SI JE SAVAIS
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Chapitre 2 CHAPITRE 02

Mon Dieu ! Mais, d'où était sorti cet imbécile pour me faire si peur ? Pour qui se prend-t-il ? Et si je criais au secours, me laissera-t-il passer ?

Et Vanessa, pourquoi ne pouvait-elle pas dire quelque chose au moins pour me sauver de l'affaire ? Ou était-ce un plan établi entre eux deux ? Mille et une questions m'effleuraient l'esprit car, Vanessa et moi étions de meilleures amies et on se défendait presque tous les jours. Mais où lui était passé ce cœur de protection et de défense ? Va-t-elle se taire et on allait me faire du mal.

La peur était le plus grand défaut de ma camarade et je le savais moi-même.

– Tu ne réponds pas ou veux-tu que je t'arrache les cheveux avant que tu ne parles ? me demanda-t-il en sortant de sa poche une paire de ciseau.

Son regard était très dur. Je m'imaginais déjà dans une grande merde.

– Non, ne faites pas ça ; ne m'arrachez pas les cheveux je vous en supplie. Et toi Vanessa, tu ne dis rien ?

– Laisse-le on va partir ou bien c'est quoi la chose ? répartit ma copine.

L'inconnu fut vexé par cette phrase et voulait se rapprocher davantage de nous les deux. Que voulait-il nous faire ? Nous frapper ? Nous arracher nos cheveux ? Ou plutôt nous donner des coups de machette sur la tête ?

Et puisque Dieu est toujours vivant et n'abandonnait jamais ceux qui l'imploraient, mon père apparut avec sa grosse voiture. Il la gara puis ma copine et moi courûmes pour le monter à bord. Pendant que mon père redémarrait le véhicule, j'ai jeté un coup d'œil par la vitre et aperçus le jeune homme debout en train de secouer incessamment la tête en guise de regret.

« Merci Seigneur » me dis-je tout bas.

Mais d'où venait-il en réalité ? Pourquoi parmi toutes ces jeunes lycéennes qui passaient dans la rue, c'est plutôt moi la pauvre que cet imbécile voulait faire du mal ? Pourquoi étaient-ce mes cheveux qu'il préférait arracher et non mes sourcils ? Et que lui ferais-je la prochaine fois qu'il osera s'afficher sur mon trajet ? Crier au secours ? Le fuir ? Et que voulait-il au juste de moi ?

Un tas de questions me tourmentaient l'esprit lorsque tout à coup, nous atteignîmes le seuil de la maison de Vanessa. Sans plus attendre, Vanessa descendit et nous fit au revoir d'un signe de la main.

Papa redémarra encore le véhicule et nous reprîmes le chemin de notre maison. Quelques minutes plus tôt, nous arrivâmes à la maison. Je descendis du véhicule que papa avait stationné dans la cour, sur les pavés triangulaires d'où poussaient quelques mauvaises herbes récalcitrantes.

Après avoir traversé la cour et la véranda, je montai enfin les marches des escaliers. Je me dirigeai vers maman pour lui dire "bonsoir". Cette salutation qui nous a toujours été soumise du retour de l'école. C'est alors que je fus soudainement stoppée par une parole venant de mon père.

– Arrête-toi là, m'ordonna-t-il d'une voix tonitruante.

Je n'avançai plus aucun pas.

– Avec qui étais-tu en train de bavarder ? continua-t-il, impassible.

– Personne, papa, lui répondis-je pâle et triste.

– Veux-tu que je te bastonne d'abord, c'est ça ?

– Papa, je vous jure que je ne le connais même pas.

– Tu ne le connais pas ?

– Non papa, je suis sérieuse.

– Tu ne le connais pas et pourtant tu étais debout avec lui en train de bavarder tout ce temps ?

– Papa, il me posait des questions auxquelles je ne savais quoi répondre.

– Et pourquoi tu ne pouvais pas le surpasser ?

A cette interrogation, je me tus.

– La prochaine fois que je te verrai encore debout avec n'importe quel homme en train de parler, tu verras ce que je te ferai, imbécile. Allez, dégage de ma vue.

– Merci, papa ! exclamai-je en détalant.

Je bougeai des lieux et me dirigeai vers maman qui nous écoutait attentivement assise sur le divan.

En fait, dans ma famille, très souvent quand papa parle, c'est le silence absolu. Plus personne ne pipe mot lorsqu'il parle. Je me demandais si c'était uniquement dans ma famille que régnait cette loi. Mais, j'ai finalement compris que dans d'autres familles, pendant que papa parlait ou grondait sur les enfants, la maman leur venait au secours même quand ces derniers étaient en erreur. Or, cet état de chose fait parfois que les enfants deviennent non seulement irrespectueux envers les adultes mais aussi des enfants récalcitrants dans la société.

Bref, dans ma famille, tout était planifié et lorsque maman ou papa mettait en vigueur sa loi, aucun d'entre eux ne s'y interposait.

Pour mes parents, l'éducation d'un enfant ne dépendait pas uniquement d'un seul parent. Et d'ailleurs, papa ne passait pas assez de temps avec nous. Il passait le plus clair de son temps au service qu'à la maison.

Mes parents étaient très rigoureux et à défaut de cette rigueur, mon unique frère a choisi d'aller s'installer définitivement au Togo, un des pays frontaliers du Bénin.

J'entends souvent dire que les benjamins étaient les plus choyés, les plus chouchoutés et les plus gâtés. Chez moi, dans ma famille, c'était pratiquement le contraire.

.

***

Il sonnait quatorze heures trente minutes. Je m'étais déjà apprêtée pour me rendre à l'école. Sur le point de vouloir quitter le salon, maman m'interpella et me dit avec gentilles :

– Ma fille, j'entendais ton père te reprocher quelque chose cette après-midi. J'aimerais que tu l'obéisses comme d'habitude. Regarde-toi, tu n'as que seize ans. Il faut fuir les hommes et aussi la mauvaise compagnie. Prends ta sœur pour exemple. Puisqu'elle s'en fiche des hommes, as-tu vu combien elle brille à l'école ? C'est parce qu'elle n'a pas mis en tête les histoires amoureuses. Tu ferais mieux de l'imiter, elle pourrait te servir de modèle. Arrivée à l'école, va directement dans ta salle de classe. A la fin des cours, reprends immédiatement le chemin de la maison. Si tu ne m'écoutes pas et que tu vas faire le contraire, je ne serai pas d'accord avec toi.

J'acquiesçai de la tête et répondis calmement « merci maman ».

– Vas-y et sache que si tu y obéis, tu auras ma bénédiction.

– Merci maman, dis-je de plus belle avant de sortir de la pièce.

Ce jour me parut très étrange car, c'était la première fois que je voyais ma mère me conseiller. C'était vraiment pour moi une grande joie. Même en chemin, j'étais très heureuse en me rappelant de ses beaux conseils. Heureuse parce qu'au moins, j'avais senti que j'avais une mère dans ma vie.

            
            

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