DIFFERENTE : Espoir de renaissance
img img DIFFERENTE : Espoir de renaissance img Chapitre 2 Chapitre I : Met stormy
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Chapitre 6 Angel in captivity img
Chapitre 7 The remnants of a trio img
Chapitre 8 Vacances img
Chapitre 9 Climate sexual img
Chapitre 10 Stepmother img
Chapitre 11 Doubts img
Chapitre 12 Confessions img
Chapitre 13 Inconditionnal img
Chapitre 14 Temptations img
Chapitre 15 To assume img
Chapitre 16 The others img
Chapitre 17 Love, dependance and orher disasters img
Chapitre 18 The new img
Chapitre 19 Questions without answers img
Chapitre 20 Ennemies img
Chapitre 21 Pathetic story img
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Chapitre 2 Chapitre I : Met stormy

DIFFERENTE

Espoir d'une renaissance

"Une âme malheureusement vouée à la perte,je l'ai été en voyant le jour"

Yeux fermés, j'écoutais les mille et une paroles que déballait ma tante. J'en avais vraiment marre de cette femme. Je camouflais mes émotions du mieux que je pouvais, n'osait pas pleurer. Elle me sermonnait depuis au moins une demi-heure sur le retard que j'ai pris dans mes cours et mes mauvaises notes. C'était elle ma mère, une femme qui prend souvent la tête et insupportable de surcroît.

Elle me rabâchait l'histoire de mon père qui m'avait laissée seule et que je n'avais pas le droit de faire n'importe quoi avec elle, après tout les sacrifices qu'elle avait fait pour moi. Je ne lui en voulais pas. Elle ne savait pas que je n'ai pas demandé à naître, ni de me garder, ni même de faire ce qu'elle a fait pour moi.

J'écoutais patiemment, bien que bouillonnant de l'intérieur et mon esprit rebelle essayant de rétorquer, mais se faisant vite arrêter par mon intelligence. C'était cela être avec elle, apprendre à se taire même quand on a raison. Venir à Londres restait une mauvaise idée, j'en étais consciente en quittant mes amies avant la fin de ma dernière année. Pour eux, j'étais une traitresse, car je ne leur avais rien dit... peut-être. Maintenant, je me retrouve à me prendre la tête avec cette tante qui m'a fait rapatrier en Angleterre. J'ai quitté mon pays de naissance, mon pays de jeunesse, mes amies, ma famille à peine seize ans pour "un meilleur avenir" où je me fais sermonner même en dormant, pour ma terre d'origine, mais qui me restait si étrangère.

Je la regarde d'un air complètement désolé alors que c'était tout le contraire et sors de la maison. Ce n'est que dehors que je me sens chez moi. Je descends la rue. Rue où je ne connaissais personne. Pourtant j'étais très sociable. Quand on se connait bien la plupart. Je voyais trois filles passer à côté de moi en riant. Moi, le rire, je ne le connaissais qu'avec une personne et elle me comblait J'ai refermé mes yeux en repensant aux paroles de ma tante. Elle prétendait être une chrétienne parfaite, soumise à Dieu, éloignée de la tentation de ce monde et tout le tralala. Une none, mais en mode protestant. Moi, je restais catholique et ça ne lui plaisait pas que je sois à la messe plutôt qu'au culte souvent, que j'écoutais Ava Max au lieu d'un sermon de, je ne sais quelle servante de Dieu. On n'était pas tous nés pour être prophète, j'ai fréquemment envie de lui dire.

Je n'en avais rien à faire. J'avais vingt-quatre ans. Si elle voulait me dicter ma vie et bien, c'était raté et proprement. Une Winston garde la tête haute et reste forte quoi qu'il arrive, je n'allais pas enfreindre la loi. Mais là encore, je ne me doutais pas que ma vie était un conte de fée et que je risquais d'en connaitre une d'horreur. J'étais moi, je m'en contentais. Je ne savais pas que j'aurais besoin de pouvoir à tout prix ni que je rencontrerai un jour mon géniteur, encore moins que je deviendrai telle une folle. Je ne savais rien.

Et encore, je ne savais pas que ceci n'était qu'une minuscule goutte d'eau dans l'océan dans lequel, je me serai plongé, au sens propre du terme. Pourtant, moi, j'étais si différente. J'aurai voulu tout savoir, mais je n'aurai rien pu changer, les dés ont été jetés. L'Enfer m'a grandement ouvert ses portes et le diable a décidé de faire de moi l'un de ses plus grands disciples, mais ce que lui ne savait pas, c'est que je lui volerai sa place.

Je me mettais à l'arrêt de bus pour l'université, déjà lassée de cette journée qui ne faisait que commencer. Parce qu'en plus, je dois me taper une heure trente de route, mais il se trouve qu'aujourd'hui le bus fait des caprices et se fait légèrement un peu trop attendre.

Comme je rêve d'enfin quitter l'université et avoir ma maison. Au moins, là, je me trouverai un bon travail en tant qu'avocate, je n'aurai pas à me taper la vaisselle chaque soir pour ma tante et son mari que je n'appréciais pas davantage. Il restait avachi devant la télé à longueur de journée pendant que sa pauvre femme se tuait dans son métier d'écrivaine, en échange, c'est elle qui portait la culotte, elle donnait les ordres. Moi, je me fichais absolument d'eux. Je n'aimais ni le dire ni le penser, mais c'était vrai. Elle me prenait pour une pute et son mari encore mieux pour une dévergondée. À me demander pourquoi elle m'avait fait venir.

J'étais bien à Kinshasa, il y avait mes amies bien que certaines m'auront beaucoup déçues, mais étrangement je voulais rentrer. Neuf ans plus tard... ça faisait long. Elles ne se souviendraient même plus de moi. Il y en aurait qui sont fiancées, en couple ou même mariée pour les plus dingues alors que moi, je suis fauchée, sans personne dans la vie, ce qui me plait et encore logée en plus. Kinshasa... ce n'était pas la plus belle ville du monde, mais l'ambiance qui y régnait, je n'y ai jamais trouvé d'égal.

Tout est une raison de faire la fête là-bas, de se rassembler, tout était festif. Un trajet en bus n'est ni silencieux ni ennuyeux à Kin, tout le monde se mêle à tout le monde, tout le monde devient rapidement de la famille. À Kinshasa, tout le monde est un frère, la chrétienté n'avait pas besoin d'être pour que tout le monde t'aide. On rit puis on se sépare, c'était une ville joyeuse, mais je ne m'en suis rendue compte qu'en partant. Les endroits touristiques... peu si pas inexistants, mais chaque endroit était rendu magnifique grâce aux habitants. Je suis Kinoise et je me plaisais à le dire, je n'étais pas anglaise, cette terre m'est inconnue. Ma mère restait une Anglaise, sa nation était l'Angleterre, mais elle n'en a jamais voulu, va savoir pourquoi.

Peut-être à cause de mon père qu'elle a rencontré à Kinshasa ? Ou bien, elle détestait cette ville autant que moi. La vieillesse ici commençait de la reine à l'ouvrier. Ma mère Virginia... elle était une femme magnifique, riche en beauté, mais pas autant de chance que ça en argent. Il n'était pas évident d'être d'origine occidentale et de vivre dans des conditions aisée à Kinshasa, la langue parlée là-bas est l'argent. Et ça fini par causer la perte de ma mère... bref de longues histoires.

Je rouvrais les yeux et regardais la ville de laquelle je rêvais de partir. La pluie menaçait encore. Cette ville, il ne faisait que pleuvoir, j'aimais ce temps des fois puis il me saoulait. Je ne voulais pas vivre en gris éternellement. Le bus faisait toujours des caprices et moi, je commençais à en avoir marre. Je tapais du pied sur le sol, impatiente. Parce qu'il a fallu que ce soit aujourd'hui le jour où ils ont eu la flemme. Je me décidais à aller prendre le métro, je n'allais passer ma vie ici. Au moment où je prenais cette résolution, il a semblé que la pluie m'ait entendue, elle s'est abattue avec force et rage. Je suis allée en dessous de la paillote d'arrêt de bus. Je haïssais Londres

Alors que plus rien ne se voyait, que le brouillard montait, je me suis rendue compte que je ne pouvais pas rester là, je me mouillerai moi, mon cellulaire et mon Mac-book, ainsi j'ai voulu traverser pour rejoindre un café pas loin quand une voiture a freiné avec un grand bruit.

Tout s'est passé à une telle vitesse que je n'ai presque rien vu. Me rendant compte au bout d'une bonne vingtaine de seconde que je n'avais rien, j'ose rouvrir les yeux. Je remarquais la voiture qui a calé toute la route après le raiding que le chauffeur a dû faire pour maîtriser la voiture. J'avais deux choix : Fuir ou aller voir. J'ai choisi la plus raisonnable et digne en ce moment.

Je me suis frénétiquement approchée de la voiture, j'ai frappé à la vitre, mais le conducteur n'ouvrait pas. La voiture dégageait de la fumée. Oh non ! J'avais créé un accident. J'ai voulu ouvrir la portière quand la personne dedans le fit à ma place et sortit quasiment tout de suite. Je fus surprise de voir sa si grande taille. Bon... on voit le monde différemment lorsqu'on a un mètre septante, vous ne croyez pas ?

- Vous êtes folle !? Je fus brusquée par le ton de sa voix. Qui folle ? - Je vous demande pardon.

- Que serait-il arrivé si je vous avais renversé ? - Je suis vraiment...

- Désolée ? J'aurais pu l'être moi aussi si je vous avais renversée, mais vous en seriez sûrement morte, pauvre folle.

Je lui lançais le regard le plus sombre que je n'ai jamais attribué en toute une existence avant de planter mon index devant son visage.

- Descendez d'un étage, pour qui vous vous prenez vous à venir me crier dessus et de plus de m'insulter, il vous suffisait de regarder la route non ?

- Je devais quoi ?

Les mains dans les poches, l'homme s'approcha de moi. Monsieur se voulait menaçant, il était peut-être grand, il me faisait peut-être peur, mais je me savais suicidaire.

- Je sais que j'ai traversé alors que vous veniez, mais avec cette pluie, vous y voyez quelque chose vous ? C'est à peine si je vous vois vous. Et monsieur, on allume les phares sous la pluie. Alors à qui la faute ?

Mais sans vouloir, une idée mal placée me traversa l'esprit, il n'était pas mal, je souris intérieurement puis me reçu une claque de ma conscience. C'est tout sauf le moment

- Mademoiselle, dégagez-vous de la route maintenant, vous m'avez fait perdre assez de temps comme ça.

Il me poussa pour que je quitte la route. Je ne comprenais pas où ce singe a bien pu récolter d'aussi mauvaises manières. Pour qui pouvait-il bien se prendre avec ses grands airs ? Je repoussai ses mains et lui interdisait de me toucher. Mais sans le vouloir, je trébuchais au sol. Et l'abruti devant moi ne m'aida pas à me relever, il mit ses mains dans ses poches et me regarda de haut. Je restais ainsi mouillée et humiliée en dessous de la pluie et regardait cet homme à l'attitude si malpolie.

- Vous devriez apprendre à parler et à vous comporter avec une femme. Dans les principes que je connais de la galanterie, quand on a failli renverser une femme, on s'excuse, on ne se comporte pas en ogre.

Je me suis levée et je suis partie me prendre le bus que je voyais arriver. Je regardais l'homme par la vitre. Comment pouvait-on se comporter ainsi avec une femme. Le bus s'éloignait de l'arrêt. Je n'osais pas encore regarder en direction de ce monstre. Quand on a de l'argent, on se donne trop d'air dans ce pays. Je n'attendais que quand je le raconterais à Tyler.

***

Je frappais à la porte de ma salle en serrant les dents. La professeure habituée à mon retard ne leva même pas le regard du tableau lorsque je passais ma tête pour voir si je pouvais entrer.

- Winston. Et moi qui croyais enfin pouvoir passer une journée en me disant que vous n'existez pas ! En avance comme toujours.

- Bonjour à vous aussi madame, comme toujours un bonheur que de vous voir, je peux aller m'asseoir ? Lui dis-je en coupant court dans son discours.

- Cela fait longtemps que vous avez quitté le lycée, je crois. Faites ce que bon vous semble, vous en avez déjà récolté l'habitude.

Je roulais des yeux en entrant dans la salle. Je montais rapidement les escaliers pour rejoindre ma place.

- Avec une heure de retard ! Déclara Tyler, pas plus impressionnée que la prof de me voir arriver avec autant de retard.

- Ah ma chérie, j'ai assez entendu parler de mon manque de ponctualité, je crois, si tu savais ce qui vient de m'arriver

- Quoi ? Tu as raté le bus et tu es persuadé que le chauffeur a fait exprès de te laisser parce qu'il est raciste ?

- Oui, mais ce n'est pas le plus grave, j'ai causé un accident.

- Quoi ? Ça va tu n'as rien eu ?

- Moi ça allait, mais y avait un homme dans la voiture, il a eu du mal à contrôler son véhicule. Donc dans un élan de bonne citoyenneté

- Mais surtout plus de culpabilité- je suis allée voir s'il allait bien.

- Et ? - Et il est sorti tout de suite et il n'avait pas l'air content.

- Du coup, tu as fui ?

- Mais non, idiote, je ne pouvais pas faire ça ! J'ai essayé de lui demander comment il allait, mais ce mal appris m'a plutôt hurlé dessus. Je te jure Ty, j'ai voulu le frapper, ensuite, il a souhaité me faire dégager de la route et comme je lui disais de me lâcher, il l'a fait, j'ai perdu l'équilibre et suis tombée et il n'a même pas daigné me tendre la main ou ne fusse que me demander si ça allait, rassure-moi, je ne suis pas si repoussante que ça !

- Bah non, tu es canon. Je suis sûre que le gars est stupide, mais bon, stupide est un pléonasme en matière de garçon.

Je souriais à mon amie qui compatissait. Elle a eu la "chance" si je peux l'appeler comme ça, d'être en couple. Son petit ami, Chase, que je n'ai jamais rencontré avait su lui faire trouver le bonheur. Je remontais ma chevelure brune sur le haut de mon crâne et sortait mon Mac Book.

- Merde ! Il ne manquait plus que ça !

- Mademoiselle Winston. Quand on est en retard à son cours, on évite de se faire remarquer. Rappliqua ma professeure presque tout de suite

- Qu'y a-t-il 'Belle ? Chuchota Tyler.

- Tous mes appareils... ils sont morts. Me plaignis-je en voulant presque pleurer.

Ma tante ne voudra jamais m'en repayer, jamais, je suis bonne pour le vieux carnet de note et les virées cybers mais déjà, il faudrait que j'aie le temps...

Je craquai en larmes sur mon banc alors que mon amie me consolait de sa main sur mon dos. Elle faisait de son mieux pour que l'on ne me remarque pas. Je paraissais stupide comme ça, mais mon Mac Book et mon portable, c'était toute ma vie dedans. Je devrais maintenant les racheter à la sueur de mon front qui équivaut à travailler. Mais où trouverais-je un travail, que ferai-je et qui voudra de moi ? Tout se bousculait dans ma tête

- Si tu veux... je peux demander un peu d'argent à mon père, je suis sûre qu'il ne sera pas contre.

- Non Ty, je ne veux pas que ton père pense que je suis si désespérée que ça. Je chercherai un moyen.

- Ça ira petit cœur... ah ce petit enfoiré de conducteur, où qu'il soit, que la foudre s'abatte sur lui. Maudit Tyler

- Tyler arrête... après tout c'est moi qui ai tout occasionné. Je n'aurais pas dû traverser la rue sans regarder.

- Mais on ne roule pas non plus à soixante à l'heure sous la pluie à ce que je sache. Normalement, on ne roule pas du tout. Et avec le brouillard qu'il y a dans tout Londres à chaque pluie, même avec des vues de loin, tu ne verras rien.

- Si tu le dis... mais parler de cet homme ne change pas le fait que je doive remplacer ces deux cadavres avant que ma tante ne s'en rende compte et en fasse de moi un aussi.

- Bah... tu pourrais aller proposer tes services à des cabinets d'avocat. Tu as ton diplôme, ton grade, y a de quoi avoir un poste non.

- J'imagine.

- Tiens... je vais t'aider. Je vais faire des recherches en envoyant mon CV à toute entreprise sur laquelle, je tomberai et toi bah tu attends que ta super amie te sorte de ce foutoir.

- Je ne sais pas ce que je ferai sans toi Ty.

- Rien justement, voilà pourquoi je serais toujours là, mais je te préviens c'est moi la marraine de tes gosses, tu me dois bien ça.

- Évidemment. Tu pourrais même m'accompagner à l'autel, mais déjà, il faudrait que quelqu'un s'intéresse à moi.

- Nous les filles bien ma chérie, on n'a jamais de chance, ni en amour ni en argent.

- Mais est-ce qu'on a vraiment besoin d'un mec pour exister ?

- Non... on se suffit amplement.

Je la prenais dans mes bras. Ça, c'est une super amie. La seule dans les hauts comme les bas. Le vent comme la tempête.

- Ah si je pouvais, je t'épouserais.

- Je sais mon cœur... je sais.

Comment peut-on rester de sale humeur avec une telle boule de joie près de soi ? Je n'avais pas de chance en amour. Certes. Mais en amitié, je n'étais pas égalée. Ça, c'est ce que je me disais avant de le connaître.

La journée est terminée. J'étais heureuse à l'université, très même, mais en voyant le seuil de la porte de la maison de ma tante -que je n'appellerai jamais chez moi- mon estomac s'est noué, je me devais de rentrer dans mon cachot.

En entrant, ma tante m'avertit que la vaisselle m'attendait, que je devais préparer le dîner et faire la lessive après parce qu'elle a trop de vêtements sales. Je passais ma nuit ainsi au milieu des tâches ménagères, en attendant qu'un jour enfin, je puisse m'en aller pour toujours.

Mariaacorazon

            
            

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