Danse avec les Macchabées
img img Danse avec les Macchabées img Chapitre 2 Un ami hors du commun
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Chapitre 6 Sur img
Chapitre 7 L'envoyé des ténèbres img
Chapitre 8 Côté obscure img
Chapitre 9 Le visage du mal img
Chapitre 10 La mort dans l'âme img
Chapitre 11 Flot de larmes img
Chapitre 12 Caméléon img
Chapitre 13 Rappelle-toi Délice img
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Chapitre 2 Un ami hors du commun

Lorsque Délice ouvrit les yeux, il se faisait déjà nuit. Elle se rédressa lentement. Elle était assise au milieu d'herbes. Elle inspecta les alentours et vit le manoir. C'est à cet instant qu'elle se rappela sa chute. Elle se leva rapidement.

- Mais que s'est-il passé ?

Elle voulut à nouveau regagner le manoir mais la sonnerie de son téléphone l'interrompit. Elle fouilla donc dans les herbes le dit appareil. Elle le trouva près de sa sacoche. Lorsqu'elle le trouva enfin, elle répondit à l'appel :

- Salut papa.

- Délice mais enfin où es-tu ? Il est déjà dix-huit heures.

- Désolée j'ai eu un petit...accident.

- Quoi ? Hurla son père. Qu'est-il arrivé ? Tu vas bien ? Où te trouves-tu ?

- Si si t'inquiète pas. Je suis juste tombée d'une fenêtre.

- Com...Finalement je ne veux plus savoir. Dépêche-toi de rentrer...mais si tu veux je peux venir te récupérer.

- Non ça va. J'arrive.

Sur ce, elle raccrocha. Elle se dépoussiéra d'une de ses mains puis alla récupérer son scooter derrière un buisson. Après tout juste cinq minutes de conduite, son ventre cria famine tellement fort qu'elle dut s'arrêter sur un rocher. Elle sortit sa gamelle de sa bandoulière.

- Heureusement que j'emporte toujours de quoi manger avec moi.

Les frites et le hamburger étaient déjà froids mais bon elle n'y prêta pas attention.

- J'ai soif, se plaignit-elle après quelques bouchées.

Sans crier garde, un homme surgit derrière elle et plaça une main sur la bouche de Délice et de l'autre il plaça un poignard sous son menton.

- N'essaye pas de te débattre et on n'abimera pas ton si joli minois.

Deux autres hommes surgirent de l'obscurité. Ils prirent possession du scooter de Délice ainsi que de sa sacoche.

- On fait quoi de la petite ? S'enquit l'un d'eux.

Délice n'avait jamais eu autant peur de sa vie. Gourchon était un village Français où régnait une paix absolue. Jamais elle n'aurait cru que de tels malfaiteurs couraient les rues. Surtout que la population était petite, que tout le monde se connait et qu'il n'y avait pas grand chose à voler.

- On peux la laisser ici, proposa celui qui l'immobilisait.

- Non, fit l'un des deux hommes qui se tenaient debout. Elle est si jolie. On pourrait en profiter.

- Elle doit encore être mineure, lui reprocha l'homme au couteau. On ne peut pas faire cela.

- Le problème est simple qui veut qu'on la garde ?

Les deux hommes en face de Délice levèrent la main.

- La majorité l'emporte. T'as perdu.

Délice sentit l'étreinte de l'homme se reserrer sur sa bouche et il lâcha avec mauvaise foi:

- Comme vous voudrez.

Ses deux collègues finirent le repas de Délice puis balancèrent la gamelle dans l'herbe. L'un d'eux fouilla la sacoche, prit le téléphone et en retira la puce électronique qui y était. Puce qui dû subir le même sort que la gamelle. Après quoi, celui qui tenait Délice la força à se mettre debout.

- On y va, dit-il.

- Où ? Fit Délice tremblante. Je vous en prie laisser moi partir et je n'en parlerai à personne.

- Qu'elle est chou! Se moqua l'un de ses agresseurs. Non ma belle tu viens avec nous.

Sachant le sort qui l'attendait si elle les suivait, Délice se débattit comme un diable. Elle croqua, griffa, cogna toute personne qui s'approcha d'elle. Mais quelqu'un frappa sa nuque. Elle sentit toute force l'abandonner et puis se fut le trou noir.

Délice se sentit seccouée et balancée sans ménagement. Elle n'eut pas la force d'ouvrir les yeux mais entendit ce qui se disait près d'elle.

- Sam t'es certain qu'il est prudent de venir ici ? Lança l'un de ses assaillant.

- Oui Marc, fit la voix de celui qui avait proposé de la garder. Les gens ont trop peur de ce manoir pour venir la chercher là crois moi.

Délice en déduis donc qu'ils étaient au manoir des Devreaux.

- Et si jamais tu te trompais ? Fit l'homme qui avait ménacé Délice d'une arme.

- Fighter, Fighter. Tu aimes jouer au dur à cuir alors que t'es qu'un trouillard, fit Sam.

Ses assaillants déposèrent Délice à terre.

- Allez debout ! On sait que t'es réveillée, lui hurla Sam.

Elle dut donc ouvrir les yeux et se redresser. Elle était assise sur le perron. Celui qu'elle présumait être Marc était entrain de défoncer la porte principale du manoir. Délice essaya de s'échapper mais tomba nez à nez avec celui qui l'avait menacé avec un poignard, le dénommé Fighter.

- T'as pas intérêt à bouger, lui somma-t-il.

C'est la première fois qu'elle le voyait. Il était beaucoup plus jeune que les deux autres mais aussi effrayant qu'eux. En effet, il était vêtu de noir tout comme ses deux amis, avaient des piercings et à l'exception des deux autres, il avait les cheveux...bleux. Et un bleu électrique qui plus est. Fighter la saisit par le bras pour la pousser à l'intérieur du manoir.

- Un peu lugubre la déco, fit Sam en allumant son téléphone afin de s'éclairer.

Il émanait de lui une aura effrayante. Il devait sûrement avoir tué sa conscience à force de commettre des crimes.

- Je fais quoi d'elle ? S'enquit Fighter.

- Attache-la dans la pièce la mieux conservée. Je m'occuperai d'elle tout à l'heure.

- Je veux passer en premier, fit Marc. C'est moi qui l'ai repéré tout à l'heure.

- Mais c'est moi qui a eu l'idée de la garder, fit Sam d'un calme angoissant.

- Okay tu y vas en premier.

Une fois que Marc et Sam furent d'accord, Fighter amena Délice dans la première chambre sur laquelle il tomba. Elle n'essaya même pas de se défendre. Elle était à bout de force. Il ôta le foulard qu'il avait attaché à la ceinture de son pantalon pour nouer les mains de Délices à l'un des piliers du lit qui avait survécu.

- Pitié aide-moi à m'échapper et mon père te versera la somme qui te conviens, le supplia-t-elle en larmes.

- Désolé je peux pas les trahir.

Délice remarqua donc que la situation ne l'enchantait pas plus qu'elle. Il avait même de la peine pour elle.

- Pourquoi ? En plus, si tu restes avec eux il est clair que ta vie se résumera à voler et kidnapper. C'est ça que tu veux réellement ?

- De quoi je me mêle ? Si tu crois pouvoir m'amadouer tu te trompes. Je déteste par dessus tout les gens comme toi qui croient pouvoir me cerner ausssi facilement, fit-il avec une colère subite.

Il serra encore plus ses liens puis quitta la pièce. Délice essaya tant bien que mal de se libérer. La seule chose qu'elle gagna c'est une sensation de brûlure aux poignets. Elle pleura comme une madeleine.

- Que t'es bruyante ! fit une voix.

<> pensa Délice.

- Où êtes-vous ? Chuchota Délice avec un soupçon d'espoir. J'ai besoin d'aide.

- J'avais remarqué. Que me donnerez-vous en échange de mon aide ?

- Que voulez-vous ? S'enquit Délice en reniflant.

- Que vous m'aidiez à retrouver quelqu'un. Pourriez-vous le faire ?

- Oui, répondit Délice sans vraiment prêter attention à sa requête .

Des pas resonnèrent faisant grincer le planché un peu plus. Le sang de Délice ne fit qu'un tour.

- En êtes-vous sûre ? Vous ne pourrez pas revenir sur votre décision.

- Sûre et certaine, cria Délice paniquée . Alors allez-y.

- Tu parles seule maintenant ? Se moqua Sam adossé nonchalement au mur.

Instinctivement, Délice recula en arrière.

- T'as raison d'avoir peur ma belle, fit-il en s'approchant d'elle tel un prédateur auprès de sa proie.

Il ôta sa ceinture et ouvrit la fermeture de son pantalon.

- C'est si bas de vouloir faire cela à une femme sans son consentement, intervint la voix.

Sam sursauta et sorti un pistolet de derrière son pantalon.

- Qui est là ? Hurla Sam. Montrez-vous.

- Qui y'a-t-il ? Hurla Marc depuis le salon.

- Rien, hurla Sam.

Il se rapprocha de Délice et plaça son arme sur le front de Délice en disant avec mépris :

- C'est l'un de tes coups pas vrai ? Tu pensais me faire peur saloppe? Je vais te faire payer ton acte.

Un rire macabre résonna dans la pièce et une bourrasque de vent s'y incrusta. Sam se mit à tirer dans toute la pièce en hurlant:

- Montre-toi Connard.

Alarmés, Fighter et Marc se précipitèrent dans la pièce et ironie du sort, Marc se prit une balle en pleine poitrine. Il poussa un cri strident avant de s'écrouler. Sam cessa de tirer et se jetta sur son ami. Comme par magie, les liens de Délices se défirent. Elle profita du chaos et de la pénombre pour s'échapper.

- Où est la fille ? Hurla Sam.

- On s'en fou, faut conduire Marc à l'hosto, fit Fighter.

- C'est la faute de cette garce. Je vais la buter.

Sur ce, Sam sortit en courant malgré les appels de son ami. Une fois à l'extérieur, il aperçu Délice qui courait. Il se mit à lui tirer dessus. De plus, les herbes et les ronces la ralentissaient dans sa course si bien qu'elle failli être touchée à de nombreuses reprises. Mais elle courut comme jamais. Elle ne se rendit même pas compte que Sam ne tirait plus. Elle ne désirait qu'une chose à cet instant précis: retrouver sa maison. Elle se focalisa donc dessus et courut à en perdre l'haleine. Au bout d'un moment elle se retrouva devant la station service. Elle ne vit pas Alice qui devait sûrement être déjà rentrée. Elle pénétra dans la boutique. Alarmé par son état, Jack se rua vers Délice.

- Mais que t'es-t-il arrivé ?

Elle se jetta dans ses bras et fondit en larmes. Les clients interloqués se tournèrent pour dévisager la jeune fille. Jack la conduisit dans l'arrière boutique. Délice ne cessa de regarder derrière elle paniquée.

- T'inquiète pas t'es en sécurité. Je vais prévenir ton père par appel. Bouge pas je reviens.

Il passa son blouson autour des épaules de la jeune fille avant de retourner à la boutique. C'est là qu'apparu un homme devant elle. La peur la tétanisa. Elle ne pût rien faire d'autre qu'écarquiller les yeux. L'homme en face d'elle était blond, grand et mince. Il avait les yeux bleus et portait un élégant costume gris.

- Je me présente gente demoiselle, je suis Giles de Devreaux. Pour vous servir.

Délice reconnu sa voix. C'était la même qu'au manoir .

- Pas possible, put-elle juste articuler.

            
            

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