Je n'ai qu'une seule envie, c'est de rentrer au Sénégal, divorcer et m'en aller loin de tout ce qui peut me rappeler l'odeur de mon pseudo mari.
J'ai mal quand je pense à lui, je sens mon cœur bouillonner. Je ne cesse de le répéter et je le répète toujours: Il a les mots justes pour me blesser.
Je le déteste, je le déteste tout au plus profond de mon âme....
C'est en laissant mes pensées vagabonder que je me suis endormie.
.........Eclipse de le nuit..........
A mon réveil, la première chose à laquelle j'ai pensé....ou disons la première personne à qui j'ai pensé c'est Cheikh. J'ai l'impression qu'il est scotché dans ma tête et j'ai vraiment envi de l'oté de là dedans. Je ne fais que penser à lui ces temps ci, mais c'est aussi parce qu'il est le seul à me faire du mal en ce moment.
Je me lève et me lave le visage puis prends mon petit déjeûner. Je retourne au lit avec un livre à la main. Je me concentre sur le bouquin afin d'oublier tous mes problèmes. Cheikh est un cromagnon, si je continue à penser à lui, c'est moi qui finirai par devenir folle, ça c'est sûr.
Des heures et des heures passent sans que je ne m'en rende compte, j'ai toujours les yeux dans mon bouquin. Heureusement que j'en ai amené plusieurs. Alors quand je le termine, je prends un autre. J'ai passé la journée comme ça puisque qu'on m'amène tout ce dont j'ai besoin dans ma chambre. Je me lève du lit seulement pour aller aux toilettes ou pour contempler la belle vue à travers la fenêtre. Ça fait tellement mal de ne pas profiter de cet endroit! Je ne pensais pas passer cette semaine en amoureux avec lui mais au moins qu'on profite de chaque instant en tant que des êtres normaux. Mais non, il veut jouer au mec dur, c'est son problème.
C'est comme ça que j'ai achevé ma journée. Quand je suis fatiguée de lire, je regarde la télé.
.........Des jours après........
Il ne reste plus qu'un jour avant qu'on ne rentre. Aujourd'hui, j'ai décidé de sortir. Je viens de comprendre que je déprimais pendant tout ce temps. Alors je sors de ma chambre pour la première fois depuis mon engueulade avec l'autre. Une fois sortie, je reste devant sa porte pendant un bon moment avant de partir. Je descends calmement les escaliers en jetant quelques fois des coup d'œil aux alentours. En sortant de l'hôtel, la réceptionniste m'interpelle.
Moi: Yes? (Oui?).
Elle: I'm sorry but your husband insisted (je suis désolée mais votre mari insistait).
De quoi elle parle? Je voulais lui poser la question mais un client est venu nous interrompre et donc, je sors de l'hôtel. Je fais un tour rapide avant de m'assoir devant une piscine. Non seulement elle est bien tracée, mais aussi elle donne envi de plonger dedans. Comme je n'ai rien pour nager, je me contente de mettre mes pieds dans l'eau. Il y a tellement de piscines mais j'ai choisi celle ci car il n'y a personne et je ne veux pas être là où les autres sont par peur de me sentir inférieure.
Mais de quoi la réceptionniste voulait-elle me parler? Pourquoi ''mon mari insisterait-il''? Sur quoi?
Je crois qu'il me déteste maintenant et il ne m'a jamais parlé comme il l'a fait la dernière fois. ''Tu me déçois'' ....cette phrase me fait tellement mal. Cela veut-il dire qu'il avait une autre image de moi? Je me fous bien de ce qu'il peut penser de moi....'fin j'aimerait bien m'en foutre mais je n'y arrive pas. A chaque fois qu'il me dit quelque chose de bien, je passe toute la journée à sourire mais s'il me dit quelque chose de déplaisant, je passe tout mon temps à déprimer et lui rien ne lui fait mal.
Je veux l'enlever de ma tête...
Je suis aussi très surprise que Cheikh....que Cheikh me manque. Il me manque Wallah et je suis vraiment très surprise. Je commence à devenir folle.
Je sens quelqu'un s'assoir à côté de moi. Je tourne lentement ma tête....ce connard! Je suis furieuse et contente à la fois. Mais il a été très cruel, je ne sais pas quelles insultes ou quel nom il me réserve aujourd'hui mais je m'en fous.
Maintenant, je ressens une forte haine envers lui.
Nous restons pendant un bout de temps sans parler, laissant ainsi le silence contrôler l'ambiance avant qu'il ne décide de le briser.
Lui: Où est ce que tu étais pendant tout ce temps?
C'est aujourd'hui qu'il s'en soucie? Wallah il ne mérite même pas que je lui parle.
Lui: Je t'ai cherché partout.
Tchiiiip!
Lui: Pourquoi tu ne m'as pas dit que cette chambre c'était pour toi? Pourquoi tu m'as laissé croire que c'était...pour autre chose?
Ah il s'est renseigné!
Lui: Safie je te parle là!
Moi: ......
Lui: Safiétou Gaye Konaté, tu vas me parler que tu le veuilles ou pas.
Le bouffon, il peut toujours rêver.
Lui: Safie, je t'appelle pour la dernière fois.
Moi: .....
Lui: Ok, tu l'aurais cherché Madame Konaté.
Je n'ai même pas eu le temps d'assimiler ce qu'il vient de me dire et me voici dans la piscine. Je sors ma tête de l'eau tout en lui criant:
Moi: EST CE QU'IL T'ARRIVE SOUVENT DE RÉFLÉCHIR ESPÈCE DE CON!!!
Au lieu de me crier desssus lui aussi, il décide de me montrer sa belle dentition, ses faussettes. Qu'il est beau ce chien!
Lui: Kxkxkxkxkxkxkx! Je t'avais bien dis que tu me parleras non?!
Je lui fais un long thiiip puis plonge au lieu de lui répondre, c'est tellement calme, on entend rien, on dirait un autre univers.
Je ressors ma tête pour prendre mon souffle et la pose sur la dale tout en laissant mon corps dans l'eau. Cheikh vient s'assoir juste devant moi.
Lui: Dans le monde des civilisés, quand quelqu'un t'aide, tu dois le remercier après.
Moi: Tu penses m'avoir aidé comme ça? Je te jure que si j'étais un....
Lui: Wowowow....Nous ne sommes même pas entrain de parler de la même chose. Tu fais hors sujet là!
Moi: ??? (Je fronce mes sourcils).
Lui: Je parle des policiers qui t'ont aidé. Ils t'ont pourtant donné leur numéro mais tu n'as même pas daigner à les appeler. Ça ne se fait pas Safie.
Il a un ton si doux, une voix tellement carressante. Mais une minute.
Moi: Comment tu les connais?
Lui: Je ne répondrai pas à tes questions. Ça fera trop de détails.
Moi: Donc pourquoi....
Lui: Safie, je t'ai déjà dit que je ne réponds pas à tes questions.
Moi: ok.
Nous marquons un silence souvent interrompu par des cris des oiseaux. Je me suis juré de divorcé et maintenant qu'il est devenu gentil, que doit-je faire?
Lui: Safie.
Moi: Hmm?
Lui: Regarde moi.
Je lève ma tête.
Lui: Regarde moi dans les yeux.
J'essaie de le faire. Il a un regard si doux, mais perçant à la fois.
Lui: Je m'excuse ok?
Je crois avoir mal entendu.
Moi: Quoi?
Il laisse un petit sourire se dessiner sur ses lèvres.
Lui: Tu m'as bien entendu. Je sais que ça te surprend mais cette fois ci, c'est moi qui ai eu tort. Je n'aurai pas dû te laisser là-bas et quand tu es venue ici, je devais réagir autrement...je suis désolée.
C'est Cheikh qui me parle comme ça? Non non, je suis entrain de rêver. C'est nouveau ça!
Lui: Sors de l'eau s'il te plait.
Moi: Pourquoi?
Lui: Pourqu'on aille dans la chambre.
Je le regarde avec de gros yeux.
Moi: Pourquoi faire?
Il laisse échapper un soupire d'agacement.
Lui: Qu'est ce que tu crois? Je n'ai aucune idée derrière la tête. Il ne se passera rien entre nous car tu ne m'intéresse pas. Maintenant sors de l'eau.
Est ce qu'il se rend vraiment compte de ce qu'il me sort là? Sait-il au moins que j'ai un cœur? Que je ressens la douleur quand ça fait mal? Comment peut-on dire à sa femme de telles choses? Tchiiiip mais qu'est ce qui me prend même? Lui aussi il ne m'intéresse pas.
Je secoue ma tête en souriant ironiquement alors que ses mots me rongent le cœur.
Moi: Je n'ai pas envi d'y aller. Vas y toi.
Lui: En tout cas je ne vais pas te laisser seule ici.
Moi: Et moi je ne vais pas te suivre.
Lui: Je n'ai pas envi d'utiliser l'autre méthode, donc sors s'il te plait.
Moi: Vas y, essaie seulement de me frapper et c'est ta tête de croccodile que tu verras en prison.
Il me regarde pendant quelques secondes.
Lui: S'il te plait, je n'ai pas envi de me disputer avec toi aujourd'hui. Ne sois pas têtue, sors de l'eau s'il te plait, je t'en prie.
Qu'est ce qui est dû à sa soudaine gentillesse? Bref, il m'aide à sortir de l'eau tout en se moquant.
Lui: Les filles rafinées nagent jusqu'aux escaliers et sortent tranquillement de la piscine.
Moi: Moi je suis une sauvageone, donc ça ne me gène pas.
Lui: Je vais demander à ma mère de te donner quelques leçons, mal civilisée!
Moi: Non, désolée mais merci.
Je prends une serviette au hasard pour m'essuyer le corps. Je pense que c'est la première fois que sa gentillesse dure. Mais avec tout ce qu'il m'a fait comment puis-je encore lui parler? En tout cas, tout ce que je peux dire est que quand je suis avec lui, je ressens quelque chose, un mélange de sentiments que je ne saurais décrire.
Il me regarde jusqu'à ce que je finisse.
Lui: T'es sérieuse toi?
Moi: ???
Lui: Tu ne sais même pas si cette serviette a été utilisée ou pas et toi tu t'essuies avec?
Moi: Les microbes ne tuent pas l'africain.
Lui: Tu m'étonnes! Dépèche toi sauvageone!
Suite à ça, nous montons dans sa chambre. Nous entrons mais mon entrée est hésitante. Je me souviens encore de la manière dont il m'avait chassé de cette chambre.
Lui: Il faut que tu te changess , t'es toute mouillée.
Moi: Ok, il faut que j'aille dans ma chambre. Mes habits y sont.
Lui: Qu'est ce qu'il y a Safie?
Ma voix a un peu craqué. Je pense que c'est dû aux mots qui tombent dans ma tête. Ses insultes sont tellement directes!
Moi: Rien. J'arrive dans quelques minutes.
Lui: Non, laisse. Je vais t'amener tes affaires. Tu as ta clé?
Moi: Je ne l'ai pas fermé.
Il secoue sa tête ironiquement avant de sortir. Je m'assois sur le sofa où je retrouve un sous vêtement de femme. Je le soulève et le regarde longuement. Pourquoi est ce que j'ai pardonné cet idiot? Il fait ce qu'il veut ensuite il vient jouer à l'innocent. Pourquoi suis-je faible?
Je regarde le sous-vêtement une deuxième fois et je sens mon cœur se serrer. Un autre mélange de sentiment m'envahit à nouveau. Cheikh est un vrai crétin, un imbécile hors du commun. Ça me fait tellement mal rien que de penser à ce qu'il a pu faire sur le sofa. Je me lève de suite. Cette chambre est dégoutante.
Je me mets contre le mur car je ne veux même pas m'assoir sur le lit. Pourquoi je ne me suis pas vengée. Il fait ce qu'il veut avec moi. Quand il est faché et passe son temps à m'insulter, je pleure et une nouvelle haine envahit mon cœur et quand il rit, je rigole avec lui comme une folle. J'ai changé, j'ai trop changé.
Avant, je ne voulais rien savoir des hommes mais maintenant, je me mets à penser à eux. J'ai vraiment changé.
Mais quel mal y a-t-il de penser à son mari? Est ce un pécher?
Le cri de Cheikh me fait sursauter.
Lui: ÇA FAIT DIX ANS QUE JE T'APPELLE CONNASSE!
Moi: ET T'ES OBLIGÉ DE ME CRIER DESSUS? JE NE SUIS PAS UNE DE TES PUTES MOI ET JE SAIS CRIER COMME TOI.
Lui: Qu'est ce qui te prend d'un coup?
Moi: TU OSES ME LE DEMANDER?? CLOCHARD TU NE MÉRITES MÊME PAS DE VIVRE!
lui: Tu baisses d'un ton quand tu me parles. On me respecte moi.
Moi: MAIS RESPECTE TOI TOI MÊME AVANT!
Il fonce droit vers moi.
Lui: Quel est ton problème au juste?
Il me le demande comme si de rien était.
Moi: .....
Il me lance un dernier regard bizarre.
Lui: Je t'ai ramené tes affaires. Vas prendre une douche avant de te changer. Après tu viendras me dire ce qui te prend.
Moi: Je n'ai rien. J'ai juste envi de sortir de cette chambre.
Lui: Tu n'iras nulle part et crois moi si je te le dis.
J'inspire profondément puis expire lentement pour me contrôler. Pourquoi, pourquoi est ce que je cris même? Qu'est ce qui m'arrive? Pour un simple sous-vêtement?
Je commence à devenir folle. Je vais faire ce qu'il m'a dit, c'est mieux.
Après la douche, je m'habille d'une robe moulante bleu turquoise qui m'arrive jusqu'aux genous. Je mets les tongues de Cheikh puis sort de la salle de bain. Ses chaussures sont tellement grandes par rapport à mes petits pieds....
Une fois sortie, Cheikh me reluque. Il laisse échapper un soupire puis se tient la tête, comme si quelque chose le désolait. Moi je suis pointée là à le regarder. Il se lève quelques secondes après et se dirige vers moi avec un visage désolé. Il met ses mains de part et d'autre de mes épaule avant de me pousser pour que je retourne dans la salle de bain.
Moi: Qu'est ce qui se passe?
Il me fait avancer jusqu'à ce que je fasse face au mirroir puis me lache.
Moi: Qu'est ce que tu fais?
Lui: Je ne connais rien en matière de fille mais je crois que je suis mille fois mieux que toi.
Je ne comprends rien du tout.
Il commence d'abord par détacher mes cheveux attachés sans soins.
Lui: Où est ta brosse?
Moi: Quelle brosse?
Lui: Pour tes cheveux.
Moi: Dans ma valise.
Lui: Reste ici, ne bouge pas.
Qu'est ce qu'il compte faire? Me coiffer?
Il revient un bout de temps après tout en se mettant à nouveau derrière moi puis commence à me brosser les cheveux. Il arrête un instant après.
Lui: Depuis quand tu ne t'es pas lavée tes cheveux?
Moi: Euh...je crois que c'est le jour où j'ai enlevé ma coiffure de cérémonie.
Lui: Sheuteuteut! Qu'est ce que j'ai fait au bon Dieu!
J'ai un peu honte, franchement parler.
Lui: Ne bouge surtout pas, j'arrive.
Il s'en va puis revient quelques minutes plus tard.
Lui: Vient par là. Nous allons vers la baignoire et il me demande de me baisser. Ensuite, il met du champoing sur mes cheveux et je commence déjà à les masser. Il me tape légèrement sur le revers de ma main gauche.
Lui: Enlève!
Il passe de l'eau sur mes cheveux et commence à me les masser. J'en ferme même les yeux.
Lui: Je ne te demande pas de dormir ok?
Moi: Est ce que tu m'as vu dormir?
Lui: Comme si j'étais aveugle!
Moi: Comment peux-tu être concentré sur mes cheveux et en même temps sur mes yeux?
Lui: Tais toi, tu ne sais même pas prendre soin de toi, sale conne.
Vraiment, j'ai honte. Pauvre de moi!
Il rince mes cheveux et me donne une serviette.
Lui: Il est où ton sèche-cheveux?
Moi: Je n'en ai pas.
Lui: On dirait que tu devais être un mec.
J'essaie de sécher mes cheveux avec la serviette.
Lui: Ça ne te dérange pas si je vais en emprunte à une fille.
Moi: Quelle fille?
Lui: Oui ou non?
Moi: Non. Ce n'est pas la peine.
Lui: Ok (en sortant).
Je sors de la salle de bain avec la serviette sur la tête. J'enlève les draps du lit, les coussins et la couverture pour m'assoir sur le matelat. Cheikh entre avec un séchoir en main et une autre chose.
Lui: Qu'est ce que c'est que ça? Pourquoi t'as enlevé les draps?
Moi: ......
Que dois-je lui dire? Que ce lit me dégoute car j'y avais trouvé une autre fille?
Lui: Je crois que t'as perdu une vis. Lève toi maintenant!
Je le suis pour qu'il me sèche mes cheveux puis il me tend ce truc.
Lui: Si jamais tu veux te maquiller fait le vite fait pour que je le rende.
Je suis certaine que ça appartient à une de ses putes.
Moi: Non, je n'ai pas envi.
Il reprend tout ce qu'il a améné pour les rendre.
Je prends le glosse et le mascara de ma valise pour m'embellir.
Cheikh revient avec une femme en uniforme.
Lui: Elle est venue faire le lit. Et si jamais tu le défaits à nouveau, je me chargerai personnellement de te casser la gueule.
La femme fait son boulot puis sort après un hochement de la tête.
Cheikh me regarde de haut en bas et fixe sur mes pieds.
Lui (soupire): S'il te plait, (il joint ses deux mains), je t'en prie, vas M'ENLEVER CES PUTAINES DE CHAUSSURES VILLAGEOISE!!
Moi (en baissant le regard): Ok, ce n'est pas la peine d'en faire tout un drame.
J'enlève les tongues et me dirige vers ma valise.
Lui: Safiétou Gaye, ne m'énerve pas. Putain est ce que tu as trouvé ces sandales ici?
Moi: Ta gueule! Wallah c'est toi qui m'énerves à la fin avec tes remarques unitiles.
Lui: Tu crois que c'est unitile? Laisser pourrir tes cheveux pendant un siècle tu crois que c'est rien du tout?
Il me fatigue. Je prends des sandales que je mets.
Il se laisse tomber sur le lit.
Lui: Ma mère voulait te parler.
Ah oui c'est vrai, j'avais promis de l'appeler.
Moi: Tu peux la rappeler s'il te plait.
Il prend son téléphone et le manipule un peu. Suite à ça, il le porte à son oreille.
Cheikh: Oui Ma!
Tata: .....
Cheikh: Justement, elle est là. Ne quitte pas.
Il me tend le téléphone que je pends tout en souriant timidement.
Moi: Allô, tata?
Tata: Oui ma chérie comment tu vas?
Moi: Je vais bien, merci et toi?
Cheikh me fait signe pour que je le mette en mode haut parleur, ce que je fais.
Tata: Trés bien ma belle. Pourquoi tu ne m'as pas appelée à ton arrivée?
Cheikh me jette un regard menançant.
Lui: Ma je t'avais dit qu'elle était fatiguée non?
Tata: Cheikh cette question ne t'était pas destiné.
Il fait un petit grimance, ce qui me fait sourire.
Tata: J'espère seulement que cet enfant s'occupe bien de toi.
Nous nous regardons à nouveau.
Cheikh: En tout cas elle ne peut pas rêver mieux.
Mouyène! Qu'est ce qu'il raconte?
Tata: Vaut mieux, sinon tu auras ta fête.
Si elle pouvait voir comment son fils adoré me traite....
Moi: Et comment va tonton Moustapha?
Tata: il est là, je te le passe?
Moi: Oui, s'il te plait.
T.M: Alors Madame, comment se passe la lune de miel?
Affreux!
Moi: Bien (en regardant Cheikh).
T.M: J'espère que tu n'as aucun problème.
Moi: Pas du tout tonton.
T.M: Et pourquoi tu n'as pas appelé à ton arrivée?
Moi: Euh...
Cheikh: Elle était fatiguée. Elle dormait.
T.M: Tu veux dire qu'elle a dormi pendant cinq jours?
Tous les deux: .....
T.M: Cheikh rappelle toi que je suis ton père.
Je le regarde changer d'expression. Je ne sais pas pourquoi mais j'ai la vague impression que sa relation avec son père est un peu tendue.
Moi: Comment vous allez?
T.M: Je vais bien. Ne crois tu pas qu'il est temps que tu arrêtes de me vouvoyez. Je suis comme ton père. Même si tu as du mal à le concevoir, moi je te considère comme ma propre fille.
Il est tellement gentil!
Moi: Merci beaucoup.
Je sens le regard de Cheikh sur moi. Il est entrain de m'observer depuis tout à l'heure, et ça me gène grave quand il me regarde de cette manière.
T.M: Je te laisse. Et si tu as un quelconque besoin, tu peux m'appeler quand tu veux, d'accord?
J'entends Tata Sokhna répliquer de l'autre bout du fil.
Tata: Mais il est avec son mari voyons, non avec un inconnu.
Je souris à cela.
T.M: Je te passe Marie.
Marie: Salut toi!
Moi: Marie! Tu me manques grave!
Marie: Toi aussi belle sœur! Alors, ça se passe comment avec mon frère?