Un pacte avec le diable
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Chapitre 4 Chapitre 4

L'image de son visage s'impose à moi. Ces longs cheveux blonds qui tombaient sur ces épaules. L'éclat presque terne de ces yeux vert qui semblaient dire qu'ils en avaient déjà trop vue. Sa peau claire ne dissimulant aucune trace qu'elle portait sans même chercher à les cacher. Une femme magnifique, à la silhouette élancée, aux formes généreuses, qui pourtant semble éteinte, presque morte de l'intérieur.

Je pose mon verre après l'avoir vidé puis me dirige vers mon bureau. De toute façon, je ne parviendrais pas à dormir alors autant travailler, autant être productif.

POV Angie

J'ai du mal à me lever bien le soleil ne se prive pas d'éclairer toute ma chambre. Je lève ma main face à moi et observe la plaie qui la parcours. J'arrive à remuer mes doigts et à la bouger bien que ça soit légèrement douloureux mais ça n'est rien en comparaison de ces traces sur mon ventre sans compter celles que je ne peux pas voir dans mon dos. Je soupire et grimace aussitôt alors que ma lèvre me lance. Je l'avais presque oubliée celle là, il faut dire qu'il n'y a pas été de main morte cette nuit.

Après de nombreux efforts, je réussis à sortir de mon lit, j'enfile un jogging et un tee-shirt bien trop grand pour moi mais dans lequel je me sens bien. Je sors de la chambre en ayant du mal à me tenir droite et après avoir longée le couloir, j'arrive à la table où on nous sert le petit déjeuner tout les matins.

Il est déjà installé, caché derrière un journal qu'il lit comme si rien ne s'était passé. Je m'installe sur ma chaise en me retenant de grimacer. Adrienne, notre employée de maison entre pour me servir et fronce les sourcils en me découvrant dans cet état.

- Madame, dit-elle en s'inclinant légèrement. Souhaitez vous quelque chose en particulier pour votre petit déjeuner ?

- Rien de plus qu'un café, dis-je en cherchant la meilleure position sur ma chaise.

Je sais qu'elle désapprouve ce qu'il me fait subir, qu'à chaque fois que j'arbore de nouvelles marques, elle ne fait que le haïr d'avantage. Pourtant, comme tout les autres, elle ne dit rien. Elle a besoin de son travail et même si derrière son dos, elle n'hésite pas à me soigner, elle ne s'opposera pas à lui.

Il finit par baisser son journal pour me prêter une attention dont je me passerais bien et grimace en voyant les traces qu'il a lui même laissé. Il attrape sa tasse de café, en boit une gorgée avant de déclarer,

- Tu restes à la maison aujourd'hui. Reposes toi, demain midi nous avons un déjeuner avec le PDG d'un grand groupe d'applications et je te veux présentable, ajoute t-il comme si tout ce qui s'était passé était entièrement de ma faute.

- Comme tu veux, dis-je en soufflant sur mon café.

- Je ne serais pas là de la journée, mais je te conseille d'être là quand je rentrerais.

- OK, dis-je en plantant mon regard dans le sien.

- Parfais, ajoute t-il comme si il venait de gagner une bataille.

- Tu comptes me faire garder par ton chien de garde ou cette prison suffira pour aujourd'hui ?

Il grimace en m'entendant parler ainsi, je vois dans son regard l'éclat de la colère qui ne demande qu'à éclore.

- J'ai besoin de lui aujourd'hui, répond t-il en se levant et en s'approchant de moi.

Je me prépare déjà à recevoir un nouveau coup mais rien ne vient. Il se contente de poser sa main sur mon épaule avant de se pencher à mon oreille.

- Si tu comptes être capable de marcher dans les prochains jours, je te conseil de faire profil bas et de ne pas trop me chercher, dit-il avec un ton qui se veut menaçant.

Puis il quitte la pièce sans ajouter un mot de plus. Il pense sûrement que ces paroles me font peur alors qu'à mes yeux, la seule chose qui me fait vraiment peur et de savoir que je risque de rester en vie pendant encore de longues années. Je reste assise longuement, avalant plusieurs cafés avant de me saisir de mon portable pour appeler ma secrétaire.

- Madame, dit-elle en décrochant.

- Bonjour Eva. Je n'ai pas de rendez vous important aujourd'hui n'est ce pas ?

- Non Madame, juste quelques tâches administratives.

- Parfait. Envoies moi tout par mail. Je ne me sens pas très bien. Je vais rester chez moi.

Un mensonge de plus, mensonge auquel elle ne croit pas mais comme les autres, elle reste muette et se contente d'obéir sans poser de questions.

- Reposez vous bien, ajoute t-elle avant de raccrocher.

Me reposer. J'aimerais, mais chaque partie de mon corps me lance. Chaque mouvement que je fais s'accompagne de souffrance et après un long moment à table, je prends mon courage à deux mains et me lève pour aller dans la seule pièce de cet appartement que j'affectionne. La bibliothèque. Il y a un large canapé sur lequel repose un plaid. J'attrape un roman que j'ai commencé quelques jours plus tôt puis m'installe comme je le peux avec l'aide d'Adrienne qui m'a suivit.

- Je vais vous chercher une tisane qui vous détendra Madame.

- Merci, dis-je plus par habitude que pour la remercier vraiment.

Je n'ose pas lui avouer que ces tisanes ne me font plus rien depuis longtemps, mais c'est ça façon à elle d'avoir bonne conscience, c'est grâce à ce genre de petites attentions qu'elle parvient sûrement à se regarder dans une glace. Mon ordinateur est posé un peu plus loin. Je l'allumerais plus tard, pour le moment, j'ai juste besoin de ne plus penser. J'ai juste besoin de m'évader même si ça n'est qu'à travers les pages d'un livre.

Elle revient après quelques minutes une tasse fumante posée sur un plateau d'argent. Toute cette opulence me hérisse au plus haut point. Même si ma famille a toujours eu beaucoup d'argent, mon père m'a apprit à faire les choses moi même plutôt qu'à constamment être servie et bien que plus jeune, j'aurais adoré avoir du personnel chez nous, maintenant, je ne n'y vois qu'un barreau supplémentaire à cette prison dorée.

- Merci, dis-je en levant à peine le nez de mon livre.

- Est ce que je peux faire autre chose Madame ?

- Ça ira Adrienne, tu peux retourner à tes occupations.

- Auriez vous envie de manger quelque chose de particulier pour le déjeuner ?

- Je te laisse choisir, Adrienne, dis-je en souhaitant clore cette conversation de convenance.

- Bien Madame, répond t-elle en s'inclinant avant de me laisser.

Je me plonge dans ma lecture, essayes de reprendre le cours de cette histoire sans réellement y parvenir. Je ne sais pas vraiment pourquoi mais le visage de l'homme d'hier me revient en mémoire. Ces paroles résonnent, tournent en boucle dans ma tête comme si j'essayais vainement de me raccrocher à une fine parcelle d'espoir.

C'est stupide, je le sais. Je ne le reverrais sûrement plus jamais et pourtant, il semblait sincère, pour la première fois depuis que je suis tombée dans cet enfer, j'ai eu l'impression d'être face à une personne qui souhaitait vraiment m'aider. Je soupire en grimaçant, aussitôt je regrette ce geste à cause de cette lèvre qui me fait souffrir. Je dois chasser ça de mon esprit. Personne ne viendra me sauver et même si quelqu'un le faisait, je ne pourrais pas accepter cette offre.

Je referme mon livre et attrape mon portable. J'ouvre l'application d'un célèbre réseau sociale et tape le nom de ma sœur comme il m'arrive souvent de le faire. Avec le temps, ces appels se sont espacés, ces visites se sont raréfiées ce qui n'est pas un mal, à part les traditionnels Joyeux Noël, Bonne année et Bon anniversaire, je n'ai plus de ces nouvelles. Je fais défiler sa page, prends le temps d'observer ces photos ou elle sourit, parfois entourée d'amies, parfois avec son petit copain du moment. Je souris oubliant presque la douleur de ma lèvre. Elle grandit si vite, elle ressemble à une femme maintenant. Une femme magnifique et qui semble heureuse.

Les souvenirs reviennent alors. La maladie de mon père qu'il avait soigneusement gardé pour lui. Son décès brutal et qui nous a toutes deux laissés orpheline. Puis le poids des responsabilités, l'entreprise qui jusque là florissante subissant le contre coup de la mort de son PDG. Les actionnaires ont prit peur en me voyant prendre la tête de la société. J'étais trop jeune pour inspirer la confiance même si mon père m'avait formé pour ça depuis bien longtemps déjà.

Je devais gérer de front les problèmes de la société pour essayer de la maintenir à flot sans licencier les employés et en même temps affronter la douleur et la crise d'adolescence de ma petite sœur. Elle m'en voulait de ne pas être assez présente, de ne pas pleurer autant qu'elle. Elle était trop jeune pour voir que je passais toutes mes nuits à pleurer et toutes mes journées à me battre pour elle.

C'est à ce moment là que Sam a fait son apparition. Qu'il s'est présenté au siège de l'entreprise avec Taylor dans son sillage. Ma société gère une des plus grandes ligne de téléphonie et la sienne l'une des plus grosse marque de smartphones. Alors c'est tout naturellement qu'il est venu me proposer une alliance. J'ai tout de suite su que ça pouvait être ma bouée de secours mais j'ai refusé. Car au fond, je savais déjà qu'il ne souhaitait pas uniquement la marque de ma société, il voulait une alliance plus profonde, une alliance qui allait au delà d'un partenariat.

Sur le moment, il s'est retiré poliment mais j'ai vite réalisé qu'il n'aimait pas qu'on lui dise non et que sans la protection de mon père, il n'avait plus aucune raison de se cacher. Peu de temps après, ma sœur, Christie a eu l'impression d'être suivie, observée, à chaque fois qu'elle quittait la maison. Elle a mit quelques temps à m'en parler, à vrai dire, elle a attendu qu'un événement en particulier la perturbe suffisamment pour le faire. Et un soir, alors que nous dînions ensemble, elle m'a expliqué que dans son casier, à l'école, elle avait trouvé une grande boîte en carton contenant une rose noir soigneusement emballée. Un petit mot l'accompagnait. « Un jour, tu seras aussi belle que ta sœur. »

Sur le moment et bien que je n'avais pas encore de vrai raison de le faire, j'ai tout de suite pensé à Sam. Elle a commencé à avoir peur de sortir de la maison et peu de temps après, les colis se sont enchaînées sauf que cette fois, ils arrivaient jusqu'à notre domicile. Bien que riche, nous ne possédions pas de services de sécurité, mon père n'en voyait pas l'utilité mais après ça, j'ai engagé du personnel, des hommes surveillant les allez et venues. Protégeant notre maison et surtout ma sœur qui bien que nerveuse à recommencé à sortir.

Entre temps, Sam a commencé à faire comme si il me courtisait. Il m'envoyait des invitations que je déclinais poliment, puis des bouquets de roses, régulièrement. À chaque fois que je me rendais à une soirée importante, il était là, et à chaque fois, il insistait sur le fait qu'une alliance serait bénéfique à chacun d'entre nous.

Jusqu'à une soirée, une qui ne devait pas changer des autres et qui pourtant, n'a fait que confirmer mes doutes. En me tendant un verre que je ne lui avais pas demandé, il m'a demandé des nouvelles de ma sœur. Je n'avais jamais parlé d'elle avec lui et encore moins de ce qui lui arrivait, pourtant il a continué en me demandant si elle n'était pas trop perturbée par tout ça, faisant mine de s'inquiéter en continuant sur le fait que le monde d'aujourd'hui n'était pas sûr et que malheureusement, on n'était pas à l'abri d'une mauvaise rencontre.

            
            

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