Sarata, elle a eu l'opportunité de vivre avec elle et de connaitre sa présence à ses côtés mais le problème est ce qu'elle lui a fait vivre...
-Êtes-vous sûr qu'elle n'a pas vu quelqu'un ou entendu quelque chose qui a bien pu lui rappeler cet événement malheureux? Demande de nouveau le médecin.
-Nnonn, pas à ce que je sache. Répond Ass.
-Je vous ai dit Assane d'essayer d'éviter de parler de son passé quand elle est présente sinon pourquoi cette crise. Elle commençait à changer de comportement ces derniers jours. Je ne sais pas ce qui va se passer quand elle se réveillera mais je pense qu'elle risque d'oublier tout ce qu'on a réussi jusqu'ici.
-Docteur Lèye, je vous promets que je fais attention. Je m'occupe bien d'elle. Mais je ne sais pas ce qui s'est passé pour qu'elle ait autant crié. J'ai eu très peur.
-Si elle refait une crise de ce genre, je serai obligé de l'interner de nouveau dans la clinique. C'est parce qu'elle allait bien que j'ai signé l'autorisation de sa sortie.
-Non docteur, ne me dites pas ça. Je n'ai plus que ma mère dans cette ville. Ne pas l'avoir près de moi n'est point ce que je souhaite.
-En tout cas, je vous ai prévenu. Il se fait un peu tard et ma famille m'attend.
-Je ne vous retiens pas plus longtemps. Merci pour tout. Désolé de vous avoir déplacé.
-Ne vous inquiétez pas, je comprends. A bientôt.
Ass est allé rejoindre sa mère sur le lit et l'a serrée doucement contre lui en embrassant quelques fois sa main.
-Ma petite maman, je n'aime pas te voir ainsi. Tout à l'heure, tu m'as fait une de ces trouilles... Je ne veux pas te voir souffrir ou timorée. C'est ce que j'ai lu dans ton regard tout de suite. Tu as enduré beaucoup trop de choses à cause de cette maudite famille. Je ne permettrai plus que tu sois mal. Toutes les cartes sont entre mes mains pour que je détruise Seynabou Keïta et ceux qui l'entourent. Ne t'en fais pas... pour toi, pour mon père, pour Amadou, pour ce bébé que tu as eu à perdre, je ferai des pieds et des mains pour que notre douleur soit compensée par une victoire. Cette tâche qu'elle a rendu indélibile, je la ferai disparaitre de gré ou de force.
Elle lui donne une dizaine de baisers avant de fermer la porte.
Ass souffle fort avant de se prendre la tête. Il s'assoit sur le salon la mine complètement abattue. Sa maman est sa force. Quand elle tombe, il tombe forcément.
Elle avait recommencé à parler même si parfois elle déraillait mais juste un peu. Sur recommandations du docteur, il ne lui rappelait que de bons souvenirs d'Amadou et d'Omar. Il lui arrivait de laisser échapper quelques sourires ou de rares rires. Il l'amène pour des promenades, pour faire les courses entre autres...Il n'est plus jamais retourné à Thiès avec elle, son surnom y est toujours et il ne veut pas que cela l'affecte. Ce sont ses grands parents qui viennent à Dakar lors de quelques occasions.
Soudain Ass s'est mis à pleurer. Il a laissé son chagrin sortir pour la première fois depuis le jour où il a décidé de rendre la monnaie à toute la famille Kanté. Il y a trop de choses qu'il porte sur ses épaules et ce soir, il a craqué.
Il a un bon travail sans aller au bureau. Il travaille via les mails avec l'actuel président du Mali, le même Maïga qui lui a offert un poste alors qu'il n'était que très jeune. C'est lui qui lui écrit tous ses discours même le bambara qu'il a eu à apprendre. Il lui a servi d'interprète en Guinée Equatoriale une fois mais à son retour, celle qui s'occupe de sa mère lui a fait savoir qu'elle était introuvable depuis deux jours. Il a failli devenir fou.
Par chance, c'est une vendeuse de cacahuètes qui l'avait accueilli chez elle de peur qu'on lui fasse quelque chose dans la rue alors qu'elle s'est rendu compte de son état de santé mentale.
À 25 ans, il a déjà sa propre maison bien équipée, une voiture et beaucoup d'argent dans des comptes en banque tous différents. Tout ce qui lui manque, c'est cette tranquillité d'esprit. Une tranquilité d'esprit qui ne dépend que du déclin du démon et ça il va s'en charger personnellement.
Ass n'a pas la force d'essuyer ses larmes. Il décide de sortir pour respirer un bon coup. Cela va certainement le détendre de voir les voitures passer, de sentir ce vent frais souffler pour que ses gouttes disparaissent. Il aura aussi l'occasion de réfléchir un peu plus sur ce qu'il projette de faire.
Après avoir fermé avec une clé la porte de sa maison, Ndir longe une route très calme les mains dans les poches avec un visage sérieux.
Il est plus de deux heures du matin et les couples de son âge sont entrain de causer dans un coin de la rue, d'autres affrétent un taxi pour soit se rendre dans un restaurant ou dans un club pour s'amuser soit s'isoler pour se câliner un peu. Contrairement à lui qui n'a eu que quelques petites relations avec les filles sans jamais aller très loin dans leur histoire, ces jeunes profitent du moment qui s'offrent à eux.
Ass doit soigner son image. Ce qu'il prévoit faire ne rime pas avec de l'amour ou une fille qui l'attend pour qu'ils puissent tous les deux faire montre de leurs sentiments. Peut-être plus tard quand les nuages qui cachent son bonheur auront débarassé le plancher.
Il rencontre un couple alors qu'il traversait une ruelle. La femme se retourne pour le regarder une nouvelle fois. Le copain jaloux l'engueule pour son écart de conduite. Elle sort des arguments pour lui montrer que ce gars qu'elle vient de voir ne l'intéresse guère mais il ne la croit pas. Il presse le pas et elle est obligée de courir pour ne pas qu'il l'abandonne ici, toutefois avec les talons, c'est loin d'être chose évidente. Quel pétrin pour elle!
Et oui! C'est toujours ainsi avec Ass. Les filles lui courent après tellement qu'il ne sait plus quoi penser de ces folles excitées. Il suffit que leurs regards s'accrochent pour qu'elles "tombent amoureuses" comme des débutantes.
Il est noir, très noir même. Aussi, il a des traits fins qui rend son visage super mignon. Ses yeux reflètent une puissance dès qu'il les pose sur quelqu'un, son rare sourire fascine énormément les gens qui y assistent. Il n'est ni trop long ni trop petit. Sa carrure est disons parfaite pour lui. Ses cheveux qu'il ne rase pas totalement lui confère une nature douce et en même temps sauvage. Son habillement conforme toujours au contexte où il se trouve ne laisse personne indifférente.
Ass est un homme incontestablement charmant. Et ses yeux, surtout ses yeux sont les premières choses que les gens remarquent lorsqu'ils le voient. Avec de longs cils... Il a un regard de braise et qui fait fondre, un regard qui émeut et qui donne envie de ne plus s'intéresser aux autres choses. Un regard qui brusque et tétanise presque. Un regard qui accroche et qui attire l'attention, trop d'attention. Un regard qui rend malade, tue et ressuscite pour encore tuer et ressusciter, ainsi de suite. Un regard qui captive et stimule. Un regard qui surprend et plaît. Un regard qui transporte et ramène. Un regard qui touche le cœur et qui embrouille l'esprit. Un regard qui traverse le corps pour pènétrer l'âme. Un regard qui fait chavirer et qui détruit.... Un seul regard, c'est le sien.
Ass décide de faire demi tour pour rentrer chez lui car sa décision est prise. Il faut agir et vite avant que quelque chose n'arrive, un blocage qui l'empêchera de tenir sa promesse.
Jules est très remonté contre son ami et c'est la raison pour laquelle dès 6 heures, il a passé un coup de fil.
-J'ESPERE BIEN QUE TU ES CHEZ TOI, EL HADJI ASSANE NDIR ET QUE TU ES PRÊT À RECEVOIR UN BON COUP SUR TON BEAU VISAGE. Hurle-t-il.
-Pourquoi tu cries aussi fort dans mes oreilles alors qu'il n'est que... 6 heures, chuchote-t-il en regardant la montre.
-COURS CONNARD OUVRIR TON IDIOTE DE PORTE ET TU VERRAS CE QUE JE VAIS TE FAIRE...
-Tu es chez moi? Demande-t-il étonné.
-NON, JE SUIS DEVANT TA TOMBE, CELLE OÙ JE VAIS ENTERRER TES OREILLES DE LAPIN...OUVRE PUTAIN.
Il raccroche de façon rageuse le téléphone et sonne une nouvelle fois. Encore dans les vapes, Ass se dandine jusqu'à la porte principale juste avec un short en bâillant et les yeux à moitié clos.
En même temps que la porte s'ouvre, Jules offre à Ass sa main droite pour un coup que ce dernier recale difficilement. Il passe le bras de son ami derrière son dos pour le maitriser.
-Lâche moi, imbécile. Tu me fais mal. Dit-il douloureusement.
-Je veux que tu te calmes d'abord. Arrête de crier car ma mère dort et je ne veux pas qu'elle se réveille par ta faute...
Tu t'es calmée?
-Laisse mon bras bouffon... Souffle-t-il.
Finalement Ass le lâche et lui mime de le suivre dans sa chambre.
-Après avoir bien brossé tes dents jaunes et lavé ton corps noir, viens m'affronter. Tu vas me dire pourquoi tu te fous de moi.
-Pff... Fait-il en prenant sa serviette pour s'enfermer dans les toilettes.
Aussitôt après avoir bien pris soin de son corps et s'être habillé, Ass est allé se mettre sur la chaise de son petit bureau de travail car il a constaté que Jules n'a pas desserré les dents.
-Alors, j'ai fait tout ce que tu m'as ordonné de faire. Puis-je savoir pourquoi tu m'as tympanisé, tu m'as insulté, tu as traité ma porte d'idiote (il rit), tu as failli gâcher mon beau visage comme tu dis?
-Tu es certain que tu ne sais pas pourquoi je veux démolir ta face d'imbécile?
-Non, je ne sais pas, sinon pourquoi je te pose la question selon toi?
-Tu m'as vraiment pris pour un idiot quoi...Saly? Ça te dit quelque chose.
-Ahhhh... se rappelle-t-il.
-Ahhhh répète Jules comme une fille... Comment as-tu osé le lui dire?
-Non, je ne lui ai rien dit. Elle m'a demandé et je lui ai répondu. J'ai été honnête non?
-Tu as été traitre oui. Je ne sais pas ce qui m'empêche de t'arracher tes yeux de gay là. Je te jure que je suis fâché contre toi.
-Oh, mais tu n'as pas besoin de m'en vouloir cher ami. Cela fait cinq ans que tu le lui caches et d'après ce que j'ai pu comprendre, elle aussi elle t'aime depuis le premier jour, celui où vous vous êtes rencontré pour la toute première fois.
Il termine en applaudissant avec un sourire moqueur.
-Tu es un...je ne sais même pas comment te qualifier. Ce n'était pas à toi de le lui dire. Je pouvais bien le faire.
-Oui, j'imagine bien. Dans dix ans probablement...il rit fort.
-Tu es l'homme le plus méchant que je connaisse, Ass...
Voyant qu'il a l'air sérieux dans ses propos, il suspend son rire et va directement s'assoir à côté de lui.
-Je blague Jules. Tu sais bien que ce n'est pas du sérieux. Saly et toi, vous êtes mes amis. C'est vous qui m'avez sorti de ma solitude, c'est vous qui me soutenez dans ces moments, j'ai votre aide inconditionnelle alors que vous avez d'autres activités. Jamais je ne me comporterai mal avec vous. Je n'ose même pas l'imaginer. Tu es un frère pour moi, tu représentes Amadou à mes yeux, le frère que j'ai perdu.
Jules soulève ses yeux un moment puis le prend dans ses bras. Un câlin riche en émotions. Les deux amis restent ainsi pendant quelques minutes avant d'y mettre un terme.
-Je t'ai toujours dit de faire en sorte de contrôler tes émotions surtout ta colère. Canalise la. Ce n'est pas bon pour ta santé de t'énerver ainsi. Tu es jeune et tu as toute la vie devant toi. Les sentiments, il faut les dépasser sinon ils nous dominent. Comprends le bien.
-Tu parles comme un vieux qui a vécu durant les deux guerres mondiales. Je ne cesse de te le dire.
-Allez dis-moi ce qui s'est passé depuis que je lui ai dit.
-Elle est venue chez moi, nous avons discuté et sans que je ne m'y attende elle me sort tout ce que tu lui as raconté sur moi, mon amour pour elle et ma peur de le lui déclarer. Elle a ajouté aussi que si je crois que c'est de son côté que ce n'est pas possible, c'est faux car elle est capable de quitter son copain pour moi... Explique Jules.
-Je ne comprends toujours pas pourquoi tu es en colère. Fils, elle est d'accord pour tout laisser tomber et être à tes côtés. Qu'est ce que tu veux d'autres?
-Ecoute jusqu'à la fin...je disais donc que puisque j'ai souri, elle a cru que j'adhérai à sa décision. Elle est venue me faire de petits smacks ( baisers). Après ça a déraillé...
-Tu l'as mis dans ton lit? Demande Ass avec étonnement.
-Boy, tu me laisses terminer ou pas bon sang? Je ne pouvais plus quitter ses lèvres. De 20 heures à 3 heures du matin nous n'avons fait que nous embrasser, les mains dans les mains, collés l'un contre l'autre. C'est après que je l'ai raccompagné jusque chez elle.
Boy, je ne veux pas que cela se passe ainsi avec Saly. Je voulais lui faire la cour de ma propre initiative mais pas que ce soit le contraire. Je voulais faire les choses dans les règles mais j'ai l'impression de voler la copine d'un autre. Je ne veux pas qu'elle ait des soucis à cause de moi.
Tu n'as rien à dire, insiste Jules voyant que son ami ne parle toujours pas.
-Ecoute Jules, moi quand tu m'as réveillé à cette heure, j'ai cru qu'elle n'a plus voulu rien savoir de toi. Ton inquiétude me parait infondée. Tu es amoureux de Saly, assumes jusqu'au bout. Elle a accepté d'assumer ses sentiments pour toi, fais de même. Fous toi de ce qui va se passer avec son gars là et s'il vient réclamer des choses montre lui que Saly est maintenant à toi et à personne d'autres. Vous avez battu le record de la patience, 5 ans! Quand même. Vas-y fonce sinon tu risques de la perdre pour de bon cette fois. Pour moi, il n'y a rien d'autre que tu peux faire à part préserver ce qui vous unit. À toi de décider...
-Tu es Cupidon ou son envoyé spécial? Plaisante Jules.
Ils rient tous les deux en tapant leurs mains.
-J'essaie juste de réunir mes deux grands amis. Pour que mon frère arrête de pleurer quand sa Saly sort avec un nouveau garçon.
-Et moi, j'ai tant de fois essayé de faire le Cupidon entre les filles qui te veulent et toi mais je n'ai jamais réussi.
-Elles cassent la tête je te jure, je t'ai dit de leur dire que j'étais déjà marié.
-Certaines disent qu'elles s'en moquent complètement. Même si tu as quatre femmes, elles te veulent toi.
-Moi je suis amoureuse de ma mère, seulement elle.
-Tu es trop con. Mais en parlant d'elle, elle va bien j'espère.
-Non, hier elle a piqué une grosse crise alors qu'on dinait elle et moi. Le docteur a dit que si cela se répète, elle va retourner à la clinique. Et tu sais que ce n'est pas ce que je veux pour elle. J'ai eu peur hier en la voyant dans cet état. Cela a fait ressurgir des souvenirs douloureux.
-Courage mon frère, courage. Rien n'est éternel. Tu verras que ta mère va guérir très vite. Dieu est témoin de ce que tu fais pour elle depuis que tu es étudiant. Il récompensera tout cela par une guérison soudaine. Aies confiance.
-Je l'ai Jules. C'est ce qui me permet de tenir ainsi.
J'ai pensé à une chose: c'est le moment de commencer le plus rapidement possible à éxécuter ce pourquoi je suis ici. Pourquoi attendre le temps alors qu'il ne nous attend pas? Il est grand temps de les faire payer à cette famille. Tu ne crois pas?
Parce que la peur ne résoud pas grand chose.
-Tu as l'air pensif. Qu'est ce que tu as? Questionne Ass alors qu'ils sont tous les deux entrain de prendre un petit déjeuner.
-Rien. C'est juste que je réfléchis au fait... non laisse tomber. Tu vas penser que je suis pessimiste.
-De quoi tu parles, guy? Qu'est ce qui peut bien te faire changer de visage? Allez! Fais moi part de ton inquiétude. Convainc Ass
-Tout ce qu'on a découvert sur cette femme me fait peur. En vérité, j'ai surtout peur qu'elle te fasse du mal. Dit Jules en buvant une gorgée de jus de pasthèque.
-Tu as peur qu'elle découvre mon identité et qu'elle me tue? Si c'est pour cela ne t'en fais pas.
-Comment veux-tu que je ne m'en fasse pas? Tu as décidé de ne pas modifier ton nom pour je ne sais quelle raison. La dame n'est pas dupe tu sais?
-Oui, je m'en suis bien rendu compte. Je sais ce que je fais. Seynabou Keïta est certes l'obstacle majeur de ma mission mais elle ne me fait pas peur. Ma détermination m'y aidera.
Je sais que tu m'aimes, petit. Plaisante-t-il pour détendre son ami.
-Désolé mon gars, moi je ne suis pas un pédé. Cherche quelqu'un d'autre. Rit-il.
-Ce n'est pas parce que je ne suis pas amoureux que j'en suis un. Répond Ass faussement vexé.
-Qui sait? Continue-t-il de rire.
-Stupid! Eclate-t-il en allant ouvrir la porte puisque celle qui s'occupe de l'entretien de la maison est occupée à faire les chambres qui se trouvent en haut.
Il revient quelques instants plus tard avec Saly, un bras sur ses épaules.
-Regarde qui voilà Jules. Annonce Ass.
Quand le regard des deux amoureux se croisent, se permutent et s'entrechoquent, un sourire se dessine sur leurs lèvres respectives. Un sourire qui va jusqu'aux oreilles pour Saly et un timide pour Jules.
-Ohh mais qu'est ce que tu attends Jules pour lui dire bonjour? Intervient Ass en tirant une chaise pour Saly.
-Bonjour Saly. Dit-il en menaçant son ami du regard.
-Sérieusement? S'offusque-t-il. Je pensais que tu étais plus romantique que cela. Si c'était moi, j'aurais dit salut bébé et je lui aurais donné un baiser.
Oh mon cœur, ne fais pas cette tête. Je sais tout. Dit-il en se tournant vers elle. Ton petit chéri est venu me voir très... oh toi ne me pince pas dit-il en regardant Jules qui le supplie du regard de se taire.
-Tu crois vraiment que c'est avec ta tête d'ange que Saly ne saura rien. Donc ma chérie, je disais que... oh tu me saoules...crie-til en jetant sa main.
-Je te promets ce que tu veux mais je te prie de la fermer, chuchote Jules entre ses dents.
-C'est toi qui paie notre déjeuner au restaurant de ton père aujourd'hui? Demande Ass intéressé.
-Oui et même pour toute la semaine. Propose-t-il en hochant la tête.
-Va pour un mois alors. Etend Ass.
-Un mois? Tu abuses. Deux semaines et c'est ma dernière proposition.
-Salyyyy? Crie Ass comme si elle n'était pas juste à côté.
-Ouiii, rigole cette dernière une main sous le menton.
-Boy, boy arrête de déconner. Waa d'accord c'est bon. Tu auras tes déjeuners livrés gratuitement pendant un mois.
-Tu vois que ce n'est pas si difficile.
Son ami se contente de rouler les yeux et de murmurer une petite insulte.
-Je suis contente que Jules soit venu t'en parler, commence Saly avec sa voix douce. Même si je voulais te l'annoncer personnellement. Merci de nous avoir aidé à comprendre ce que nous ressentions.
-Tu n'as pas besoin de me remercier petite soeur. J'avoue que toi au moins tu sais exprimer ta gratitude pas comme d'autres. Dit-il en promenant un œil du côté où est assis son ami
Donc je disais que vous êtes comme des membres de ma famille et que je suis capable de tout pour que vous soyez heureux. Franchement!
-Je peux te prendre dans mes bras? Demande Saly émue.
-Demande plutôt la permission à ton fiancé. Répond Ass.
-Je peux? Reprend-elle en faisant les yeux doux à son Amoureux.
Ce dernier acquiesce avec un sourire au coin.
-Sérieusement? Tu oses? Crie Ass. Même moi pour me faire un câlin il te faut son aval. Salyyy! C'est comme ça maintenant.