Le frère de mon fiancé
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Chapitre 2 Chapitre 02

Chapitre II

C'est vrai que Thomas n'est pas moche, mais celui que je voyais arriver était bien Patrick ? Le petit-frère de Thomas ? Me suis-je dit intérieurement. Et comme ils étaient un peu éloigné, j'en ai profité pour dire à Stephy : « le petit-frère est canon la magie ». Et je coupai.

Oui Patrick était canon !!!! Tout ce qu'une femme pouvait aimer physiquement chez un homme. Il était grand, fort. Je pouvais voir les contours de ses muscles à travers sa chemise. Il était arqué ce qui lui donnait une démarche d'enfer. Et son visage. Un visage d'ange et de gladiateur réunis. Patrick était terriblement sexy. Sa chemise blanche comme la neige faisait ressortir son teint noir et pur. Son jean bleu traçait les muscles de ses cuisses. Il avait tout d'un Dieu grec. Et plus il avançait vers moi, plus je me rendais compte de sa beauté divine.

-Thomas : Patrick, Cathy ma future épouse. Cathy, Patrick ton futur beau-frère.

Patrick me dévisageait. Et mit d'ailleurs 30 secondes avant de répondre : « ravie de te rencontrer enfin Cathy ».

Première rencontre, et pourtant un sentiment étrange de déjà-vu. Nous avions entendu parler l'un de l'autre par Thomas. Une rencontre précipitée, aussi vrai que les choses étaient allées très vite entre Thomas et moi, il m'a fait la cour pendant trois ans. Le mariage avait été arrêté il y a seulement six mois. Avant Thomas et moi ne nous fréquentions même pas. Nos familles respectives allaient dans la même église. C'est ainsi que Thomas m'avait remarqué. Travaillant aux côtés de son père pour reprendre les rênes, il cherchait une femme à épouser. Quand il me vit pour la première fois, il pensa aussitôt que j'étais parfaite. Que j'avais toutes les qualités physiques pour représenter en public. Pour Thomas c'était essentiel. Il lui fallait une femme classe et je l'étais.

Quand il se renseigna sur moi, il ne découvrit pas de casseroles ni de squelettes dans mon placard. Pas d'histoires salaces. J'étais discrète. En plus, il avait un ascendant sur moi : il était plus âgé que moi, dix ans de différence et était plus cultivé et instruit que moi. Pour lui c'était important. Et autre détail tout aussi important, j'étais Sawa* comme lui.

-Moi : je le suis tout autant Patrick. Dis-je avec une certaine timidité, intriguée par son regard...

Mais c'était quoi ce regard étrange sur moi ?! Mon Dieu que cet homme était sexyyyyyyyyyyyyy !!!!!!!!!! « Non qu'est ce qui me passe par la tête ? Je me marie dans trois semaines avec son frère », me suis-je dit avec violence.

..................

Il n'y avait que des éclats de rire dans la voiture. Pat et Thomas s'entendaient très bien. Très blagueur, Pat racontait les anecdotes insolites de la France. Il donnait aussi des nouvelles de la famille là-bas et vice-versa. Moi j'écoutais juste. Et puis...

-Patrick : Alors Cathy ravie de faire partie de la famille Doualla ?

-Moi : Je n'en fais pas encore partie, donc...

-Thomas : Mais ce n'est qu'une question de jours mon amour. C'est pratiquement déjà le cas.

Mon amour ? Thomas ne m'avait jamais appelé ainsi. Devant les gens il avait tendance à pousser dans le romantisme.

-Moi : Je sais. Plus qu'une question de jours.

-Patrick : Mais tu es heureuse Cathy ?

Quelle insistance ! On l'a envoyé sur moi ?

-Moi : Bien sûr que oui.

Je me sentais bizarre. Je n'appréciais vraiment pas qu'il me pose cette question. Non mais de quoi je me mêle ? Contrairement à ce que pensait Thomas, je n'étais pas sûr de m'entendre avec lui. Il avait l'air un peu trop sûr de lui. Muna for Tété qui sait qu'il est beau là.

Nous sommes arrivés chez Thomas et je suis directement descendu pour entrer dans la maison. Thomas avait une superbe villa à Bonapriso. Une maison construite par son père. Quatre chambres, 6 douches, un jardin à l'avant et une superbe piscine. Ma future demeure.

-Thomas : bébé tu nous sers quelque chose à boire ?

Mais ce gars voulait seulement montrer quoi à son frère ? Je ne savais même pas où on garde les verres. Les rares fois où j'étais venu ici, il s'occupait toujours de tout. Je me contentais d'être reçue. Maintenant il voulait subitement que je me comporte en femme de maison. Et c'est comme si son crâneur de frère s'en était rendu compte.

-Patrick : Je crois que les verres sont là-dedans.

Je me suis retenu pour ne pas lui lancer un regard foudroyant. Je t'ai demandé quelque chose ?

-Moi : je sais. Je pensais à autre chose.

Menteuse va ! Mais je ne voulais pas qu'il sache que je ne connaissais pas cette maison. Par la suite, Thomas a reçu un coup de fil. L'air bouleversé par cet appel, il nous annonçât qu'il devait partir immédiatement pour gérer une situation urgente.

-Thomas : Faites connaissance. J'en ai pour une heure maxi. Pat j'espère que tu n'as pas trop faim ? Vous pouvez m'attendre pour manger ?

-Patrick : t'inquiètes pas. Ma future belle-sœur et moi avons beaucoup à nous dire.

Sa manière de le dire et sa manière de me regarder. On aurait dit qu'il parlait de toute autre chose. Comme si il allait enlever tous mes vêtements et me scruter. Non mais à quoi je pensais ? Je me sentais déjà assez troublée. Alors j'entrai dans la cuisine pour ne plus subir son regard.

-Patrick : Tu fais quoi dans la vie Cathy ? M'a-t-il demandé du salon

-Moi : je suis en 5e année de marketing.

-Patrick : Ah bon ! On a donc pratiquement fait les mêmes études.

-Moi : Faut croire.

J'évitais toute conversation avec lui. Il me troublait un peu trop. Et je n'aimais pas du tout ça. J'étais la fiancée de son frère. On se mariait dans trois semaines. C'est quoi cette malchance que j'apportais sur moi en voulant me laisser troubler par le frère de mon fiancé ? Quand je dis que moi j'aime les choses compliquées ! Pour l'éviter davantage, je décidai d'aller prendre de l'air dehors au bord de la piscine en prétextant que je devais téléphoner. Et sans véritable raison je me mis à appeler des amis à qui je n'avais pas vraiment des choses à dire. Au bout de 10 min, je croyais qu'il m'avait déjà oublié. Je marchais tranquillement très près de la piscine priant pour que Thomas rentre vite. Et Je fis un faux pas.

Je ne savais pas nager. Une fille 100% Douala de mon état, peuple de l'eau, je ne savais pas nager. Quel ndem !!! J'avais pourtant essayé hein mais j'avais trop peur de l'eau. Et aujourd'hui je crois que j'avais encore plus peur que je n'arrivais pas à crier. Parce que Patrick ne semblait pas m'entendre. Au moment où j'avais besoin qu'il s'intéresse à moi, qu'il me suive comme un chien en chaleur, c'est là que le connard était indifférent. Plus j'essayais de me battre, de crier, de remonter à la surface, plus je m'enfonçais. Je m'enfonçais, c'était fini. Une Sawa morte par noyade dans le journal de Canal 2. Quelle image ! Je me mis à penser à mes parents, à Yannick mon frère, à Stephy, à... je ne pensais plus. Plus de force pour me battre. Mes yeux se fermèrent.

........................

« Cathy, Cathy. Réponds moi je t'en prie. » Croyais-je entendre. Mais mes yeux ne s'ouvraient pas. Je sentis aussitôt une pression sur ma bouche. Ensuite une autre pression sur ma poitrine. Et à nouveau une pression sur ma bouche. « Cathy ne me fais pas ça. Ouvre les yeux. » Mais non ! Mes yeux ne s'ouvraient pas. Je n'y arrivais pas. Et la voix continuait de me supplier d'ouvrir les yeux. Une voix familière, mais surtout chaude, et qui dégageait une certaine force. Une voix qui semblait tenir à moi. Une voix que je prenais plaisir dans mon inconscience à écouter. Et alors que je sentais une autre pression sur ma poitrine, je réussis comme par miracle à me réveiller. Et je rejetais de l'eau de mon corps, je toussais. J'avais oublié que j'étais tombé à l'eau plus tôt. Et alors que je continuais de tousser, je vis le visage de cette voix si douce qui me suppliait de me réveiller il y a quelques minutes.

Oh mon Dieu ! Pas lui ! Je n'avais quand même pas, sur le chemin de la mort, fantasmé sur sa voix. Décidément ! Ce Patrick était certainement envoyé par le Diable pour me tenter. Ne dis-t-on pas que le Diable peut passer par les personnes les plus proches pour vous dérouter du bon chemin ?

-Patrick : ça va Cathy. Ne t'agite pas, reste calme, ça va aller.

Mon Dieu ! Cette pression que je sentais sur ma bouche. Mon Dieu ! Il a osé ? Un bouche-à-bouche ?

- Patrick : Calmes-toi Cathy. Tu dois reprendre tes esprits calmement.

-Moi : Tu tu tu m'as fait (je respirais encore difficilement) le bouche à bouche ?

-Patrick : Tu as failli mourir et c'est à ça que tu penses ? Reste calme. Je t'amène dans la chambre à coucher.

Et sans me laisser protester, il me porta pour m'emmener dans la chambre. Celle de Thomas. Vraiment grande et bien rangée. Tout Thomas. Patrick se dirigea directement dans la salle de bain. C'est vrai que j'étais complètement trempée. On aurait dit un mollusque, je n'avais pas de force. Choquée par ce qui venait de m'arriver. J'avais encore l'impression d'avoir un poids dans mes poumons. J'avais vu dans un film que l'on pouvait se noyer sans être sous l'eau forcément. Il suffit que les poumons soient remplis d'eau. Prise de panique à cette pensée, je me mis à tousser espérant faire sortir jusqu'à la dernière goutte d'eau de mes poumons.

- Patrick : Calme-toi Cathy s'il te plaît. Je m'occupe de toi.

Sacrilège ! En même temps qu'il le disait, il se mit à ouvrir la fermeture de ma robe. Mais que faisait-il ? Voulait-il me violer ? Non pas ça ! J'essayais de me débattre.

-Patrick : Tu es complètement trempée Cathy. Il faut que je t'enlève ça et que tu mettes des vêtements secs.

Mais je n'avais pas de force. J'étais comme une droguée. Il avait raison mais il n'était pas question qu'il me déshabille. Son frère, mon fiancé, n'avait eu droit à ce privilège qu'il y a deux jours seulement. Et lui, non seulement il n'était pas mon fiancé mais on ne se connaissait que depuis quelques heures. Mais est-ce que j'avais donc la force de le faire moi-même ? Alors il m'enleva ma robe. J'avais tellement honte qu'il me voit dans cette situation. En sous-vêtements. J'avais mis un string. Mon Dieu ! J'aurais pu mettre ce jour-là une culotte. Au moins il n'aurait pas vu mes fesses. Quelle honte ! Mais pourquoi Diable je ne savais pas nager. Pourquoi Diable j'étais allé faire mon numéro d'équilibriste au bord de la piscine. Non mais Cathy qu'est-ce que tu croyais ? Tu fuyais le gars et maintenant le voilà qui est si près de toi qu'il voit ton anatomie. Il m'avait laissé deux minutes dans les toilettes. J'étais assise sur le WC, à me demander pourquoi Thomas nous avait-il abandonné. S'il avait été là tout ceci ne serait pas arrivé. Je n'aurais pas eu envie de fuir son frère. Voilà que je me mettais à en vouloir à Thomas. Tout ça n'était que de ma faute. Je n'avais qu'à ne pas ressentir ce sentiment bizarre dès que je me retrouvais près de lui. Et même là, touchée comme j'étais, je me sentais toujours perturbée en sa présence. Non mais qui avait même envoyé ce gars sur cette terre !!?

Il est revenu avec un ensemble de jogging. Il me regarda avec une telle profondeur que j'avais l'impression qu'il voyait en moi.

-Patrick : je suis désolé Cathy mais il faut que je le fasse.

De quoi parlait-il ? Aussitôt parlé, il me fit lever. Là je crus rêver. Mais que faisait-il ? Mon soutien-gorge !!

-Patrick : Je sais que c'est très gênant mais tu dois tout enlever. Tu es complètement trempée.

J'étais tellement choquée que les mots n'arrivaient pas à sortir de ma bouche. Mais il avait remarqué ma mine interloquée.

-Patrick : Après on fera comme si rien ne s'était passé, d'accord ? Et si ça te gêne tant que ça, on ne racontera pas cette partie à Thomas. C'est vrai qu'il est assez jaloux.

Comme si rien ne s'était passé ? Facile à dire ! Non mais ! Mon string ! Je me suis demandé à cet instant si je n'aurais pas préféré mourir. Mais je ne puis m'empêcher de penser qu'il n'avait même pas l'air perturbé par le fait de voir la nudité de la fiancée de son frère. Il avait l'air très concentré par le fait de me faire porter ce jogging. Quand il finit, il me lança son regard que je n'arrivais pas à déchiffrer et me prit encore dans ses bras et me déposât sur le lit de Thomas.

-Patrick : Comment tu te sens ?

Je le regardais juste. Encore choquée par le déshabillement.

-Patrick : il faut que tu manges un peu. Je vais voir ce qu'il y a dans la cuisine et je t'apporte quelque chose à manger.

Il sortit. J'avais tellement honte. Honte qu'il m'ait vu ainsi. Honte d'avoir mis ma vie en danger juste pour fuir Patrick. Honte de ressentir une attirance pour le frère de mon fiancé. Ce n'était pas moi ça. Je me mis à pleurer. Je ne pouvais même pas me confier à quelqu'un. C'était horrible ! J'imaginais ma mère. Elle serait certainement entrain de pleurer, à me demander pourquoi je lui fais ça. Pourquoi j'ai de telles pensées envers le frère de mon fiancé ? Pourquoi je voulais salir le nom de la famille ?

Patrick entra et me trouva entrain de pleurer.

-Patrick : Cathy pourquoi tu pleures ?

Même l'entendre faisait parcourir des frissons en moi. Patrick était le diable en personne. J'espérais seulement qu'il ne se rende pas compte de l'effet qu'il avait sur moi.

-Moi : Laisse-moi s'il te plaît.

-Patrick : Non. Je ne peux pas te laisser. Tu es mal. Dis-moi ce qui ne va pas ?

-Moi : S'il te plaît.

-Patrick : D'accord mais arrête de pleurer s'il te plaît. Relèves-toi. Je vais te donner à manger.

-Moi : Non c'est bon. Je peux le faire toute seule.

-Patrick : j'insiste. Reste tranquille, je m'occupe de toi.

Il usa d'un ton autoritaire. On aurait cru entendre mon père. Mon père 25 ans plus tôt et hyper sexy bien sûr. Il me donna à manger tranquillement comme à un petit bébé. Personne ne parlait. Je n'ouvrais la bouche que pour recevoir les cuillerées de riz à la sauce crème fraiche. C'était exquis. La cuisinière de Thomas était de toute évidence un cordon bleu.

-Moi : c'est bon. Je suis pleine. Merci.

-Patrick : Tu n'as pratiquement rien mangé Cathy. Fais un effort je t'en prie.

-Moi : Je n'ai pas un gros estomac Patrick. Je t'assure je n'en peux plus.

-Patrick : Ok. Maintenant couche-toi et dors.

-Moi : Thomas est où ?

-Patrick : Je n'en sais rien. Et comme je n'ai pas de téléphone je ne peux même pas l'appeler. Ton téléphone est resté dans la piscine donc il est HS. Je suis sûre qu'il ne va pas tarder à arriver. Dors maintenant.

Je n'avais pas envie de dormir. Je n'avais surtout pas envie de fermer mes yeux. De peur de ne plus pouvoir les ouvrir. Cet accident avait apparemment laissé des séquelles. Et si je restais seule, j'allais passer mon temps à me ressasser ma bataille sous l'eau. Et quand cette pensée refaisait surface, j'avais comme l'impression de me noyer encore.

-Patrick : Qu'est ce qui ne va pas ? Tu ne veux pas dormir Cathy ?

- Moi : je n'ai pas sommeil

Je n'allais certainement pas lui parler de mes craintes.

-Patrick : Je vais rester avec toi. Jusqu'à ce que tu t'endormes d'accord. T'inquiètes pas je suis là.

Il avait l'air aussi prévenant que son frère. On aurait dit que c'était un trait de caractère dans la famille. Mais comment avait-il su que j'avais peur ? Patrick était vraiment louche. Il me faisait peur. Encore plus quand il entreprit de venir se coucher près de moi et qu'il me prit dans ses bras.

-Patrick : j'imagine à quel point tu dois être effrayée. C'est normal Cathy.

Il prononçait mon nom avec une telle douceur que lorsque qu'il disait Cathy j'avais l'impression qu'il me caressait.

-Patrick : Qu'est ce qui s'est passé ?

-Moi : J'ai fait un mauvais pas et j'ai trébuché. J'ai crié aussi fort que je le pouvais, mais tu ne venais pas.

-Patrick : Oui. J'étais dans ma chambre. Sous la douche. Comme tu m'avais laissé, j'ai décidé de partir prendre une douche rapide avant de venir te rejoindre dehors. Heureusement que je me pressais pour ne pas te laisser seule longtemps. Quand je suis sortie, je t'ai trouvé inanimée dans la piscine. J'ai eu la peur de ma vie.

La peur de sa vie ? Pourquoi ? Parce que la fiancée de son frère s'était noyée ? Chez eux on était aussi protecteur avec les belles-sœurs ? Son attention envers moi était de plus en plus intrigante. Mais ce n'était pas le plus important pour l'instant. Il me permettait d'oublier. Il se mit à me raconter des histoires drôles pour me faire rire. Il m'a parlé un peu de lui, de ses études. Et j'ai fait pareil.

-Patrick : Je n'aurais pas cru il y a une heure que je pouvais parler ainsi avec toi. On aurait dit que tu me reprochais quelque chose Cathy. Tu me parlais si sèchement Cathy.

Il fallait vraiment qu'il arrête de dire mon nom. Sinon il allait sentir comment je frissonnais à chaque fois. Trop tard.

-Patrick : Tu as froid ? Je te sens frissonner depuis tout à l'heure Cathy.

Et il dit encore Cathy.

- Moi : Je ne sais pas.

-Patrick : Attends viens là.

Il me serra dans ses bras. Qu'est-ce qu'il faisait ? Avait-il oublié qui j'étais ? Que j'allais bientôt appartenir à son frère. Le rapprochement entre lui et moi devenait dangereux et surtout interdit.

-Moi : Patrick

-Patrick : Oui Cathy

-Moi : Je pense que ça va aller. Tu peux me laisser seule maintenant.

Il avait compris. Nous étions en train de faire quelque chose de mal. On ne devait pas être sur le même lit, moi dans ses bras. Si Thomas nous voyait ? Si même une personne de nos familles nous voyait ? Mais j'aimais bizarrement être là, près de lui, dans ses bras. Entendre sa respiration, sentir son odeur envoutante, l'entendre m'appeler Cathy, entendre tout simplement sa voix. Cette voix qui m'avait enlevé de mon inconscience. Patrick m'avait sauvé. Il avait été si prévenant, si héroïque, si charmant.

Plongés dans les regards l'un de l'autre, on savait qu'il fallait qu'on se lâche. Mais on voulait encore profiter de cet instant pendant quelques minutes. Parce qu'après, rien ne serait plus possible. Rien ne serait surtout permis. Alors on resta là, immobiles l'un et l'autre. Savourant cet instant de proximité qui nous était offert. Je me sentais sur une autre planète dans ses bras forts. Je me sentais unique sous son regard noir et électrique. C'était mal, mais à la fois excitant !!! Puis est ce que ça avait une importance ? On aurait dit que plus rien n'existait. Juste nous deux sur ce lit, les yeux dans les yeux.

Mais par la suite je me mis à ne plus regarder que ses yeux. Je le contemplais. J'admirais ses traits. Lui qui avait un visage doux et viril. Et sa bouche..... Je me mis à imaginer tout ce qu'il pouvait faire avec. Comment c'était lorsqu'il embrassait. Quelle sensation il aurait pu me faire ressentir. J'avais l'intime conviction que ses baisers seraient comme un aller simple pour le septième ciel. Non ! Il fallait que j'arrête avec ces pensées. Ça allait trop loin. Il n'était surtout pas bon pour moi et pour mon mariage que je ressente une telle attirance pour un autre homme. Encore plus le frère de mon futur mari.

Patrick était maintenant focalisé sur ma bouche tout comme moi à l'instant. J'avais peur qu'il se décide à m'embrasser. Peur d'aimer ce qui allait se passer. Mais plus il me fixait, plus je me demandais pourquoi il ne le faisait pas. Pourquoi s'amusait-il ainsi ? Je voulais sentir ses lèvres sur les miennes. Ne serait-ce qu'une fois. Une seule fois. Thomas ne serait pas obligé de le savoir. Ce serait notre secret. Juste un baiser. Compte tenu des circonstances, on n'oserait pas aller plus loin que ça. Donc il n'y avait pas de quoi s'alarmer non plus (n'importe quoi !). Juste un baiser. Juste ses lèvres sur les miennes pendant une minute. C'est tout ce que je souhaitais.

Tandis que je suppliais intérieurement ce baiser, cet acte insensé, il se rapprocha de ma bouche, hésita une seconde, puis comme s'il c'était dit « on s'en fout », il se décida en s'emparant de mes lèvres.

            
            

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