SI JE SAVAIS
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Chapitre 5 CHAPITRE 05

Le lendemain matin, je ne pouvais pas me frotter correctement le corps car, j'avais des blessures un peu partout. Je fis quand même l'effort de faire mes toilettes parce que je suis femme et les ablutions me sont très indispensables.

Quelques instants après, je finis mes toilettes. Je retournai dans ma chambre et m'habillai. A la fin, je me dirigeai dans la chambre de ma mère. Ma sœur était déjà allée au cours. Papa, quant à lui, était parti au boulot à la première heure.

– Bonjour maman, la saluai-je. Je m'en vais déjà.

– Où ? me demanda-t-elle l'air encore rouge.

Je crus que ma mère, après m'avoir appliquée sa correction la nuit dernière, aurait oublié ma bêtise du jour dernier mais je fus surprise de sa réaction.

– Je vais à l'école, maman.

– Et où est le problème ?

– Je n'ai pas encore pris mon petit déjeu...

– Il faut la fermer, me coupa-t-elle. Va voir Bruno et dis-lui de te le donner, imbécile.

Je ressortis de la chambre de ma mère avec des larmes aux yeux. Même dans la rue, je pleurais. J'avais gardé les larmes jusqu'à l'école. Une fois arrivée en classe, je voulais vomir ma colère sur Vanessa parce qu'à mon avis, elle ne serait que la seule à pouvoir aller me signaler à ma mère.

Or, je connaissais bien Vanessa. Elle n'est pas de ce genre. Elle garde secret et beaucoup de personnes lui font confiance. Mais l'homme est capable de changer à tout moment.

– Pourquoi tu pleures ? me demanda-t-elle.

– Je pleure pour ce que tu m'as créé.

Paniquée, elle me répondit :

– Que t'ai-je encore créé ? M'es-tu encore revenue ce matin ? me demanda-t-elle, visage trempé d'une grande tristesse.

– Et alors ?

Tout à coup, ma copine et moi nous mîmes à nous engueuler. A mon intention, elle était la cause de la réaction de ma mère or c'était faux. Je l'injuriais et elle aussi, elle ne me laissait pas passer ; elle en faisait de même.

Soudain, notre professeur des sciences de la vie et de la terre pénétra dans la pièce et, au lieu de nous taire, nous continuâmes les disputes. Fâché, le professeur nous fit sortir de la salle.

– Allez-voir le surveillant, nous ordonna-t-il.

Ma copine et moi sortîmes de la classe. Nous nous dirigeâmes vers l'administration. Une fois chez le surveillant, nous nous exprimâmes chacune. A la fin de nos aveux, le surveillant nous dit :

– Allez m'appeler vos parents, vous me fatiguez dans cette école.

Un grand frisson m'enveloppa. Je me demandais si c'était un rêve ou une réalité.

En fait, c'était la première fois où je ne croyais pas à mes sens. Je commençai par me frotter les yeux pensant que je me réveillerais d'un sommeil or, je me trompais. Après une bonne minute de frottement, je me rendis compte que je faisais face à une vraie et pure réalité.

« Que dirai-je à mes parents ? » commençai-je par me demander. Leur dirai-je que j'ai été suspendue des cours ? Si oui, alors pour quelles raisons ? Leur dirai-je que je m'étais mise à me disputer avec une copine de classe ? S'il en est ainsi, à propos de quoi ?

Des larmes commencèrent par me couler à nouveau. Je pleurais et pleurais.

Soudain, mon professeur des mathématiques sortit de la salle des profs et me vit en larmes et m'interpella.

En fait, dans ma classe, j'étais la plus brillante des filles. Jamais, aucune fille de la classe ne travaillait plus que moi. Et j'étais toujours la deuxième de ma classe parce que les devoirs se faisaient par semestre. J'étais reconnue aux yeux de tous mes professeurs par l'intermédiaire de ma vaillance aux études et rien de plus.

Je me dirigeai vers mon professeur. Je voulais le saluer mais ma voix était calée dans ma gorge.

– Grâce, pourquoi tu pleures ? me demanda le professeur, médusé.

Je ne lui répondis mot car, je ne savais quoi dire.

– Mais c'est à toi que je parle, réponds-moi !

– J'ai été suspendue des cours, monsieur.

– Et pourquoi ?

– Parce que ma voisine de table m'avait provoquée et malheureusement, notre professeur des SVT nous a toutes les deux mises à la porte.

– Et ta voisine, elle est où ?

– Sous l'ordre de la décision du surveillant, elle est déjà partie appeler ses parents.

– Et toi, pourquoi n'es-tu pas allée appeler les tiens ?

La question de cet homme à m'énerver mais j'essayai de garder mon calme.

– Je ne peux pas ! Mes parents me dévoreront crue.

– Tu sais bien que tes parents sont furieux et pourtant tu commets des bêtises ?

Ma colère commença par s'amplifier aussitôt. Pour ne pas manquer de respect à un adulte tel que me l'ont déconseillé mes parents, je pris mon mal en patience et lui répondis :

– Je suis désolée.

– D'accord, je vais t'aider à reconquérir le surveillant et aussi ton professeur si tu le souhaites bien.

La promesse de mon professeur m'égaya de joie.

– Je vous serai très reconnaissante, cher professeur, lui dis-je tout en essuyant mes larmes.

– Avec quoi me seras-tu reconnaissante ? me demanda-t-il.

De toutes les façons, je savais que mon professeur ne me demandera pas d'argent or, ce qu'il me demandera sera encore plus considérable que de simple argent.

– Avec mon dévouement au travail bien sûr, lui répondis-je, tout sourire.

– Non, s'opposa-t-il. Si tu travailles en classe, ça ne profitera que toi et tes parents ! Et moi, je n'en gagne rien.

A cette phrase, j'écarquillai grand les yeux pour attendre où il allait en venir.

– Je ne veux qu'une seule chose.

– Quelle est cette chose, monsieur ?

Après quelques instants de silence, il reprit :

– Ce que je veux de toi est aussi simple. Tu vas juste me laisser voir ce que tu as entre les jambes.

Je fus aussitôt éberluée car, je ne pouvais imaginer que mon professeur me demanderait une telle chose. Pire, je suis encore mineure. Je n'avais que dix-sept ans. Quelle serait ma forme dans le lit avec cet homme ?

– Dans ce cas, je préfère être punie par mes parents que d'agréer votre demande.

– Veux-tu t'en échapper c'est ça ?

Je ne répondis plus mot. Vivement, je disparus de la cour. Sur le point de vouloir prendre le chemin pour la maison, je croisai brusquement Bruno sur le portail.

– Grâce, depuis quelques instants, je ne faisais que t'observer de loin. Tout d'abord, qu'as-tu au front ? Quelle est cette cicatrice que tu as sur le front ?

– C'est maman, elle m'a fouettée toute la nuit.

– Et pourquoi ? C'est encore à cause de moi ?

                         

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