Un cœur meurtri
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Chapitre 5 Chapitre 05

Il m'attire lentement à lui et je le prends dans mes bras. Il fait glisser ses mains dans mes cheveux pour ne pas les mettre dans mon dos. Je soupire d'aise, je me sens tellement bien dans ses bras, tellement en sécurité... il me fait un bisou sur le front.

Lui (me caressant le visage) : A demain, on va prendre un brunch

Moi (souriant) : ok

On se détache l'un de l'autre et j'attends qu'ils montent dans sa voiture et démarre pour fermer le portail. Je rentre dans la maison et range tout. J'ai lus les messages. A ce que j'ai compris, il l'aurait plaqué hier soir chez elle. Et après elle a commencé à lui envoyé des messages du genre « j'ai mal » « pourquoi tu me fais ça » bref les trucs qui font pitié là. Et il lui a dit qu'il ne voulait plus parce qu'il aimait quelqu'un d'autre. Il lui a dit que ce n'était pas de sa faute à elle, qu'il aimait cette personne depuis toujours. Et que rester avec elle ce n'était pas possible. Si vous voulez savoir, penser qu'elle souffre me réjouis , pour moi c'est une petite bataille de gagner sur mon sang (Vous comprendrez plus tard). Je n'ai zero remord et ça ne m'empêchera pas de dormir cette nuit parce que mon homme est de nouveau à moi et pour moi, c'est le plus important. Quand je finis de tout ranger, je vais me coucher dans la chambre de Gaëlle, il y'a son odeur sur les draps ça me berce. J'envois des messages à Brandon jusqu'à pas d'heure et je finis pas m'endormir.

J'entends la porte s'ouvrir lentement, ça doit être Gaëlle qui rentre de sa garde. Je me mets dos a la porte et soupire d'aise.

Elle : oh

Moi (endormie) : ...

Je la sens se rapprocher et monter sur le lit. Et quand elle pose son doigt sur une partie de mon dos dénudée. Je bondis du lit.

Moi (en colère) : pourquoi tu fais ça !?

Elle (les larmes aux yeux) : Mon Dieu Cony c'est pire que ce que je croyais.

Moi (tirant mon t-shirt vers le bas): ..

Elle : je peux voir ?

Moi (mal à l'aise) : Non Gaëlle. Je ne veux pas

Elle : Je m'en veux tellement Cony, j'aurais du être là.

Moi : Gaëlle, si tu étais là on aurait peut-être toute les deux des marques comme ça dans le dos et crois moi, c'est pas facile a porter, alors non. Moi je suis très contente que tu n'ais pas été là. Tu n'aurais pu rien faire.

Elle : laisse moi les voir, s'il te plait.

Je me retourne et a contre cœur j'enlève mon t-shirt

Moi (fermant les yeux) : touche pas

Elle (la voix tremblante) : ça te fait mal ?

Moi : parfois j'ai l'impression de sentir encore la morsure du fouet, oui

Elle étouffe un sanglot. Et moi je soupire longuement parce que c'est le même de vous expliquer certaines choses.

***Mon père était cardiologue et ma mère Diplomate. C'est pendant son mandat de consul aux Etats Unis qu'elle a rencontré ce bel homme de père Colombien et de mère éthiopienne qui lui a tourné la tête. Ils tombent très vite amoureux et se marient. Ma mère bouge beaucoup pour son travail, mon père est un nomade dans l'âme, il a un gout très prononcé pour l'humanitaire et dès qu'il le peut il va dans des pays en crise apporter son aide. C'est ainsi que quelques années après leur mariage il revient de RDC avec un nouveau né, ma mère qui a énormément de mal à tomber enceinte en tombe follement amoureuse ils l'appellent Gaëlle Rêve Rovira. Après plusieurs années à se balader sur le globe ma mère ressent le besoin de rentrer chez elle, et c'est comme ça qu'ils viennent s'installer au Gabon, pour la recomposer de ces années de bon travail à l'étranger on lui donne un haut poste politique et on lui offre une gigantesque maison. Quelques années plus tard elle tombe enceinte de moi.

J'étais ce genre de petite fille qui illuminait la pièce par sa bonne humeur et sa joie de vivre, toujours à rire, danser avec ou sans musique, courir après les chiens et les papillons. Ma vie ressemblait à un conte de fée dans lequel mon père était le roi et ma mère la reine. Enfant très câline j'adorais toutes mes tantes et tous mes oncles et je n'étais pas avare en bisou. Dès que mes oncles étaient à la maison je me collais à eux.

Cette joie que j'avais c'est éteinte définitivement le jour de mon neuvième anniversaire.

Deux jours avant mon neuvième anniversaire mes parents sont allés à un gala et en revenant leur voiture a été percutée de plein fouet par un camion conteneur, le conducteur avait bu. Mon père est mort sur le coup. Ma mère est rentrée dans le coma, elle avait du être amputer des jambes. C'était au mois de juillet et Gaga était déjà installée en France car elle avait eu son bac à 16ans mais elle devait arriver le jour de mon anniversaire. J'étais donc seule avec ma nounou Aïcha, une togolaise de 40ans à la maison quand le téléphone a sonné. Aïcha a répondu et s'est mise à pleurer puis avait appeler la France. Quelques minutes plus tard j'ai eu Gaga qui pleurait au téléphone. Elle m'a dit ce qui se passait et je me rappel lui avoir dit...

Moi (serrant fort boubou (mon ours en peluche) dans mes bras) : Mais non Gaga qu'est ce que tu racontes papa n'est pas mort il est juste parti au Gala il reviendra t'inquiète pas

Elle a étouffé un sanglot.

Gaga (pleurant) : Cony promets moi quelque chose

Moi (perplexe) : tout ce que tu veux

Gaga (reniflant) : tu te rappelles de la pochette de maman ?

Moi (passant frénétiquement l'oreille de boubou sous mon nez) : oui celle qu'il faut prendre en cas de problème ou d'incendie ?

Gaga : oui ma puce elle, tu dois la prendre. Et tu dois la mettre dans boubou

Moi (fronçant les sourcils) : comment ça dans boubou Gaga ?

Gaga : tu fais un trou et tu mets le dossier dedans. Aïcha va t'aider à le faire. Tu dois le faire ce soir. Et une fois fais tu ne dois plus jamais te séparer de boubou tu as compris ?

C'était une pochette ou il y'avait tout les trucs importants. Passeport, acte de naissance, relevé de compte, acte de propriété, diplômes. Tout y était soigneusement rangé. Maman disait souvent que s'il y'avait le feu la seule chose que l'on devait sauver c'était cette pochette.

Moi (hochant la tête) : oui

Gaga : une dernière chose mon bébé, quoi qu'il arrive, peu importe ce qui se passe sache que je serais toujours là pour toi. J'arrive dans deux jours. S'il se passe quelque chose avant que j'arrive vas chez maman Charlène. Tu as compris ?

Moi : tu me fais peur gaga

Gaga : n'ais pas peur bébé. Je serais bientôt là. Promets moi que tu iras chez maman Charlène s'il arrive quelque chose

Moi : je te promets

Gaga : ok. Je vais appeler Big Daddy (le père de papa) il va t'appeler. Ok ?

Moi : ok

Gaga (se remettant à pleurer) : Je t'aime Cony

Moi (souriant) : moi aussi je t'aime !

Elle m'a demandé de lui passer Aïcha. Après quelques minutes mon grand père a appelé, il ne parlait qu'anglais et il m'a dit qu'ils arrivaient qu'il ne fallait pas que je m'inquiète. Je n'y comprenais rien. Ce soir là Aïcha et moi avons fais ce que Gaga avait dit. Boubou était un gros ours en peluche que je trimballais partout depuis toujours. On lui a ouvert le ventre et on lui a mit la pochette de document de maman, ses bijoux et l'argent qui se trouvait dans la cachette il était bien lourd après ça.

Cette nuit là en serrant boubou contre moi je m'étais endormie avec l'étrange sensation que quelque chose m'échappait.

Le lendemain c'était mon anniversaire, Aïcha malgré sa tristesse m'avait fait un petit déjeuner de princesse. Et me l'avait apporté au lit. Elle ne cessait de me répéter que je devais être forte. J'ai mangé ensuite j'ai pris ma douche et j'ai mis la robe que maman avait prévu pour l'occasion. Une belle robe de princesse dos nue. Boubou et moi étions entrain de regarder la tv couchés sur le tapis moelleux du salon quand Tonton Aris a fait irruption dans la pièce.

Moi (me précipitant vers lui) : Tontoooooooon

J'ai voulu sauter dans ses bras comme d'habitude mais ce jour là il m'a stoppé dans mon élan. Et m'a regardé sévèrement. J'ai serré boubou dans mes bras.

Lui (les yeux plein de colère) : sort d'ici

Il l'avait presque crié j'ai sursauté pas habitué à le voir dans cet état. Aïcha est apparue apeurée et m'a prise avec elle.

Aicha (me caressant les cheveux) : de toute les façons c'est l'heure de la sieste va te coucher Cony.

Je lui ai fais un bisou et je suis monté me coucher. J'étais entrain de dormir quand j'ai entendu la porte de ma chambre s'ouvrir avec fracas. Tonton Aris était devant la porte et Aïcha à ses talons. « Ne fais pas ça tonton » ne cessait-elle de répéter. Sans l'écouter il s'est dirigé vers moi, j'ai agrippé boubou. Il m'a tenu fort par le bras et m'a sorti de mon lit. Il serrait fort, je le lui ai dit, il ne m'a pas répondu. Nous avons dépassé les chambres et nous sommes arrivé vers les escaliers, ou il descendait trop vite donc j'avais du mal à le suivre alors il m'a porté brusquement par le bras. Ça faisait mal.

Moi (apeurée) : qu'est ce qu'il y'a tonton ?

Lui : ne m'appelle pas comme ça Orpheline !

Moi :..

Orpheline ? Que voulait donc dire ce mot ? Je me suis dis que peut-être il avait oublié mon prénom. Il m'a trainé dans les escaliers Aïcha ne faisait que pleurer et de lui dire de ne pas faire ce qu'il avait en tête. Je ne comprenais pas trop mais m'agrippais comme ci ma vie en dépendait à boubou. Nous avons traversé le grand hall et il m'a poussé violement vers la porte d'entrée, mon petit corps a roulé sur lui même et je suis restée couchée à regarder mon oncle.

Lui : dégage d'ici !

Aïcha c'est jeté à ses pieds.

Aïcha : pardon tonton ne fais pas ça, c'est une enfant, elle est innocente elle ne connaît rien. Elle ne sait même pas ce qui se passe. Tonton aie pitié. Laisse là rester ici elle ne te dérangera pas.

Lui (ignorant Aïcha et s'avançant dangereusement de moi) : sors d'ici ! DEHORS !

Moi (ne comprenant rien) : ..

Je me suis relevée et j'ai ouvert la porte d'entrée. Il n'y avait rein dehors, il avait un peu plut en peu plus tôt dans la journée le temps était gris. Alors je suis revenue dans la maison.

Moi (fronçant les sourcils) : Tonton Aris il y'a rien dehors pourquoi tu insiste pour que j'y aille ?

Lui qui s'était tourné pour rentrer dans le salon s'est retourné vers moi, la bouche ouverte

Moi (frottant mon genou douloureux à cause de ma chute) : Si tu veux que j'aille jouer dehors je ne peux pas il a plut maman n'aime pas quand je vais jouer dehors quand il a plut.

Aïcha a étouffé un sanglot en m'écoutant et lui ses yeux sont devenus plus rouges. Il s'est approché de moi la main levée. Aïcha s'est interposée et a pris la gifle qu'il comptait me donner. J'ai crié. Il voulait me toucher mais Aïcha s'est mise à lutter contre lui. Il lui a donné un coup dans le ventre et elle s'est courbée de douleur.

Aïcha : va te cacher Cony ! Cours !

C'est ce que j'ai fais. Je suis monté dans les chambres et je suis allé m'enfermer dans celle de mes parents. Je me suis couché sur le lit, la tête posée sur l'oreiller de papa, il y'avait encre son odeur dessus. Il s'est mit à crier et cogner contre la porte. Et moi je tremblais de peur. Après une heure à se battre avec la porte il a fini par la fracasser. Il m'a tiré par les cheveux.

Moi (criant de toute mes forces) : AAAAAAH arrêtes !

Ma mère était fascinée par les fouets des esclavagistes, elles disait qu'a chaque fois qu'elle posait les yeux dessus, ça la motivait a vouloir faire de grande chose, de sortir de l'état de bête à celui de femme à part entière. Elle en avait toute une collection qu'elle gardait dans une vitrine dans le couloir des chambres. Il m'a trainé jusque là et en a prit un.

Lui (dépliant le fouet) : tu veux me montrer quoi ? hein ?

Moi (pleurant) : mais tonton pourquoi tu fais ça ? Qu'est ce que je t'ai fais !?

Lui : tu vas sortir de cette maison !

Moi : je ne sors pas, c'est chez moi ! Toi même sors !

Avant que je ne comprenne ce qui m'arrive il venait de me donner mon premier coup de fouet. C'était la première fois qu'on me frappait. La première fois que je recevais un coup aussi violent. J'ai fais pipi et caca sur place et j'ai agrippé boubou et l'oreiller de papa et je me suis accroupie sur le sol, face contre terre.

Moi (pleurant et me tortillant de douleur) : TONTON ARRETES TU ME FAIS MAAAAL

Mais il continué encore et encore, je sentais la morsure du fouet dans ma chaire. Ça faisait tellement mal que j'avais l'impression de sortir de mon corps à chaque coup. J'ai essayé de m'enfuir mais quand je bougeais il frappait le sol à coté de moi pour m'en dissuader. J'ai commencé à appeler de l'aider. « MAMAN MAMAN MAMAN » avais-je donc crié

Lui (redoublant d'effort) : maman ne viendra pas, elle est morte !

Morte ? Ce mot me paraissait tellement flou. Elle ne reviendrait donc jamais ? Elle ne pourrait donc pas m'aider ? C'était donc ça la mort ? Laisser sa fille à la maison et demander à ce que son frère vienne la battre sans raison ? Maman disait souvent que si je n'avais personne sur qui compter je devais appeler Dieu à l'aide. Alors c'est ce que j'ai fais. A chaque fois qu'un coup s'abbatait sur ma chaire je criais de toutes mes forces « SEIGNEUR AIDE MOI » ça a du porter ses fruits car au bout d'un moment je n'ai plus senti la ceinture. J'ai levé les yeux vers lui. Et j'ai vu qu'Aïcha tenait le fouet pour ne plus qu'elle me touche.

Elle (elle avait le ton qu'elle employait pour me gronder) : Tu n'as même pas honte, la fille de ta propre sœur, ton propre sang. Le corps de maman Nathalie n'est même pas encore 6 pieds sous terre que tu la bats à mort. Une enfant, (appuyant bien) ton enfant, une innocente! La vie là n'est rien sache le. Aujourd'hui c'est toi qui a le fouet dans ta main mais demain c'est quelqu'un d'autre qui se tiendra au dessus de tes enfants et leurs ferra ce que tu fais !

Il l'a giflé. Elle a craché du sang.

Elle (s'essuyant le coin de la bouche) : tu pourras me frapper tant que tu voudras, mais sache qu'en levant la main sur cet enfant tu t'es maudit !

Décontenancé par les paroles d'Aïcha, ses épaules se sont affaissées. Aïcha s'est tournée vers moi, elle avait le visage enflé et une lèvre fendue et avait visiblement mal au entre. Elle m'a fait un regard tendre et m'a prise dans ses bras. J'ai regardé Tonton Aris, j'ai bien mémorisé dans un coin de ma tête que le mal ne venait jamais de loin. Que le petit frère direct de ma mère qui lui ressemblait comme deux gouttes d'eau était le diable. Oui pour moi ce jour là j'avais vu le vrai visage du Diable il s'appelait Aris Ngueba. Nous sommes sorti de la maison. Quand nous sommes arrivé au portail le gardien me regardait avec l'air désolé, il a donné une grosse valise à Aïcha et nous avons prit un taxi.

A partir de ce moment, je suis rentrée dans ma bulle. Les choses se passaient autour de moi, mais je n'en avais plus rien à faire. Ma mère était morte et elle avait envoyé tonton Aris me frapper, je lui en ai voulu pendant plusieurs années. Quand nous sommes arrivé à l'hôpital c'est une amie à papa qui s'est occupé de moi. Elle s'est mise à pleurer à chaude larme quand elle a vu mon dos. Je n'ai pas pleuré, je n'avais plus de larme je crois. J'agrippais juste mon coussin et mon boubou. Les infirmières ont essayé de me les prendre des mains mais j'ai refusé. On m'a soigné. Je les ai entendu dire que ces marques n'allaient jamais disparaître. J'étais assise sur un lit toujours boubou et mon oreiller dans les mains, le regard dans le vide quand la porte s'est ouverte sur maman Charlène en larme. Elle m'a doucement prise dans ses bras et j'ai mis ma tête dans son cou pour sentir son parfum, elle portait le même que maman. Maman Charlène une ancienne camarade de classe de maman, c'était sa meilleure amie et le fait que papa et elle travaille ensemble avait encore plus resserré leur lien, elle était gyneco.

Elle (pleurant) : ça va aller ma puce, je suis là maintenant

Moi : il est ou papa ?

Ses pleures ont augmentées.

Elle (essuyant ses larmes et me regardant) : bébé maman et papa sont au ciel maintenant.

Moi (déçue) : ils reviendront pas ?

Elle m'a dit non avec la tête. J'ai baissé la tête. Et elle m'a repris dans ses bras. Nous sommes partis de l'hôpital. Aïcha qui s'était battu comme une lionne avec mon oncle avait des cotes cassées et devait rester en observation. Quand nous sommes arrivés chez maman Charlène, tout le monde était triste. « Pauvre petite ; l'homme noir est méchant » disait les employés de maison et me voyant.

Carla (sortant de sa chambre en larme) : Cony ça va ?

Moi :...

Carla m'a entrainé dans sa chambre et m'a aidée à prendre une douche. Et puis elle m'a amené à la cuisine ou une assiette m'attendait. Je n'avais dis aucun mot depuis que maman Charlène m'avait dit que mes parents ne reviendraient plus. Après ma douche j'avais repris mon oreiller et mon doudou dans mes bras. Et je regardais mon assiette sans la voir.

Carla : Cony, il faut manger

Moi :..

Après 30 minutes et enfermée dans mon mutisme on a appelé Maman Charlène. Elle a tout essayé mais mon esprit était ailleurs. « Regardez comment il à traumatisé l'enfant » « Ses maris sont ou ? » « Ils sont allé jouer au foot » « allez les appeler d'abord ». Quelques minutes plus tard Dario et Brandon sont entrés dans la cuisine et se sont assis de part et d'autre de moi. Dario à 4 ans de plus que moi et Brandon en a 3.

Brandon : Cony ?

Il a posé son front contre ma tempe, il faisait souvent ça quand je le boudais.

Brandon : Cony ?

J'ai levé les yeux vers lui.

Brandon (me prenant boubou des mains, pendant que Dario prenait l'oreiller de papa) : il faut manger

Moi (dans un souffle) : j'ai pas faim

Maman Charlène, Carla, le cuisinier et les deux femmes de ménages étaient en pleure.

Maman Charlène : Cony juste un peu bébé

Dario (souriant) : si tu veux on t'aide

J'ai hoché la tête. Ils ont pris des fourchettes et j'ai mangé un peu d'alloco et de poulet. Après ça je suis allé me coucher. Et j'ai fais un cauchemar, j'ai rêvé que Tonton Aris me frappait encore. Je me suis mise à hurler et j'ai senti quelqu'un me secouer.

Brandon : Cony réveille toi !

Soulagée de le voir je me suis blottit contre lui et il a mit ses mains dans mon dos j'ai crié.

Moi : AIE !

Brandon: excuse moi.

Je suis restée comme ça un moment et je me suis recouchée, il a voulu s'en aller mais je lui ai demandé de rester dormir avec moi. Il s'est couché devant moi de profil et j'ai fais de même. J'ai dormi en le serrant fort dans mes bras.

Gaëlle (les pleures dans la voix, elle me caresse le bout du nez) : Cony ?

J'ai ouvert les yeux et j'ai plongé mon regard sombre dans son regard noisette emboué de larme.

Moi (m'agrippant à son cou en pleurant) : il m'a frappée Gaga

Maman Charlène (doucement) : fais gaffe à son dos

Gaëlle a passé ses mains dans mes cheveux et me berçait doucement, mes larmes avaient du revenir parce que je me rappelle avoir pleuré pendant de longues heures.***

                         

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