Elle savait qu'elle devait se libérer de cette galère et retrouver le parrain pour lui parler. Elle bougea ses mains dans tous les sens en essayant de défaire les nœuds mais peine perdue. C'était bien serré.
La porte s'ouvrit à ce moment sur l'homme qu'elle avait vue juste avant de perdre connaissance, cet homme grand de taille et assez baraqué. Il s'approcha d'elle et sorti un couteau. Beverly se mit à gigoter pour essayer de se libérer. Lorsqu'il fut assez proche il retira le tissu de sa bouche.
- Je vous préviens vous n'avez pas intérêt à me faire de mal! Menaça t-elle.
Ses paroles n'avaient aucun effet vu le sourire qu'affichait Thomas, il se pencha de tout son corps lui faisant de l'ombre.
- Sinon quoi?
Beverly réfléchit un moment, elle savait qu'elle n'avait aucune chance contre lui.
- Je ne sais pas. Mais ne me faites pas de mal je vous préviens.
Thomas rigola avant de s'accroupir et de trancher les cordes qui emprisonnaient ses pieds et ses mains.
- Malheureusement, j'ai reçu l'ordre de te libérer. Reste ici ! Parrain viendra te voir quand il en aura envie.
- Et ça veut dire quoi «Quand il en aura envie»?
L'homme ne répondit pas et sorti de la pièce. Beverly se massa les poignets et les chevilles rougis pour dissiper la douleur des cordes sur sa peau. Elle se leva de sa chaise bien décidé à ne pas se laisser dominée par cet homme peu importe à quel point il pouvait être dangereux. Elle n'allait pas faire partie de ses esclaves qui devaient se plier en quatre pour satisfaire le moindre de ses désirs.
D'un pas léger, elle se dirigea vers la porte et l'ouvrit doucement pour ne pas faire de bruit et pour pouvoir surprendre celui qui était censé la surveiller. À sa plus grande surprise, la porte donnait sur un couloir vide. Aucun signe d'un des gorilles du parrain. Elle resta malgré tout sur ses gardes et sortit.
Beverly arpenta le couloir sans vraiment savoir où elle allait. La demeure semblait immense. Elle n'avait même pas vu l'extérieur étant donné qu'elle était arrivée inconsciente.
Une lueur d'espoir traversa son visage lorsqu'elle vit une jeune femme en tenue de domestique sortir d'une pièce avec un chariot où se trouvait du matériel de nettoyage. Beverly s'approcha d'elle.
- Excusez moi !
La domestique se retourna et dévisagea Beverly étonnée.
- Qui êtes vous ? Et qu'est-ce que vous faites là ?
- Je euh.. c'est le parrain qui m'a emmené ici ! Déclara Beverly. Vous savez où je peux le trouver ?
La jeune femme la dévisagea.
- C'est donc vous mademoiselle Beverly Scott?
- Oui pourquoi ?
- Monsieur a fait passer l'ordre que nous devrions nous mettre à votre service.
Elle fronça les sourcils ne comprenant pas pourquoi il avait fait ça.
- Et où est-ce qu'il se trouve ? J'aimerais le voir.
- Je pense que ça ne va pas être possible pour l'instant. Monsieur se repose. Je vous conseillerai de profiter de la demeure en attendant.
- Ok si vous le dites.
La jeune femme adresssa un dernier sourire à Beverly avant de reprendre sa route. Beverly elle se mit à marcher sans but précis. Elle observait les lieux. Elle savait avec certitude qu'elle se trouvait dans un manoir luxueux.
Après plusieurs minutes de marche, elle déboucha enfin dans l'immense salon éclairé grâce aux rayons de soleil passant par le mur en verre qui donnait également une vue incroyable sur le jardin.
Beverly resta bouche bée devant la beauté de cet endroit. Elle s'approcha si près du mur qu'elle pouvait observer une partie de l'immense jardin.
- Je vois que tu profites de la vue.
Elle sursauta avant de se retourner pour apercevoir le parrain adossé contre l'encadrement de la porte, les mains dans les poches du pantalon de son costume qui avait l'air de valoir une fortune.
- Je croyais que j'allais t'attendre plus que ça pour avoir une discussion.
Adryan sourit.
- Tu est bien courageuse. Tu te permets même de me tutoyer ?
Beverly haussa les épaules.
- Tu vas essayer de me tuer comme tu l'as fait tout à l'heure ?
Il leva les mains et s'approcha de quelques pas.
- Non pas du tout. Malheureusement pour moi non. Les choses ont changé depuis tout à l'heure.
Beverly fronça les sourcils interloquée.
- Comment ça ?
- Je n'ai pas à te donner d'explications, je ne te dois rien. La seule chose que tu as à savoir est que j'accepte de t'aider pour te venger.
- J'aimerais bien savoir de quoi tu as parlé avec King pour que tu changes de cette manière avec moi.
- Ça tu vois, ça concerne les adultes. Je contacterai un de mes hommes pour qu'il fasse des portraits robots de ces enfoirés comme ça on pourra avoir des informations sur eux grâce aux satellites.
- Ne perds pas ton temps parrain, je l'ai déjà fait ! J'ai toutes les informations sur eux jusqu'au prénom de leur chien.
- Hum, et comment tu as eu ça ?
- J'ai piraté la CIA. Disons que j'ai un don pour ces choses là.
Il haussa un sourcil avant qu'un autre sourire étire ses lèvres.
- Belle et intelligente. C'est rare de nos jours. C'est d'accord alors on tue ces salopards et après je ne veux plus jamais te voir ok?
Il lui tendit sa main. Beverly se rapprocha de lui.
- Une dernière chose pour conclure ce pacte.
– Je t'écoute.
– Je veux appuyer sur la gâchette au moins une fois.
Sa requête fit éclater de rire Adryan.
- Tu n'es pas une meurtrière. Ça se voit dans tes yeux.
- Et bien j'en deviendrai une pour eux.
Il la dévisagea un moment avant de soupirer.
- C'est d'accord, marché conclu ?
Beverly prit sa main.
- Alors marché conclu !
- Ah et au fait, ma patience à des limites alors ne m'énerve pas trop chaton.
Il lui fit un clin d'œil, lâcha sa main et sorti de la pièce. Un énorme sourire étira les lèvres de la jeune femme.