé sur Isidora.

- Pourquoi tu raccroches à chaque fois ?

- C'est la première fois que je t'appelle aujourd'hui. De quoi tu parles ?

- Okay. Et que me veux tu ?

- J'ai pensé que l'on avait passé ce stade Alek.

- Et bien tu penses mal. Dis ce que tu as rapidement. Je n'ai pas que ça à faire de la journée. Et tu ne m'appelles pas Alek. Ce surnom c'est exclusivement pour ma femme.

- Ah, d'accord. Désolée. Je voulais simplement t'informer qu'il y a un agent qui m'a contacté.

- Et ?

- Vu qu'on est proche... Je veux dire, vu que l'on fait des affaires ensemble, il voulait m'interroger à propos de toi. Je dis quoi ?

- Comment ça tu dis quoi ? Tu ne me connais pas. Tu le lui dis que tu ne me connais pas tout simplement. Point besoin de raconter des mensonges. Simple et efficace.

Je raccroche le téléphone sans lui laisser le temps de dire quoique ce soit. Cette femme se sert de tout et n'importe quoi pour venir chez moi ou rentrer en contact avec moi. Je regrette tellement d'avoir cédé à mes pulsions avec elle. Comme on dit souvent, la colère ne fait pas bonne conseillère.

Je retrouve mes nièces qui jouaient dans le salon. Andreina essaie de lancer quelques jouets alors que Yeleen faisait sa princesse. Cette petite est le portrait craché de ma sœur. Mais toute la ressemblance s'arrête bien là. Elle garde le caractère antisocial de son grincheux de père. Kyra n'est pas comme ça. Ensuite c'est pour venir me dire que c'est mon côté grincheux qui ressort chez elle.

Nos rapports sont toujours des plus tumultueux. Un jour je suis le meilleur des tontons. Et le jour suivant elle ne peut pas me sentir. Je m'asseois par terre à leur côté. Je ne fais rien. Je les admire tout simplement. Sans rien pouvoir contrôler, je me mis à sourire. J'avait une tête de con, je suppose.

- Tonton, veut jouer ?

Yeleen a près de 3 ans. Elle parle, oui. Mais certaines fois, elle saute quelque mots. Ce que je trouve très amusant.

- Oui ma puce. Tu veux que l'on joue à quoi ? Tu montres à tonton ?

Franchement, il ne fallait pas demander. Parce que c'est ainsi que je me suis retrouvé à marcher à quatres pattes avec deux gosses sur le dos. Mademoiselle Yeleen voulait le jeu du cheval. Andreina de son côté aimait bien que je la fasse balancer en la posant sur mes pieds. Ils m'ont fait rouler par terre comme un gosse. C'est à se demander si je suis bien cette même femme qui déclenche la peur chez autant de gens.

C'était vraiment un moment agréable avec elles. Cela fait tellement longtemps que je n'ai pas vécu un si beau moment. Quand je les ai reçues, je ne m'attendais pas à passer un si beau moment avec elles. Surtout avec Yeleen. Elle est trop labile quand il s'agit de moi. Elles m'ont bien épuisé aussi. Il faut le dire.

Je me mis tout à coup à penser à ma fille. Tout le monde se plait à me juger. Ils se mettent d'accord pour dire que j'ai mal géré avec Lindsay. Que je suis le pire des connards pour faire souffrir sa femme volontairement. Mais qui se met à ma place ? Ma femme, je l'aime. Juste que entre toutes ces cachotteries, il devient difficile de lui accorder ma confiance de nouveau. Et Dieu sait à quel point j'ai fait des efforts avec elle. Mais bien sûr que je veux ma femme et mon gosse chez moi.

Les jours suivants, cela a été le feu à la maison tant c'était agité. Ces deux là, ne s'arrête pas. Le dimanche dans l'après midi, Milan et sa femme sont venus récupérer les enfants.

- Ils n'ont pas été trop chiantes ? Demande ma sœur.

- Pas du tout. Vous pouvez les laisser pour la semaine si vous voulez. De toutes façons, j'ai prévu de bosser dépuis la maison.

Ils s'échangent un regard tous les deux. Je devine très clairement ce qui leur passe par la tête en ce faisant.

- Tu es sur ? Redemande Milan. Tu n'as eu aucune difficulté à les changer ou à faire leur toilette par exemple ? Yeleen sait se retenir et dire quand elle veut faire ses besoins. Mais c'est différent pour Andreina.

- Ouais. Cela ne me dérangera pas. Ces deux petites fripouilles m'ont bien tenu compagnie ce weekend, je fixai les enfants à tour de rôle. Et quand au fait de les changer, ne pousse pas le bouchon si loin non plus. C'est Pétra et Zoé qui s'en sont chargées. Je suis père aussi, OK. Mais quand même.

Milan éclate de rire. Kyra semble un moment dans ses pensées avant de prendre la parole.

- Andreina et Yeleen...

- Ne sont pas mes filles ? Je sais. La mienne est avec sa mère. Elle a décidé que je ne méritais pas d'être père. Et ma sœur est d'accord avec ça parce qu'à ses yeux je suis un connard.

- Ce n'est pas ce que j'allais dire. Juste que ces deux là ne sont pas les plus sociables qui soient. Et non mon frère je pense pas de cette manière. Mais admet aussi que tu mérites tout ce qui t'arrive.

- Mouais. Sûrement... Pétra ! Veuillez préparer les bagages des filles s'il te plaît, lui dis je alors qu'elle accourait vers moi. Elles rentrent avec leurs parents aujourd'hui.

Kyra Lexa Aaliyah IVANOVIĆ

Mon frère est devenu très succeptible dépuis un bon moment déjà. Il prend tout de travers. Les enfants, la famille, sont des sujets sensibles pour lui. Quoique tu dises, il le prend mal.

- Toi même tu sais que ce n'est pas ce que tu crois que j'allais dire.

- Ça y ressemblait en tout cas.

Les yeux de mon frère perdent de leurs éclats. Je sais que quand il est ainsi il ne vaut mieux pas chercher à discuter avec lui. Il ne va rien capté. Mon frère n'a jamais été un homme chaleureux. Ce n'était pas un bloc de glace non plus. En tout cas, pas avec sa famille. Sa famille lui manque. Mais ça, il ne va pas l'avouer. Il préfère se refermer sur elle même.

Il faut que je fasse quelques chose. Il ne le sait pas, mais je suis en contact avec Lindsay dépuis un bon moment déjà. En fait, même mon mari ne le sait pas. Les deux souffrent tout autant. Mais ni l'un ni l'autre ne saura mettre sa fierté de côté pour aller vers l'autres. Cela a trop duré. Il faut que ça cesse. Et je sais ce que je vais faire.

J'emmène mes enfants avec moi à la maison. Milan lui, est resté avec Alex. Dès que j'arrive, la première personne que j'ai appelé était Lindsay. Dans moins d'un mois ce sera l'anniversaire des filles. Elles sont toutes les 3 nées dans le même mois. Juste l'espace d'une semaine environ dans les dates. Je voudrais au moins qu'à cette date, Alex puisse retrouver sa petite famille. Et je ferai tout pour.

- La madame !

- Tu vas bien ma belle ? Comment va la mini princesse PETROVIĆ ?

- Elle va bien. Cette petite, on dirait c'est elle la sœur de Yeleen. Andreina n'est pas aussi peste. Ah non ! Elle la depasse grandement.

Je me tue de rire.

- Le mauvais caractère c'est de famille avec elles. Ne suis surtout pas.

- A qui le dis tu ? Cette petite me fait voir de toutes les couleurs. Son nouveau mot favori c'est papa maintenant.

- Aw ! Fis-je émue.

C'est Alex qui aurait aimé entendre tout ça.

- Tu l'as dit.

- Hummmm, mais c'est chou quand même. Quoique...

- Ouais, elle me coupe.

- A part ça, tu vas bien ? Je veux dire, mon frère ne te manque pas à toi ? Manchester ? Moi ?

- J'ai compris avec le temps que l'on ne peut pas tout avoir dans la vie. Et depuis, je me suis résignée. J'ai ma tranquillité. Et ça me suffit.

- Ivan t'aime Kimie. C'est juste qu'il ne sait pas dosé son comportement de cochon. Il est perdu sans toi. Il se referme, fait des bêtises...

- Des bêtises, il les faisait même avec moi.

- Ma belle...

- Ne parlons pas de ces choses là Lexa. Toi, tu defendras toujours ton frère, et... Laisse tomber. Depuis que je suis à Londres, je ne vais pas dire que je suis au top de ma forme. Mais je respire beaucoup mieux. Il n'y a pas ton frère dans les parages pour me pourrir la vie. C'est une chance. Laisse moi en profiter.

- Ne parle pas ainsi ma belle. C'est ton mari tout de même. Vous avez un enfant en bas âge. Et...

- Un mari très toxique qui a fait de ma vie un enfer. On dirait que j'étais devenue son centre d'entraînement pour ses préparations à concurrencer Lucifer. Je ne tiens pas à ressasser le passé Liyah. Je ne tiens pas à revivre ça. Je t'en supplie.

Ça me coûte de le reconnaître. Mais, elle n'a pas totalement tord ma belle sœur. Mon frère avec son comportement de chien a fait vivre un enfer à la pauvre fille dépuis ce mariage. Il n'a pas voulu la quitter. Il n'était pas non plus prêt à vivre avec elle. On lui a toujours répété à ce con de faire doucement. Mais non, ce gars n'en fait qu'à sa tête. Et voilà les résultats aujourd'hui.

Une fois chez moi, je douche mes princesses, les habille et les instale dans leur chaise respective et on va se poser au balcon.

- Maman !

- Oui trésor !

- Balancelle.

- Quoi donc mon bébé ? Je demande sans comprendre.

- Tonton... balancelle, lâche t'elle en joignant le geste à l'acte.

Comprenant enfin ce qu'elle voulait dire, je l'ai prise sur moi afin qu'elle me montre comment faire. C'est sûrement un de ses trucs avec son oncle. Pauvre moi ! Avec mon petit corps tout frêle. Je ne vais pas pouvoir supporter mademoiselle IVANOVIĆ quand elle va vouloir faire ça à toute heure. Je connais ma fille comment elle peut réagir. Heureusement que son père est arrivé au même moment. Je lui ai laissé la relève avec sa fille. Ses bras à lui peuvent supporter la balancelle de mademoiselle.

On a attendu que Jade arrive pour que l'on puisse se rendre au boulot chacun de son côté. De toute la journée, mon cerveau est resté bloqué sur Lindsay et ma nièce. Il n'est pas possible que la pauvre enfant paye pour les conneries de ses parents.

Le soir en rentrant, c'était la même chose. Même lorsque Milan a commencé par me caresser, je n'avais pas réagi.

- On a passé un super Weekend tout de même. C'est encore quoi cette fois qui a accaparé toute ton attention Lexa ?

- Juste que je me suis dit que la situation de Lindsay et mon frère...

- Ne t'en mêle pas. Ils sont assez matures pour gérer.

La manière dont il ne m'a même pas laissé terminé ma tirade prouve que cela ne lui plairait pas non plus que je me déplace là bas. Pourtant, c'est ce que je compte faire. Je pousse un soupir et je me colle contre lui. La question de savoir si je dois lui dire ou non que je devrais bouger me trotte dans la tête.

- Tu as quelques chose à me dire bébé ?

- Non, non. Ne t'en fais pas. Va dormir mon cœur.

Il ne m'a pas cru. Pour avoir vécu si longtemps avec moi, Milan me connait parfaitement bien. Il sait quand je cache quelques chose. Et là, il sait que je mens. Je sais que je n'ai pas à lui mentir pour une chose d'une telle envergure. Je veux tout de même aider mon frère. Tout comme je sais qu'ils ne me laisseront pas y aller non plus si je leur en parle. Alors, je n'ai pas vraiment le choix. Personne ne doit savoir pour mon départ. Si Lindsay est vraiment là bas comme il me l'a dit, il ne va rien m'arriver.

Milan IVANOVIĆ

Depuis hier soir, je constate que ma femme est quelque peu étrange. Elle me jure que tout va bien. Mais, je connais Kyra. Et là, je mettrai ma main à couper que tel n'est pas le cas. Kyra n'est pas une grande menteuse. On peut la percer à jour assez facilement. De plus, elle n'est pas le genre à faire des cachotteries. Il y a donc anguille sous roche.

Malgré tout, je ne fais rien. Je la suis juste, attendant qu'elle vienne d'elle même m'en parler. Ce matin, sans savoir pourquoi, j'étais réticent à l'idée de quitter la maison sans avoir eu une discussion avec elle. Malheureusement, à mon réveil, elle etait déjà sortie pour le boulot. Alors j'ai laissé tomber en me disant que j'allais lui parler en rentrant.

J'ai passé la journée à faire des allers et venues entre les entreprises car Alex a dû se rendre d'urgence à Venise hier dans la soirée. C'est tout épuisé que je rentre le soir chez moi. Jade était déjà partie. Au lieu de ma femme, j'ai trouvé Malia et Yeleen qui jouait et Zayn était dehors à son poste comme d'habitude.

- Bonsoir Malia ! Tu vas bien ?

- Bonsoir Milan ! Elle marmonne toute gênée. Bien. Et toi ?

- Ça va.

Elle est bien étrange aujourd'hui. Pour le temps que Malia nous fréquente, elle est un membre à part entière maintenant. Et elle le sait. Je l'ai toujours trouvé bien intégré. Je me demande bien ce qui lui arrive aujourd'hui.

- Tu es sûre que tu vas bien ? J'insiste en allant m'asseoir.

- Oui, oui. Ça va.

Je repense à ma conversation avec ma femme. Elle a vu juste la concernant alors. Ou, y a t'il autre chose ?

- Malia, tu as quelques chose que tu voudrais nous dire ?

- Euh... non. N-non. Pourquoi ? Vous auriez voulu que je vous dise quelque chose ? Comme quoi par exemple ?

Je la scrute du regard. Il est clair que quelques chose cloche. Juste que peut être je n'ai pas touché à la bonne porte. Ce n'est pas la bonne question.

- Non, non. Rien. Laisse tomber.

Je la dépasse afin d'aller en haut dans ma chambre pour ma douche. Elle continue ses jeux avec Yeleen qui ne remarque même pas ma présence tant elle est à fond dans ce qu'elle fait. Il y avait de la musique et mademoiselle bougeait comme si c'était elle qui avait inventé le son. Bientôt 3 ans, ma petite princesse. Elle se croit maîtresse du monde.

Après m'être mis au frais, je reviens les retrouver en bas. Toujours aucune trace de ma femme. Notre deuxième fille non plus n'était pas là.

- Où est Andreina ?

- Avec Liyah, elle tremble.

- Avec Liyah ! Et où est ma femme ?

Je comprends qu'elle aurait pu sortir. Mais qu'elle n'emmène qu'un seul des enfants et qu'elle ne revienne pas dépuis que je suis là c'est inquiétant. Je repose la question à Malia une deuxième fois car elle n'avait pas répondu à ma question la première fois. Elle ne répond toujours pas. Je recommence encore et encore. A chaque fois, le ton monte.

Yeleen est venue s'aggriper à mes pieds..

- Pas maintenant mon bébé. Papa est occupé.

- Plus tard, insiste Yeleen ?

- Oui princesse. Plus tard. Va jouer dans ta chambre. J'arrive.

Je me démarquai dès qu'elle est montée et retrouve Zayn dehors.

- Tu as vu ma femme ?

- Elle est revenue tout de suite après que tu sois partie. Elle a pris Nana et est sortie avec. Yeleen est restée avec Malia qui est arrivée ici tout de suite après elle.

Malia regarda Zayn de travers.

- Oh ! Donc tu me dis qu'elle est partie depuis le matin ? Avec ma fille en plus ? Mais pour aller où ?

Zayn hausse ses épaules pour dire qu'il n'est sait pas plus. Je lance automatiquement le numéro de ma femme. Pourquoi elle a eu le besoin de sortir de la maison de cette manière ? Pourquoi ne m'avoir rien dit alors que cette dernière et moi on s'est eu plusieurs fois au téléphone à plusieurs moments de la journée ?

Elle décroche au deuxième appel.

- Avant que tu ne t'énerves laisse moi t'expliquer Milan.

La bonne blague. Elle me met d'abord sur le fait accompli. Et elle veut m'expliquer maintenant.

- Tu es où Kyra ? Je l'interroge prêt à exploser.

- ...

- Quoi ? Là où tu es n'a pas de nom ? Je ne mérite pas de réponse ?

- Cette situation me revolte Milan, elle se met à pleurer. Je voulais aider mon frère. Et...

Ma colère allait en crescendo en l'entendant me lâcher cela comme si elle m'annonçait être allé faire des courses. D'autant plus quand elle cherchait à me fournir des explications pour sa conduite inconsciente.

- Dernière fois Kyra. Tu es où ?

- Je suis... à Londres chez Lindsay, dit elle très rapidement comme s'il y avait la course.

- Avec ma fille ? Je sens venir la moutarde.

- Avec Andreina, elle siffle.

- Ti si lud. Jednog lepog dana odlučili ste da odete kod ovog tipa uprkos tome što ste znali u kakvoj ste opasnosti. I u svemu tome vodiš moju ćerku sa sobom. Ne, ali jesi li bolestan? (tu es folle. Tu as un beau jour décidé d'aller chez ce type malgré que tu sais le danger que tu en cours. Et dans tous ça tu emmènes ma fille avec toi. Non mais tu es malade?)

- Ne cries pas, elle pleure.

- Tu veux que je souris peut être ? Tu as pris conscience de la bordelerie que tu risques de créer avec ton acte ?

- Je voulais juste aider.

- Et en quoi faisant ? En mettant ta vie en danger ? Tu crois qu'Alex ignoré où se trouve sa femme ?

- ...

- Tu es une vraie inconsciente ma parole. En tout cas, demerdes toi. Je veux ma fille le plus tôt que possible chez moi. Et tu as intérêt à ce qu'elle rentre à Manchester sans même une égratignure.

Je raccroche énervé. Je ne suis pas en paix de la savoir chez ce type. C'est aussi chez Lindsay. Et après ? Serait elle capable d'empêcher que son con de frère fasse du mal à ma femme comme il l'a déjà tenté ? Surtout tenant compte de ce que Alex lui a fait subir. Déjà, qu'il avait ordonné à ses homme de la violer par le passé. La sœur de ce dernier reste tout de même la personne idéale pour payer pour ses forfaits. N'est ce pas qu'Alex a fait la même chose ? Qu'on touche à un seul cheveux de ma femme ou ma fille et j'incendie la terre entière.

Je retourne dans la maison. En fait, dépuis là je tourne comme un lion en cage sans savoir quoi faire. Je ne voudrais donner plus d'ampleur à la chose et déclencher une guerre inutilement. Alex n'est même pas au pays. Il me faut donc prendre une décision.

A me tourner comme un fou, j'entends le son de notifications de mon téléphone.

17 heures 17

"- Ne fait pas de choses stupides Milan s'il te plaît. Je vais bien. Il ne m'est rien arrivé je t'assure. Je reviens demain avec Andreina. Ne fait rien s'il te plaît."

Je finis de lire le message, ne lui répond pas et appelle Alex. Il fallait que je la prévienne.

- Si tu entends que quelqu'un est mort, sache que c'est ta sœur. Car c'est sur que je vais tuer cette fille. Je t'assure.

Kyra Lexa Aaliyah IVANOVIĆ

Mon avion vient d'atterrir à Londres. Lindsay ne sait rien du fait que je puisse lui rendre visite. Avant d'embarquer, on s'est eu au téléphone. Et je ne lui ai rien rapporté à ce propos. Elle me croit être à Manchester à l'heure là.

Pour avoir eu à voyager ici pour le boulot, je connais un peu cette ville. D'ailleurs, c'est ici que vivent l'avocate qui m'a aidé à mettre sur pieds ce programme d'aide aux victimes de viol.

J'arrête un taxi, et je lui file l'adresse de Lindsay. Pourvu, qu'elle soit là, me suis je répétée le long du trajet. Heureusement, elle l'était. Quand on m'a annoncé, elle a pris du temps pour venir avant de courir vers moi.

- Mais ma belle, qu'est ce que tu fais ici ? Je ne pensais pas vraiment que cela puisse être toi. Comment tu as fait pour venir jusqu'ici ?

Dans les moindres détails, je lui ai tout expliquer de ma petite escapade. Elle me prit Andreina des bras en lui faisant des papouilles.

- Le connaissant, Milan doit être fou de rage.

Comme s'il pouvait pressentir que l'on parlait de lui en ce moment, il m'appelle. Furieux, c'est peu dire, vu comment il me parlait. Il m'a même demandé de lui ramener sa fille sans oublier de me raccrocher au visage au passage. Je lui envoies un message tout juste après ça dans le but de calmer ses ardeurs.

- Elle est où ma nièce ?

- Elle est avec Julie. C'est sa nounou. Je m'apprêtais à sortir.

- Comme tu es ?

- Oui. Je vais demander que l'on t'amène.

- Héeéé, on vas loucher sur la femme du type comme ça dans la rue. Tu es belle.

- Hmmmm, fit elle.

C'est ce qui a été fait. Mon cœur a gonflé d'émotions face à ce petit être mi Lindsay, mi mon frangin. Elle est si belle. J'ai même chialer un peu. Lindsay me fixait toute émue elle aussi.

- Je vais te demander une chose. Ne me dis pas non s'il te plaît.

Lindsay aprehendait ma demande.

- J'aimerais que l'on organise une fête d'anniversaire unique pour les filles. On prend l'une des dates. Et on le fait à Manchester.

- ...

- Dit oui s'il te plaît.