Chapitre 3 Chapitre 03

Lundi

Brrr brrr brrr

Moi (endormie) : Allo ?

Maman Charlene (sur un ton de reproche) : Cony tu dors encore !

Je me suis levée direct !

Moi : non maman

Elle (riant) : hum

Moi (souriant) : je te dis, je suis entrain de faire le ménage là

Elle (riant) : c'est ça. En tout cas va déjà à la douche je viens te chercher dans 20 min

Moi : ok

Elle a raccroché et j'ai courus à la douche. Hier j'ai demandé à Gaëlle de ne plus fermer sa porte à clé pardon, l'affaire de se laver au seau là ça fatigue.

Maman Charlène c'était la meilleure amie de ma mère et c'est aussi la maman de Carla et de Dario. Elle est la deuxième femme sur cinq de M. Oyessi. La première femme de Monsieur Oyessi était la grande sœur de maman Charlène, malheureusement un an après leur mariage elle est morte en mettant au monde leur premier enfant. Affaire de coutumes et de dot impossible a rembourser, Maman Charlène a été envoyé en mariage elle n'avait que 13ans.

Monsieur Oyessi très amoureux de sa première femme mais très respectueux de ses ainés a accepté qu'elle soit sa femme mais l'a d'abord envoyé à l'école. Pendant ce temps il noyait son chagrin avec des filles sans lendemain jusqu'à ce qu'il rencontre sa femme numéro 3 avec qui il a fait 3 autres enfants mais elle l'a trompé donc ils ont divorcés. Il a rencontré sa femme numéro 4. Quand Maman Charlène a eu 24 ans ils ont consommés leur mariage et deux ans plus tard Carla est né la même année que les jumeaux de la femme numéro 4.

Trois ans après ça il a divorcé de la femme numéro 4 parce qu'elle a fait une crise de jalousie et l'a violement menacé avec un couteau à viande après l'avoir attaché à leur lit. Elle disait qu'il faisait les yeux doux à la nouvelle ménagère, ménagère qui est devenue quelques années plus tard femme numéro 5.

Maman Charlène est tombé enceinte de Dario et quelques mois plus tard Junior (le fils de sa grande sœur) est venue lui dire qu'il avait enceinter une fille, âgés tous les deux de 17ans ils étaient effrayés. Maman Charlène a dit à la fille d'accoucher et de lui donner l'enfant. C'était Brandon. Le premier petit fils de Monsieur Oyessi, le petit fils de la seule femme qu'il a vraiment aimé, autrement dit la prunelle de ses yeux.

Maman Charlène l'avait prit et élevé pour qu'ils puissent poursuivre leur études et au final et s'y était attachée donc il vivait avec sa grand-mère plus tôt qu'avec ses parents. Et il est traité comme un petit prince.

Je sors de la douche et enfile une robe couleur saumon manche 3/4 style chemise qui m'arrive au genou. Je mets une ceinture à la taille pour un peu la révéler et des sandales. Je peigne mes cheveux et les lissent rapidement. Mon téléphone se remet à sonner c'est maman Charlène qui me dit qu'elle m'attend. Je mets tout ce dont j'ai besoin dans un sac et je ferme la maison a clé. Quand je monte dans la voiture, je lui fais un gros gros gros câlin. On va d'abord manger et quand on a fini de manger après on va chez elle. Elle revient des Etats Unis elle m'a gardé une valise de vêtements pour fêter mon passage en Master.

Elle : depuis que tu es arrivée tu sors même ?

Moi : non pas trop

Elle : tu ne veux pas faire un stage ou un petit boulot ?

Moi (souriant) : si je préfère plus tôt que de rester à la maison.

Elle : ok, tu vas m'envoyer ton cv par mail je vais te trouver un truc intéressant à faire.

Moi (contente) : ok.

On continue à papoter jusqu'à 23h et le chauffeur me dépose à la maison. Et je vais directement me coucher, morte de fatigue, Maman Charlène parle beaucoup.

°°Dans la tête de Gaëlle°°

Ralph (me serrant dans ses bras) : Je t'aime

Moi (souriant) : moi aussi

Ralph (l'air de rien) : J'ai l'impression que Cony ne m'aime pas

Moi : C'est pas qu'elle ne t'aime pas, c'est juste qu'elle se méfie de toi

Lui : mais pourquoi ? ça fait 4 ans que nous sommes ensemble. C'est pas normal je la trouve froide et distante, mes soeurs ne sont pas comme ça avec toi.

Je me retourne pour lui faire face

Moi : Cony a vécu des choses pas évidentes à la mort de nos parents. Elle se méfie de tout le monde. Elle était pas comme ça avant mais la vie a pas été clémente avec elle. Je sais qu'elle peut-être froide parfois mais elle est pas méchante.

Lui : hum

Moi (souriant) : il lui faut du temps pour s'habituer aux gens. Laisse lui du temps quand elle se rendra compte que tu es quelqu'un de bien, elle baissera toutes ses barrières. Ok ?

Lui : ok

Je lui fais un bisou sur la bouche.

Lui (me reprenant dans ses bras) : j'ai tellement hâte d'être à demain !

Mon sourire se fige, j'ai tellement peur que ça se passe mal. Il fini par s'endormir et moi j'ai les yeux grand ouverts. Ralph est tellement .... (Soupirant) bien. Parfois j'ai l'impression qu'il a passé un accord avec Dieu pour ne jamais avoir de problème. Il ne connaît pas le drame, la douleur, la pauvreté et j'en passe. Ça me met la boule au ventre. Demain je rencontre sa famille de manière très officielle et j'ai le trac. Je vais boire un verre d'eau et puis je décide d'appeler Cony.

Elle (endormie) : Allo ?

Moi (murmurant) : je te réveille ?

Elle (inquiète) : quoi qu'est ce qu'il y'a ?

Moi (souriant) : rien Cony, je n'arrive juste pas à dormir.

Elle (soufflant) : han, j'ai eu peur. Qu'est ce qui te prends la tête ?

Moi : demain je rencontre la famille de Ralph.

Elle (enthousiaste) : ouh là là ! (Je l'entends ouvrir le frigo) tu vas mettre quoi ?

Elle boit je ne sais quoi

Moi : je sais pas. Je crois que je vais mettre une robe

Elle (riant) : en mode belle fille sage hein ?

Moi (souriant) : oui

Elle : krkrkrr j'espère que la robe la cache bien tes gros seins là hein

Moi : tu peux parler avec ton bagage que tu transporte à l'arrière là.

Elle : krkrkrkrrk tu oublies pour toi qui est comme la fourmi

Moi (boudant) : Cony je n'aime pas ça hein

Elle (riant) : bon ok, pardon. Quand tu es habillée tu m'envoies la photo hein, mets quelque chose ou tu seras à l'aise. De toutes les façons tu n'as pas a t'inquiéter je suis sure que ça va très bien se passer

Moi (renfrognée) : qu'est ce que tu fais croire ça ?

Elle : parce que si tu n'étais pas déjà mon père, ma mère, ma sœur et mon amie, je te voudrais bien comme belle fille et belle sœur.

Une larme roule de mes joues, je l'essuie rapidement.

Moi (la voix tremblante) : merci Cony

Elle : Oh non, merci à toi. Et évites tes trucs de faible là pardon pas de larmes.

Cony ne pleure, jamais. Enfui plus depuis que..

Moi (essuyant mes larmes) : snif ok

Elle : bon ça devient trop nian nian je te laisse. Tu devrais aller te coucher, tu n'es vraiment pas belle quand il te manque deux heures de sommeil.

Elle me demande à quelle heure je rencontre ma belle famille et me dit merde puis raccroche. Soulagée je vais me coucher et trouve le sommeil. 8h j je bondis du lit. Ralph dort encore, douche rapide et ménage dans le silence. Vers 9h je fais le petit déjeuner et quand 9h30 Ralph sort de la douche il vient seulement s'asseoir pour manger. Après avoir prit des forces l'appelle du tchouk est très intense donc jusqu'à midi on ne fait que ça. Après je file à la douche et je commence à m'apprêter. Je commence par lisser mes cheveux. J'ai une coupe courte donc ça demande beaucoup d'attention. Quand je finis je décide de mettre un pantalon coupe carotte en pagne vert et un chemisier blanc, je suis plus à l'aise dedans. Je me maquille légèrement et lisse encore bien mes cheveux. Quand je sors de la salle de bain...

Ralph (le regard sombre) : si on ne devait pas être à la maison dans 30 minutes je t'aurais prise là.

J'éclate de rire et m'écarte de lui rapidement. Je fais une serie de photo pour Cony avec des grimaces.

Elle « je te vois en route je te drague! »

Moi « tu es trop nase de moi, c'est pour ça ! »

Elle « trooop dans ta bouteille je te dis, tu as du me fétiché à un moment donné il faut avouer »

Moi « bon ok, tu vois l'arbre en face de chez nous là? »

Elle « oui, il a quoi?»

Moi « je t'ai attachée la-bas »

Elle « Je savais! »

Elle arrive à me détendre avec ces connerie jusqu'à ce que..

Ralph (me tendant un paquet Cadeau) : tiens ça bébé

Moi (le prenant) : c'est quoi ?

Lui (vérifiant qu'on oublie rien) : le cadeau de maman

Moi (paniquée) : je savais pas qu'il lui fallait un cadeau

Lui (fermant la porte à clé) : T'inquiète il sera pour nous deux, c'est la fête des mère aujourd'hui.

KOUM

Je sens mes yeux se remplirent de larmes et dans ma gorge se forme une grosse boule.

Moi (dans un souffle) : ah

Il se retourne vers moi

Lui (prenant mon visage en coupe) : Gaëlle je suis désolé, j'aurais du te le dire. Si tu veux j'annule. On fera ça une autre fois.

Moi (souriant, la gorge toujours nouée) : non ça va

Une larme roule sur ma joue. Il l'essuie et me fait des bisous sur le visage

Lui (désolé) : oh, je suis vraiment trop bête parfois. Pardonne moi.

Moi (souriant) : ça va, je te dis.

Lui (me prenant dans ses bras): sure ?

Moi (contre son torse) : oui

Lui : ok. On y va alors ?

Moi : oui

On monte dans la voiture et il met de la musique pour que je me détende. Après 20 min de route on gare devant un imposant portail à B4.

Lui (me serrant la main) : ça va ?

Moi (souriant) : oui !

Il vient m'aider à descendre et on rentre dans la maison. Il y'a beaucoup de monde apparemment. Avec un peu de chance je ne me ferais pas remarquer. On arrive au grand salon et je vois ses deux petites sœurs et son frère. Ils viennent me saluer chaleureusement et Elsa (celle qui vient après Ralph) me présente aux cousines et cousines présent. Il y'a une bonne ambiance dans le salon je me mets à discuter joyeusement avec Elsa quand, Ralph me met le cadeau dans les mains. Tout le monde se tait. Je le regarde surprise et j'entends des pas se rapprocher.

Lui (murmurant) : maman arrive

Quelques minutes après une petite femme au teint chocolat au lait entre dans le salon le sourire aux lèvres.

Eux (en chœur) : BONNE FETE MAMAN

Elle pose sa main sur son cœur, émue. Et moi je me sens mal à l'aise tout d'un coup. Ralph a du le remarquer puisqu'il me prend la main et la serre doucement. Je lui souris. Sa mère fait le tour de la pièce pour faire des bisous à tout le monde et prendre les différents cadeaux jusqu'à ce qu'elle arrive à nous.

Elle (pinçant les joues de Ralph) : tu grossis toi

Lui (souriant) : c'est l'argent

Elle (riant) : c'est ça

Lui (la prenant dans ses bras) : Bonne fête maman

Elle (lui caressant la tête) : merci mon bébé

Je ressens un pincement au cœur. Ils se sourient et se détachent l'un de l'autre. Ralph prend ma main.

Lui : maman je te présente Gaëlle

Elle se tourne vers moi le sourire aux lèvres.

Elle (souriant) : enfin je te vois ! Tous les jours j'entends parler de toi

Je souris

Moi (lui tendant son paquet) : Bonne fête

Elle (contente) : merci !

Elle me serre dans ses bras et me fait un gros bisou. Un peu surprise je parais gauche dans ses bras. Je lève les yeux vers Ralph qui me sourit, l'air satisfait. Elle se détache de moi. Elle me dit de me mettre à l'aise et continue son tour de bisou. Quand elle fini, on nous annonce qu'on peut passer à table. On nous installe et le père de Ralph vient s'asseoir quand tout le monde est déjà assit. Le repas se passait bien, je discutais avec la cousine de Ralph assise à coté de moi et Elsa en face et je pensais m'en tirer sans soucis quand..

Mère de Ralph (le sourire aux lèvres) : Dis moi, Gaëlle. Qu'est ce qu'ils font tes parents dans la vie ?

C'est la question que je déteste le plus au monde. Ralph et Elsa lancent un regard étrange à leur mère. Tout le monde se tait pour m'entendre répondre. J'avais pourtant prévenue Ralph de le dire à ses parents comme ça il n'y aurai pas de blancs à cause de ça.

Moi (posant mes couverts) : Mes parents sont décédés il y'a presque 12 ans madame.

Elle affiche une mine choquée et je vois Elsa croiser les bras sur sa poitrine en la fixant elle n'a pas l'air contente. Silence autour de la table, on peut entendre les mouches voler. Je n'ai jamais compris le but de cette question. Et à chaque fois que je donne la réponse les réactions des gens m'agacent, et puis a bien y réfléchir c'est personnel ce que mes parents font dans la vie. Non ? Heureusement qu'elle n'est pas en face de Cony, cette dernière lui aurait dit cash « je suis orpheline » ça aurait été pire je crois.

Père de Ralph : oh la la. Ça à du être dure ça.

Moi (souriant) : C'est du passé maintenant.

Un petit silence qui dure 5 minutes avant que quelqu'un ose dire quelque chose pour briser le silence. Le repas se termine sans un autre incident.

°°°°

Moi (me levant) dis moi Nancy (deuxième petite sœur de Ralph), ils sont ou les toilettes ?

Elle (se levant aussi) : attends je t'accompagne c'est long a expliquer.

Elle me prend la main et m'entraine dans les escaliers. On se retrouve dans une chambre violette, elle s'assied sur le lit.

Moi (regardant autour de moi) : c'est ta chambre ?

Elle (souriant) : oui

Moi (souriant) : j'aime beaucoup la déco

Elle : merci (pointant une porte) la salle de bain est juste là

Moi : merci !

Je fais un petit pipi, et profite pour me rafraichir et me remaquiller. Quand je sors elle est couchée sur son lit et manipule son téléphone.

Elle (se redressant) : tu as fini ?

Moi : oui !

Elle me sourit et se lève. Je l'aime bien cette petite, elle me fait penser à Cony avant le drame. On sort de sa chambre et puis dans les escaliers..

Elle (me tenant par le bras) : Gaëlle ?

Moi : oui ?

Elle : je suis désolée pour tout à l'heure maman aurait pas du faire ça.

Moi (perdue) : faire quoi ?

Elle : Ralph nous a interdit de parler de tes parents, il le lui a répété au moins deux fois. Je ne comprends pas ce qui lui a pris.

Quoi ? Donc elle aurait fait ça exprès ? Mais dans quel but ? Je rassure Nancy en lui disant que ce n'est pas grave. Et on va rejoindre les autres. Ralph vient me rejoindre et une heure plus tard on rentre. Après une douche avec massage et bonus. On s'emmitoufle dans de grosses serviettes et on mange une tarte à la pomme avec une boule de vanille dessus. Je suis concentrée sur ma dernière bouchée quand..

Ralph (me caressant les bras) : on est bien là

Moi (posant ma tête sur son torse) : hum hum

On reste là dans un silence agréable et je ferme les yeux pour savourer le moment.

Lui : Gaëlle ?

Moi (les yeux fermés) : hum ?

Lui (dans un souffle) : veux-tu m'épouser ?

J'ouvre les yeux et je vois, qu'il a mit sous mes yeux un écrin avec une bague. Venez attraper mon cœur ooooooh