Brisé par l'amour, renaître du feu
img img Brisé par l'amour, renaître du feu img Chapitre 4
4
Chapitre 7 img
Chapitre 8 img
Chapitre 9 img
Chapitre 10 img
Chapitre 11 img
Chapitre 12 img
Chapitre 13 img
Chapitre 14 img
Chapitre 15 img
Chapitre 16 img
Chapitre 17 img
img
  /  1
img

Chapitre 4

Damien se tenait dans l'embrasure de la porte, son visage un masque de pure fureur. Le charme décontracté avait disparu, remplacé par quelque chose de primal et de terrifiant.

Il a bougé comme un prédateur.

Dans un éclair de mouvement, il a bondi, saisissant le premier homme à la gorge et lui claquant la tête contre le mur. Un craquement écœurant a résonné dans la pièce. Le deuxième homme s'est jeté sur lui, et Damien a pivoté, son coude heurtant la mâchoire de l'homme avec une force brutale.

Dans le chaos, le troisième homme, rampant sur le sol, a sorti un couteau. Il s'est élancé, non pas vers Damien, mais vers moi.

« AVA ! » hurla Damien, un son de pure terreur animale.

Il s'est jeté devant moi.

J'ai vu l'éclair de l'acier. J'ai entendu un bruit sourd et humide.

Le couteau a disparu dans le dos de Damien.

Le sang a fleuri à travers le tissu de sa chemise. Il a laissé échapper un grognement étouffé mais n'est pas tombé, enfonçant son poing dans la tempe de l'homme. L'homme s'est effondré en un tas.

Les agents de sécurité ont fait irruption, et Damien a chancelé, son corps devenant mou, tombant contre moi.

« Damien, » ai-je murmuré, mes mains se posant sur son dos, sentant la chaleur humide et collante de son sang. Mon esprit est devenu vide. Toute la trahison, toute la colère, tout s'est évaporé.

J'étais médecin. Il se vidait de son sang dans mes bras.

Mes mains, glissantes de son sang, ont cherché mon téléphone en tâtonnant. J'ai composé le 15.

J'ai passé toute la nuit à l'hôpital, faisant les cent pas devant le bloc opératoire, puis assise à son chevet. Le lendemain matin, une infirmière m'a gentiment poussée à aller prendre un café. J'étais épuisée, fonctionnant à l'adrénaline pure. J'ai finalement cédé, laissant mon sac à main sur la chaise dans sa chambre.

J'étais à mi-chemin dans le couloir quand j'ai réalisé mon erreur. J'ai fait demi-tour.

En approchant de sa chambre, j'ai entendu sa voix. Il était au téléphone.

« Ouais, ça fait un mal de chien, » disait-il, sa voix teintée d'un humour arrogant et familier. « Mais ça valait le coup. Tu aurais dû voir sa tête. Elle était si inquiète. »

Mon sang se glaça. Je me suis collée contre le mur, hors de sa vue.

« Elle sera toute douce et reconnaissante maintenant, » continua-t-il en ricanant. « Le moment parfait pour enfin me la faire pour de bon, tu vois ? Ça me rend fou, qu'elle pense que je suis Adrien depuis tout ce temps. Je veux qu'elle sache que c'est moi. »

Il y eut une pause.

« Bien sûr que j'aime toujours Ambre, » dit-il, d'un ton dédaigneux. « Mais un mec peut bien s'amuser un peu à côté, non ? Surtout quand le plan cul est aussi canon qu'Ava. Ce soir, c'est le grand soir. Je le sens. »

Je n'ai rien entendu de plus. Je ne pouvais pas.

J'ai plaqué une main sur ma bouche pour étouffer le sanglot qui griffait ma gorge.

Il avait tout mis en scène. L'agression. Le sauvetage héroïque. La blessure mortelle. Tout ça n'était qu'une performance malade et tordue pour me faire sentir coupable, pour me faire sentir redevable, pour me manipuler afin que je couche avec lui.

Je me suis éloignée de la porte en titubant, mon corps secoué de tremblements incontrôlables, et j'ai fui l'hôpital comme si le diable en personne était à mes trousses.

            
            

COPYRIGHT(©) 2022