- Vous ne me devez rien nom de Dieu. Laissez moi en paix et reprenez les vos foutues machines je n'en ai pas besoin.
- Mais si, vous êtes universitaire, vous...
- Ma vie ne vous concerne en rien, que je sois universitaire, bureautique ou à la retraite ça ne concerne que moi.
Je lui déposais ses achats entre les mains et lui tournais le dos.
-Mais. Isabelle. Attendez. Je vous en prie prenez les je m'en voudrais en sachant que vous aurez du mal en cours à cause de moi.
- Ça c'est entre votre conscience et vous, réglez ça mais je ne prendrais rien venant d'un inconnu. Vous diriez quoi si votre sœur se faisait suivre par un inconnu depuis trois jours ?
Il ne répondit pas, la lueur dans ses yeux montrait à quel point il était déçu. Tant pis je ne prendrais rien
- Vous m'excuserez mais j'ai une longue route qui m'attends.
- C'est possible que je vous revois ? Tenta t-il dans un vain espoir.
Je me retournais et le regardais. Il avait l'air d'avoir joué sa dernière carte. Peut-être après ma réponse ne le reverrai-je jamais. Mais tant pis je ne vais pas accepter une nouvelle personne dans ma vie et encore moins une quelconque relation.
- Pourquoi ça ?
- Vous le savez bien Isabelle.
- Non. Je ne pense pas.
Ma réponse trancha. Il hocha frénétiquement la tête et me sourit.
- Et bien c'est gentil tout ça, ravi d'avoir failli vous connaître.
- Je suis désolée.
- Je peux toujours vous ramener.
- Je vous assure que ça va.
Je m'en allais définitivement. C'était comme ça. Personne n'entre dans ma vie c'est trop risqué. Je fais semblant depuis des années mais je ne comprends pas pourquoi les gens fragiles sont souvent ceux qui jouent les durs. Mieux vaut prévenir que guérir.
Je m'engouffrais dans ma capuche, montais dans mon bus, regardais comment je retournais à la case départ. Mes yeux se fermaient, mes écouteurs me manquaient mais aujourd'hui j'avais la chance de pouvoir un peu dormir. Le temps était frais, la nuit n'était pas loin et mon avenir incertain.
***
Deux semaines se sont écoulées et jamais plus je n'ai eu de nouvelle de l'homme de l'orage. Je pense qu'il a compris le message et je suis assez heureuse qu'il sache au moins respectez les décisions des autres. Tyler était mon ange gardien, elle avait finalement pu me dénicher des jobs de babysitter un peu partout dans ses relations. Au final j'avais réussi à me racheter mon portable et elle a financé mon Macbook. Je faisais de mon mieux pour le lui rembourser mais elle refusa de prendre l'argent parce que selon elle ça montrait que je la voyais comme une étrangère. Aujourd'hui encore j'étais assise sur ce même sol pour la troisième fois dans la maison d'une parente à sa famille : madame Castel.
Elle organisait des soirées un peu tout le temps avec des gens de la haute société et je ne savais qui d'autres bref pas des gens comme moi. Pour la troisième fois je gardais ses enfants. Hanna et Jackson.
Le garçon d'à peine huit ans m'adorait mais sa sœur de seize années maintenant n'était pas ravie d'être sous l'aile de quelqu'un d'autre, on faisait un puzzle qui nous cassait la tête mais pour une fois sa soeur degna nous rejoindre et au final c'est sous des rires que nous faisions n'importe quoi
- Oh enfin te voilà Isabelle. Je te cherchais. Je suis en crise le quart du personnel est absent on a besoin de renfort.
- Mais regardez moi je suis en...
Elle vint elle même me prendre par le bras et me lever.
-Shut shut allez viens. Je te payerai le double de ce qui était convenu.
- Parfait mais je ne suis pas habillée pour.
-Ceci n'est pas un problème. Dans cette maison ce ne sont pas les habits qui manquent.
- Mais et vos enfants ?
- As-tu peur de la foule ?
- Je dois avouer. J'entre pas vraiment dans le décor.
-Mais non, tu es toute mignonne moi aussi avant j'avais le trac mais le secret c'est de te dire qu'ils n'en ont rien à faire de ton existence.
Elle me faisait traverser le salon dans ma tenue presque scandaleuse composée cette fois-ci pour changer d'une chemise à carreaux, symbole même de la pauvreté et d'un jean bleu nuit. Nous arrivions dans un vestiaire et elle me tendait une brosse à cheveux, des vêtements, des talons et un élastique.
- Tu as cinq minutes pas plus, rejoins la cuisine on t'indiquera quoi faire.
- Mais elle est..
Elle sortit ne me laissant pas finir ma phrase. Bon. Il me restait encore de savoir où elle est cette fameuse cuisine, ce ne serait pas bien dur.
J'enfilais les vêtements composés d'un pantalon noir taille haute et une chemise blanche. J'allais face au miroir et me retroussais mes cheveux en une natte unique et collée, je ramenais deux mèches en avant et les mettais aux deux extrêmes de mon visage. J'enfilais ces foutus talons encore heureuse que je sache m'en servir.
Je sortais des vestiaires après avoir abusé de trois minutes du temps qui m'était accordé. Je restais un moment debout, dans un coin de la salle ne sachant pas vraiment où aller, jusqu'à rencontrer une autre serveuse.
- Excuse-moi, la cuisine ?
- Entre dans le couloir juste en dessous des escaliers, première porte.
-Merci.
Je le dirigeais vers le lieu convoité craignant quand même que ces talons me fassent réellement tomber mais les talons c'est comme le vélo, on n'oublie jamais comment s'en servir.
J'entrais dans la fameuse cuisine et c'était la fête. Personne n'avait de temps pour personne tout le monde passait, revenait, repartait. Je prenais un plateau, des verres, y versait quantité suffisante de champagne et faisais comme tout le monde, allait servir.
Les personnes présentes étaient en costard, cravate, nœud papillon, robe soirée et puis y avait moi. Je me sentais petite et sans importance. Je me pressais de tout servir alors que quelques femmes me lançaient un mauvais regard dès que je venais servir leur partenaire.
Ma tournée de champagne finie je retournais dans la cuisine et resservait encore un autre plateau.
- Mademoiselle Winston ?
Ce ton aristocratique.
Rien que du coin de l'œil je vis que je ne me trompais pas. Seigneur...
- Cette fois-ci je plaide non coupable, c'est le destin qui s'entête à nous réunir malgré tous les efforts que vous faites pour que le contraire se produise.
J'abandonnais ma tâche et me tournais vers lui. Il ne faisait pas tache au décor. Costume, cravate, verre de champagne en main. Il était grand et malgré mon mètre septante il le semblait toujours autant.
Il porta son verre à ses lèvres, ses yeux sur moi.
- Parce que vous êtes devin maintenant ? Vous faites quoi ici ?
- J'ai été invité par madame Castel.
- Ça je l'ai bien deviné mais qu'est-ce que vous faites dans ces locaux ? La fête se déroule de l'autre côté, Lui répondis-je en servant d'autres verres.
- Je vous ai vue et je me suis dit. Pourquoi ne pas dire bonsoir à mon universitaire préférée.
- Parce que vous en connaissez beaucoup des universitaires ?
- Non, Sourit-il
- Le contraire serait inquiétant. Bonsoir à vous aussi merci pour la petite attention mais vous devez sortir d'ici, je ne veux pas de problème bonne soirée.
-Je voulais vous inviter à dîner. Vendredi soir si possible.
- Non je suis prise, je ne pense pas voir le temps.
- Et Samedi ?
- Non plus. Je dois aller voir un dentiste.
- Dimanche ?
- Je dois aller...
Il déposa son verre dans un grand bruit et s'approcha de moi.
- Jusqu'à quand comptez-vous me repousser ?
- Jusqu'à ce que vous compreniez que vous ne m'intéressez pas, vous devez sortir d'ici, vous n'avez rien à faire là.
- Tous les deux nous sommes conscients que ces trois jours précités vous êtes totalement libre.
- Rien ne le prouve, Souriais-je, mesquine et moqueuse.
Il soupira et baissa la tête. La releva la seconde suivante, le regard sûr.
- Jusqu'à quand allez-vous me faire poireauter Isabelle ?
- Sortez... s'il vous plaît.
Il s'avança encore plus, me faisant reculer. Le monde autour ne semblait pas l'intéresser et on ne semblait pas intéresser le monde. Il gardait sagement ses mains dans son dos et continuait d'avancer vers moi.
- Il y a du monde ici s'il vous plaît reculez, je n'ai aucune envie de vous pousser.
- Vous ne le ferez pas, Repondit-il en continuant d'avancer, apparemment sûr de lui.
Et non je n'allais pas le faire. Moi et les menaces en l'air c'est une longue histoire d'amour.
Plus aucune lueur d'amusement ne tapissait ses yeux.
- Ce que vous faîtes ça s'appelle du harcèlement. Vous êtes passable de...
- D'une petite amende de rien du tout, peut-être un avertissement et alors ?
- Ça se voit que vous avez fait pas mal de tour dans un commissariat.
- Pas mal oui.
Nos yeux étaient connectés, les siens changeaient de couleur selon la situation.
Un moment ils étaient intense, à un autre completement clair et d'autres transparents. Dans tous les cas, c'était prenant.
- S'il vous plaît, je ne veux pas me faire virer.
Ma course s'arrêtait alors que j'étais dos au frigo. Son parfum s'éparpillait, était réellement enivrant. Il s'avançait vers mon oreille et je baissais les yeux en même temps.
- Vendredi 18h30, Chuchota t-il
- Ce n'est pas correct ce que vous faîtes. Nous sommes dans une position désobligeante.
- Vendredi 18h30, Se répéta t-il.
Ses mots traversèrent mon dos entier. Mes yeux se fermerent alors que j'essayais de me reprendre, je deglutissais avec peine et n'osais pas respirer trop fort mais pourtant en moi en concert d'émotions se jouait. Je les rouvrais et reprenais mon ton.
- Tout ce que vous voulez mais sortez de cette foutue cuisine.
- Vous ne me mentez pas.
- Je n'ai qu'une parole.
Il resta figé encore un moment mais se recula et sourit. Il avait eu ce qu'il voulait. Il prit un autre verre de champagne et trinqua, ses yeux de nouveau en contact avec les miens.
- À Vendredi soir.
J'hochais la tête et reprenais ma tâche alors qu'il sortait de la cuisine comme si de rien n'était. Autour de moi, pleins de regards déplacés.
Je ne pouvais même pas me cacher derrière ma capuche comme toujours.
Je me dépêchais de sortir avec ce nouveau plateau en main et je me savais observée. C'était presque effrayant qu'un homme s'intéresse autant à moi.
Le pire dans cette situation c'était que nos yeux ne cessaient de se croiser tout au long de la soirée. Quand il me regardait je le sentais et le regardais instinctivement puis je m'en voulais tout de suite et tournais la tête mais ensuite j'avais l'impression qu'il me regardait et quand je le regardais il n'en était rien mais il levait les yeux et croisait les miens. Il m'a cramé quatre fois entrain de le regarder bien évidemment j'ai essayé de faire bonne figure mais le sourire qui a trôné sur son visage me montrait bien que ça n'avait servi à rien.
La soirée était longue. Après avoir failli cogner des gens un millier des fois à cause de mon manque de concentration et de m'être pris un verre en douce j'avais fini mon service. Il me fallait rentrer.
Je cherchais madame Castel dans la foule qui au fil des heures ne faisait qu'augmenter. Je la trouvais faisant causette avec son mari et quelques autres hommes et osait m'approcher.
- Madame Castel je vous demande pardon. Je crois qu'il est temps pour moi de partir avant que ma tante ne prévienne la garde nationale.
- Oh oui ma petite vas-y, merci vraiment, tu as été d'une grande aide malgré ton inexpérience. Tiens chose promise chose due, Dit elle en me tendant une enveloppe contenant mon salaire.
- Merci madame, à une prochaine j'espère.
- Bien-sûr j'ai tes coordonnées.
- J'oublais. Les vêtements je vais les laisser dans le vestiaire.
- Oh tu es toute belle avec ceux-ci. Garde les, ces sacs que tu portes ne te mettent pas réellement en valeur. Quelle idée pour une femme de ne mettre qu'un pull-over ainsi que des pantalons.
Je riais. Elle ne se voulait pas méchante mais savait dire le fond de sa pensée ce qui n'était pas si mal.
J'allais dans les vestiaires récupérer mes vêtements que je mettais dans un sac et sortais. La concession Castel était digne d'un château, ce qui expliquerai leur nom de famille. Je traversais le jardin qui devait être l'endroit rêvé pour être seul et réfléchir. J'aurai adoré avoir un jardin pareil. L'air donnait envie d'être respiré et les fleurs donnaient envie d'être senties.
Je prenais un grand bol d'air avant de finalement sortir. Il se faisait tard je ne devais pas passer mon temps sur la route.
Je descendais en plein milieu de la rue et croisais les bras, tapait du pied, attendait patiemment qu'il arrive. Je vis sa voiture au loin, son sourire se former ce qui me fit sourire.
J'ouvrais la portière et montais, attachais ma ceinture.
- Comment tu savais ?
On se tutoie maintenant ? OK ça me va de toute façon.
- Tu n'as pas passé la totalité de ta soirée à me regarder pour me laisser partir en paix.
Son sourire s'élargissait et je tentais de retenir le mien. On avait pas grand chose à se dire, nous avancions sur cette route sombre et silencieuse.
- Ça ne se fait pas de monter dans la voiture d'un homme que tu ne connais pas en pleine nuit comme ça. C'est dangereux ce que tu fais
- Bah c'est toi qui m'a laissée monter.
- Pour pas que tu montes dans celle d'un autre, et si jamais j'étais un criminel.
-Ne dis pas n'importe quoi tu n'en as pas l'étoffe.
- Tu es vraiment inconsciente.
- C'était ça ou tu m'aurais harcelée jusqu'à ce que je monte alors ça revient au même. Tu fais souvent ça ?
- Quoi ?
- Harceler les femmes à ce point.
- Je ne t'harceles pas mais j'ai compris que le seul moyen pour avoir quelque chose avec toi était le fait d'insister.
- Tu mens. Tu as dis que tu as fais pas mal de tour dans des commissariats.
- Je suis avocat. La police et moi on est en interaction la majorité du temps.
- Ah bon ? Je suis bête, Riais-je
- Faculté de ?
- Droit.
- Et tu vas me dire que c'est une coïncidence ?
- Totale.
Il sourit et se reconcentra sur la route.
Je regardais devant moi et faillis crier. L'embouteillage monstre face à moi était inconcevable à vivre. On croirait un espèce de parking qui s'étendait sur des kilomètres.
- Rassure moi on va pas entrer dans cette chose.
Il posa la main sur le volant et tourna sa tête vers moi, la posant sur le dossier de son siège.
- Si je t'invite à prendre un verre tu viens ?
- Tout sauf cet embouteillage, Répondis-je sans hésiter.
Il tourna habilement son volant et on était de l'autre côté de la route.
- Tu sais où on va ?
- A deux pas. Il y a un petit bar assez sympa et calme que je connais.
Il se gara quelques minutes plus tard sur un parking presque vide. Nous entrions dans un bar tapissé de lumière rouge avec à peine trois personnes dont le barman présentes. Nous passions le temps, il avait pas mal d'anecdotes et c'était plaisant de pouvoir rire aussi facilement avec le sexe opposé mis à part William qui ne voulait plus rien savoir de moi. Je ne riais voire ne parlais pas vraiment souvent avec le sexe opposé, à mes yeux c'était que des cannibals, des gens sans mœurs.
Les hommes n'étaient à mes yeux rien de plus que des manipulateurs, des violeurs, des pervers, des narcissiques, des opportunistes mais surtout et avant tout des démons sans conscience.
J'y allais un peu fort mais que pouvais-je dire ? Je n'avais pas eu le meilleur exemple, en toute une vie.
Une heure plus tard soit 23 heures nous sortions de ce fameux bar, le trafic s'était calmé
***
Nous nous garions sur mon avenue. Il était bientôt minuit et bizarrement j'étais calme, ne stressais pas. Il descendait avec moi et me raccompagnait jusque devant ma porte.
- Merci pour la soirée. C'était amusant.
- Et tu trouves ça amusant de parler et monter dans la voiture d'un homme dont tu ne connais même pas le nom
- L'alcool m'est monté à la tête.
- A ton avis comment je m'appelle.
- Hmm. Hugo ?
- Je ressemble à un gamin qui joue du skate ?
- Ethan ?
- Serieusement ?
- Killian ?
- C'est de pire en pire.
- Mais dis-le moi clairement, je suis pas devin et j'ai mal à la tête.
Il sourit, pencha la tête et se mordit la lèvre. Pourquoi il fait ça ? C'est trop craquant.
- Alexandre Walker.
- Tu as un nom de roi.
- Bizarrement tu as aussi un nom de reine et tu vas dire que c'est encore une coïncidence.
- Maman a toujours adoré les vieux noms. Qu'est-ce que j'y peux ?
- Les classiques ne sont jamais démodés.
- Tu devrais entrer.
-Oui je me disais aussi avant que...
Je ne finis même pas ma phrase que ce que je redoutais arrivait. La porte s'ouvrit en volée sur ma tante.
- Isabelle.
- Taty, Fut le seul maigre mot qui traversa mes lèvres.
Oh Seigneur les problèmes...
Elle dévisagea Alexandre qui n'avait pas l'air de se rendre compte de l'étendue du problème. Il sourit à ma tante
- Bonsoir madame.
- Bonsoir que j'aille avec ça où ? Monsieur, du plancher, hors de ma vue et je ne veux pas vous revoir près de ma nièce et toi viens par ici petite prostituée, c'est ça maintenant ? Tu te vends aux hommes.
- Excusez moi madame mais...
- Alexandre il serait mieux que tu t'en ailles. Merci pour tout d'accord.
- Je ne comptes pas partir avant d'avoir tout mis au clair, elle n'a pas à te parler comme ça
- Donc toi tu veux m'apprendre comment parler à ma nièce, ça va.
Elle entra dans la maison et sembla se calmer bizarrement mais ce "ça va" n'était pas de bon présage.
- Alexandre ce n'est pas nécessaire il faut que tu partes tu ne fais qu'aggraver la situation.
- Mais tu es majeure et de loin. Je ne te croisé que quatre fois en tout mais je peux affirmer que tu n'es pas ce genre de femme alors comment celle qui t'a élevée peut le faire ?
- Il y a des choses que tu ne peux pas comprendre, elle est spéciale dans son genre et parfois...
Une bassine d'eau atterit sur lui en même temps que ma mâchoire tomba au sol. Elle n'avait pas osé. Son corps entier entier était mouillé. Elle ne l'avait pas raté.
-Et que je te revois, Trancha ma tante.
Sa main attrapa mon bras et me tira à l'intérieur. Le contact visuel entre lui et moi ne s'interrompit que quand la porte se ferma. Je n'avais rien vu dans ses pupilles de vivant. Putain j'avais honte. Ma tante était ma plus grande honte en ce moment.
Mariaacorazon