Tâche : De la vengeance à l'amour
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Chapitre 4 Chapitre 04

Après 48 heures d'interrogation, Khar a été libérée. Ils ont estimé que les preuves ne sont pas tangibles. En effet ce sont ses voisins qui sont venus raconter qu'elle a tué son mari car il a appris le genre de mauvaise femme elle était: une sorcière.

Khar a trouvé dans la maison qu'on était entrain de faire sortir leurs bagages. Elle s'est entretenue avec le propriétaire du local qui a prétendu que pour des raisons de sécurité, ils doivent libérer l'appartement. Elle a compris que c'était à la demande de ses colocataires. Elle a simplement ravalé ses larmes et s'est mise à tout ranger.

C'en était trop. Elle n'avait plus de mari, elle est traitée partout de deum, elle vient de faire une fausse couche et maintenant, elle est à la rue. Quel cauchemar!

Elle est allée finalement rejoindre sa mère à Thiès. Avec ses enfants.

C'était l'unique solution qui lui restait après avoir vendu le taxi d'Omar. Elle n'avait plus beaucoup d'argent. Avec leurs soins et le deuil de son mari, Khar risquait de dormir dans la rue. Avec ses enfants. Peut-être que si elle va à Thiès, sa mauvaise réputation qu'elle a à Dakar changera. Elle pourra reprendre ses activités. Pour l'éducation de ses enfants, elle pourra les inscrire à nouveau dans une bonne école.

Khar poursuivait son veuvage chez ses parents qui s'occupaient très bien de ses enfants et d'elle-même. Elle lui a parlé de cette nuit horrible qu'elle a passé dans cette cellule crasseuse, cette même-nuit où elle a perdu son bébé. Elle lui a parlé de ses états d'âme, sa tristesse et la haine qu'elle ressent pour la famille de Seynabou Keïta. La plainte n'a pas eu de suivie. Elle a promis de toujours prier pour qu'elle souffre lus que ce qu'elle a enduré. Ass l'écoutait parler avec beaucoup d'amertume.

Mais deux semaines après, le malheur revient. Comme toujours dira-t-on. Pour Khar, cela n'était pas fini.

Amadou s'est levé le matin avec la jambe gauche enflée. Cette jambe qui lui faisait mal lors de la bagarre.

À l'hôpital, ils ont dit à Khar que le pied n'a pas reçu les bons soins et pour éviter toute conséquence, il faut faire une intervention chirurgicale. Le père de Khar a tout payé afin que son petit fils soit entre de bonnes mains.

Amadou allait bien. Khar lui a dit que ce n'est pas quelque chose qui va lui faire mal, il ne va rien sentir. Le petit était plus détendu grâce aux paroles de sa mère. Elle lui a donné un long bisou sur le front. Et ils se sont souri. Le dernier sourire de son bébé.

Khar ne voulait pas montrer qu'elle est inquiète. Mais ce qu'on ressent se remarque toujours sur le visage. Effectivement, son cœur de mère ne la laissait pas tranquille, elle savait que quelque chose de fâcheux arrivera. Elle ne voulait pas se l'avouer, elle se disait juste que c'est pour sa santé.

Le visage que leur présente le docteur n'augurait rien de bon. À pas timides, il s'est présenté devant la mère.

-Amadou demna... Amadou est parti. Avait-il dit.

-Dem fan doctor...interroge la mère de Khar.

-Nous n'avions pas prévu que cela touche un nerf. Il y a eu une hémorragie interne et le sang a pété. Nous n'avons pas pu le sauver. C'était trop tard...

Trop tard... hémorragie...sang...nerf. parti? C'est ce qui trottait dans la tête de Khar. Elle a arrêté de regarder le docteur mais est resté debout. Les yeux fixant ses pieds. Elle ne sait plus qui l'a amené jusqu'au banc pour l'aider à s'asseoir. Sa mère criait pour manifester sa peine, quant à elle, Khar; on aurait dit que la terre a arrêté de tourner. Elle ne voyait plus personne et n'entendait plus rien.

Qu'est ce que cet acharnement du destin? Quels sont tous ces tests divins?

Après Omar? Son bébé qui n'a pas eu à voir le jour? Amadou aujourd'hui? Il lui reste qui? Ass? Et lui partira-t-il? Pour la laisser seule?

Elle pose sa main devant sa bouche comme si elle voulait étouffer sa pensée.

Amadou a été enterré le lendemain à 11 heures. Ass n'avait rien compris. Ils sont passés par tellement de théories et au finish ne lui ont rien expliqué clairement. Il a juste compris que comme son père, il ne reverra plus son petit frère. Khar ne s'est exprimée en aucun cas depuis l'annonce. On aurait dit qu'elle a perdu l'usage de la parole. Même pour les condoléances, elle acquiescait juste sans même regarder la personne qui les lui présentait.

Voilà deux ans que Khar ne parlait plus. Les membres de sa famille avient beau la forcer ou tenter de la persuader que ce n' est pas la fin du monde. Que son fils Ass est encore avec elle et qu'il faut penser à lui. Elle restait comme elle était. Ce dernier venait de réussir à son premier examen, le cfee.

Il était très contrarié par le changement brusque de sa mère mais il s'est battu tant bien que mal pour la faire sortir de ce cauchemar.

Khar devenait introuvable des jours et des jours puis un beau matin, elle réapparaissait

Et cela plus d'une fois! Sa famille était inquiète. Tout le temps, c'est avec l'angoisse de savoir où elle est, où elle dort et ce qu'elle mange. Elle avait dépéri, cette belle nymphe était devenu fade, méconnaissable et surtout muette.

Malgré les protestations de son fils, la famille de Khar a décidé de l'interner dans un centre. Avec son âge, Ass s'y est opposé et naturellement personne ne l'a écouté. Ses camarades d'école ont commencé à dire qu'il est fou car sa mère est la plus folle du village. Il se battait du matin au soir pour qu'ils arrêtent de dire du mal de sa génitrice.

Après son baccalauréat réussi avec une bonne mention, il s'est installé à Dakar pour ses études universitaires. Il a tenu à amener sa mère avec lui. Elle avait commencé à parler mais c'était plus pour dire des choses incohérentes. De plus la structure qui l'internait ne faisait qu'augmenter son mal en 7 ans de traitement.

Il a décidé de faire appel à un psychologue pour savoir ce dont souffre exactement sa mère. Il a démenti le fait qu'elle soit folle, juste une accumulation de douleur non manifestée et gardée dans un mutisme absolue, du stress.

Petit à petit. Ass recevait sa bourse et c'est avec ça et un salaire qu'il avait au sein de l'Université comme contrôleur de tickets de RU, restaurant universitaire; qu'il payait un psychologue qui la suivait en plus de ses soins à l'hôpital Fann. Il logeait au pavillon des garçons et s'intéressait à la filière des langues étrangères appliquées.

Ass se tuait en classe pour faire partie des meilleurs. Il était jeune, fort, intelligent et séduisant mais se disait qu'il pourra séduire une fille après sa licence. Les amourettes, il n'y croyait pas. Ça distrait, se disait-il.

Un jour, il y avait une conférence accessible à tous les étudiants intéressés et le maître de conférence était un opposant politique malien à l'époque. Il parlait bien et émerveillait tous ceux qui l'écoutaient. Place aux questions! Les étudiants ne revenaient que sur ce qu'il avait déjà énoncé. Au tour de Ass de prendre le micro, avec un français du XVIE siècle, il a magnifié la présence de cet homme important avant de passer à la question. Les gens étaient stupéfaits et le concerné bégayait. Finalement, il a juste frôlé la réponse avant de tergiverser.

À la fin de la conférence, la secrétaire de l'invité d'honneur lui a dit que M. Maïga souhaite s'entretenir avec lui. Il est resté attendre qu'il finisse de dire merci aux félicitations. Sans passer par quatre chemins, le gars lui a proposé un travail avec une rémunération des plus faramineuses afin qu'il soit son conseiller en communication dans le cadre de ses discours et autres. Ass lui a révélé qu'il parle français, anglais, espagnol, allemand, portugais, russe, mandarin et coréen. Maïga était ébahi par tout ça. Ass a posé ses conditions, il est en licence 3 et veut continuer ses études, sa mère est malade et il ne peut pas la laisser seule ici pour s'installer au Mali. L'autre à répondu que puisque les technologies sont un moyen de bien communiquer, il lui enverrait ses discours mais il faut qu'il vienne à Bamako pour un an afin de comprendre bambara. Ass n'était pas du même avis, finalement ils ont convenu pour six mois.

Maïga lui a offert un de ses appartements qu'il loue au point E et c'est lui-même qui paie. Même pour sa mère qui a été transféré dans une clinique privée et qui suivait un traitement plus adapté.

Ass a fini par bien assoir sa situation économique, cela dépassait même ses projets. Maintenant place à ce qui a hanté toute son enfance. Étant donné qu'il a un bon boulot.

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-C'est elle? Avec la perruque rouge et noire? Demande-t-il à son ami Jules en pointant discrètement du doigt.

-Non, elle c'est son amie. C'est celle qui est en face, avec la tête rasée. Répond-il.

-Hun! On dirait une rebelle. Juge-t-il.

-Oui, très rebelle même. Elle ne s'entend pas bien avec sa mère mais c'est le bijou de son père. Il est capable de tout pour elle. Répond Saly.

-Age? Demande-t-il.

-17 ans. Elle passe le baccalauréat l'année prochaine.

-Bien. Et sa grande sœur?

-En Angleterre avec son mari et ses enfants. Je ne crois pas qu'elle songe à revenir ici. Répond encore Saly.

-Recapitulons, c'est son unique fille, du moins celle qui vit encore avec elle. Elle a une dent contre sa mère et n'a pas de repère. Facile à pêcher! Conclut-il.

-Il ne reste plus qu'à passer à l'action. Déclare Saly.

-Ne sois pas pressée Saly. Pas de vitesse. On ne passera à l'acte que quand on sera sûr que la proie est prête pour recevoir la flèche en plein cœur.

-En tout cas, elle est belle. Dit Jules.

-Tu crois que c'est ce qui m'intéresse. Je m'en fous de sa beauté. Ce qui m'intéresse, c'est comment détruire sa famille.

-Arrête de parler ainsi. Tes yeux lancent des éclairs qui font peur. Oublie cette histoire de vengeance. Continue Jules.

-Ce n'est pas une vengeance cher ami. Je te le dis tout le temps. Je nettoie juste la tâche. S'il le faut on frottera bien fort. L'essentiel est que ça parte.

-Tu risques de toucher les innocents, ceux qui n'ont rien fait, qui n'étaient pas au courant.

-Les parents de ce garçon de 8 ans étaient innocents. Son père a été tué, son frère est mort par leur faute, sa mère est devenue folle à cause de tout ce qui est arrivé. Ici, à part Seynabou Keïta tout le monde est innocent.

Que la famille de Seynabou Keïta se prépare, que son mari Sidy Kanté soit prêt, que sa fille Sarata déroule le tapis rouge pour lui souhaiter une bonne arrivée, El Hadj Assane Ndir arrive avec comme seul tâche de supprimer cette TACHE.

Point de retour, le coup est dejà entrain de partir.

Sarata était toujours dans ce bar-restaurant avec ses amies Marie-jo et Mariam sirotant leur jus de fruit. De temps en temps elle recevait des messages de son copain Alexandre auxquels elle répondait distraitement. Joe est sortie fumer une cigarette un moment. Toutes les deux sont nerveuses car une grosse dispute a éclaté entre elles.

Marie-Joe est une jeune dame célibataire et mère d'un petit garçon Loïc. Elle a 26 ans et poursuit sa carrière de top model. Avec Sarata, elles se sont rencontrées dans une boîte de nuit huppée de Dakar et cela s'est fait très vite. Leur passion pour la mode a été leur premier sujet de discussion et petit à petit une amitié est née malgré leur différence d'âge. Sarata lui a révélé avoir toujours aimé entrer dans le monde des projecteurs et paillettes... Marie-joe l'y a aidé avec tous les contacts qu'elle possède. Après un casting, on lui a confirmé qu'elle pouvait être top modèle. Elle défile de temps à autres pour de petits créateurs mais sans accepter de passer au petit écran de peur que ses parents et surtout que son père ne soit au courant. Lui qui a placé tous ses espoirs sur les études de sa petite fille adorée.

Donc, il était question de la dispute entre Sarata et son amie. En effet, Sarata sort depuis une semaine avec Alexandre qui est non seulement l'ex copain de Marie-joe mais aussi le père de son fils Loïc.

Alexandre est celui qui a initié Marie-joe aux métiers du mannequinat. Ils ont eu une relation en douce et un mignon garçon est né de leur idylle. Il est aussi celui qui a permis par l'intermédiaire de Marie-joe de faire monter Sarata sur les podiums. De la même façon qu'il a séduit Marie-joe, Sarata est tombée dans ses filets.

Depuis qu'elle a expliqué à son ami qu'entre Alex et lui, il y a plus qu'une relation professionnelle, celle-ci ne cesse de lui répéter qu'il ne faut pas lui faire confiance car Alex est un coureur de jupons, un menteur et un manipulateur. Ayant marre de toutes ces insultes que sa copine profère à l'encontre de son nouveau petit ami, une dispute a éclaté. Depuis sa voiture jusqu'à leur arrivée dans ce restaurant.

Mariam, qui est d'abord une amie de Sarata avant celle de Marie-joe a essayé tant bien que mal de les calmer. Finalement, elles se sont tues sans qu'on le leur demande.

Joe est revenue moins enervée que quand elle était partie. Un sourire était même scotché sur son visage clair comme la vraie cap-verdienne qu'elle est.

-Mes chous, si vous aviez vu les deux mecs hyper beaux qui sont entrés en même temps que moi, vous alliez tombées comme du n'importe quoi. Annonce-t-elle toute contente.

-Ah bon! Crie Mariam intéressée par ce que disait sa copine.

-Puisque je te le dis, ceux-là sont des crèmes, mamamiaaa. Très beaux, jeunes, super bien habillés. L'un d'eux est noir, il a un teint parfait et ses yeux, je ne te dis pas. Certes ils étaient loins de moi mais ses yeux, tu dois voir par toi-même.

-Ils sont où? Montre les moi. Je veux les voir. Continue Mariam en tapant des mains.

-Je les ai perdu de vue. Dit Joe désolée en regardant autour d'elle. Je crois qu'ils sont en haut.

-Tu n'es pas cool Joe. Ce type de poissons quand tu les vois, il ne faut pas les rater, toi aussi.

-Je sais, mais j'avais ma cigarette dans la main et il fallait que je la termine pour pouvoir entrer à nouveau. Mais allons-y, faisons semblant de partir dans les toilettes qui sont en haut et on les wanted, cherche.

-Attends que je remette du rouge à lèvres et on y va. Répond Mariam en cherchant dans son sac.

-Tu ne viens pas Sara, demande Joe voyant qu'elle est toujours plongée dans son téléphone.

-Non merci, j'ai déjà un copain pour votre information. Rétorque-t-elle le visage sérieux.

-On sait que tu as un copain très chère, tu peux quand même venir avec nous. Dit Joe, très calme.

-Ah, ainsi tu courras dire à Alexandre que je vais draguer d'autres mecs afin qu'il en soit fini de notre couple. Je devine tes plans ma puce.

-Je n'ai aucun intérêt à vouloir vous séparer. J'ai tourné la page de cet homme depuis belle lurette. S'énerve-t-elle.

-Ce n'est pas ce que tu laisses croire en tout cas. Tu es certainement toujours amoureux de lui.

-Pense ce que tu veux, j'ai déjà oublié pour ma part. Je t'ai dit ce que je pensais car je croyais que c'était plus loyal. Tu es ma petite soeur et je t'aime fort. Je ne veux pas que quelque chose te blesse et si je connais quelqu'un qui pourra te faire du mal, je ferai tout pour l'éloigner de toi.

Sarata garde le silence un moment. Elle a l'air d'avoir honte. Pour cela, elle décide d'adoucir sa voix.

-Je sais tout ça mais je crois qu'Alex a changé. Il m'a promis que par amour pour moi, il me respectera donc j'ai confiance en lui.

-D'accord, puisqu'il te l'a dit. Je ne me mêlerai plus de vos histoires. Mais je n'aime pas qu'on se fâche toutes les deux. On enterre la hache de guerre.

-Je n'apprécie pas aussi te voir t'énerver contre moi. Tu es importante dans ma vie. Alors on fait ce que tu dis.

-Un câlin à trois, propose Mariam.

Après ce moment de tendresse amicale des trois copines, elles décident de poursuivre l'opération " recherche des 2 bg".

C'est avec une mine un peu déçue que les trois jeunes filles retournent à leur table. Comme compris, ils n'ont pas du tout pu trouver ne serait ce que l'un des hommes.

-Ils ont complètement disparus. Souffle Joe.

-Peut-être qu'ils ont été chopés par d'autres gos,(filles). Pense Sara.

-Ah, s'enrage Joe. Je voulais rentrer avec quelqu'un moi. Je me sens tellement seule ces temps-ci.

Mariam et Sara se mettent à rire. Joe leur donne une petite tape amicale en riant aussi. Sara prévient qu'elle doit partir car elle a cours dans quelques heures. Après des bises et des promesses de se revoir, elle emprunte un taxi pour la ville.

Elle salue le gardien par un hochement de tête et pousse la grande porte. Avec sa clé, elle ouvre celle du salon. Sans un regard pour sa mère assise dans le salon, elle trace sa route pour se réfugier dans sa chambre.

-Hé, jeune fille viens par ici. Tonne la grande Seynabou Keïta.

-Qu'est ce que tu veux? Demande-t-elle avec beaucoup d'arrogance.

-C'est à cette heure que tu rentres pour une élève qui doit aller en cours. Réprimande-t-elle.

-Si je savais que c'était pour ça que tu m'as arrêté, je n'allais même pas te répondre.

- Fato (tu es folle?). Fo dabla, nta la( ne te fous pas de moi). Crie-t-elle.

-Epargne-moi tes dialectes chère mère. J'ai sommeil et je veux dormir.

-Sarata Kanté, restes ici. Je n'ai pas fini de parler. Tu me dois du respect.

-Dans ce cas, parle vite. Dit-elle en croisant ses bras sous sa poitrine.

-Où étais tu jusqu'à cette heure?

-Avec des amis, mère. Je n'ai plus d'air dans cette maison donc je m'amuse avec mes amis.

-Et cette coiffure? Pourquoi tes cheveux sont coupés? Qui t'a coupé les cheveux?

-Figures-toi que je me suis réveillée ce matin et paf, ils ont tous disparu. Comment ils l'ont appelé encore....hummm...mère watan. Voilà c'est ça. C'est elle qui m'a volé mes beaux cheveux. Dit Sara de manière sarcastique.

-Espèce d'impolie. Tu ne respectes personne et pourtant moi, né yi ba déyé. Je suis ta mère.

-Passe une bonne nuit...

Elle s'en est allée vers sa chambre en chantonnant.

Seynabou Keïta s'est laissée asseoir lourdement sur son énorme fauteuil en cuir. C'est ainsi depuis ce qu'elle lui a fait.

C'est ce qu'elle lui a fait qui fait que sa fille lui voue une telle haine alors qu'elle ne veut que son amour. C'est sa cadette pourtant, elle la chérit plus que tout au monde.

Mais depuis ce qu'elle lui a fait... leur relation n'est plus au beau fixe.

Ce qu'elle lui a fait, Sara ne l'oubliera jamais.

Comment l'oublier? Même...

            
            

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