-eh ben mon chère tu as eu chaud ! Mais est-ce que t'es sûr que Trischa ne sait rien ?
- oui bien sûr !
-mais qu'est ce qui te le fait dire ?
-elle n'a pas changé de comportement depuis lors. De plus, elle mettrait sa main à couper pour moi.
-hum ! Cela ne me dit rien de bon mon chère.
-comment ça ?
- ça fait trop de coïncidence tu ne vois pas ?
-mon chère ami, je ne lui montrerais pas en tout cas qu'il y'a quelque chose entre Nadia et moi. Avait plutôt !
-comment ça avait ?
-elle ne veut plus me voir ! Tu sais je l'aimais beaucoup celle là.
-eh ben tu vois pourquoi je ne suis pas encore marié ! Rien ne m'empêche de faire ce que je veux même si je commence à me faire un peu vieux c'est vrai.
-avec tes trente trois ans tu te crois déjà vieux ? Eh ben mon chère, je me sens bien moi !
-dis le à d'autre oui ! Tu ne vois pas tes cheveux blancs c'est ça !
-oh arrête veux tu ! Je n'aie que trente deux ans !
Ils partirent tous les deux d'un rire joyeux. Ils s'entendaient vraiment bien. Comme deux frères. Ils faisaient presque tous pareils à la différence que Richard lui n'était pas encore marié. Il continuait à passer de femme en femme et ce qui faisait réellement peur à Christopher c'est qu'il ne se souciait guère de ces nombreuses maladies dont parlaient les médias depuis toujours. C'est vrai que le taux de malade s'était mis à chuter lentement mais il n'en restait pas moins un certain risque pour tout un chacun de les attraper. Lui en tous cas, il prenait toutes ses précautions.
-Trischa doit certainement te préparer un mauvais coup pour s'être accoquiner ainsi avec Nowest !
-ils travaillent ensemble tu sais et ça je n'y peux rien qu'il se voit. Même si j'avoue que ça me donne une flambé de rage quand je les vois rire ou même se parler. Je ne lui pardonnerais pas si jamais il y avait quelque chose entre les deux. Je ne le supporterais pas.
-et pourtant tu la trompe toi !
-c'est pas pareil, je suis un homme !
-et c'est une femme ! Et belle en plus ! Et gracieuse et...
-oh ! C'est de ma meuf que tu parles comme ça hein ! Ne l'oublie pas ! Et puis arrête de te moquer un peu, ok !
-t'inquiète je ne te la volerais pas. De plus, elle n'a d'yeux que pour toi. Je me demande comment tu fais Chris ! C'est remarquable ça de voir à qu'elle point elle tiens encore à toi depuis l'épisode Anita !
-écoute Richard, je te l'ai toujours dit. Elle ne savait pas...du moins je crois qu'elle ignorait tout de ce qui se passait entre Anita et moi.
-et comment expliques-tu la mutation de ton Anita au japon ? Hein ! Et ce changement d'attitude de la part de ta femme ? Je suis sur qu'elle savait quelque chose mais elle n'a pas voulut t'en souffler mot c'est tout.
- je ne crois que ça n'à rien avoir avec notre relation franchement.
-t'es bête ou tu fais exprès, mais je te dis que ta femme est au courant de tes petites incartades.
-bon arrêtons de parler de Trischa et parlons plutôt de Maryse ta nouvelle conquête !
-hum ! Tu change de sujet quoi !
-non pas du tout seulement je commence à me lasser un peu de ces discutions autour de ma vie de couple.
Ils rirent encore et changèrent de sujet.
Richard Essouan et Christopher Hien se connaissait depuis la fac. Ils ont vécu dans le même quartier et il c'était tissé des liens forts entre eux. A tel point qu'ils étaient devenus des frères, des inséparables. Ils faisaient tous ensemble et ne se lassaient jamais l'un de l'autre. Leurs coups bas comme leur fourberie, tout y passait.
Il était bientôt 11 heures quand les deux amis se séparèrent en se promettant de se revoir ou de s'appeler le soir même. Au volant de sa voiture, Christopher regardait la route qui s'étendait devant lui. La multiplicité de marque de voiture ainsi que de couleur le faisait toujours sourire. Il se mit alors à réfléchir un peu à ce que lui avait dit Richard.
Et si c'était vrai ! Après tout, sa femme avait bien changé. Elle était devenu plus disponible pour lui, à l'écoute du moindre de ces désirs et s'arrangeait toujours pour envoyer quelqu'un d'autre en séminaire ou en formation à l'étranger pour tout le temps être avec lui. Elle lui sapait même un peu le moral.
Il se souvint alors de leur rencontre, leur relation, les brouilles puis de leur mariage et de toutes ces petites choses qui les réunissaient depuis près de onze ans.
Ils se connaissaient depuis 11 ans. Il n'arrivait pas à le croire. Il lui avait seulement faillit 3 ans de mariage pour la tromper. Il s'était lassé d'elle quand elle avait commencé à prendre les rondeurs du fait de la grossesse de Chelsy. Elle s'était délaissée. Elle mangeait trop dormait trop et était devenu ronchonne. N'acceptant pas qu'il la touche, ne serait-ce l'effleurer. Il s'était dit que c'était la grossesse mais aucunement. Même après l'accouchement, elle avait insisté pour faire chambre à part avec lui jusqu'à ce que la petite ait un an. Après cela, à commencer les stages et les séminaires à n'en plus finir qui inlassablement les séparaient. Il s'était d'abord dit qu'elle avait un amant puis s'était rendu à l'évidence. Rien ne lui donnait raison de jalouser : sa femme avait tout simplement changé.
Oui ! C'est cela. Elle l'avait délaissé et lui s'était réfugier dans les bras de la personne qui toujours était avec eux : Anita, la protégée de Trischa. Il n'en était pas fier mais au moins il avait put se sentir aimé et soutenu. Puis il n'a pas put s'arrêter. Il avait continué à la tromper avec beaucoup d'autres. Puis étais revenu deux ou trois fois avec Anita avant de décider qu'il ne pouvait plus se servir de cette petite. Il avait tenté de se servir dans la jeunesse pour une fois mais le destin ne le lui avait pas permis. Pour dire certainement que cela n'était pas bien pour lui. De toutes les manières, il en chercherait une autre. Il se demanda soudain si cela lui faisait du bien à lui. Puis il pensa à Trischa qui montrait, un peu tardivement peut être, des signes d'intérêts pour le récupérer.
Il se dirigea sur la route de Bassam où il savait trouver en ce samedi beaucoup d'animation et peut être de nouvelles conquêtes sur les magnifiques plages dorés par l'éclat brûlant du soleil. Et il ne se trompa point.
Il y rencontra Sandra Essi une belle caissière qui, comme ses collègues, était venu se détendre pour oublier le stress de la semaine. Elle était non seulement belle mais aussi intelligente et pleine de malice. De plus à ce qu'il avait comprit, elle ne cherchait pas à se caser mais à avoir juste quelqu'un avec qui partager de temps en temps ses rires et ses pleurs.
Et franche en plus.
Il lui avait dit qu'il recherchait la même chose et qu'il était marié. Elle ne dit pas grand-chose à part qu'elle ne souhaitait pas avoir de problème et préférais une plus grande discrétion si jamais il y avait entre eux quoi que ce soit. Ils s'amusèrent beaucoup tous les deux en oubliant le groupe. Il l'avait raccompagné chez elle vers vingt et une heure après qu'ils soient passés dans des maquis et avoir visités quelques lieux chics de la ville. Ils avaient échangés leur numéro en promettant de se revoir et de s'appeler.
Il était déjà vingt deux heures quand Christopher rentra chez lui. Il se rangea dans le garage et remarqua que son épouse était comme à son habitude déjà rentrer. Elle n'était, à ce qu'il voyait, pas dans le salon mais plutôt dans la chambre de leur fille. Il se dépêcha de se rendre dans son bureau où il s'enferma sans autre forme de procès. Rien ne l'obligeait à parler avec elle car à vraie dire il y'a longtemps qu'il n'avait rien à se dire. Il ne se voyait que pour le strict minimum. Parfois ils faisaient mine d'être encore un éternel amoureux devant leurs parents respectifs mais il n'en était rien. Il est vrai que ces derniers temps, elle avait essayé de lui revenir mais il n'était plus attiré par ses charmes. Il n'y pouvait rien. Elle avait perdu de la valeur à ses yeux. Elle s'était délaissé et l'avait abandonné.
Voilà où elle avait échoué.
Pourtant elle était encore belle a regarder mais pas au point de le faire fantasmer voilà tout ! Avec toutes ces rondeurs et ces kilos superflus de graisses. Il ne la reconnaissait plus. En tout. La seule chose qui ne changeait pas en elle, c'était sa bonté et sa douceur. Rien n'avait surtout altéré son amour envers Chelsy.
Il pénétra dans leur chambre conjugale et la trouva déjà endormi. Il était tard c'est vrai ; Il soupira et se mit en pyjama avant d'essayer de s'abandonner lui aussi a la douce berceuse de morphée. Mais il ne parvint pas à s'endormir. Il ne se sentait pas à l'aise avec elle dans ce lit. Elle produisait trop de chaleur ou trop de sueur, il ne savait pas quoi, mais elle l'indisposait tout simplement. Malgré le Split qui donnait une grande fraîcheur, elle l'incommodait.
Il se leva avec un grognement désapprobateur et se rhabilla. Légèrement cette fois. Il se dirigea vers la terrasse surplombant leur beau jardin et composa le numéro de Sandra. Il avait besoin de lui parler. De lui dire qu'il pensait à elle. Bref de commencer à placer ces premiers pions de conquête implacable.