Chapitre 5 chapitre 4

Victoria.

Nos corps se touchent, je sens sa respiration saccadée contre moi. Je lui ris à la gueule, j'essaye de me détacher de son emprise. Mais cela n'aboutit à rien, je suis toujours collée contre lui. Il approche sa bouche vers mon oreille.

- Ne joue pas avec moi, ça pourrait mal se finir, murmure-t-il.

Sa voix grave et autoritaire me fait tressaillir, son souffle chaud sur mon oreille, me fais un drôle d'effet. Je déglutis sous la pression qu'exerce ses longs doigts sur ma peau froide.

- Tu ne devrais pas me sous-estimer crois-moi.

- Comment as-tu changé le mot de passe ? crache-t-il en rapprochant son visage du mien.

- C'est un mystère, tu ne peux t'en prendre qu'à toi-même c'est toi qui m'a laissé dormir dehors.

Il allait surenchérir, mais une voix grave nous fait décoller l'un de l'autre.

- Malfoy et miss Rusodej puis-je savoir ce que vous faites en cette heure tardive ? s'exclame Rogue.

La poisse, on était tombés sur Rogue, Luna m'avait parlé de lui. Elle m'avait dit qu'il enlevait plein de points aux autres maisons, je suis à Serpentard donc prions pour que ça soit à mon avantage. Devant notre silence il annonce :

- Bien puisque personne ne peut me dire la raison, vous aurez trois heures de retenue dans la forêt interdite. Maintenant retournez dans votre dortoir sans plus tarder !

- Avant que tu dises quoi que ce soit, c'est entièrement de ta faute, je crache à sa gueule sur le chemin du retour.

Malfoy grommelle, arrivée devant la porte du dortoir je prononce le mot de passe.

- Renardtoka c'est ça ton idée ? se moque-t-il.

- Tu en as un autre à proposer ? dis-je agacée.

- Mocheté ? Tu devrais t'en souvenir facilement, non ?

Un maigre sourire s'affiche sur son visage, et même je ne sais pas si on pourrait le qualifier comme un sourire.

- Et pourquoi small dick ? Il suffirait pour que tu baisses les yeux pour t'en souvenir !

Pendant une seconde une lueur d'amusement passe dans son regard. Puis se transforme en colère.

Je passe vite devant lui sans un mot. Je rentre enfin dans ma chambre, il est déjà vingt-deux heures. Je me laisse tomber sur mon lit.

Je me réveille, cette nuit, je n'ai clairement pas dormi. En plus de quoi me mettre de bonne humeurs, j'ai trois heures de retenues à cause de ce Malfoy. Je m'empresse de me préparer, heureusement, je ne croise pas Malfoy. Je retrouve vite Alice dans les couloirs, je lui raconte ma péripétie d'hier soir. Elle ne peut pas s'empêcher de rire.

- On a une heure de libre perso, je vais en cours de divination, tu peux aller en potion, je dis ça car, je sais que tu n'apprécies pas la divination.

- Ok on se rejoint après.

Même si j'apprécie Alice, je préfère aller en potion plutôt qu'en divination.

Dans le cours de potion, il y avait quelques Serpentard mais la majorité sont des Gryffondor dont Harry Potter. La chance ne me sourit vraiment pas, on est en binôme, devinez avec qui j'étais Harry Potter, géniale ! Je regrette sincèrement de ne pas avoir pas suivie Alice.

- T'es la nouvelle ? me demande Harry.

- Oui, réponds dis-je sèchement.

Je ne pense pas avoir vécu de moment plus gênant, personne ne se parle à part pour des banalités sur la potion.

- C'est bizarre à dire mais tu me fais vraiment pensé à quelqu'un, dit-il doucement.

Pourquoi il me dit ça maintenant lui, j'espère qu'il me confond juste avec une autre personne et non à ce que je pense.

- Ah bon à qui ?

- C'est assez étrange à dire mais tu me fais penser à Tom Jedusor, dit Harry en rigolant.

- Je te rassure, je n'ai aucun lien avec lui et même comment peut-tu l'avoir connu jeune c'est impossible, essayé-je de dire le plus naturellement possible.

- Ah euh et bien une longue histoire.

- Dans la pensive ai-je tort ?

Il me regarde avec des gros yeux ronds.

- Ne t'inquiète pas, je lis pas dans les pensées, c'était juste une hypothèse mais tu me l'as confirmé, dis-je pour le rassurer.

- Mais comment tu as deviné ?

- Les livres j'en lis beaucoup, pas mal mentionnaient la pensive tout simplement.

- Tu me fais beaucoup penser à mon amie Granger.

- Je te fais penser à beaucoup de personnes à ce que je vois.

Harry ce m'est à rire. Il n'est pas si idiot que ça au final, il a fait le lien avec Tom Jedusor. C'est pour ça que, je dois passer pour une fille totalement banale aux yeux d'Harry.

On finit notre potion, Harry et moi recevons un élixir de chance.

Je m'apprête à quitter la salle, quand le professeur Slughorn me retient. Je m'avance vers lui, il a la tête plongé dans un carton rempli de photo.

- Miss Rusodej, vous avez peut-être entendu que j'ai des élèves favoris, dans ces cartons sont regroupés toutes les photos de mes élèves.

- Où voulez-vous en venir Monsieur ?

- Je sais reconnaître les progénitures de mes anciens élèves, ton père en faisait parti Miss Jedusor.

Comment avait-il deviné la ressemblance se voyait à ce point ?

- Ne t'inquiète pas Dumbledore m'avait prévenu, dès que je t'ai aperçu j'ai vu ton père en toi. J'espère juste que tu ne suivras pas le chemin de ton père, dit-il tristement.

- Quelqu'un d'autre le sait ?

- Non à part Dumbledore personne, mais Harry Potter et ses amis finiront par le découvrir un moment ou un autre.

Il me tend une photo, c'est mon père à mon âge, c'est vrai, il y avait une ressemblance. Slughorn me fixe puis dit :

- Vous avez les yeux de votre père.

Il regarde sa montre.

- Dépêchez vous sinon vous aller être en retard, si vous avez des questions vous pourrez me les poser, mais maintenant en cours, aller hop !

Je le remercie et repars en cours.

Mon dernier cours de la journée est avec Rogue. Bien sûr, il n'oublie pas de nous rappeler la retenue. A la fin du cours je sors suivie de près par Malfoy, ses pieds se calent rapidement sur mon rythme.

-- Le loup mange les anneaux faibles, sort-il d'un coup.

Je ? Il parle tout seul ?

-- Je te préviens juste. Tu as une gueule de sale faible, et attend-toi à te faire vite bouffer.

-- Je dois te remercier de ta bienveillance à ton égard ? Ou m'inquiéter de ton empathie soudaine ? Mais je vais te dire, dans la réalité le loup est tellement lâche qu'il est obligé de s'en prendre aux personnes frêles. Et pour ta gouverne, je ne suis pas un pauvre anneau en danger.

-- Ils disent tous ça, mais devant le loup il se chie dessus, continue-t-il avec son regard toujours rivé devant nous.

-- Et quoi ? Tu es le loup ? dis-je en rigolant.

Il ne me répond pas, mais il n'a pas besoin de le faire. Je connais déjà la réponse.

-- Je n'ai jamais compris pourquoi les hommes avaient toujours besoin de ce comparer à des animaux. Alors, qu'ils renient totalement quand on les traites de singes.

Mon ton est pensive, et je me rends compte que j'ai réussi à capter son attention. Il me regarde en fronçant les sourcils quelques secondes puis reporte son regard.

Quand je manque de tomber à la renverse à cause d'un cailloux. Je ne peux pas m'empêcher de grommeler un peu trop fort :

- Tout ça à cause de toi et de ton maudit orgueil tu es bien un Malfoy.

- Tu critiques la lignée des Malfoy mais venant d'une fille comme toi, tu dois sûrement être une Sang-de-Bourbe, crache-t-il avec son ton habituel : détaché, froid.

- Répète si tu oses, je dégaine ma baguette et là pointe sur lui, Malfoy ou non je n'hésiterai pas à m'en servir.

Nous avons arrêté de marcher, on se défie du regard. Ses yeux me lancent des éclairs foudroyant que je le sens jusqu'à mon cœur.

- Espèce de Sang-de-Bourbe, si tu n'es pas une Sang-de-Bourbe arrête de cacher autant sur toi ou peut-être à tu hontes ?

- Tu as déjà beaucoup trop d'informations à mon goût, je n'ai rien à te prouver encore moins à un mec comme toi, j'abaisse ma baguette.

Heureusement, on arrive vite chez Hagrid.

- Bon alors, vous allez m'aider à trouver de la nourriture pour mon demi-frère Graup. C'est un géant, dit Hagrid en nous expliquant en détails ce qu'il faillait ramasser ou non. Bien allons-y maintenant suivez moi bien il commence à faire nuit.

Hagrid part devant, pendant que nous le suivons derrière avec Malfoy. Personne ne parle, on ramasse ou plutôt je ramasse les herbes qu'avait dit Hagrid. Malfoy lui se contente de marcher avec toujours cette démarche je-m'en-foutiste. Ça doit être la seule chose qui doit savoir faire !

- Tu comptes m'aider ? dis-je exaspérée.

- Tu te débrouilles très bien toute seule.

C'est que j'irai presque le prendre comme un compliment ! Hagrid marche beaucoup trop vite, il est déjà loin devant nous.

Quand tout à coup le sol se met à bouger, une voix me perce les oreilles. Mes membres m'abandonnent, je crois que suis en train de m'évanouir...