Nous voici dans l'avion. Depuis hier soir tout s'est enchaîné tellement vite ! J'ai été au cinéma avec mes amies et puis après le burger maman est venue me récupérer. Nous avons passé un moment ensemble à la cuisine pour mes 18 ans. Nous avons mangé du gâteau et maman a fait son thé spécial occasion mais il n'était pas comme d'habitude, il était plus fade. Puis nous sommes allés nous coucher car ce matin j'ai reçu mon diplôme ! Eh ouais ça y est je suis diplômée en sciences avancées et appliquées. Papa a tenu à ce qu'on parte le plus tôt possible. Donc si tôt la cérémonie finie, nous avons fait un dernier restaurant et nous voilà dans l'avion. Maman n'est pas très a l'aise en avion alors elle tremble, elle est stressée. Surtout que dehors il y a des turbulences.
- Pour l'amour de la déesse Liv calme-toi !
Elle m'a sifflé ça les mâchoires serrées. Elle semble en colère. Je me tourne vers mon père qui semble tout aussi surpris que moi. Puis je les voit faire leur petit rituel habituel, ils se regardent sans rien dire. Comme si ils se parlaient silencieusement par la pensée. Papa souris à maman et puis détourné son attention vers moi.
- Liv ma chérie, respire calmement et détend toi, pense aux choses agréables. Pense aux arbres, tu aimes les arbres, et les chevaux aussi que tu adores.
Je ne sais pas pourquoi mais j'acquiesse et j'aurai juré que les yeux de mon père brillaient. Mais j'ai fermé les miens en repensant à tous mes souvenirs heureux, mes ballades à cheval dans la forêt. Je sens la main de ma mère se fondre dans la mienne et celle de mon père se fondre au dessus des nôtres. Nous sommes dans une bulle, une bulle d'amour et de sérénité. Quand j ouvre les yeux, les turbulences ont disparus et ma mère est apaisée. Mieux encore elle se repose. Je me blottis contre elle.
- Je t'aime maman.
- Moi aussi ma puce je t'aime. Pardon de t'avoir crié dessus.
Elle a dit ça dans un murmure quasiment inaudible. J'ai fermé les yeux pour le reste du voyage. Quand nous avons atterri à Oslo, j'étais affamée et vu comment l'estomac de mon père grognait, maman nous a proposé d'aller nous restaurer car nous avions encore quatre heures d'attente avant notre vol pour Tromso. Et que ça fait du bien de manger ! Mes copines n'ont jamais compris pourquoi je n'étais pas plus grosse avec tout ce que j'avale sur une journée, mais je me suis toujours dit qu'elles ne mangeaient pas assez parce que mes parents sont assez athlétiques et ils mangent encore plus que moi ! Et puis je ne suis pas si mince que ça. J'ai des cuisses remplies et les fesses assez rebondies. Puis niveau poitrine... comment dire, j'ai de sacrés boobs pour reprendre l'expression de Nina.
- Vous trouvez que je mange de trop ?
Ma question à du les surprendre car ils sont restés un moment immobiles. C'est papa qui a brisé le silence qui devenait pesant je dois avouer.
- Pourquoi tu nous demande ça ? Tu as eu des remarques à l'école ?
- Ou alors c'est pour plaire à un garçon ? Renchérit maman.
Mais le grognement sourd dont papa a le secret m'indique que la réflexion de maman ne lui plaît absolument pas ! Mais loin de se laisser impressionner, maman lui sourit à pleines dents.
- Il va falloir t'y faire mon chéri.
- De quoi parles-tu ? Lui demande-t-il la voix grave pleine de soupçons
- Notre petite fille a 18 ans... Elle grandit ! Bientôt elle rencontrera un fabuleux jeune homme et en tombera amoureuse.
- Moi vivant jamais ! Gronda mon père en lançant un regard noir à ma mère
Sans se laisser se démonter et sans aucune peur ni faiblesse, maman ajouta que de toute façon ça arrivera plus tôt que prévu ! Évidemment papa a encore émit son fameux grognement. Petite je pensais qu'il sortait directement de sa poitrine, mais avec le temps cela m'a tout simplement paru normal. Une fois notre copieux repas fini nous avons été faire le tour des petites boutiques de l'aéroport. J'ai fais des folies et j'ai acheté de très jolies choses. Maman, ma fidèle complice, a su amadouer papa biensur. C'est juste avec nos trois petites besaces et quelques sacs supplémentaires que nous montons dans l'avion à destination de Tromso. Le voyage a été rapide et juste avant de descendre j'ai voulu mettre mon téléphone dans ma petite besace, ce qui arracha un petit cri de surprise à ma mère.
- Non non ma puce, tiens garde-le dans ta poche et donne ton petit sac à ton père, s'empressa-t-elle de me dire en me prenant le sac des mains.
- Mais maman c'est bon ne t'inquiète pas, il n'est absolument pas lourd c'est à peine si je le sent sur moi.
Ma mère me semblait totalement paniquée et mon père est venu à son secours.
-Bon Liv c'était une surprise mais tiens, voici un tout nouveau téléphone ! Me dit-il en me tendant la boîte du nouvel iPhone que je désirais tant. Joyeux anniversaire mon trésor !
Je bondis de joie dans le petit aéroport ne me souciant même pas des regards de badauds sur moi. Quand nous sommes sortis de l'aéroport, un gros SUV nous attendait et l'homme, habillé avec une veste en cuir, un pantalon en jeans noir et un t-shirt bleu foncé tenait une pancarte avec nos noms dessus. Quand papa le vit il arbora un franc sourire et le prit directement dans ses bras. L'homme serra mon père en l'appelant "vieux frère".
- Finalement ça a du bon que vous m'ayez appris toutes ces langues étrangères, glissais-je à ma mère.
Elle me sourit et me fit un clin d'œil.
- Bienvenue à nouveau à Tromso mes amis ! Venez la meute vous attend ainsi que les Alphas. Nous dit l'homme plein d'enthousiasme.
- Pardon ? Meute ? Alpha ?
Ma question a du le laisser assez perplexe car il a ouvert le bouche pour parler et l'a refermé plusieurs fois sans savoir quoi dire. Il suppliait du regard mes parents. Maman a hoche la tête et est venue à son secours.
- Liv ma chérie, je te promet de tout t'expliquer.
- M'expliquer quoi maman ?
La colère m'a submergé presque instantanément. Ils me cachaient quelque chose. Le temps changea subitement et le vent se leva assez violemment, faisant voler ma crinière rousse. Ma poitrine me fait mal et ma tête a recommencé à me faire un mal atroce. Pliée de douleur l'homme me rattrapa juste avant que je ne percute le sol.
- Alana depuis quand est-elle ainsi ?demanda l'homme a ma mère.
- Alana ? Mais non. Elle s'appele Bonnie vous faites erreur ! Dis-je tout bas.
Il me regarda mais ne se préoccupa absolument pas de ce que je racontais et poursuivit ses questions.
- Alana ! Depuis quand ?
- Hier, répondis ma mère. Elle a 18 ans aujourd'hui.
- Oh par la déesse toute puissante, jura-t-il, le processus a commencé nous devons vite l'amener à lui !
Mais c'est quoi ce putain de charabia ? A qui lui ? Et pourquoi il appele ma mère Alana ? Pourquoi el ne dit rien ? C'est quoi cette histoire de processus à la fin ?
- Ma Luna, je vous promet que tout cela va prendre du sens quand vous verrez votre âme-sœur, me répondit-il.
- Mais je ne vous ai pas parlé... Je ... Quoi ? Luna ? Mais je m'appelle Olivia ! Âme-sœur ? C'est quoi cette connerie encore ? Criais-je.
Cette fois le tonnerre gronda, ainsi que des éclairs et la pluie se mit à s'abattre en trombe. En quelques minutes nous étions tous trempés jusqu'aux os et j'étais debout face à eux, ma tête ne me faisait plus mal mais j'entendais encore ce murmure.
• Olivia, Olivia calme-toi, je vais t'aider. Je suis ta moitié. Je ...
- TAIS-TOI, hurlais-je en me tenant la tête. JE SUIS FOLLE MAINTENANT, TAIS-TOI !
Les passants ne me prêtaient pas du tout attention à cause de l'orage ou plutôt de la tempête qui faisait rage mais mes parents et l'homme avaient leurs regards braqués sur moi.
- Ma puce calme-toi s'il te plaît, commença papa.
- NON JAMAIS !
Une espèce d'onde de choc quitta mon corps et propulsa mes parents et l'homme contre le SUV. Merde bordel qu'est ce que j'ai fait là !? Prise de panique je me mis a courir sans prêter attention aux protestations des trois personnes que j'avais du gravement blesser derrière moi. Je courrais à toute allure, ne m'arrêtant pas. Sans savoir comment j'ai traversé la ville en quelques minutes et je me suis enfoncée dans la forêt qui la borde. La voix dans ma tête se fait à nouveau entendre.
• Olivia écoute-moi, tu n'es pas folle. Je suis en toi, ta moitié. Je suis...
- Mais putain ferme-la, dis-je tout haut sans m'arrêter pour autant.
Subitement j'entendis une sorte de grognement et mes pieds se sont ancrés dans le sol. Mon cœur bats la chamade et je sens des mouvements autour de moi. Le grognement se fit à nouveau ressentir.
- Ok Liv. T'es pas folle. C'est pas dans ta tête. Ca arrive vraiment, me murmurais-je.
Un craquement me fit me retourner et un grand loup brun foncé aux yeux jaunes sauta en ma direction, claquant sa mâchoire dans le vide. Ses crocs sont immenses. Il est immenses. De la taille d'un poney, et pas un petit poney ! Je mesure 1m63 et il a presque ma taille au garot. C'est un mutant ou quoi ? Comme si le loup m'avait entendu, il claqua à nouveau les mâchoires et grogna de plus belle me tournant autour. Ok. Putain de sa grand-mère la chèvre siffleuse il va me bouffer toute crue ! Le loup s'arrêta subitement et me lança un regard surpris. Surpris ? Il a compris ce que j'ai dis ? Mais wow molo stop minute ! J'ai rien dis. Je suis sûre de n'avoir rien dis. Le loup me dévisage et grogne de plus belle en s'approchant alors de moi. Ca y est, c'est la fin. Je vais mourir dévorée par un loup. Je ferma alors les yeux et attendit ma fin. Mais au lieu de cela, rien. Un long hurlement derrière moi me parvint et un énorme loup noir avec des yeux rouge vif bondit au dessus de moi et se planta entre le gros loup brun et moi. Il me regarda une fraction de seconde et je sentis une decharge électrique dans tout mon corps. Il reporta alors son attention sur le loup brun qui baissa la tête en lui montrant son cou. Il attend de se faire croquer ou quoi ? Le loup noir se retourna alors vers moi. Mon dieu qu'il est grand. Plus grand que moi de quelques centimètres au garot. Sa fourure est noire ébène et épaisse. Il est magnifique. Nos regards se croisent alors et de nouveau un courant électrique me parcourt tout le corps. Le loup est à quelques centimètres de moi, il baisse la tête et l'a dépose contre ma poitrine. Je ne sais pas quelle folie me prend mais je passe ma main sans la fourrure de son cou et il émet un petit jappement de contentement. Je suis restée là, comme ça, sa tête contre ma poitrine a le caresser. Je ne sais pas combien de temps s'est écoulé, mais lorsque notre connexion s'est rompue, j'ai pris conscience que des loups tout aussi grand que le loup brun et des gens étaient à l'entour de nous, ainsi que mes parents et l'homme de l'aéroport. Notre petite bulle ayant éclaté, le sentiment de bien être que j'ai ressenti il y a quelques minutes s'est évaporé et la panique à reprit le contrôle de mon esprit. Le vent s'est à nouveau levé, ainsi que le tonnerre et l'orage.
- Liv ma puce je t'en prie calme-toi, tenta ma mère en s'approchant doucement.
Je deviens folle ou alors je rêve ! Oui voilà c'est ça, je rêve. Tout ça n'est qu'un rêve.
- Non ma chérie, tout ça est là réalité, me dit papa.
• Oui Olivia, c'est réel, je suis presente et le loup noir est ton âme-sœur. Me dit la voix dans ma tête.
Je me retourne, en panique et trempée, à nouveau vers le grand loup noir qui m'électrise du regard.
``Tout ceci est vrai mon âme-sœur, je suis Thyr, le loup de Derek.
C'est impossible ! Tout cela est impossible !
- Si ma chérie c'est possible, me dit ma mère se trouvant maintenant juste à côté de moi, les yeux remplis de larmes.
- Maman ...
- Pardonne-nous ma puce, pardonne-moi, me murmure-t-elle.
Avant que je n'ai le temps de répondre, la paume de sa main touche mon front et tout devient noir. Je sombre dans un néant.