Elle continuait de me regarder, les pupilles dilatées par le désir. Il aurait suffi d'une caresse pour que ses cuisses s'ouvrent, pour qu'elle s'offre, tout entière...
Au lieu de cela, je devais lui annoncer que tout était terminé, avant de m'abandonner au baiser dont je mourais d'envie autant qu'elle.
- Mon père était furieux parce que je lui ai dit que je ne revenais pas m'installer à Assinie . Qu'au contraire, je comptais rester à Paris et que je ne voulais rien de lui. Je lui ai dit qu'il ne déciderait pas de l'endroit où je vivrais, ni de ma carrière...
- Et moi, je n'ai pas mon mot à dire ?
Elle se sentait bien décidée à ne pas me faciliter la tâche.
- Mon père ne va pas être content. Il a toujours pensé que je vivrais non loin de lui, et que ses petits-enfants grandiraient à Assinie .
- Ces dernières années, j'ai compris pas mal de choses. La façon dont mon père conduisait ses affaires, par exemple. Et celle dont ma mère fermait les yeux sur ses agissements plus que douteux... Je ne veux rien avoir à faire avec ça.
- Je n'aime pas l'emprise que ton père exerce sur le mien. Je crois qu'il... Je crois que mon père est impliqué lui aussi dans de sales histoires.
- Ça le regarde. A chacun d'assumer ses choix. Et je ne vois pas pourquoi nous serions tenus de respecter une promesse faite par nos pères en notre nom. Nous devrions au contraire pouvoir choisir librement nos partenaires, et tomber amoureux de qui nous voulons.
- Tu as connu beaucoup de femmes ?Si c'est le cas, c'est injuste, parce que moi, je me suis réservée pour toi. Je ne me suis pas autorisé le moindre baiser, même si j'en ai parfois eu très envie.Tu as une liaison sérieuse avec quelqu'un ?. C'est elle qui veut que tu rompes ta promesse ?
- Non. Je n'entretiens pas de liaison particulière, mais...
- Tu as connu beaucoup de femmes ?
- Oui.
- Tu les as embrassées, tu as fait l'amour avec elles... alors que tu savais que tu m'étais promis.
Quand elle leva la main, je lui saisis le poignet, même si je savais que je méritais sa gifle. Mais elle venait juste de refermer ma fichue blessure...
- Tu as toujours de bons réflexes,
- Maryline?
- Je ne suis pas ravie de savoir que tu t'es bien amusé alors que je restais vierge pour toi, mais je reconnais que je suis un peu soulagée...
Je ne me serais jamais attendu à cette réaction, à vrai dire. Mais Maryline ne m'avait-elle pas toujours surpris ? Elle avait toujours réussi à me faire sourire, ou à me donner envie de m'arracher les cheveux. Autrefois, je ne savais
jamais à quoi m'attendre, avec elle.
- Je croyais...
- Tu croyais que j'allais pleurer, hurler, protester, je sais. Et je suppose que tout le monde va me regarder ... Mais je me fiche de ce qu'ils pensent ! J'aurai dix-neuf ans demain, et je veux vivre ma vie. Alors, je n'ai pas envie de me marier maintenant.
- Tu avais l'intention de me le dire ?
- Oui. Mais après qu'on aurait fait l'amour. Je prends la pilule...
- Parce que tu pensais qu'après je serais plus ouvert... ?
- Ça m'avait traversé l'esprit, en effet
- Tu serais vraiment prête à le faire ?
- Oui. Mais il reste un petit détail à régler...
- Tu me dois toujours un baiser.
- Maryline , on ne rompt pas avec un baiser.
- Pourquoi pas ? Je veux que tu sois le premier à m'embrasser.
- Maryline ...
Tout en me regardant dans les yeux, elle s'assoit à côté de moi referma les bras sur ms nuque.
- Tu te souviens de la fête, le soir où tu es parti ?
- Bien sûr que je m'en souviens !
- Avais-tu envie de m'embrasser, à ce moment-là ?
- Non
- Et maintenant, tu en as envie ?
Pour toute réponse, je m'empare de sa bouche.. Nos baiser était merveilleux.
Nos langues se cherchèrent, s'enlacèrent, dansèrent ensemble. Fermant les yeux, Maryline laissa glisser ses paumes sur mon torse, savourant ma force, et lorsqu'elle s'aventura sur mes mamelons plats, je me met à respirer plus vite..
Sentant que j' allais interrompre notre baiser, elle me supplia de n'en rien faire avec sa langue. Elle désirait cette étreinte, autant que Je la désirait.
Tout en poursuivant mes divines caresses d'une main, je laisse remonter l'autre sur la cuisse de Maryline , sur sa hanche, mais, au moment où mes doigts atteignirent sa fesse nue, j'arrête mon geste et écarte légèrement ma bouche de la sienne.
- Tu te promènes souvent sans sous-vêtements ?
- Tu ne le sauras jamais...
Maryline sourit, je lui souris en retour, et recule la tête lorsqu'elle voulut
M'embrasser.
- Fabrice ...
- Tu avais parlé d'un baiser.
- Nous avons envie de plus que ça...
- Je ne vais quand même pas rompre et prendre ta virginité... Tu as déjà assez de raisons de me traiter de salaud.
- Alors, ne m'en donne pas une de plus. Quand tu es parti, j'ai pleuré toutes les nuits pendant un mois, mais cette fois-ci, je ne verserai pas une larme. Je te les ai toutes données. Alors, je veux juste un petit morceau de ce qui m'avait été promis.
- Quel morceau ?
- Celui-ci.
Quand Maryline referma sa main sur mon sexe et le caressa doucement, je
ferma les yeux.. Doucement, elle rapprocha son visage du mien pour me mordiller l'oreille. Aussitôt, je la serra farouchement
contre moi.
- Je veux que tu sois mon premier amant, Ça ne peut être que toi, Fabrice ... Il n'y a jamais eu que toi...