Confidence
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Confidence

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Chapitre 1 Chapitre 01

Tout à coup, sa femme ouvrit la porte sur nous : "Charbelle ?".

Elle devint immobile ; j'avais tellement honte au point où je cachais mon visage avec ma robe.

Un silence s'installe dans la pièce jusqu'à ce que j'entendis son mari crier : "Jeannette, Jeannette".

Je laissai tomber ma robe pour voir ce qui se passait : Elle s'est évanouie.

Il porta rapidement sa chemise puis la conduisit à l'hôpital.

J'étais complètement déçue de moi même.

Je pleurais abondamment et je me demandais comment j'ai pu laisser mon tuteur coucher avec moi.

Je ne savais pas quoi faire ; consciente du fait que ma tutrice ne pourra jamais me pardonner, j'ai décidé de quitter leur maison avant qu'ils ne reviennent.

J'ai aussitôt plié mes bagages pour me réfugier chez ma copine Ruth.

- Ruth : Ça suffit ! Maintenant dis-moi ce qui s'est passé.

- Moi : Je ne sais pas comment j'ai pu faire ça. C'est clair que Dieu serait en colère contre moi.

Comment puis-je me faire pardonner ?

- Ruth :Qu'est-ce qui s'est passé ?

- Moi : C'est mon tuteur. J'avais raconté tout ce qu'il faisait à sa femme...

- Ruth : Tu me l'avais déjà dit et c'est vieux ça. Qu'est-ce qui s'est passé ?

- Moi : Sa femme a fini par me comprendre puis elle m'a demandé de le laisser m'embrasser afin qu'elle vienne voir de ses propres yeux.

- Ruth : Et ???

- Moi : Alors qu'elle était partie au salon de coiffure, son mari a voulu recommencer et comme prévu, je l'ai bipée afin qu'elle revienne.

- Ruth : Hum !

- Moi : Je ne sais pas ce qui m'est arrivé et puis...

- Ruth : Et puis quoi ?

- Moi : Je l'ai laissé me pénétrer et sa femme est venue nous surprendre.

- Ruth : Quoi ? Tu es folle ? N'est-ce pas toi même qui l'a appelée ?

Tu as oublié qu'elle serait en route pour la maison ?

Non mais là, tu veux prendre carrément son mari. Et qui t'a renvoyé ?

- Moi : Personne ; j'ai quitté volontairement.

- Ruth : Mistake !!!

- Moi : Je ne peux pas supporter cette honte. Je préfère me suicider.

- Ruth : Non non ; tout problème a une solution.

Tu es sûre que c'est elle même qui t'a proposé de le laisser t'embrasser ?

- Moi : Oui. Pourquoi mentir ?

- Ruth : Elle a mal fait mais toi tu as commis le pire des erreurs.

- Moi : Je ne sais plus quoi dire.

- Ruth : C'est compliqué. Qu'a-t-elle dit quand tu quittais ?

- Moi : Ils n'étaient pas là. Elle s'était évanouie et son mari l'a conduit à l'hôpital.

- Ruth : Là, c'est grave.

C'était les pires moments de ma vie ; je ne sortais pas et je pleurais presque toute la journée.

Aussi, j'ai éteint mon téléphone portable pour ne pas recevoir leurs appels.

Maintenant, je serai seule face à mes problèmes.

Les difficultés s'accrurent et je ne cessais de quémander à mes amis.

QUATRE SEMAINES PLUS TARD

Je faisais la lessive dans l'arrière cours quand Ruth vint en toute vitesse avec mon téléphone qui sonnait dans ses mains.

- C'est son mari.

- Décroche pour écouter ce qu'il veut te dire.

- J'ai peur !

- Fais vite !

***

- Allô !

- Oui Charbelle. Comment vas-tu ?

- Bien et maman ?

- Je crois qu'elle va bien.

C'est de ta faute ;j'ai tout appris.

Donc tu voulais me dénoncer à ma femme.

Tu as toujours tenté de nous séparer.

C'est çà ? Malgré tout ce que je fais pour toi, tu as tout mis en œuvre pour détruire mon mariage. Comment tu peux faire ça ?

***

- Pourquoi tu as raccroché ?

- Je suis dépassée pas ce qu'il raconte.

- Qu'a-t-il dit ?

- On lui a tout raconté.

- Quoi ? Qui ?

- Ce qui s'est passé. Il sait que j'avais comploté avec sa femme. Maintenant, il dit que j'avais pour objectif de dissoudre leur mariage.

- Triste.

- J'ai tout gâté. Si je savais, je quitterais leur domicile depuis qu'il a commencé par me courtiser.

- C'est passé. Que feras-tu maintenant ?

- Je n'en sais rien.

Tout devenait de plus en plus compliqué ; je perdais continuellement espoir. Aussi, je venais juste d'avoir le BAC et je dois commencer l'université.

J'ai fini par chercher un petit job pour me faire un peu d'argent.

Je vendais dans une mercerie d'un proche à Ruth.

Un jour, alors que je revenais à la maison, j'ai rencontré la domestique de mon ex-tuteur.

Elle était au village au moment des faits.

- Charbelle, c'est toi ça ?

- Comment vas-tu ?

- Pas mal et toi ?

Attends, comment tu as fait ?

- S'il te plaît, je préfère ne pas en parler. Tout le monde va bien ?

- Attends ; elle t'a vraiment donné l'autorisation d'embrasser son mari ?

- S'il te plaît, je préfère ne pas en parler.

- Ok. Ne sois pas triste s'il te plaît. Je sais que c'est difficile à supporter.

Même si personne ne veut te croire, moi au moins je connais un peu ce que tu as vécu avec ce monsieur.

- Parle-moi de ce qui se passe. Elle est finalement revenue ?

- Oui depuis la semaine dernière. Où ira-t-elle ?

D'ailleurs, le monsieur veut d'enfant.

- Tu n'as qu'à lui en donner.

- Rire, tu es mieux placée. Peut-être dans deux mois maintenant, nous aurons une bonne nouvelle de ta part.

- Arrête s'il te plaît !

- Charbelle, je dois vite rentrer pour faire la cuisine.

- Au revoir !

- Charbelle, elle m'a dit qu'elle ne veut jamais me voir avec toi. Elle m'a même changé de carte SIM ; du coup, je n'ai plus ton numéro.

Aussi paraît-il que toi aussi tu n'étais pas disponible , monsieur m'a demandé si je savais là où tu vis.

Il t'a vraiment cherché.

- Après avoir abusé de moi et m'humiliée au téléphone ?

- Peut-être qu'il ne veut pas cesser de te financer. Rappelle-le quand tu seras à la maison.

- Pour lui dire quoi ?

- Tu n'as qu'à lui dire que tu m'as vue ce soir et je t'ai dit qu'il demandait d'après toi.

- OK ; merci !

- Bonne soirée à toi !

- Merci et à bientôt !

Une fois à la maison, j'ai rallumé mon téléphone pour le contacter.

J'avais un peu peur et je me demandais ce que je lui dirai.

- Ruth : Tu sais ce que tu diras ?

- Moi : Je suis confuse.

- Ruth : Appelle seulement et dis que c'est pour le saluer.

- Moi : Oh mon Dieu !!!

- Ruth : Ça va aller. Appelle-le !

****

- Allô !!!

- Allô qui ? Tu es encore revenue ? Je ne veux plus jamais te voir appeler le numéro de mon mari. Voleuse de mari !

Si jamais tu rappelles encore ce numéro, je te promets que ce sera ta fin. Idiote ; ingrate.

***

- Tu ne dis rien ?

- J'ai eu chaud, c'est sa femme qui a décroché.

- Ah !!! Qu'est-ce qu'elle a dit ?

- Ingrate, idiote ; ne rappelle plus ce numéro.

- Je suis désolée. Ne te décourage pas s'il te plaît ; je suis sûre que son mari n'est pas là.

- Je ne rappellerai plus. Ça suffit ; je veux tout oublier. Je veux commencer une nouvelle vie et redevenir la Charbelle que j'étais.

- Je ne rappellerai plus.

Ça suffit ; je veux tout oublier.

Je veux commencer une nouvelle vie et redevenir la Charbelle que j'étais.

Tels étaient mes souhaits.

Trois semaines plus tard, Ruth m'a proposé de faire un test de grossesse car je ne cessais de lui dire tout ce qui m'arrivait côté santé.

Elle disait que c'est sans doute une grossesse mais je n'y ai pas cru.

Je ne suis pas prête pour tomber enceinte et si je devrais l'être, ce ne serait pas pour mon tuteur.

Le week-end suivant, les différents tests effectués confirmèrent que je suis enceinte.

Je voyais dans ma vie, de nouvelles séries de problèmes en leur genèse.

Que faire ? Je restai muet jusqu'à ce que nous revînmes à la maison

- Ruth : C'est compliqué.

- Moi : Qu'est-ce que j'ai fait ? Comment puis-je résoudre ce problème ?

- Ruth : Je pense qu'il serait mieux que tu avortes.

- Moi: Quoi ?

- Ruth : Tu veux être la maîtresse de ton ex tuteur ?

- Moi : Et pourtant je cherche le pardon de Dieu.

- Ruth : Tu n'as pas le choix.

- Moi : Est-ce en donnant naissance à un enfant adultérin que je serai pardonnée ou en avortant cette grossesse ?

- Ruth : Charbelle ; écoute-moi très bien.

Tu n'es pas sans savoir comment cette dame te menace.

Je te prie de bien vouloir te débarrasser de cette grossesse.

- Moi : Non ; s'il te plaît ne me demande pas d'avorter.

- Ruth : Donc tu as bien voulu les conséquences ? Tu voulais vraiment lui arracher son mari ?

- Moi : Mais comment peux-tu me dire de telles bêtises ?

Ruth, tu me déçois ; même si tout le monde refuse de me croire, je pouvais avoir confiance en toi au moins.

- Ruth : Si tu veux que je crois en toi, fais tout pour ne plus porter atteinte à leur union.

Évite tout ce qui te permettrait de créer des ennuis à ta tutrice.

- Moi : Dieu même sait que ce n'est pas mon intention mais je n'ai pas le choix. Je ne veux pas avorter ; je dis non.

- Ruth : C'est clair que si c'était un vil individu qui t'a enceinté, tu n'hésiterais pas à le faire.

- Moi : S'il te plaît Ruth ; ne reviens plus sur ce sujet. J'ai pris ma décision.

- Ruth : D'accord mais j'espère que tu as les moyens financiers pour t'occuper de cette nouvelle charge.

- Moi : Nous ne mangerons pas du sable.

***

Démiurge ; observateur omniprésent !

De l'autre côté, monsieur Jospin était en route pour l'aéroport accompagné de sa femme Rosemonde, anciennement tutrice de Charbelle.

Elle contactait parfois Ruth sans que Charbelle ne le sache.

À son retour de l'aéroport, Ruth lui annonçait que Charbelle est enceinte.

- De combien de mois et de qui ?

- Je pense que vous savez tout déjà.

- Tu es sûre de ce que tu dis ?

- Oui, pourquoi vais-je mentir ? Nous étions à l'hôpital ensemble.

Je ferai de mon mieux pour la convaincre afin qu'elle avorte.

- Non, ne lui propose pas d'avorter.

Je viendrai ce soir.

Elle avait l'air étrange ; peut-être qu'elle a trouvé un moyen pour transformer la situation en sa faveur.

Rosemonde qui n'a toujours pas eu d'enfants après huit ans de mariage, pourra-t-elle permettre que Charbelle devienne sa co-épouse ?

Non, d'ailleurs il ne peut y avoir un mariage polygame.

La question serait de savoir si elle permettra à Charbelle de faire un enfant adultérin à son mari.

Le soir, elle rendit une visite surprise à Charbelle.

Elles se saluèrent.

- Ruth : Désolée de ne t'avoir pas informée.

- Charbelle : Non, ça ne me gêne pas.

- Rosemonde : Alors, j'ai appris que tu es enceinte.

- Charbelle : Oui, je le suis.

- Rosemonde : Et que comptes-tu faire de la grossesse ?

- Charbelle : Tout sauf avorter.

- Rosemonde : Ah bon ?

- Charbelle : Oui et je suis désolée !

- Rosemonde : Je peux te pardonner mais à une seule condition.

D'abord, tu n'es pas sans savoir que ce serait une honte pour toi après tout ce que je t'ai fait depuis le décès de ta mère.

Ta famille t'a laissée souffrir mais moi je t'ai accueillie.

Malgré tout ce que j'ai fait pour toi, voici comment tu m'as remercié.

- Charbelle : Je suis désolée !

- Rosemonde : J'ai une seule proposition pour toi.

Je prendrai soin de toi et de la grossesse jusqu'à terme.

- Charbelle : Oh merci merci ; vous êtes...

- Rosemonde : Mais dès que tu mettras l'enfant au monde, il sera à moi.

Ce sera un secret entre nous.

Tu pourras continuer tes études et je continuerai de te financer.

Je sais que c'est une décision qui te sera difficile à prendre ; pour cela, je te laisse réfléchir jusqu'au mercredi prochain.

N'hésite pas à m'informer dès que tu prendras ta décision.

Au revoir !

            
            

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