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Chap 2 : Piégée

( <3 Likez avant de commencer et commentez après lecture ça me fait chaud au coeur et m'encourage <3 )

La main tremblante, je sors mon téléphone de la poche de mon boubou et compose le numéro de Prima, ma fille ainée qui a 11 ans. Je lui ai acheté un téléphone pour pouvoir communiquer avec elle lorsque nous sommes loin l'une de l'autre. Elle décroche à la deuxième sonnerie.

- Allô maman, fait-elle de sa voix fluette

- Mon bébé, ça va?

- Oui maman.

- Tu es chez tata Gaëlle?

- Oui maman...tu viens nous chercher?

- Oui mon bébé. As-tu mangé quelque chose?

- Oui. On a mangé des pâtes.

Les sons que je perçois m'informent qu'elle regarde la télévision. Je crois aussi entendre la voix lointaine de Gaëlle qui parle de bouffe.

- Ta soeur est-elle près de toi?

- Non, elle dort dans la chambre de tata.

- Sois sage chérie et surveille bien ta petite soeur. Je viens vous chercher avant la tombée de la nuit, d'accord?

- D'accord maman.

- Bisous.

- Bisous.

Je raccroche, me sentant plus calme mais toujours en colère. Je pense aller confronter les oncles mais quelque chose m'en dissuade, je sens qu'ils peuvent envoyer mes enfants chez un autre membre de leur famille ô combien nombreuse dans cette ville, juste pour le plaisir de me faire angoisser. Les heures s'égrènent à une lenteur à rendre dément, mes enfants me manquent. J'ai toujours été très mère-poule avec mes filles, une chose que Georges me réprochait parfois.

- Kissi, tu les couves trop. Elles risquent de ne pas être des adultes autonomes à cette allure, disait-il, un tantinet agacé

Je crois que cela est né du fait que ma mère ne m'ait pas assez protégé à un moment de ma vie où j'avais le plus besoin d'elle. Lorsque je suis devenu mère, je me suis tacitement promis de ne pas permettre que mes filles se sentent abandonnées de quelque manière que ce soit par moi.

Assise là, je regarde les gens aller et venir avec des encouragements, des «sois forte», des « Dieu donne et Il reprend quand bon Lui semble». La tête ailleurs, je les salue et réponds mécaniquement à leurs paroles de reconfort alors que in petto, j'essaie d'ébaucher un plan sur comment m'éclipser sans me faire remarquer afin d'aller récupèrer mes filles. Malheureusement, aucun des plans conçus jusques-là n'est assez solide. Lasse de ne pas trouver de solution, je me tourne vers ma mère.

- Mama, et si ces hommes ont sécrètement décidé de me prendre mes bébés? lui chuchoté-je

- Kissi, arrête de t'inquieter. Je suis la grand-mère de Prima et Diana, mais est-ce que tu me vois me faire un sang d'encre?

- ...Non.

- Leur geste ne part pas d'une mauvaise intention. Ils ont juste éloigné les enfants pour ne pas qu'elles gardent des mauvais souvenirs. Il n'est pas bon qu'ils assistent à tout ça.

- Tu es sûre mama?

- Je suis sûre. Calme-toi.

Ses paroles finissent de me rassurer. Vers 18h, je rappelle Prima et lui dis que je ne pourrai pas passer les chercher comme prévu mais que sa soeur et elle ne resteront pas chez leur tata indéfiniment. Prima se montre compréhensive même si je la sens un peu deçue, mais Diana qui n'a que six ans et est de nature très capricieuse se met à pleurer dans mon oreille lorsqu'elle apprend qu'elle passera la nuit loin de moi.

- Nana (son petit nom), maman vient te chercher dès qu'elle peut ok? dis-je pour la rassurer.

- Je veux rentrer maman. Viens me chercher, sanglote-t-elle

- Nana, Prima et toi resterez seulement quelques jours chez tata Gaëlle. Sais-tu où je vous emmènerai après là-bas?

- Où? s'enquiert-elle en réniflant

- On ira passer la journée à l'hôtel Formoza. On va nager dans la piscine, manger du poisson braisé avec des frites et après, je commanderai des meringues et du chocolat.

- Ah oui? Mais je n'ai pas mon maillot! réplique-t-elle déjà moins triste

- Je t'acheterai un neuf, d'accord?

- D'accord. Papa, il viendra avec nous?

Contrairement à Prima, Diana n'a pas encore bien compris que son papa qu'elle a vu dans le cercueil ne dormait pas, mais qu'il était mort. Je ferme les yeux en me massant la tempe, essayant de trouver une réponse convenable.

- Nana, je t'ai dit que papa est allé chez le petit Jésus, arrivé-je à articuler doucement

- Mais il va revenir!

- Non...quand on va chez le petit Jésus, c'est pour toujours.

- Pourquoi?

- Heu...Le royaume du petit Jésus, c'est le paradis. C'est tellement beau là-bas que personne ne veut en revenir.

- Papa ne nous aime pas assez pour revenir?

Eish! Je donne aujourd'hui raison à toutes ces personnes qui disent que les enfants qui parlent trop français sont des usines à questions difficiles.

- Non, ce n'est pas ça. Papa nous aime.

- Alors pourquoi ne peut-il pas revenir?

-Tu te souviens de quand ton chiot Titi est allé chez le petit Jésus?

- Oui. Il m'aimait beaucoup beaucoup comme ça.

- Voilà. Mais il n'a pas pu revenir, n'est-ce pas?

- A-han.

- C'est pareil avec papa. Il t'aime très fort et te sourit de tout là haut...

Lorsque je raccroche, je me dis que personne ne devrait perdre un être aimé si jeune. Le concept de la mort est trop difficile à comprendre à cet âge. Je regarde vers le cerceuil de Georges, pensive.

- Ma fille?

Je sursaute et me retourne vers la personne qui vient de parler. Toute à mes pensées, je n'ai même pas senti Mam' Liliane s'asseoir près de moi.

- Oui Mam' Liliane?

- Ça va?

Je fais oui de la tête en ajustant le foulard noir qui cache mon crâne rasé. De toutes les tantes de Georges, ( Des tantes et des oncles, mon feu mari en a des tas. La cause: son grand-père paternel avait trois épouses et le gars avait trop bien compris la partie de la bible qui dit : "Multipliez-vous et remplissez la terre") Mam' Liliane est parmi celles qui m'ont toujours traité comme leur propre fille et ce depuis mon arrivée à Matadi en tant qu'épouse Vambili. Avec Mam' Lupita et les autres tantes, le courant n'est jamais passé. Je me souviens de comment me sachant très jeune, sa clique et elle ont essayé de m'intimider au début de mon mariage. Pleine de colère intérieure que j'étais à l'époque, je leur ai fait comprendre sans insolence mais fermement que je n'allais pas me laisser piétiner. On venait de me marier à leur fils sans que je n'aie donné mon accord, alors j'entendais vivre cette vie «imposée» sans avoir à me faire tourmenter par des hyènes aigries. La nouvelle a vite fait le tour:

« Georges a épousé une femme qui répond aux ainées en les regardant droit dans les yeux. »

« Une hautaine!»

«Femme qui a fait école et qui parle français courant est vraiment un danger.»

- As-tu mangé quelque chose? s'enquiert Mam' Liliane.

- Oui.

- C'est bien. Il faut forcer même si l'appétit est absent.

- Où es mama? demandé-je lorsque je remarque l'absence de ma mère

- Elle aide les autres femmes à préparer les beignets et le café.

- Ah ok.

Nous restons un moment sans parler.

- Demain on enterrera ton époux, dit-elle enfin.

-...

- Ce sera pour toi le début d'une nouvelle vie. Vambili Georges a rejoint les ancêtres trop tôt, te laissant encore si jeune et belle. Tu te dois d'être forte pour ce qui t'attend, dit-elle en me regardant avec compassion.

Qu'est-ce qui m'attend?

Je parie qu'elle parle du fait qu'au tout début, ce sera émotionnellement difficile pour moi d'élever mes enfants sans leur père. Elle n'a pas à s'inquieter, j'y arriverai.

Je sais aussi que la famille voudra prendre cette villa, les quelques autres biens et proprietés de mon feu mari dont les mains, l'Éternel avait grandement béni dans les affaires. Tel des vautours, les oncles ont déjà bloqué les clés des voitures et celles de son bureau que je sais, ils ont passé au peigne fin. Si par hasard, ils ont trouvé un testament, je doute fort que ce bout de papier voie le soleil. Mais je me suis préparé à cette eventualité la minute où j'ai appris que Georges n'était plus.

Ce que la famille ignore ce que j'ai sous la main quelques biens «hors-radar». À la naissance de Prima, Georges qui bien que très autoritaire était d'un naturel généreux, m'a offert une villa située dans un quartier calme de Matadi. Choisissant de ne pas y loger un membre de ma famille ( on sait tous comment ça finit), je l'ai mis en location. Outre la villa, il a fait construire deux immeubles comportant des appartements en location dans un coin huppé de Kinshasa et ils sont au nom des filles. Et qui a le contrôle des livrets et les comptes où atterit tout l'argent des loyers?

Moi.

S'il arrivait que je me faisais spolier (ce dont je suis certaine) comme cela arrive à bon nombre de veuves sans que la justice ne lève le petit doigt, mes filles et moi pourrons garder nos têtes hors de l'eau et pas qu'un peu.

- Les décisions qui seront prises ne seront pas pour te détruire, souviens-t-en, continue Mam' Liliane.

Me spolier des biens qui me reviennent de droit ne serait pas pour me détruire? De toutes les façons, ils peuvent tout prendre, je m'en fous. J'ai en ma possession de quoi largement beurrer le pain de mes filles jusqu'à ce qu'elles atteignent l'âge adulte. Après l'inhumation et le remue-ménage que je suis sûre suivra, je prendrai mes filles et nous nous envolerons vers Kinshasa.

Nous venons de rentrer du cimetière où Georges a été mis en terre. Une petite collation est organisée pour remercier les amis et connaissances de nous avoir tenu la main pendant notre moment difficile. Pendant que les gens autour conversent lugubrement en honorant leurs plats et boissons, je m'approche de Gaëlle pour prendre des nouvelles de mes filles que je n'ai pas pu joindre par téléphone malgré les nombreuses tentatives.

- Elles vont très bien. Croyais-tu que j'allais les maltraiter? répond-elle un brin hostile lorsque je m'enquiers de la santé de mes filles.

- Je n'ai rien dit de tel. Je ne trouve rien d'étrange au fait que la mère que je suis veuille savoir comment ses enfants se portent.

- Hum. On sent qu'avec ya Georges parti, tu serais capable d'interdire à mes nièces de me côtoyer.

- Et pourquoi ferais-je une chose pareille?

- Tu me demandes? Heureusement que les oncles ont tout arrangé pour que cela n'arrive jamais, dit-elle avant de tourner les talons, me plantant là, les questions plein la tête.

À la fin de la journée, il ne reste dans la proprieté que les membres de famille. Après avoir bu leur café et fumé des pipes dans l'un des salons, je vois les oncles se retirer dans le bureau de mon feu mari. Bien que je m'y sois attendu, mon rythme cardiaque s'affolle quand-même lorsqu'au bout d'une trentaine des minutes on envoie un cousin de Georges m'appeller. Je me lève et le suis. Ils sont tous silencieux lorsque je fais mon entrée dans le grand bureau. Xavier, le cousin qu'ils ont envoyé m'appeller me présente une chaise en face des oncles avant d'aller prendre place tout au fond de la pièce où je peux voir assis Lucien, le grand frère de défunt Georges (l'aîné de la fratrie de quatre) et quelques autres cousins de la même génération que mon feu mari.

Je me laisse choir sur la chaise qui m'a été présentée, me sentant comme une condamnée face à un peloton d'exécution. Prenant soin de garder mes yeux baissés, j'attends que l'un des oncles en face de moi débite la raison de la convocation.

- Kissi ma fille, fait une voix gutturale que je reconnais comme celle de l'oncle David, le plus vieux d'entre eux.

- Oui oncle, repliqué-je sans lever les yeux

- Je vais aller droit au but, car nous tous ici autant que toi sommes épuisés et aimerions vraiment nous réposer après la semaine difficile que nous avons eu.

- Hum, acquiesce tout le monde dans la pièce.

- Georges est parti et ça fait très mal, mon coeur saigne encore car à la mort précoce de ses parents, c'est moi et ma femme qui l'avons élevé avec ses frères et soeurs. La mort m'a arraché un fils. C'était lui qui aurait dû m'enterrer mais le contraire vient de se passer. Que pouvons-nous faire? Nous rendons juste gloire au Seigneur. Il a permis et Ses raisons sont toujours les meilleures.

- Hum, acquiesce une fois de plus tout le monde.

- Georges est parti et son avocat nous a informé qu'il n'a pas fait rédiger de testament. Ce qui est tout à fait compréhensible. Qui écrit son testament à 39 ans? On se dit qu'on a encore plein de temps, mais hélas.

Ah! Je le vois venir.

- Nous savons tous que Georges était non seulement un bosseur mais aussi un béni. Dieu avait béni ses mains et tout ce qu'il entreprenait florissait. Ce qui fait qu'il a laissé des biens non négligeables...

Le vieil oncle laisse sa phrase en suspens et prend une longue gorgée de son café avant de reprendre.

- Je disais, bien qu'encore jeune, mon fils a laissé des biens non négligeables. À part le magasin de pièces de rechange, la companie de sécurité et les deux guest-house en ville, ces quatre structures qu'il a mis sur pieds pour aider à payer les frais de scolarité des enfants de ses frères et soeurs moins riches...Ah Vambili Matumona Georges! Georges! Pourquoi les gens bien ne durent pas sur terre? Han?

Il bouge tristement la tête en tapant dans ses mains. Un autre oncle assis juste à côté lui tapote doucement l'épaule en lui murmurant des paroles en langue pour lui insuffler la force de continuer.

- Je disais à part ces structures qu'il a mis sur pied pour aider sa famille, tout le reste te revient de droit, vu que tu es son épouse mariée légalement et mère de ses deux filles, continue-t-il en pointant vers une pile de documents posés sur la table basse.

Quoi?

Je lève vivement le visage, incrédule. Si je comprends bien, ils me donnent les biens facilement comme ça? Où est le piège?

- Dans cette famille, nous avons des nombreux défauts, mais prendre le pain de la bouche des orphelines n'en fait pas partie, ajoute-t-il après avoir lu l'incredulité sur mon visage

Hein? Cet homme est entrain de bluffer. J'en suis sûre.

- Mais..., commence-t-il

Ah! Je savais qu'il y avait un mais. Je le savais!

- Tu es encore jeune et je suis certain que les hommes rechercheront ta compagnie.

- Hum hum, acquiesce tout le monde

- Ton coeur n'est pas en pierre et tu finiras par y faire de la place pour un autre. Un autre qui viendra se réjouir des biens durement gagnés par mon défunt fils. Une injustice! siffle-t-il, le regard soudain dur.

Nini? C'est quoi ce raisonnement?

- Tu dois savoir une chose. Ces biens laissés par Georges sont plus pour ses enfants que pour toi. C'est leur patrimoine. En tant que famille, nous devons nous assurer qu'ils sont gerés de manière responsable. Nous savons tous ici que tu n'arriveras pas à tout gérer toute seule et nous ne voulons pas qu'un des escrocs qui circulent partout dans ce pays te séduise pour ensuite dilapider l'héritage de nos enfants.

Mes yeux commencent à rougir. Je bouge inconfortablement sur ma chaise en frottant nerveusement l'une contre l'autre mes mains maintenant moites.

- Ayant réuni toutes ces données, nous avons tous décidé qu'un des frères ou cousins de ton feu mari héritera de toi. Ainsi, l'héritage de Prima Vambili et celui de notre petite Diana Vambili sera bien geré et en sécurité, clôture-t-il en bougeant décisivement sa tête grise.

Je manque de tomber de ma chaise de choc.

- Non! crié-je avec véhemence sans pouvoir me retenir.

Que croient-ils? Suis-je une assiette que les gens peuvent passer autour à leur guise? Genre le grand frère finit d'utiliser, il envoie chez le petit-frère? C'est moi leur foufoune familiale, habi?

Ils restent tous de marbre face à ma réaction, c'est à croire qu'ils s'y attendaient.

- Non quoi? demande calmement Oncle David.

- Avec tout le respect que je vous dois, je vous dis que je ne suis pas un objet que vous pouvez passer autour! Je réfuse que quiconque dans cette pièce hérite de moi. Gardez les précieux biens de votre fils, je n'en veux pas.

- Tu es sûre que tu refuses?

- Je suis sûre.

- Bien. Nous respectons ta décision. La famille te donne l'une des maisons au quartier Safari, tu peux garder la chevrolet noire pour tes déplacements et une pension te sera versée tous les mois pour ton maintient. Mais nous gardons les enfants.

- Quoi? crié-je en me levant d'un bond comme si on venait de m'assener un violent coup de pied dans le postérieur.

- Les enfants n'iront pas avec toi. Prima et Diana sont de notre sang! Tu refuses de continuer de faire partie de cette famille? Libre à toi. Mais tu pars sans nos enfants. Leur tante Gaëlle se chargera de les élever dans le respect de nos traditions.

Il vient de taper net sur mon talon d'achille. Mes filles, ma faiblesse.

Je ne me vois pas vivre sans mes enfants, je ne supporterai pas qu'elles soient élevées par quelqu'un d'autre que moi. Je savais que ces hommes m'avaient séparé d'elles avant l'enterrement pour une raison bien louche.

- Vous ne pouvez pas me faire ça! dis-je d'une voix un peu chevrotante en me rassayant lentement.

- Ô que si, on peut! Comme toi tu peux crâcher sur notre noble proposition.

Je prends mon visage dans mes mains et me mets à pleurer.

Larmes amères de la défaite. Larmes de résignation. La colère, la frustration et l'impuissance tournent furieusement dans ma gorge, m'étouffant presque.

Ils ont su où toucher pour me faire plier.

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