La fin de la mission
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Chapitre 2 Chapitre 02

2-

*********Retour dans le passé : Un an auparavant...*******

~~~ Diane ~~~

- Chéri, c'est bon, je suis prête. On peut y aller, dis-je en m'adressant à Elvis Johnny Mokoko, mon homme, mon cœur.

Cela fait six mois que nous sommes ensemble. Je dois dire qu'il m'a fait tourner la tête dès la première nuit. Il m'a offert une rose la sortie d'un restaurant, un midi. Il m'a ensuite demandé s'il pouvait me raccompagner au bureau. Il conduisait une Toyota Carina.

Elvis a les mots qu'il faut quand il faut. J'aime la façon dont il me fait rêver en me disant : « Je ne sais pas pourquoi les autres ont laissé une sirène comme toi. Une beauté pareille, on la garde précieusement. »

Il parle et chacune de ses paroles est renversante. Et quand il enlève mes vêtements, Seigneur ! Je fais à chaque fois mes prières car le gars est capable de danser la rumba, le soukouss, le makossa, le dombolo, la Tcham au lit et de me faire hurler on dirait que je pleure mon père et ma mère le même jour. Dieu du Ciel ! Est-ce qu'on peut décerner une bonne fois pour toute une récompense au sexe d'Elvis Johnny Mokoko ?

Pour tout ça, je veux lui prouver mon amour. C'est la raison pour laquelle j'ai finalement accéder à sa requête en prenant son billet pour Paris. Oui, je travaille à la CEEAC. Je vais en mission à Paris pour 10 jours. Et comme la St Valentin c'est demain, j'ai aidé Elvis à obtenir un passeport, et le visa pour la France. Je me suis chargée de payer son billet. Notre avion décolle dans quatre heures.

Dès qu'il arrive face à moi, je l'admire. C'est un très bel homme. Il est grand, 1m 92, musclé. Il a un visage d'ange et un sourire charmeur. Il parle le français comme Molière et passe des journées à lire. Il est au chômage depuis un an car il a eu des soucis avec le proviseur du lycée dans lequel il enseignait la philosophie.

Elvis s'est installé avec moi, quatre jours après notre rencontre. Il fallait que j'oublie un peu mon ex, le père de mon fils Mathis. Il fallait que je l'oublie, alors je me suis jetée à corps perdu dans cette nouvelle relation.

Vu qu'Elvis passe la journée à la maison, et qu'il voit en moi une reine, quand je rentre après le boulot, il a déjà fait à manger et dresser la table. Il me fait souvent couler un bain et me masse. Je peux compter sur lui pour mon bien-être. Je n'ai pas besoin de femme de ménage, car il prend soin de nettoyer la maison.

- Ma sirène ! Merci pour ce grand bonheur que tu m'offres. Nalingi yo na motema na ngai. Je vais voir Paris grâce à toi. Je vais voir Paris, Dieu de l'univers. Il fallait que je rencontre une sirène Gabonaise pour qu'un jour j'arrive à Paris. Mes ancêtres, bénissez cette sirène. Elle s'appelle Diane Cristal Oveng. C'est la plus belle des Gabonaises.

Elvis m'embrasse comme si j'étais du bon pain tout droit sorti du four. Je me sens reine dans ses bras. Je lui dis :

- J'ai prévu une surprise pour toi à Paris.

- Et moi aussi je pensais à une surprise pour toi, à Paris. C'est la St Valentin demain. Donc, je crois que je dois te surprendre plus qu'à Brazzaville.

Il est 6h 53 minutes quand notre avion atterrit à l'aéroport de Roissy Charles de Gaule. Je m'étire et dis à Elvis :

- Bébé, nous sommes arrivés.

Il se réveille, regarde par le hublot et s'écrie :

- Naza na Paris! Nzambe, nazali na Paris! Mwasi oyo amemaki ngai na Paris !

Je ne comprends rien à ce qu'il dit mais je sais qu'il est l'homme le plus heureux à cet instant.

Il me demande de lui remettre son sac qui se trouve dans le coffre à bagages. Je m'exécute. Il en sort le parfum Terre d'Hermès que je lui ai offert au free shop à notre départ de Brazzaville. Il se parfume puis me sourit en me disant :

- Tu es une véritable déesse ! Je te baiserai les pieds dès qu'on sera à l'hôtel.

Nous descendons de l'avion. Après le contrôle de police qui est vraiment drastique, nous allons récupérer nos bagages. Elvis me dit alors :

- Où sont les toilettes ? J'ai envie de faire mixtion.

Je l'accompagne et quand nous arrivons devant les toilettes, il entre avec ses bagages. Je vais plus loin l'attendre.

Une heure plus tard...

J'attends toujours Elvis. Je ne sais pas si c'est une diarrhée qui le retient dans les toilettes, mais je l'attends. C'est la troisième fois que je me lève pour aller du côté des toilettes des hommes pour savoir s'il a fini mais je ne peux pas y entrer sous peine de perturber les autres hommes.

J'aperçois une femme de ménage. Je vais vers elle et lui demande si elle n'a pas vu quelqu'un enfermé dans les toilettes pour hommes. Je lui dis que cela fait une heure que mon fiancé y est. Elle me répond :

- Je viens de nettoyer tout ça et il n'y a personne à l'intérieur.

Je ne la crois pas. Elle raconte n'importe quoi. Elvis est là-bas. Peut-être qu'il s'est enfermé et est incapable de déverrouiller la porte. J'abandonne mes bagages et vais en courant vers les toilettes. J'ouvre toutes les portes. Je me rends compte qu'il n'y a personne. Je tremble. Qu'est-il arrivé à Elvis ? Peut-être qu'il s'est perdu dans ce grand aéroport ! Il faut que j'aille à sa recherche.

Je sors des toilettes, récupère mes bagages et vais en direction d'un bureau d'information. Là, je trouve une blanche au fort accent antillais. Elle me regarde et me sourit. Elle me demande en quoi elle peut m'aider. Je lui lance :

- Elvis s'est perdu dans les toilettes. Mon fiancé a été kidnappé dans les toilettes.

Cette jeune femme garde son calme et me demande de lui raconter toute l'histoire depuis le début. Je lui dis que je suis gabonaise et que je travaille en diplomatie à Brazzaville. Je lui parle de mon fiancé congolais qui n'a jamais mis les pieds à Paris.

- Il a forcément été enlevé, le pauvre !

La femme éclate de rire et me dit :

- Il s'est simplement fait la malle, madame. S'il a un compte sur les réseaux sociaux, vous n'aurez qu'à le consulter demain pour comprendre qu'il vous a pris pour une bonne poire et qu'il est allé retrouver quelqu'un d'autre. Bon séjour à Paris, madame !

Je reste bouche bée en regardant cette jeune femme. Je me demande si son travail est de m'insulter ou de me rassurer. Je la regarde alors que ses yeux semblent me traiter d'imbécile. Elle me demande de faire trois pas sur le côté car un Britannique derrière moi a besoin d'informations.

En arrivant à mon hôtel, rue du Louvres, je suis frigorifiée. Je m'enregistre puis je suis le groom qui m'accompagne dans ma chambre. Quand j'arrive là, je respire. Je défais mes bagages en me disant que ce n'est pas possible ; Elvis n'a pas pu me laisser. Il s'est perdu. Il m'appellera dès qu'il le pourra et on aura notre diner aux chandelles cette nuit. C'est quand même la St Valentin aujourd'hui !

Il est 20h, ce 14 février. Je regarde par la fenêtre cette chambre d'hôtel dans laquelle je vais vivre pendant ces 10 jours de mission. Tous les frais sont couverts par la Commission. Un chauffeur viendra me chercher demain pour me conduire vers le point de rencontre avec mes collaborateurs. J'ai pleuré une partie de l'après-midi. Elvis me manque.

Mon téléphone vibre sur le lit. Je me dépêche de le prendre en pensant que mon homme m'appelle pour me dire qu'il est bien sain et sauf. Quand je prends le téléphone, je tombe sur une nitrification de Facebook, me disant qu'Elvis Johnny Mokoko vient de poster une photo.

Je vais sur Facebook. Avant même que la photo ne s'affiche entièrement, j'écris en commentaire : « Mon chéri, mon amour, où es-tu ? Retrouve-moi à l'hôtel. Je t'aime, mon trésor. »

Quand la photo s'affiche, je vois qu'Elvis sourit dans les bras d'une belle Congolaise la peau noire, aux gros seins, aux faux sourcils, aux longs ongles de sorcières, avec une perruque jaune sur la tête. Elle est maquillée comme un camion volé. Elvis a les deux mains posées sur le fessier proéminent de cette femme. Il a écrit en légende : « ça c'est ma sirène. C'est Dieu qui nous réunit aujourd'hui. C'est Dieu qui est bon ! »

Mon téléphone me glisse des mains et atterri par terre. Je suis défaite. Mon cœur se met à battre tellement vite dans ma poitrine, que j'en perds toute notion du temps. Je me retrouve assise par terre à pleurer toutes les larmes de mon corps tellement je suis mal.

Le lendemain au réveil, je reçois une notification de ma banque me disant que mon compte a été débit de la somme de quinze millions huit cent vingt-huit mille francs CFA. Le solde de mon compte est de 14 francs CFA.

Je pense à une blague. C'est forcément une blague. Je décide d'appeler mon gestionnaire. Il ne répond pas. C'est une heure plus tard qu'il me rappelle. Quand je m'interroge sur l'opération qui vient de me couter tout l'argent que j'avais en banque, il me répond :

- Mais mademoiselle Oveng, c'est vous-même qui avez effectué via l'application Mobile, un virement vers le compte de madame Evarise Lisabel Matondo Mokoko.

- Je n'ai jamais fait cette opération. Ce n'est pas moi qui l'ai faite.

- Calmez-vous, mademoiselle Oveng. Calmez-vous. Je vous envoie par mail l'historique des derniers mouvements sur votre compte. C'est tout ce que je peux faire pour vous étant donné que chaque opération de virement effectuée via l'application requiert trois niveaux de vérification. Si cette opération a eu lieu, c'est que vous l'avez validé par vos empreintes digitales, à trois reprises.

Il raccroche. Simplement.

Au téléphone, en appel visio sur WhatsApp avec mes sœurs quelques minutes plus tard, ça ne tarde pas. Elles ont vu les dix photos qu'Elvis a postées sur Facebook. Ma sœur Jorelle, me lance :

- Mais ton sapeur Congolais s'enjaille (s'amuse) avec une autre en ce moment !

Je leur raconte ce qui m'est arrivée. Hermeline me lance :

- Ma sœur, il t'a bien baisée. Au propre comme au figuré.

Marlène, mon aînée, me dit :

- Il a agi pendant ton sommeil. C'est forcément ça. Sinon, comment expliquer que tes empreintes digitales ont validé cette opération bancaire ?

Flore-Elise, ma sœur qui vit en Belgique, me dit :

- Si tu as besoin d'une épaule sur laquelle pleurer, viens à Bruxelles. Je t'attends.

Mais elle me prévient :

- Tu viens pour que je te remonte le moral et non pas pour critiquer mon mari.

Berlina lui dit alors :

- Est-ce qu'on peut s'empêcher de critiquer ton mari ? Tu as épousé un éboueur et tout le monde le sait.

- Tout le monde à part les parents, lance Jorelle.

Marlène dit alors :

- En tout cas, Flore-Elise au moins à un mari qui la respecte ! Alors que vous, vous n'avez rien.

Berlina rétorque en riant :

- Oh la grande, c'est toi qui parle comme ça ! Je te signale que tu te tapes un vieux blanc de 80 ans, concierge de ton immeuble, tout ça parce que le froid du Canada te bastonne. Est-ce que ton gars-là bande encore ?

- Espèce d'impolie, s'énerve Marlène. Je te signale que je suis ton aînée. Tu me parles sur un autre ton !

Les entendre se taquiner et s'énerver, me remonte quelque peu le moral. Je dis alors :

- Hermeline, s'il te plait. Envoie-moi de l'argent pour me payer un billet de train pour Bruxelles. Je suis ruinée.

- Ce n'est pas vrai ! s'écrie Berlina. Ne me dis pas que le coup de rein de ton sapeur t'a rendue bête au point que tu lui laisses tout ton argent sans te battre !

- Ne e moque pas, pardon : Pa où vais-e commencer à fouiller pour le retrouver ? dis-je pour me défendre.

Elles éclatent toutes de rire, heureuses de se rendre compte que je suis la plus stupide de la famille.

Huit jours plus tard

Dans le Thalys pour Bruxelles, après ma mission à Paris, j'essaie de réfléchir à l'avenir. Je n'ai que deux euros dans mon sac donc, je ne peux pas m'offrir de sandwich dans la voiture restaurant du train. Je m'endors en espérant avoir une cuisse de poulet à avaler dès mon arrivée chez ma sœur.

En consultant le profil Facebook d'Elvis ce matin, j'ai eu la surprise de ma vie : il m'a bloquée. Il en a fait de même pour toutes mes sœurs. Je me demande comment quelqu'un peut être aussi malhonnête et sans coeur !

A l'arrivée à Bruxelles, je fais la connaissance de Bakary, l'époux malien de ma sœur Flore-Elise. Il est venu me chercher. Je l'ai reconnu grâce à la pancarte qu'il tient en main. Il mesure près d'un mètre 90 et es vêtu d'une tenue de jogging et d'une doudoune bleue ciel. Il me sourit et me dit :

- Bienvenue ici dans le froid. C'est pas le Congo, hein !

Il rit. Ça me met de bonne humeur. Je le suis jusqu'à un arrêt de bus. Il parle de lui pendant le trajet jusqu'à la maison. Il me dit qu'il aime beaucoup ma sœur. Il me dit que ma sœur est la plus gentille des femmes. Il me dit que ma sœur le respecte. Il me dit que ma sœur l'aime. Il m'explique que ma sœur lui a demandé de quitter Paris il y a trois mois, pour venir s'installer avec elle à Bruxelles. Ma sœur lui paie des cours de français et d'informatique pour qu'il se trouve un autre boulot que celui d'éboueur.

Quand nous arrivons dans l'appartement de Flore-Elise, un appartement de trois chambres, sans balcon, Bakary m'explique que je vais dormir dans un lit superposé dans la chambre des filles. Les trois enfants de ma sœur et les trois enfants de Bakary, se partagent deux chambres. La troisième est celle du couple. C'est comme ça que je me retrouve à dormir avec ma nièce, Séléna.

Le lendemain à 18h, ma sœur rente du travail et m'annonce que je dois l'accompagner à une cérémonie officielle. Elle me dit qu'il y aura beaucoup de monde. Ça se passe dans un hôtel de la place. C'est l'anniversaire de l'ambassadeur.

- Pourquoi tu n'y vas pas avec Bakary ? lui dis-je.

Elle me répond :

- Bakary doit garder les enfants. On n'est pas au Gabon, ici. Les nounous, ce n'est pas donné ! ça coute très cher. Nous ne pouvons pas nous permettre de sortir tous les deux le soir.

Quand elle me dit ça, je suis contente d'être à Brazzaville et de pouvoir me payer une femme de ménage.

- Fais-toi belle, Diane ! Peut-être que tu trouveras un dragueur là où nous allons ! me lance Flore-Elise.

Le dragueur, comme on dit au Gabon, me tombe dessus après une heure de présence à la fête. Il est grand, beau, noir. Il est quand même enrobé, mais il vaut le coup d'œil. Il s'appelle Peter Makaya Mabik. Il est le PDG de la Gabonaise Equatoriale Transit. Comme tous les punus qui ont décroché un doctorat, il parle français comme un poète. Il est très distingué. Il m'a tout de suite remis sa carte en me disant qu'il est à Bruxelles pour deux jours. Au dos de sa carte, il y a écrit le numéro de sa chambre et l'heure à laquelle il m'y attend demain. Là, je lui dis sans détour :

- Je n'ai rien de prévu cette nuit alors, pourquoi attendre demain ?

Ça fait une heure que je suis dans le lit avec cet homme. Il me demande si je veux boire quelque chose. Comme je suis déçue par la longueur de sa quéquette et que j'ai besoin de mentir pendant le restant de la nuit, je demande du champagne. Il en commande au room service. Quand la bouteille arrive, je la vide quasiment et me mets sur le lit les jambes écartées en invitant, mon amant d'un soir, à me lécher.

Même sa langue est incapable de faire correctement les choses. J'ai envie de pleurer. Quand le matin arrive, je me lève du lit et vais dans la salle de bain en me promettant d'oublier même son nom. Plus jamais ce type ne me verra. PLUS JAMAIS. Quand je reviens dans la chambre après mon bain, je trouve une quinzaine de billets de 200 euros répartis sur le lit, ainsi qu'un parfum Hypnose, de Lancôme. Le type me sourit et me dit :

- C'est pour toi, Diane. J'ai toute une valise pleine de parfums et de bijoux que je réserve à ma femme. Si tu restes avec moi et que tu te montres gentille, cette valise sera à toi.

Je vais vers le lit et ramasse l'argent. Je le fourre dans mon sac à main avec le parfum puis dis à Peter :

- Je reste. Tu peux commander le petit-déjeuner, s'il te plait ?

Trois jours plus tard, je suis à l'aéroport à Paris, en partance pour Brazzaville. Je ne sais pas si je suis satisfaite de mon séjour à Bruxelles. J'ai tellement simulé l'orgasme, que même le diable a dû se dire : « cette fille est vraiment misérable ! »

Je rentre à Brazzaville avec une porte-monnaie plein d'Euros. J'ai des bijoux et des parfums dans mes bagages. Je ne savais pas qu'un jour je serais désespérée au point de coucher pour avoir de l'argent.

Au moins avec mon ex, Edgard Massala, le fils du ministre Martens Massala, j'étais amoureuse.

Il y a un changement sur l'itinéraire du vol de retour. Notre avion doit faire une escale à Libreville, à cause d'un mouvement de grève qui réduit le personnel naviguant. Dans l'avion, j'entends la conversation de deux personnes derrière moi. Elles parlent d'une Béa et d'un Emery qui vont vivre leur mariage de rêve, les pieds dans l'eau à Cape Town. Pas besoin d'être un génie pour comprendre que le père de mon fils, va se marier. Combien d'Emery ont une Béa cordon-bleu dans leur vie ?

Vite, je note dans ma tête qu'il faut que je sois à Cape Town à la fin du mois. Seigneur ! Emery va épouser cette fille ! Mais qu'est-ce qu'elle a de si extraordinaire au point qu'il se presse pour l'épouser ? Seigneur, qu'est-ce que cette fille a fait à Emery ?

            
            

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