Le garde retira sa main avant de soupirer.
– Et je peux savoir pourquoi je n'ai pas le droit de sortir ?!!
– Ordre du parrain.
– Mais bien sûr, j'aurais dû m'en douter. Et il est où le parrain ? Rétorqua t-elle énervée.
– Dans sa chambre je suppose.
Beverly leur lança un dernier regard noir avant de tourner les talons pour rebrousser chemin. Elle monta les escaliers furieuse en regardant l'heure sur sa montre. Il lui restait une démie heure avant que la petite aiguille soit sur le deux.
Elle se retrouva dans un long couloir où se trouvait plusieurs portes. Elle se mit à ouvrir chacune des portes une par une.
Chacunes de ces portes donnaient sur des pièces différentes, la majorité étant des chambres. Les meubles étant la plupart noir donnaient cet aspect chic et élégant à la décoration. On aurait dit que tout sortais d'un catalogue.
Beverly ouvrit la dernière porte du couloir et tomba nez à nez avec une domestique dos à elle qui déposait un costume noir sur un immense lit. Ses cheveux bruns formaient un chignon, comme les quelques domestiques qu'elle avait croisé dans la maison depuis son arrivée.
La jeune femme se retourna et lâcha un petit cri avant de poser sa main droite sur son cœur.
– Mon dieu vous m'avez fichu une de ces trouille !
Beverly ignora sa remarque et pénétra dans la pièce avant de refermer la porte derrière elle.
La domestique la dévisagea interloqué.
– Vous n'avez pas le droit d'être là ! Monsieur ne supporte pas qu'on envahisse son espace personnel !
– Et je peux savoir où est-ce qu'il est ?
– Dans la salle de bain ! D'ailleurs vous devriez sortir avant qu'il vous trouve là!
Beverly ne broncha pas. Elle ignora les avertissements de la jeune femme et s'assit sur le fauteuil en cuir blanc du petit salon au milieu de la pièce.
– Et vous vous devriez vous mêler de ce qui vous regarde.
La domestique lui lança un regard noir avant de quitter la pièce. Beverly se leva et s'approcha du lit où était posé le costume. Elle l'effleura du bout des doigts, ses yeux se posèrent aussitôt sur l'arme qui trônait sur la table de nuit. Le bruit d'une porte qui s'ouvre la sortie de sa contemplation. Elle se retourna et aperçut le parrain, les cheveux mouillés et un serviette autour des reins.
Il avait les yeux rivés sur son téléphone et ne remarqua pas la jeune femme qui en profita pour l'observer.
Des tatouages recouvraient certaines parties de son torse parfaitement sculpté mais celui qui retint son attention était l'aigle tatoué sur son épaule. Il releva la tête et son visage se tordit de colère.
– Qu'est-ce que tu fais là ?
– Lorsque tu est en colère, ton accent est plus prononcé. Répondit-elle en s'asseyant sur le lit.
– Idiote, tu n'as pas...
Beverly lui coupa la parole.
– Évitons les discussions inutiles, je suis venue te parler.
Adryan rigola nerveusement, la veine de son front à fleur de peau.
– Bien évidemment, tu est trop stupide pour m'attendre dans mon bureau comme tout le monde.
– Je ne suis pas tout le monde.
– Et ça s'est bien dommage. Murmura t-il.
Si au moins elle n'était pas si importante il aurait pu se débarrasser d'elle. Il soupira.
– C'est d'accord, tu veux discuter ? On va discuter.
Il retira la serviette qu'il avait autour des reins, retombant à ses pieds . Beverly écarquilla les yeux avant de les recouvrir avec ses deux mains, le visage complètement écarlate.
– Mais qu'est-ce que tu fais ! Hurla t-elle.
Adryan sourit.
– À ce que je sache je suis encore dans ma chambre alors j'ai le droit de faire ce que je veux.
– Arrête et habille toi !
– Voyons chaton, c'est pas comme si tu n'avais jamais vu un homme nu de ta vie.
– Je veux juste savoir pourquoi tes hommes m'empêchent de sortir !
– Dois-je te rappeler que tu est recherché ?
Beverly retira ses mains de son visage et se força à le regarder droit dans les yeux, furieuse.
Elle savait qu'elle ne devait en aucun cas baisser le regard.
– Je refuse que tu me traites comme une prisonnière ! Je suis majeure et vaccinée !
– Mais bien sûr que tu est libre de sortir. Il va juste falloir que tu suives deux conditions ! La première, tu dois avoir ma permission et la deuxième, tu seras toujours accompagné d'un garde du corps.
– C'est hors de question !! Je refuse d'accepter une chose pareille !
– Comme tu veux ! Tu connais le chemin de ta chambre n'est ce pas ?
Beverly se mordit la lèvre. Elle n'avait jamais dû demander la permission pour sortir même pas à King et maintenant elle devait le faire qui plus est à un inconnu.
– Je vais juste chez King chercher mes affaires !
– Ok alors Martin va t'accompagner.
– Je n'ai pas besoin de lui pour aller chez mon oncle ! Je peux y aller seule !!
– Qu'est-ce que tu est bornée. Si tu ne veux pas qu'il t'accompagne très bien ! Alors j'appelle King pour qu'on prépare tes affaires et Martin ira les chercher, sans toi bien sûr.
La jeune femme serra les poings frustrée avant de soupirer.
– C'est d'accord.
– Bien, alors je préviens Martin.
Beverly se dirigea vers la porte mais Adryan l'attrapa le bras lorsqu'elle passa près de lui.
– Une dernière chose, la prochaine fois que tu rentres ici, je ne serais pas aussi gentil, si tu vois ce que je veux dire.
Beverly soutenu son regard, une lueur de défi dans les yeux. Elle sourit et se rapprocha d'Adryan.
– Sinon quoi ? Est-ce que je te plaît parrain ? C'est pour ça que ma sécurité t'inquiète tant ?
Adryan éclata de rire, puis déposa sa main sur la joue de Beverly et passa délicatement son pouce sur ses lèvres. Il colla son front contre le sien.
Beverly sentit son souffle brûlant sur ses lèvres et une odeur agréable citronnée se dégageait de sa peau. Elle savait que si il l'embrassait là maintenant, elle n'aurait pas la force de le repousser, elle venait de se faire prendre à son propre piège. Son cœur se mit à battre tellement qu'elle pria intérieurement qu'il ne l'entende pas.
– Désolé chaton mais je ne les choisi pas au berceau. Maintenant va t'en.
Le ton sec de sa dernière phrase ramena Beverly à la réalité. Elle lança un regard noir à Adryan avant de sortir en trombe de la pièce complètement bouleversée.