C'est Ă trois heures du matin que je suis rentrĂ© chez moi. J'ai allumĂ© la lumiĂšre avant de fermer la porte Ă clĂ© derriĂšre moi. Il n'y a pas grand-chose Ă voler dans cette modeste chambre, mais je prĂ©fĂšre me sentir en sĂ©curitĂ©. J'ai retirĂ© mes vĂȘtements, que j'ai ensuite accrochĂ© sur une pointe derriĂšre la porte, puis je me suis jetĂ© sur le lit en soupirant longuement. Je suis restĂ© allongĂ© un moment avant de prendre mon tĂ©lĂ©phone et de passer un coup de fil Ă Cassandra.
J'ai dû attendre qu'elle sorte de la maison afin qu'on puisse bien discuter, vu que Soraya dormais juste à cÎté.
Cassie : Tu n'es pas trop fatigué ? Je suis désolé de t'avoir fait traverser toute la ville comme ça [rire]
Moi (soupirant) : Mais non ! Ăa m'a aussi fait plaisir de passer quelques heures avec toi. D'autant plus que je sais pertinemment que ça ne se passe pas trĂšs bien avec tes tantes. Bref.
Cassie : Mouais !
Moi : J'espĂšre que tu n'as pas oubliĂ© que tu passes ce week-end Ă la maison hein ! Parce que toi et ta tĂȘte en l'air, on te connait !
Cassie (rire) : Mais non ! Il faut juste que j'appelle Yessie afin de lui demander si Soraya peut passer le week-end chez elle. Une fois qu'elle me le confirme, vendredi dans la soirée je suis avec toi.
Moi (soupirant d'aise) : D'accord ! Je ferais quelques courses alors.
Cassie : D'accord ! Et maintenant que j'y pense...Je vais devoir me prendre un rĂ©chaud, du gaz et un petit frigo de chambre...Parce que comme je te l'ai dit, ça devient invivable ! Au moins Soraya pourra se faire Ă manger quand elle voudra sans ĂȘtre obligĂ© de le faire pour ses tantes.
Moi (soupirant) : D'accord ! Je verrais d'ici lĂ que j'ai un peu de sous afin de t'aider un peu !
On est resté à discuter un petit moment avant que je ne la laisse. J'ai posé mon téléphone sur la table de chevet, puis je me suis endormi un peu soucieux. Je sais qu'une longue et dure journée m'attend demain, donc il est préférable que je ne m'attarde pas trop à réfléchir [soupire] Réfléchir, c'est perdre du temps et comme le temps c'est de l'argent, je ne peux pas me permettre de le perdre.
C'est au premier chant du coq que j'ai ouvert les yeux. Je suis restĂ© allongĂ© quelques secondes avant de sortir de mon lit d'un bond. J'ai arrĂȘtĂ© la lumiĂšre de la chambre, puis j'ai lĂ©gĂšrement ouvert la fenĂȘtre. Je ne pouvais pas faire plus vu l'heure. J'ai pris ma bible sur le chevet du lit, puis je me suis assis sur la chaise du bureau et j'ai commencĂ© Ă lire quelques versets.
Lorsque le ciel s'est un peu éclairé, j'ai reposé ma bible à sa place puis j'ai pris ma serviette que j'ai nouée autour de la taille. J'ai mis un peu de Colgate sur le long des fibres de ma brosse à dent, puis je l'ai mise à la bouche. En sortant de ma chambre, je suis tombé sur Dan entrain de bosser. Vu que ma bouche était pleine de Colgate, je lui ai fait un signe de la main avant de complÚtement sortir de la maison.
J'ai continuĂ© jusqu'Ă la pompe ou j'ai terminĂ© de brosser mes dents et me suis rincĂ© la bouche. J'ai pris un sceau que j'ai posĂ© sur la plateforme, ouvert le robinet puis j'ai attendu qu'il se remplisse. J'ai eu le temps d'aller dans ma chambre, laisser ma brosse Ă dent, envoyer un message Ă Cassie, puis revenir dehors qu'il n'Ă©tait mĂȘme pas encore plein ! Avec un dĂ©bit de merde je peux mĂȘme aller en chine et revenir qu'il ne sera toujours pas plein ! [Soupire]
AprÚs plusieurs minutes d'attente, j'ai enlevé mon sceau de la plateforme pour aller le mettre dans la douche externe. J'ai fermé la porte avec le loquet puis j'ai pris ma douche et en un rien de temps, j'avais terminé. Il faut dire que ce n'est pas le genre de douche qui te donne l'envie de rester toute la journée. C'est une bùtisse assez simpliste avec uniquement de la dalle. C'est comme ça que font la majorité des bailleurs de Libreville. Pour espérer vivre dans un endroit descend, il faut prévoir au moins 200.000 FCFA. Et ce, pour une chambre américaine plus ou moins bien située. En deçà , c'est la chance de ta vie.
...
Je suis sortie de la douche en laissant le sceau à l'endroit habituel. La maison qui était encore endormie jusque-là , s'est soudainement éveillée.
Pipé (levant les yeux) : Bonjour Bro' ! [Souriant]
Moi (lui faisant signe) : Bonjour...toi tu as bien dormi hein ! J'ai vu un teint que je ne connaissais pas renter dans la maison hier.
[Rire général]
Dan (rire) : Je te dis oh ! C'Ă©tait une jauna jauna ! Heureusement que les murs sont Ă©pais ici hein...
PipĂ© (secouant la tĂȘte) : Vous ĂȘtes bien malades ! Pardon, c'est le matin moi j'ai faim !
Romaric (sortant de sa chambre) : Bonjour les gars !
La fille avec lui (gĂȘnĂ©e) : Heu...bonjour [baissant les yeux]
Nous : Bonjour !
Romaric (fixant la fille) : Tu viens ? [Elle l'a suivi]
Il l'a laissĂ© Ă la porte en lui glissant quelques billets de banque pendant que nous on observait la scĂšne en silence. Il ne faut pas quand-mĂȘme faire les sauvages ! AprĂšs Romaric va dire qu'on est lĂ pour gaspiller ses pĂ©piniĂšres [rire] Il nous a rejoint dans la piĂšce principale en souriant.
Pipé (venant le saluer) : Humm Champion [éclatant de rire] C'est ça là qu'on appelle jouer 10 ! Regarde les formes de la fille ! [Applaudissant] Non Romaric tu es ma star !
Dan (faisant la révérence) : Maitre !
Romaric (Ă©clatant de rire) : Plus maudit que vous je meurs !
Moi (Ă©clatant de rire) : Il joue 10 en puissance [rire]
Pipé (me fixant) : Mais c'est toi qui dors Loïc ! Regarde le genre de fille que ce vilain de Romaric gÚre ! Toi le beau gosse, tu peux gérer des méchantes frappes !
Dan : Ha ha ! Laissez le frangin, il est trÚs marié [éclatant de rire] Tu fais comme si tu ignorais Cassandra.
Pipé (grimaçant) : C'est vrai qu'elle est top aussi hein...C'est un petit 8/10 !
Romaric (rire) : Non mais la petite est fraiche ! En tout cas, le jour oĂč tu la dĂ©charges, je la rĂ©cupĂšre au portail lĂ devant
[Rire général]
Moi (secouant la tĂȘte) : Je vais te castrer petit chien ! [Rire] Bon je vais m'habiller !
Je les ai laissĂ©s au salon pour aller m'habiller dans la chambre. J'ai pris un caleçon propre dans mes affaires que j'ai enfilĂ©, puis un t-shirt propre et un jeans. J'ai enfilĂ© mon blouson, la saison sĂšche a commencĂ© avec sa fraicheur, puis les chaussures avant de prendre mon appareil photo et autres choses importantes. [Cette Ćuvre soumise Ă des droits d'auteur, est la propriĂ©tĂ© intellectuelle de « Les Ă©crits d'Elisa ». Aucune copie ou reproduction quelconque n'est par consĂ©quent admise sous peine de poursuites judiciaires] J'ai fermĂ© la fenĂȘtre, puis je suis sorti de la chambre.
Pipé (levant les yeux) : Tu ne manges pas d'abord ? Ya les croissants de Blé Doré que la grande Estelle est venue déposer.
Romaric (prenant sa tasse) : Mec passe-moi le lait s'il te plait [ce qu'il fait]
Moi (me posant prĂšs de lui) : Si ! Je n'ai pas envie que l'a faim m'empĂȘche de bosser toute la journĂ©e.
Je me suis attablé comme les autres et j'ai mangé à ma faim vu qu'on a eu chacun trois croissants. J'ai pris un verre d'eau frais que j'ai bu d'une gorgée, puis j'ai levé les voiles. Je vais commencer par l'Université Omar Bongo puis, je vais descendre vers la plage pour maximiser mes chances et faire plus de profit toute cette journée.
Je fais des photos un peu comme la majoritĂ© des jeunes de Libreville. Il faut dire que c'est une activitĂ© qui me permet de me faire un peu d'argent en plus qui ne demande aucune qualification particuliĂšre si ce n'est de savoir utiliser un appareil photo. Au dĂ©part, je n'Ă©tais pas trĂšs habile avec, mais je me suis amĂ©liorĂ© et j'ai pu me faire une certaine clientĂšle ce qui me facilite grandement la tĂąche. Ăa ne paie pas des millions de francs, mais je me gĂšre avec ça et ce que me rapportent les autres petits boulots que je fais.
Je suis étudiant de médecine à l'université des sciences et de la santé, plus connu sous le nom de l'USS ou du CUSS pour certains ! Je ne vais pas vous faire un dessin, parce qu'on connait trÚs bien les réalités de nos universités au Gabon. En gros, c'est la version 2.0 de l'UOB ! Chacun tire la couverture de son cÎté afin de gravir les échelons. Une université ou les filles sortent avec les enseignants, c'est bien connu, et les hommes c'est selon les visages ! Enfin de compte, on ne peut en vouloir à personne. Le systÚme est pourri depuis les fondations et ce qu'on voit dans nos universités, lycées et collÚges, n'en sont que les conséquences.
Mais lorsque tu n'as pas de moyens dans ce pays qui es-tu ? Personne ! Ta voix ne compte que pour du beurre ! Dans un pays ou les billets de banque conditionnent tout !? Dans un pays oĂč on fait passer l'argent Ă la connaissance ? Et on s'Ă©tonne que rien ne marche [roulant les yeux] Enfin, je ne vais pas rĂ©soudre tous les problĂšmes de ce pays.
En sortant du lycĂ©e, je ne me faisais pas trop d'illusion. Etant issue moi-mĂȘme d'une famille dĂ©munie, je savais que je devais me battre pour atteindre mes objectifs. Mais entre le penser et le vivre...il y a un faussĂ© ! Maintenant que je le vis, c'est une toute autre chose [soupire] Mais je me bats comme je peux ! J'alterne entre les cours et d'autres activitĂ©s tels que la photographie, la maçonnerie, la plomberie etc...je fais tout en gros ! Je paie ma scolaritĂ©, la chambre que je loue en collocation avec des frangins sans compter les quelques sous que j'envoie Ă la famille et l'aide que j'apporte Ă Cassandra.
Je ne vous apprends rien en vous disant que ce n'est pas facile tous les jours. Il y'a des jours ou je me retrouve juste avec des piĂšces sur moi ! Je suis obligĂ© de gratter quelques petits boulots par-ci et lĂ [soupirant] Et Ă vrai dire ça me met mal Ă l'aise vis-Ă -vis de Cassie ! Ăa me gĂȘne de la voir dans des problĂšmes et de ne pas pouvoir les rĂ©gler parce que je n'ai pas d'argent. MĂȘme lorsqu'elle vient passer la nuit ici, je sais qu'elle n'ait pas Ă l'aise avec le fait d'aller puiser de l'eau Ă la pompe par exemple, avec le fait que je vive en collocation avec d'autres personnes ! Je lis dans ses yeux que la modeste chambre que je loue est beaucoup trop petite pour elle...je le sais et c'est comprĂ©hensible [soupire] Je fais de mon mieux pour combler tous ses besoins, mais je sais que c'est insuffisant.
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J'ai eu des derniers clients vers dix-huit heures trente pour quelques clichés avec le couché de soleil. J'ai sillonné le long de la plage du lycée national Léon Mba quelques minutes de plus avant de me décider à rentrer. La journée était plutÎt bonne je me suis fait un peu plus de vingt-cinq mille franc. Je verrais comment repartir cet argent une fois que je serais à la maison.
C'est avec un sentiment de satisfaction que je suis rentrĂ© Ă la maison. J'ai rangĂ© mes affaires, puis j'ai retirĂ© mes vĂȘtement pour ensuite enfilĂ© un short.
[Sonnerie de Téléphone]
J'ai balayé la piÚce du regard et une fois que je l'ai trouvé, j'ai directement répondu.
Moi : AllĂŽ ?
Voix : AllĂŽ LoĂŻc ? C'est maman Natasha.
Moi (suspicieux) : Bonsoir maman Nath. Tu vas bien ?
Elle (soupirant) : Ha...
Moi : Qu'est-ce qui se passe ?
Elle (soupirant longuement) : Excuse-moi de te dĂ©ranger mon fils, ici là ça ne va pas ! C'est ta mĂšre. Depuis quelques jours elle se plaignait de ses mĂȘmes douleurs au niveau de la jambe. Donc on a fini par aller Ă l'hĂŽpital, mais ils n'avaient pas le matĂ©riel adĂ©quat donc ils nous ont orientĂ©s Ă Bongolo [ville de la province de la NgouniĂ©] Une fois sur place, Ils lui ont mis sous perfusion et elle y a passĂ© nuit. Au moment de sortir, ils disent qu'il faut payer l'hospitalisation. Comme on n'avait pas les sous avec nous, ils l'ont gardĂ© deux jours le temps pour nous d'avoir la somme. On revient aujourd'hui, ils disent maintenant que la facture a augmentĂ©.
Moi : Mais comment maman ne se sent pas bien, on va mĂȘme jusqu'Ă l'hospitaliser et je ne suis pas au courant !? Est-ce c'est sĂ©rieux ce qui se passe !? Je ne suis pas un Ă©tranger quand-mĂȘme ! Je suis son fils...
Elle (soupirant) : On a voulu t'appeler Loïc ! Mais ta mÚre a refusé sous prétexte qu'elle ne voulait pas t'inquiéter parce que tu as déjà trop de problÚmes à Libreville...
Moi (haussant le ton) : Mais ça c'est quel raisonnement !? Donc elle pouvait mĂȘme partir que vous ne m'auriez appelĂ© qu'une fois entre quatre bouts de bois ? Pourquoi vous faites ça !?
Elle : ...
Moi (d'un ton sec) : La facture s'Ă©lĂšve Ă combien !?
Elle : 52.500
Moi (serrant les mùchoires) : Vous l'avez enregistré avec la CNAMGS !?
Elle (soupirant) : Oui...c'est ce qui fait 52.500 ! Sans l'assurance on Ă©tait Ă cent et quelque mille. J'ai seulement pu avoir 15.000 francs
Moi (soupirant longuement) : Tu as airtel money ?
Elle : Oui !
Moi : Ok, je te fais un dépÎt tout de suite.
CLIC
Je me suis laissĂ© tomber sur le lit en soupirant longuement. Le fait que je ne sois au courant de l'hospitalisation de maman que parce qu'ils sont dans l'incapacitĂ© de rĂ©gler la facture me contrarie Ă©normĂ©ment. Mais pour connaitre assez maman, je peux dire qu'ils n'ont fait qu'exĂ©cuter son ordre Ă savoir « ne pas me le dire » [soupire] Je ne comprends pas cette femme ! Oui, j'ai aussi des problĂšmes ici, mais il s'agit de ma mĂšre ! J'estime devoir ĂȘtre informĂ© de tout ce qui se passe avec elle. Surtout concernant son Ă©tat de santĂ© ! Et si ce problĂšme d'argent ne s'Ă©tait pas posĂ©, je ne devais jamais savoir ce qui lui Ă©tait arrivĂ© [soupire]
Je suis sorti de la chambre torse nu, puis de la maison complĂštement pour me rendre chez le boutiquier. J'ai envoyĂ© la somme qui manquait y compris les frais sur le numĂ©ro de maman Natacha en y ajoutant un petit plus pour les extras. On ne sait jamais ce qui peut arriver. [Cette Ćuvre soumise Ă des droits d'auteur, est la propriĂ©tĂ© intellectuelle de « Les Ă©crits d'Elisa ». Aucune copie ou reproduction quelconque n'est par consĂ©quent admise sous peine de poursuites judiciaires] Elle m'a de suite rappelĂ© afin de me dire qu'elle a reçu les sous et qu'elle me ferait signe une fois qu'elles seraient rentrĂ©es sur Mouila. C'est la mine dĂ©confite que je suis rentrĂ© Ă la maison. Avec cette dĂ©pense imprĂ©vue, j'ai dĂ» toucher Ă l'argent du loyer et je sais que je me trouve sur la chaise raide ! Il faut que je le rembourse avant que le bailleur ne vienne cogner Ă ma porte pour rĂ©clamer son dĂ» [soupire]
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Les jours qui ont suivis, j'ai travaillé comme un forcené afin de combler le trou financier que j'avais fait à cause de la jambe de maman. Ce qui n'est pas évident dans les petits boulots que je fais est le fait qu'aujourd'hui tu peux avoir beaucoup de clients, mais qu'au contraire, ne faire qu'une ou deux photos le lendemain. Tu es obligé d'arpenter les rues et de presqu'harceler les gens ou de faire certaines réductions ce qui n'est pas forcément aisé pour les affaires. Quatre photos à cinq cent francs, descendre encore plus bas au niveau du tarif est vraiment compliqué [soupire] Mais que faire ? Il faut vendre ! C'est éreinté que je suis rentré à la maison vendredi soir en oubliant complÚtement que Cassandra devait passer.
Pipé (adossé contre le cadrant de la porte) : Ta petite était là en journée ! Elle t'a attendue assez longtemps avant de partir trÚs remontée
Moi (passant ma main sur mon visage) : J'ai oublié de laisser la clé !
Pipé (rire) : Mais pourquoi ne pas lui donner le double des clés ? Genre chacun sa clé et elle passe quand elle veut.
Moi (levant les yeux) : C'est la flemme ! Tous les jours je pense à ça au lieu de laisser la clé à un endroit.
J'ai continuĂ© mon chemin jusqu'Ă la chambre. J'ai posĂ© mes affaires, puis retirĂ© mes vĂȘtements avant de prendre mon tĂ©lĂ©phone et de me rendre compte que j'avais sept appels en absence de Cassie. [Soupirant] J'ai de suite rappelĂ©. Ca a sonnĂ© plusieurs fois avant que son tĂ©lĂ©phone arrĂȘte simplement de sonner [soupire]
[Cette Ćuvre soumise Ă des droits d'auteur, est la propriĂ©tĂ© intellectuelle de « Les Ă©crits d'Elisa ». Aucune copie ou reproduction quelconque n'est par consĂ©quent admise sous peine de poursuites judiciaires]
Les écrits d'Elisa, Production Originale, 2020, Copyright ©