Elle balaya la pièce du regard et aperçut aussitôt dans une partie isolée du restaurant, l'homme qui était décrit comme le géant. Il était debout à quelques mètres d'un fauteuil rouge où se dégageait de la fumée. Beverly inspira profondément, elle savait que le point faible des hommes était assurément les femmes.
Elle n'avait donc pas hésité à porter cette robe noire provocatrice qui mettait en valeur le corps de déesse qu'elle avait reçu du ciel. Elle s'approcha de l'endroit et aperçut l'homme qui était posé sur le fauteuil Sûrement le plus beau qu'elle n'avait jamais vu, elle remarqua également la rose gravée à l'encre noire sur la peau satinée de son cou. Elle s'assit juste en face de lui tandis qu'il posa ses yeux marron sur elle. Son regard lui fit froid dans le dos tellement il était glacial.
- Hey bien poupée qu'est-ce que tu fais là ? Tu t'es perdue ? Lança le géant irrité.
Beverly l'ignora et regarda avec insistance l'homme connu pour être le plus dangereux d'Amérique, ses cheveux étaient plaqués sur sa tête grâce à du gel, sa chemise noire en soi moulait un torse musclé qu'on pouvait apercevoir à travers les trois premiers boutons de sa chemise qui était ouverte, un cigare pendait sur ses lèvres roses.
- C'est King qui t'envoie ? Lança finalement le «Parrain» avec un accent italien délicieux.
- Exactement. Répondit Beverly en essayant de garder son calme.
Il sourit ce qui creusa les fossettes sur ses joues.
- Une femme, il m'envoie une femme! Décidément King Ne cessera jamais de m'étonner, est-ce que tu veux un cigare ? Ils viennent tout droit de Cuba. Demanda-t-il ironiquement.
- Non merci, je ne fume pas.
- Je m'en doute bien. Trève de plaisanterie, remets à César ce qui est à César et fou le camp d'ici.
Le sourire qu'il avait à peine quelques minutes avait disparu laissant une expression glaciale sur son visage. Beverly déposa la mallette sur la table, le parrain fit signe au géant qui la récupéra immédiatement.
- Je dois vous parlez parrain.
Il fronça les sourcils.
- Et je peux savoir de quoi il s'agit ?
- J'ai une proposition à vous faire.
Il secoua la main nonchalamment.
- Je n'accepte aucune proposition venant d'une femme, elles sont inutiles et inintéressantes.
Son machisme énerva Beverly, elle savait que elle signait sont arrêt de vie si elle faisait ça mais il fallait qu'elle lui prouve qu'elle n'avait en aucun cas peur de lui. D'un mouvement rapide elle récupéra le couteau posé près de la tasse de café du parrain et le planta dans l'accoudoir du fauteuil entre son majeur et son index, se penchant par la même occasion vers lui.
- Je ne suis pas n'importe quelle femme. Murmura-t-elle.
Elle pouvait sentir son souffle sur ses lèvres, un sourire se dessina sur les siennes, elle sentit la lame froide sur la peau de sa gorge.
- Je pourrais te tuer là maintenant, trop d'audace n'a jamais fait de bien à personne.
- Vous oserez me tuer dans un restaurant où il y a des témoins potentiel ?
- Regarde bien autour de toi chaton.
Beverly regarda attentivement la pièce, tout les clients avaient des armes braqué sur elle. Comprenant la situation, elle soupira avant de se rasseoir.
- Alors tu vas me tuer?
- Si la proposition que tu as à me faire n'est pas intéressante oui.
- Mike et Lynda Scott.
L'expression du parrain changea de nouveau, ses traits se durcirent.
- Pourquoi tu parles d'eux ?
- Je suis la nièce de King et leur fille.
Le parrain fit signe de la main et tout le monde baissa son arme.
- Par respect pour tes parents et ton oncle, je ne vais pas te tuer. Maintenant va droit au but parceque tu perds mon temps.
- King ne m'a pas dit exactement la relation que tu avais avec eux mais il m'a assuré que tu les connaissais et que tu n'hésiterai pas à venger leur mort.
- C'est exacte.
- J'étais là quand on les a assassiné, j'ai tout vu, je me rappelle de chaque détails de leur visage, j'ai besoin que tu m'aides à les retrouver, ils faut qu'ils paient pour ça.
- Si ce n'est que ça, ne t'en fais pas, Je t'enverrai un homme pour qu'il fasse le portrait robot de leurs assassins et je m'occuperai de faire exécuter ces salopards. Dit-il en se levant.
- Tu n'as pas compris, je t'aide à retrouver ces ordures que si tu acceptes que je travaille avec toi sur ce coup là.
Il rigola sarcastiquement.
- Je travaille seule chaton, ne me pousse pas à bout, tu ferais mieux de coopérer.
- Ce sont mes parents !! Alors j'estime que je dois participer à la capture de ces hommes ! Se défendit-elle.
Il se pencha vers elle et déposa ses bras de chaques côtés des accoudoirs du fauteuil la dominant de tout son corps.
- Écoute chaton, on parle de la mafia russe, je m'apprête à déclencher la troisième guerre mondiale et mieux vaut pas que tes jolies petites fesses se retrouvent au milieu de tout ça et que ton corps finissent avec plus de trous qu'une passoire.
- Je t'ai déjà prouvé que je n'ai pas peur de mourir ! Je ne t'aide pas tant que tu n'accepte pas les conditions.
Beverly senti son rythme cardiaque augmenter, il pouvait très bien refusé.
- Idiota*
(Idiote)
Il fit signe au géant de s'approcher, ils parlaient en italien et Beverly ne comprenait pas. Il finit par poser de nouveau son regard sur Beverly.
- Étant donné que tu tiens tant à mourir, j'accepte que tu rejoignes l'équipe pour retrouver ces ordures.
Des coups de feu retentirent à ce moment là, les vitres du restaurant se brisèrent.
- Monsieur à terre !! Hurla le géant.
Le parrain prit la main de Beverly la forçant à se mettre à terre également tandis que ses hommes tiraient sur les voitures noires qui venaient de s'arrêter devant le restaurant.
Le géant réussi à faire évacuer son patron et Beverly.