Marie: Il vient de sortir.
Moi: Comment ça se passe avec Habib?
Marie: Est ce que Cheikh est toujours là?
Cheikh: Oui je suis toujours là.
Marie: Écoutez, prenez un souffle d'abord...je sors avec lui.
Je savais que leurs regards n'étaient pas gratuits.
Cheikh: Passe moi son numéro.
Marie: Non.
Cheikh: Je sais où il travail de toute façon, je passerai le voir quand je serai rentré.
Marie: S'il te plait, ne lui fais pas la même chose.
Moi: Elle a raison Cheikh, mêle toi de ce qui te regarde.
Je ne sais même pas de quoi Marie est entrain de parler.
Cheikh: C'est ma sœur et tout ce qui la concerne me regarde. Alors ta gueule!
Marie: Non mais n'exagère pas fréro. Tu n'as pas le droit de lui parler comme ça.
Cheikh me regarde, peut être qu'il a remarqué la tête que j'ai fait, raison pour laquelle il a changé de sujet.
Lui: Et Grand père.
Marie: Il est à l'hôpital.
Moi: A l'hôpital?
Cheikh: Ok ciao!
Et il raccroche.
Moi: Mais je n'ai même pas fini de lui parler.
Il laisse échapper un soupire et s'allonge sur le lit.
Moi: Grand père est-il malade?
Lui: Très.
Moi: Qu'est ce qu'il a?
Cheikh: .......
Ce n'est pas la peine d'insister. S'il ne veut pas parler rien ne lui fera parler. Et si je ne veux pas être inondées d'insultes, mieux vaut que je la ferme.
Ah je me rappelle, le jour du mariage il me posait des questions bizarres sur la mort de personnes chères. Serait-il entrain de parler de grand père? Non il a l'air d'être en pleine forme. Peut être que c'est une autre personne.
Lui: Safie?
Moi: Oui?
Lui: Fais une liste des choses qui te manquent.
Moi: Pourquoi?
Lui: Fais ce que je te dis.
Moi: Euh, je crois que je ne manque de rien.
Lui: Tu en es sûre?
S'il n'arrête pas ses petits grimaces, wallah je vais finir par tomber amoureuse de lui.
Moi: Bah oui.
Lui: Ok...tu as un pijama?
Moi: Non. Et je crois que c'est ça seulement qui me manque.
Lui: Et est ce que tu as un sèche-cheveux?
Moi: Non.
Lui: Je ne te vois pas porter des bijoux.
Moi: (en lui montrant mes boucles d'oreille) Et ceux ne sont pas des bijoux ça?
Lui: Je ne parle de tes pacotilles. (En se levant) Bougeons.
Moi: Pour aller où?
Lui: Tes questions me donnent des maux de tête. Prends tes affaires et allons y.
J'ai remarqué qu'il n'aime pas se justifier ou qu'on lui pose des questions.
Je prends un sac où je mets mes papiers et mes cartes. Il prends ses rayban et nous sortons.
Nous marchons en directions de la plage.
Moi: Où est ce que nous allons comme ça?
Lui: Dans une autre île pour faire des achats.
Moi: Et ici?
Lui: Il n'y a pas de centre commercial. C'est juste un club de vacation.
Moi: Ah ok.
Nous attendons qu'une chaloupe arrive et nous y monter. Je suis la première à m'assoir puis il vient se mettre à côté de moi et n'est même pas géné de glisser sa main autour de mes épaules. Je regarde sa main puis son visage.
Lui (souriant) : Quoi? Destress pauvre conne!
Moi: Tchiiiip!
Lui: Tu peux me tchiiip autant que tu veux aujourd'hui. Fais ce que tu veux mais j'ai bien dit aujourd'hui.
Moi: Ah! En quel honneur?
Lui (souriant) : Tu le sauras.
Prions que ça ne soit pas des coups de point. C'est dans cette position et dans une bonne ambiance qu'on a fait le trajet. Arrivés, nous faisons direct au centre commerciale.
Lui: On va aussi acheter des cadeaux pour tout le monde.
Moi: Ok.
Nous entrons dans une boutique super grande.
Lui: T'as pas besoin de chariot?
Moi: Pourquoi faire?
Lui: Rien.
Il tire une robe au hasard et me le montre.
Moi: Je la trouve un peu...
Lui: Moi je la veux pour toi.
Moi: Normalement tu dois aller t'assoir et me laisser choisir.
Lui: Hors de question. Je ne te fais pas confiance, villageoise.
Moi: Pourri gaté.
Lui: Ouais c'est ça. N'oublie pas de prendre pour Adama.
Moi: Ok.
Je me décalle de lui pour choisir. J'ai simplement pris un jean slim noir et une ceinture. Pour Adama, je lui ai achetée une jupe taille haute et deux hauts qui peuvent aller avec, deux paires de chausseur, trois robes et des hauts. Après plusieurs minutes, je vais à la caisse pour payer. Je donne ma carte à la caissière puis et à la même seconde, Cheikh me rejoint.
Lui: C'est ça seulement que tu as choisi?
Moi: Oui. Tu as encore acheté des habits pour toi?
Lui: Oui, il y a un problème?
Son téléphone sonne. Il dépose sa carte sur le comptoir et s'éloigne pour répondre.
La cassière me rend ma carte puis prend celle de Cheikh. Après tout ce tralala, on me remet des sacs et je sors, attendant Cheikh à la porte. Quand il eut fini, il me rejoint et prend tout les sacs de shopping de ma main. Il ne veut pas que j'en prends; il est galant.
Lui: Tiens, il y a une bijouterie là-bas. On y va?
Je hoche ma tête. Nous y allons.
Je reste devant la première vitrine à regarder les bijoux. Je jette quelques fois des coup d'œil à Cheikh juste pour le regarder faire. Il est très simple et modeste. Il ne se montre pas, il ne parle pas de son argent ou des exploits de son père. Il s'habille très simplement et class à la fois, il ne met pas de bling-bling et vraiment, j'aime ça chez lui.
Après avoir passé près de dix minutes à regarder à travers la vitrine, Cheikh fait appel à un monsieur puis ils s'échangent des paroles. Le monsieur sort deux bracelets identiques. Je n'arrive pas à voir comment ils sont et ne sais pas pour qui ils sont. Peut être pour Marie et sa mère.
Il pose son regard sur moi et je baisse mes yeux puis fais semblant de regarder ce qui est sous mes yeux. Je n'ai pas beaucoup d'argent pour me payer toutes ces choses, c'est trop cher et si jamais je finis l'argent de la carte, je ne sais pas ce que tonton Moustapha vas dire ou penser. J'ai déjà payé pour des chambres d'hôtel hyper cher, il ne faut pas que je gaspille plus.
Cheikh s'approche, je fais semblant d'être concentrée sur la vitrine. Il se tient tout près de moi.
Lui: Lesquels as-tu choisi?
Moi: Euh...j-je n'ai pas choisi.
Lui: Tu ne les aimes pas?
Moi: Je-j....au fait je n'ai pas....ces bijoux sont trop chers je ne veux pas gaspiller l'argent que ton père m'a donné.
Lui: C'est toi qui paie ou moi? N'est ce pas que tout à l'heure c'est moi qui ai payé les achats?
Moi: Non, j'ai payer pour moi.
Lui (fronçant ses sourcils) : Comment ça?
On l'appelle pour lui remettre les bijoux qu'il a acheté. J'en profite pour sortir le reçu.
Après ça, je le lui montre. Après qu'il l'aie regardé, il me fixe dans le blanc des yeux.
Lui: Que ça ne se reproduise plus jamais ok? Je te rendrai l'argent une fois rentrés au Sénégal.
Moi: Ce n'est pas grave.
Lui: Je ne te demande pas ton avis.
Il aime est être méchant ce mec.
Nous choisissons ensemble des bijoux et il paie. Nous sortons de la bijouterie.
Lui: Vas dans cette boutique (en me la montrant), il y a tous les trucs de femme dont tu auras besoin. S'il te plait, prends ce que tu veux, fais comme si c'était gratuit ok?
Moi: Mais tu as vu le pris d'un seul article d'ici?
Lui: On s'en fout. Tiens (en me donnant sa carte banquaire). Tu paies avec. Je t'attends à la sortie, j'espère que tu ne te perdras pas.
Waw! Mon Dieu faites que ce dieu grec reste toujours comme ça! Gentil et attentionné.
Je prends la carte avant de me diriger vers la boutique ou je retrouve une miltitude de variétés. Il y a tout ce qu'on veut. Je commence par chercher des pijamas mais il n'y a que des trucs femmes, comme ce que Marie et Adama avaient mis dans ma valise.
Je les laisse et vais prendre du gel douchant, du lait de corps et pleine d'autres choses très recommendées... du parfum, maquillage et tout ce qui va avec. Et biensûre je n'ai pas oublié d'acheter un séchoir. En tout cas je pense avoir pris tout ce dont une femme aura besoin et j'ai pris quelques trucs pour Adama. Je règle le compte avec la carte et quitte le lieu.
En allant rejoindre Cheikh, je passe dans une boutique pour hommes et y achète trois bas jogging et des t-shirts. Ça ira je crois.
A la sortie, je retrouve Cheikh contre le mur, un pied par terre et l'autre sur le mur.
Moi: J'ai fini Cheikh.
Je lui donne la carte.
Moi: Merci.
Il me fixe intensément. Son regard pesant fait plonger mes yeux dans les siens. Il est tellement beau, non je me rectifie. Il est...comment dire...masha'ALLAH!
Lui: Garde la pour le moment.
Moi: J'en est déjà.
Lui: Oui garde la au moins. On y va?
Moi: Oui. On y va.
Il me laisse avec un seul sac et prend tout le reste.
Nous rentrons à l'hôtel sans trop parler. Il ne s'est pas moqué de moi et quand il ouvre sa bouche, c'est pour dire des trucs unitiles ou pour parler à une autre personne. Je n'aime pas le voir aussi froid avec moi. Ça me dérange.
Arrivés, nous montons directement dans la chambre.
Il se jette directement au lit puis laisse un très long soupire sortir d'entre ses lèvres.
Moi: T'es fatigué?
Il marmonne un oui.
J'appelle la réceptionniste par le tétéphone fixe qui se trouve sur le chevet pour qu'on nous amène quelque chose à manger. Après ça, je vais dans la salle de bain pour me laver le visage.
Je me mets du coup à penser aux comportements de Cheikh. Je crois qu'il souffre de dédoublement de personnalité.
Je sors puis me dirige vers le lit. Il dort.
Un homme vient nous amener un plateau plein. Je ne sais pas quel plat c'est mais tout ce dont je suis sûre est que ça a l'air appétissant. Un autre entre avec du jus et des vers. Je les remercie avant qu'ils ne sortent.
Je ne sais pas si je dois réveiller Cheikh ou pas. Il vaut mieux qu'il se lève pour manger, il a faim.
Je le réveille tranquillement
Moi: Cheikh?
Il ouvre un œil.
Moi: Viens manger.
Il se tourne sur le côté.
Lui: C'est quel plat?
Moi: Je ne sais pas mais ça a l'air bon.
Il me sourit faiblement avant de se lever.
Nous nous mettons à table pour manger.
Moi: La chambre est tellement grande!
Lui: Pauvre idiote! C'est une suite, pas une chambre.
Je ne lui répond pas. Ses commentaires ne me font plus mal comme avant. Peut être que je m'y suis habituée.
Nous mangeons tranquillement. Après avoir fini, je me pose sur le canapé et lui sur le lit.
Lui: Est ce que je peux voir ce que t'as acheté?
Je réponds par l'affirmation et vais prendre les sacs. Je verse le tout sur le lit et prends place à côté de Cheikh. Je lui montre les produits un à un puis commence à exposer les habits.
Lui: C'est tout ce que t'as acheté?
Moi: Oui.
Lui: Je ne vois pas de pijama.
Ah j'ai oublié. J'amène l'autre sac et sors le tout.
Lui: C'est quoi ça?
Moi: Mes pijamas.
Il ne dit rien. Nous rangeons nos valises puis il sort. Il me demande de ne pas bouger de la chambre, ce que j'ai fait.
Je fini un roman que j'avais commencé et me met en pijama. Il est vingt et une heure et Cheikh n'est toujours pas là. Bon, je vais dans ma chambre car je ne compte pas me coucher sur ce lit. En sortant de la chambre, je rencontre Cheikh qui allait y entrer.
Lui: Où est ce que tu vas comme ça?
Moi: J'allais me coucher.
Lui: Où?
J'indexe la porte de ma chambre.
Lui: Non, entre.
Je m'exécute.
Lui: J'étais parti cherché des films. On va se faire une soirée cinéma.
Moi: Ok.
Lui: Il faut que je prenne une douche d'abord.
Il tire son t-shirt tout en entrant dans la salle de bain. Je vais m'assoir sur le sofa et allume la télévision.
J'ai trouvé Cheikh trop cool aujourd'hui, vu que ça continue.
Près de dix minutes après, il me rejoint sur le sofa. Hmm il sent super bon.
Lui: Tu n'as pas mis le film?
Moi: Je ne sais pas comment le DVD marche.
Il secoue sa tête en se levant. Je crois qu'il se demande quel genre de fille je suis.
Il met le film et reviens s'assoir.
Lui: Attention, c'est un film-horreur.
Moi: Pourquoi tu ne me l'as pas dit?
Lui (en souriant) : Peureuse!
Le film commence très mal. C'est hyper flippant. Je me lève.
Moi: Cheikh? Je vais me coucher. C'est mieux.
Il m'attrape par le bras.
Lui: Ok, viens. Je vais le changer.
Je me rassois puis il en met un autre. Ah c'est une comédie.
Lui: Ça te va?
Moi: Oui.
Il s'assoit en souriant.
Des minutes passent...
J'essaie de me concentrée sur le film depuis le debut mais son regard posé sur moi m'en empêche.
A un moment donné, je le regarde aussi mais ça ne lui empêche pas de cligner des yeux. Ça devient génant.
Moi: Quel est le vrai prénom de l'actrice principale? (Pour qu'il arrête de me regarder)
Lui: Arrête.
Moi: Quoi?
Il lache un long soupire tout en fermant ses yeux.
Je repose mes yeux sur l'écran. Son regard ne me lache pas. Et d'un coup, wallah je ne l'ai pas vu venir,wallah je ne savais pas qu'il allait me faire un smack.
Il me fait un gros bisou sur la bouche et moi je suis là à le regarder, bouche bée. C'est la première fois.
Pensant qu'il a fini, il me fait un autre smack, puis un autre, encore un autre et là, il commence à m'embrasser tout en murmurant.
Lui: Je t'avais dit d'arrêter de passer ta langue sur ta lèvre non?
Dans mon ventre, il y a une ambiance de fou comme aux soirées de Waly Seck, ma tête est paralysée, mon cœur lui dance le ''thiakhagoune tadj'' et mes cinq sens ne fonctionnent plus. Ded frissons me parcourt le corps.
Il s'arrêter puis se pince sa lèvre inférieure.
Lui (à lui même) : Putain qu'est ce qui m'arrive?
Je ne sais même pas quoi dire. Je ne même pas dans quel univers je suis en ce moment. C'est....c'est...c'est fou.
Il se lève brusquement pour s'en aller.
Lui (en sortant): Passe une bonne nuit.
Il claque la porte et là, tous mes sens recommence à fonctionner. Putain putain et putain. Pourquoi je l'ai laissé faire?
Je passe ma main sur mes lèvres. Qu'est ce qui s'est réellement passé?
Comme je vous l'aurais informé au début,je vais publier le Tom 2 jusqu'à un niveau donné et le reste sera destinée en vente. Suite à 500 j'aime. À 21h pour la première partie de la nouvelle histoire.