Point de vue Alissia :
Je vais dans la salle de bain à mon tour, me félicitant d'être aussi intelligente et bonne actrice ! Maintenant, il ne restera plus jamais aussi longtemps sous la douche je crois..
Je retire mes vêtements et je me glisse sous l'eau chaude. Des goutes perlent sur mon visage et mes bras, tandis que je commençais à me savonner.
Quelques minutes après, de peur qu'il se venge même s'il ne sait pas que c'est moi, je sors et enroule une serviette autour de moi. Je mets un pyjama simple : un jogging collant et un débardeur blanc. Nous sommes en milieu septembre et le froid de l'hiver se fait sentir ! J'enfile un sweat chaud après m'être démêlée les cheveux et les attaches en chignon décoiffé, puis je sors de la pièce.
Je vais dans ma chambre et remarque qu'il est aussi en pyjama : un tee-shirt blanc ainsi qu'un jogging gris, comme d'habitude. Je m'installe sur le lit et remarque qu'il n'est que 21h. Je regarde Scott, et l'aperçois entrain de dormir. Je ne pensais pas qu'il était aussi fatigué, surtout que nous devions regarder un film ce soir. Je souffle, désespérée. Il n'y a rien à faire. Je m'endors malgré moi une fois que j'ai fini d'écouter un morceau de ma playlist.
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-« NON !! »
Je me réveille, en sueur : J'avais fait un cauchemar. Je passe mes mains dans mes longs cheveux et souffle bruyamment. Je tourne la tête vers le réveil et remarque l'heure : cinq heure. Quand même.. Je me lève en sachant qu'il était inutile de me rendormir puisque cela serait impossible.
Je jette un regard à Scott qui dormait paisiblement. Je décidais de descendre pour prendre un jus de fruit et le boire en silence à la cuisine.
J'allume la lumière du salon et la télé en baissant le volume : il n'y a rien d'intéressant alors je zappe, chaîne par chaîne, jusqu'à ce que l'une d'entre elles m'interpelle..
-« Nous sommes en direct, en compagnie d'Olivier boels, qui va nous expliquer la situation. Dites nous, Olivier, comment et que s'est t'il passé ? »
Que s'est t'il passé ? Je fronçais les sourcils, intriguée, et décidais d'écouter.
-« Eh bien, comme vous pouvez le voir, il y'a eu un carnage ici, dans le sud du Canada.
Plusieurs personnes, une famille plus précisément, la famille Clark, a été assassinée, vidée de son sang ! C'est un meurtre effroyable qui ne laisse personne indiffèrent ici. Tous les proches viendront cette après-midi pour un dernier hommage. » explique le journaliste.
-« D'accord et savons nous les circonstances du meurtre, et qui serait l'assassin ? »
Demande le présentateur.
-« Et bien non : il n'y aurait aucune raison particulière et malheureusement, le tueur courre toujours ! Selon les autorités, il n'y aurait eu aucune arme blanche. Ils suspectent donc un animal en raison de multiples traces dans leur cou. Évidemment, nous ne sommes pas en campagne alors ceci serait un phénomène extrêmement rare ! Ils ont tout de même un suspect humain, un homme âgé de 30 ans qui vivait à quelques mètres de la famille et que les voisins ont dit avoir vu à plusieurs reprises être en désaccord avec eux. C'est tout pour l'instant, nous en saurons plus dans quelques heures. » déclare le journaliste.
-« Bien, merci beaucoup. Voilà le terrible meurtre commis à Edmonton au Canada. Ceci était une présentation en direct de notre journaliste Olivier boels. Merci de nous avoir suivit sur cette affaire. Nous allons donc passer au ..."
Je zappe directement, une fois qu'il ait finit de raconter l'histoire du crime. Quelle horreur. Comment peut t'on nous assassiner entre nous, sérieusement ? Quel est l'intérêt de tuer l'espèce humaine ? J'ai vu en sous titre et photos qu'il y avait deux filles et un garçon comme étant leurs enfant : une fillette de huit ans et la blonde, une adolescente de seize ans ainsi que leur frère, de quatorze ans. Les deux parents seraient eux aussi, morts.
Cette pensée me donne des frissons et je resserre mon emprise sur mon sweat, m'attachant un peu plus au coussin du canapé. Au moins, je suis soulagée : c'est pas prêt de m'arriver, étant donnée que je suis à l'autre bout du pays et que les frontières sont bloquées. Au moins, le fou ou la folle qui a fait ça ne m'atteindra jamais.
Je tentais de me rassurer et je n'avais plus soif ou même faim, au contraire.
L'heure passa lentement et mes parents se levèrent, surpris de me voir là aussi tôt.
- Eh bah ! Si j'avais su que tu aurais pris de l'avance juste parce qu'on t'amène en forêt, je te le dirais plus souvent ! Se moqua mon père.
Ma mère bailla puis alla préparer le petit déjeuner. Exténuée et angoissée par ce qu'il s'était passé, je courus vite dans ma chambre réveiller mon ami encore endormit.
En tout cas, vu le nombre de crises d'angoisses que j'ai fait, je n'ai pas pensée à le réveiller de la manière la plus douce qu'il soit : je saute sur son ventre, allongée. Il se réveille en sursaut, ne comprenant rien à ce qu'il venait de lui arriver. Je me moque un peu, et me relève en criant :
- Debout marmotte ! On y va !
Point de vue Scott :
Une fois que je suis réveillé brutalement par ce qui me sert d'amie, elle part en criant :
- DEBOUT MARMOTTE ! On y va !
Merci pour les tympans au passage ! Je grimace, et me lève à contre cœur pour me préparer. Je descends ensuite déjeuner. Je m'étais habillé d'un sweat noir large et d'un jean bleu assez serré.
Pendant que je mangeais, Alissia elle était montée se doucher et elle redescendit habillée d'un sweat jaune -au moins, si on la perd, on la retrouve vite- ainsi que d'un jean slim noir. Elle avait attaché ses long cheveux blonds en hauteur et avait dégagé ses mèches rebelles.
On embarque les valises dans le coffre, puis nous même montons dans le véhicule.
Je soupirais, sachant que la route allait être longue .
Point de vue ALISSIA :
Alors qu'on monte dans la voiture, je me mets un morceau de musique sur mon mp3 et colle ma tête à la vitre. Je suis à droite et Scott à gauche : mes parents devant.
J'entends juste mon ami souffler, je me doute que c'est à cause de la durée du trajet mais la musique commence en même temps que la voiture démarre.
Quatre heures de route ! Génial.. en tout cas j'espère que ce temps perdu n'est pas perdu pour rien. Je ferme les yeux, et écoute chaque parole du chanteur : je valse entre la musique et la route : les paysage qui défilent peu à peu, la musique qui bat à son rythme.
À chaque fois que mes paupières s'ouvraient, un nouveau décor s'offrait à moi.
Tout d'abord : il y'a eu ma ville, puis l'autoroute, ensuite la campagne, la mer et en finissant par la forêt. Puis plus rien. Je m'étais assoupie. À chaque heures qui passait, je pensais à différentes choses. Je n'avais pas envie de rire ou même de discuter avec mon ami puisque de toute façon, il dort dès le départ.
J'adore amir alors ne doutez pas que mes chansons soient basées sur ses morceaux !
Je repense soudainement à Lola, une amie d'enfance que j'ai perdu de vue à cause de son déménagement au Canada. J'étais petite quand nous avions été séparées. Je me demande ce qu'elle est devenue ou même encore comment elle est devenue ?
Cette pensée fut la dernière puisque je fermais définitivement les yeux, me plongeant dans le noir total, avec pour seule écoute ma musique.
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