Un amour silencieux
img img Un amour silencieux img Chapitre 2 Sécurité
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Chapitre 6 Première impression img
Chapitre 7 Tout se passe pour le mieux img
Chapitre 8 De bonne augure img
Chapitre 9 Cours de soutien img
Chapitre 10 Le secret de Michaël. img
Chapitre 11 Notre relation img
Chapitre 12 Antisocial img
Chapitre 13 Passé houleux img
Chapitre 14 A la recherche d'un boulot img
Chapitre 15 Premier emploi img
Chapitre 16 Sentiments amoureux img
Chapitre 17 Mira img
Chapitre 18 La convaincre. img
Chapitre 19 Accord img
Chapitre 20 Michaël agit bizarrement img
Chapitre 21 Malentendu et embarras img
Chapitre 22 Acquis. img
Chapitre 23 Alchimie img
Chapitre 24 Michaël et son père img
Chapitre 25 Exclue img
Chapitre 26 Binômes img
Chapitre 27 Noires desseins img
Chapitre 28 Les mauvais plans de Charlotte img
Chapitre 29 Narcissique img
Chapitre 30 Les complexes de Charlotte img
Chapitre 31 Les secrets de Jeanne img
Chapitre 32 Tout n'était pas fini img
Chapitre 33 L'être humain peut se montrer inhumain img
Chapitre 34 Menaces et intimidations img
Chapitre 35 Monsieur Burns img
Chapitre 36 Une mauvaise surprise img
Chapitre 37 Regrets img
Chapitre 38 Mauvaise nouvelle img
Chapitre 39 Prérogatives img
Chapitre 40 Famille aimante img
Chapitre 41 Sombre nouvelle img
Chapitre 42 Abandon img
Chapitre 43 Responsabilités img
Chapitre 44 Nancy img
Chapitre 45 Aide providentielle img
Chapitre 46 El Pazo img
Chapitre 47 Emma est malade img
Chapitre 48 Le caractère d'une mère img
Chapitre 49 Méningite img
Chapitre 50 Mutisme et injustices img
Chapitre 51 Adieux Nancy img
Chapitre 52 Retour à la maison img
Chapitre 53 Soulagement img
Chapitre 54 Sentiments Inconnus img
Chapitre 55 Amour entre soeurs img
Chapitre 56 Je veux que Emma soit mienne img
Chapitre 57 Telle mère telle fille, égoïstes img
Chapitre 58 Manipulations et cruauté img
Chapitre 59 Moments de tendresse img
Chapitre 60 La proposition de Michaël img
Chapitre 61 John Keller et ses intérêts img
Chapitre 62 Jeanne a pris sa décision img
Chapitre 63 Les angoisses et rêves de Amanda img
Chapitre 64 Les douleurs familiales img
Chapitre 65 Tu as besoin des autres également img
Chapitre 66 Des accords familiaux très intéressés img
Chapitre 67 Les évidences img
Chapitre 68 Emma rencontre Mira img
Chapitre 69 Michaël devient osé img
Chapitre 70 Tentation et mauvaise idée img
Chapitre 71 J'ai besoin de Michaël img
Chapitre 72 Tourmente et baiser img
Chapitre 73 Je crois que je suis malade img
Chapitre 74 Prière sourde et muette, liée à toi img
Chapitre 75 Réunion de famille img
Chapitre 76 Appréhensions et excitation img
Chapitre 77 Hors de portée img
Chapitre 78 Sortie ciné img
Chapitre 79 Messes basses et nouvelles img
Chapitre 80 Résilience amoureuse img
Chapitre 81 Inaccessible passion img
Chapitre 82 Pensées salaces img
Chapitre 83 Attirance img
Chapitre 84 Visite de la maison img
Chapitre 85 Une passion à poursuivre img
Chapitre 86 Le dîner img
Chapitre 87 Tension et promesse img
Chapitre 88 Larmes d'impuissance img
Chapitre 89 Manigances séductrices img
Chapitre 90 Surveillance et rapport img
Chapitre 91 Préjugés img
Chapitre 92 Une attitude puérile img
Chapitre 93 Le sens de l'amour img
Chapitre 94 Pas du même monde img
Chapitre 95 Découverte et haine img
Chapitre 96 Les attentes de Fabian img
Chapitre 97 Basses pensées img
Chapitre 98 Certainement ensemble img
Chapitre 99 Plus de mensonges img
Chapitre 100 Les douleurs de Mira img
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Chapitre 2 Sécurité

Mon corps est lourd alors que j'ouvre les yeux et je me rends compte que je suis dans un lit...un lit ?

Je me redresse comme piquée à vive et je me tourne pour étudier mon environnement... grossière erreur je l'ai fait beaucoup trop rapidement et maintenant j'ai très mal au cou.

Je lève ma main pour masser la partie endolorie et je peux voir sur mon avant bras des bandages.

Quelqu'un m'a soigné.

Ceci étant je décide de connaître où je suis et lorsque mon esprit se calme enfin je reconnais la pièce. Un petit tiroir, une fenêtre avec les mêmes dimensions qu'un format A4, une table d'étude avec quelques livres et cahiers...exactement comme je l'ai laissé ce matin et un dressing qui n'a pas plus de vingt vêtements.

Oui en effet c'est ma chambre, je suis dans ma chambre sur mon lit et ses draps gris...aussi gris que ma vie.

J'entends des bruits de pas et je me tourne avec le son grinçant de la porte qui s'ouvre, là elle apparaît ma grande sœur Jeanne et accessoirement ma tutrice légale.

Elle me regarde avec des yeux larmoyants et je sais qu'elle a dû vraiment beaucoup pleurer car ses yeux sont rouges...rouges et gonflés.

Je me sens vraiment coupable de lui faire endurer cela elle qui a tant fait pour moi.

Je n'étais pas encore née quand mon père un policier s'est fait descendre dans les ruelles malfamées de cette ville durant une patrouille, ma sœur n'avait que onze ans et ma mère une femme au foyer avait de quoi se faire du souci avec un enfant à venir et une à nourrir.

Ma sœur m'a dit qu'elle est morte en couche mais à sa manière de le dire aussi froidement et sèchement je crois plutôt qu'elle s'est barrée... mais ça c'est ce que je crois certainement que nous sommes véritablement orphelines de père et de mère.

Elle n'avait que douze ans quand elle est devenue mon parent...à cet âge je ne sais pas si c'est possible même moi qui ai 16 ans je ne pense pas pouvoir m'occuper d'un bébé si cela venait à arriver...mais ma sœur l'a fait et a réussi...elle est ma héroïne.

Je ne vais pas lui demander non plus ce qu'elle a dû faire pour m'élever toujours est-il qu'elle a sacrifié sa vie pour m'élever et je pense qu'elle a réussi raison pour laquelle je ne veux pas la déranger avec mes problèmes.

Surtout que je sais qu'elle se sent coupable.

Quand j'avais 4 ans et je suis tombée malade...très malade elle n'avait que 15 ans et elle ne savait pas comment réagir et apparemment même les voisines ne le savaient pas.

Elles avaient cru à de la fièvre mêlée à un problème gastrique car j'étais prise de vomissements et de perte d'appétit. Elles avaient utilisé quelques médicaments qu'elles avaient sur elles ma sœur n'ayant pas encore sa paie pour m'emmener à l'hôpital nous n'avions pas d'assurance santé.

On avait cru que c'était bon mais j'avais eu une crise et le quartier se cotisant avait pu m'envoyer à l'hôpital...c'était trop tard.

Une Méningite à Hib (Haemophilus influenzae de type B) une forme de méningite bactérienne chez les enfants de moins de 5 ans.

Il existait des vaccins afin de la prévenir mais je n'en avais jamais pris un... même si le vaccin Hib ne protège pas contre ses autres affections.

Vue la gravité de mon mal j'aurais dû être sourde ou avoir des séquelles neurologiques mais même le médecin ne l'explique pas... je suis plutôt devenue muette ou presque vu que je peux émettre quelques sons et dire quelques mots simples même si c'est tellement laid à entendre que j'ai dû arrêter d'essayer de parler et de juste faire des signes.

C'est aussi parce que ceux et celles qui me harcèlent avaient plus d'entrain à le faire quand ils m'entendaient grogner comme une bête...leurs propres mots.

J'ai appris à ne faire que le langage des signes et c'est ainsi qu'aucun son n'est plus jamais sorti de ma bouche.

Ma sœur s'en est toujours voulue...elle ne le dit pas mais je le sais.

Souvent elle s'assoie dans sa chambre et se met à pleurer se rendant coupable de mon malheur... pourtant moi je ne lui en veux pas , elle n'était qu'une enfant et elle m'a toujours si bien traité.

Si je n'avais pas été là elle serait certainement plus heureuse et aurait accompli tellement de grandes choses alors non je suis heureuse de l'avoir comme sœur.

Ce n'est aucunement de sa faute si le destin n'a pas été clément avec moi et que les gens autour de moi sont si rétrogrades.

« Pourquoi tu ne m'as rien dit ? Pourquoi avoir caché que tu te faisais harcelée à l'école ? »

Je reste silencieuse. Pourquoi ? je ne sais pas peut-être parce que je ne voulais pas qu'elle ait encore à se plier en quatre pour moi. Pourquoi ? Parce que je n'ai plus envie qu'elle s'inquiète et se sente coupable à cause de moi ...non je ne voulais plus que cela arrive alors j'ai préféré le garder pour moi.

C'est stupide n'est-ce pas ? Peut-être que ça l'est vu l'état dans lequel je me suis retrouvée après que ces filles m'aient autant frappée mais je pensais aussi que ça serait comme d'habitude. Qu'elles allaient juste me frapper légèrement tout en évitant de laisser des marques mais apparemment elles avaient décidé de passer à la vitesse supérieure et à me ruiner... à me tuer car j'ai été presque morte.

Je soupire et lui parle à ma manière.

** Comment tu as su ce qui m'est arrivé ? L'école t'a appelé ?**

Il y'a un temps d'arrêt, en effet ma sœur a du mal à comprendre facilement le langage des signes et il lui fait donc un moment avant d'identifier les signes et de les comprendre afin de me répondre.

« Non ... en fait j'ai donné 10$ à un de tes camarades celui qui vit de l'autre côté de la rue pour qu'il m'appelle si tu as un problème à l'école »

Face à mon regard assez perdu elle soupire et continue de parler.

« Il y'a une semaine quand t'es rentrée et que je t'ai demandé s'il y'avait quelque chose dont tu voudrais parler mais tu as dit non... j'avais vu les bleus sur ton ventre et sans que tu ne me parles je ne pouvais rien faire alors j'ai décidé de voir ce garçon pour qu'il me dise quad il remarque quelque chose.

J'ai baissé la tête de culpabilité... ma sœur se retrouve encore à veiller sur moi tout en gâchant ses économies pour moi. Et ce garçon ne pouvait-il pas juste appeler à l'aide ? Il a fallu que ma sœur lui donne de l'argent pour le motiver à aider une personne dans le besoin. L'être humain court vers sa propre perte.

** Ce n'est rien**

C'est stupide de le dire alors qu'elle m'a trouvée presque morte n'est-ce pas ? Mais je ne veux pas qu'elle aille voir ces filles et se mette dans des problèmes Inutiles.

Elle fait une tête abattue alors qu'elle vient s'assoir sur le lit près de moi et me caresse la tête.

« Je suis avec toi peu importe qui se dresse devant toi je te défendrais je veux juste tu me fasses confiance avec ta sécurité »

Je hoche la tête et elle me sourit avant de reprendre son visage solennelle.

« J'y ai réfléchi depuis quelques temps et je pense que je vais te changer de lycée »

Je me redresse rapidement, non c'est pas bon elle doit économiser me changer de lycée maintenant serait trop compliqué et en plus il n'y'a que deux lycées dans notre petite ville, celui où j'étais et l'autre qui est un peu plus élitiste ce qui fait qu'il est aussi plus cher.

** Non ça peut aller tu ne dois pas t'en faire je gère**

« Ça ne va pas au contraire tout est une catastrophe je dois te protéger...je sais que tu réagis comme ça à cause des frais scolaires mais j'ai des économies tu sais ta grande sœur n'est pas si pauvre ... rien n'est plus important pour moi que de te permettre d'être en sécurité peu importe ce que je dois faire pour cela.

Les larmes coulent seules alors que ma sœur me prend dans ses bras.

« Dès la semaine prochaine tu vas aller au lycée près de la mairie...je te promets que tu y seras plus heureuse. »

Je hoche juste la tête en espérant que réellement ça sera le cas et ai bout d'un moment ma sœur se lève et va me préparer à manger.

Demain elle ira demander une lettre de transfert en espérant que je serai prise. Je ne sais pas pour mon infirmité mais j'ai toujours eu de très bonnes notes alors pour ce cas là je ne m'inquiète pas.

Le reste de la soirée se passe pour le mieux ma sœur aux petits soins avec moi tandis que la nuit tombe rapidement sur notre petite ville et je suis de nouveau à un nouveau jour.

Une journée qui passe rapidement et quand il est 14 heures ma sœur revient avec la lettre de transfert... je me sens coupable car elle a encore manqué son travail à cause de moi et que demain elle le sera également. Elle est en plus payée par heures de travail ce qui fait qu'elle a perdu énormément aujourd'hui et va encore le faire demain également.

« Ne fais pas cette tête toutes tes pensées sont tellement visibles ... »

Elle glousser et ça me détend.

« Bien ma chérie je vais aller me reposer un peu si tu as besoin de moi tu viens me chercher ok ? Et surtout ne sors pas encore si tu as une course ...il y'a ces voyous dehors »

Les voyous ... ce sont des jeunes qui arrachent les affaires des passants des petits pickpockets en somme. De toutes les façons je n'allais pas sortir alors il n'y'a pas vraiment de mal.

Je hoche la tête et je vais me recoucher car mon corps est en miettes et il a besoin de repos.

            
            

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