Mariée au PDG en Fauteuil Roulant
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Chapitre 5 5

Elle avait cru qu'il aurait besoin d'assistants en permanence, qu'un personnel complet s'occuperait de lui. Or, seuls Mireille et Lazare gravitaient autour de lui. C'était tout. Comment avait-il grimpé sur le lit ? Et pour se laver ?

Sans pouvoir s'en empêcher, elle demanda :

- « Dis-moi... Tu as besoin d'aide pour te doucher ? »

- « C'est déjà fait », répondit-il simplement.

Elle resta interdite. Alors qu'elle s'était torturée l'esprit en l'imaginant incapable, il avait pris soin de lui sans assistance. Ailleurs, forcément. Il s'était donc lavé autre part ? Cette idée l'étonna au point de faire naître une pensée absurde : Y aurait-il une autre femme ? Elle se moqua intérieurement. Et même si c'était le cas, elle n'en aurait pas été contrariée.

Elle se rendit au bureau pour préparer ses affaires du lendemain. Son regard accrocha un éclat familier : sa bague. Elle l'avait retirée avant d'entrer dans la salle de bain. Elle l'avait achetée plus tôt dans la journée, sans connaître le véritable statut de Florian. À l'époque, elle ignorait tout de sa fortune ou de sa position de PDG. Le modèle qu'elle avait choisi était donc modeste, bien loin du prestige qu'il inspirait désormais.

Elle jeta un regard discret vers lui. Rassurée qu'il soit absorbé par son écran, elle glissa rapidement la bague dans son sac. Puis, elle sortit celle qui lui était destinée à lui, et l'enfouit dans un tiroir de la coiffeuse. Ce n'est qu'ensuite qu'elle s'allongea.

Le lit était grand, confortable. Deux couettes, plusieurs oreillers. Assise de son côté, elle constata avec un léger soulagement qu'une large distance les séparait.

- « Tu es prête ? » demanda Florian, sans détourner les yeux de son écran.

- « Oui. »

Elle l'observa un instant, intriguée. L'écran affichait des courbes colorées qu'elle ne comprenait pas. Des chiffres, du rouge, du vert, des graphiques complexes. Sa société s'occupait de finances, elle le savait. Mais tout cela lui échappait.

- « On dort ? » demanda-t-elle enfin.

Il inclina légèrement la tête, la regardant par en dessous.

- « Bien sûr. »

Il referma l'ordinateur, éteignit les lampes. L'obscurité envahit la pièce, et le silence s'installa. Vicky se raidit. Elle ignorait encore pourquoi il avait accepté ce mariage. Elle ignorait surtout s'il attendait d'elle une quelconque intimité. Elle demeura immobile, figée.

Les minutes passèrent. Puis la respiration de Florian se fit plus lente, plus profonde. Il dormait. Rassurée, elle se détendit, et sombra presque aussitôt.

Au matin, son téléphone vibra doucement, la tirant du sommeil. Elle ouvrit les yeux : Florian n'était plus là. Le lit était froid de son absence. Elle s'étira, compléta sa toilette, se maquilla légèrement et descendit.

L'odeur du petit-déjeuner flottait déjà dans l'air.

Mireille s'affairait dans la cuisine, et en l'apercevant, lui adressa un sourire rayonnant.

- « Madame Noël ! Vous êtes levée ! Venez donc prendre votre petit-déjeuner ! »

- « Merci. »

Florian était déjà installé à la table, lisant le journal d'une main, une tasse dans l'autre. Vicky s'arrêta un instant en le voyant.

Ses doigts, longs et fins, soulevèrent la tasse avec une grâce tranquille. Son regard s'attarda sur ces mains. Et soudain, ses yeux s'écarquillèrent.

L'anneau qu'il arborait à l'annulaire, discret et sans fioriture, était précisément celui qu'elle avait acheté la veille. La surprise fut si brutale que Vicky en oublia de prendre place à la table. Florian leva enfin les yeux vers elle.

- Qu'y a-t-il ? demanda-t-il, intrigué.

Son regard dériva vers la main gauche de Vicky. Froncement de sourcils. Silence.

- Tu n'as pas ta bague ?

Un malaise lui saisit la gorge. Elle s'était dérobée, persuadée que les anneaux choisis n'étaient pas à la hauteur de leur statut. Elle n'avait donc pas osé porter le sien. Mais comment aurait-elle pu prévoir qu'il tomberait sur la bague et déciderait de la passer à son doigt ?

À court d'options, Vicky fouilla dans son sac, récupéra l'écrin et enfila l'anneau d'un geste furtif. D'une voix à peine audible, elle s'excusa :

- Je... je l'ai prise un peu au hasard.

Un sourire effleura les lèvres de Florian.

- Elle est parfaite. Très élégante.

Sans rien ajouter, Vicky prit place à la table et concentra toute son attention sur son assiette, l'appétit fléchi par la gêne. Quand le repas toucha à sa fin, Florian reposa son journal et déclara :

- Je vais te conduire au bureau.

- Oh, ce n'est pas nécessaire ! répondit-elle vivement. Je peux facilement prendre un taxi ou le métro.

Pitié, non... Si quelqu'un du magazine me voit avec toi, je suis fichue.

Il haussa un sourcil.

- Il n'y a ni station à proximité ni taxis dans ce quartier.

Elle s'en souvint. En arrivant la veille, elle avait noté l'absence de transports publics dans ce quartier chic où chacun roulait dans sa propre voiture. Elle consulta l'heure. Trop tard pour tergiverser davantage.

- Dans ce cas, dit-elle d'un ton résigné, je vais devoir vous embêter. Pourriez-vous me déposer près d'une station de métro ?

Il ne répondit pas tout de suite. Son regard s'attarda sur elle, insondable. Elle sentit son cœur s'accélérer. Puis il hocha doucement la tête.

À la sortie de la villa, une Bentley noire les attendait déjà. Un jeune homme se tenait à côté, droit comme un i.

- Nicolas Lotte, je suis l'assistant personnel de M. Noël, se présenta-t-il.

Il ouvrit la portière sans toutefois aider Florian. Vicky s'interrogea sur la façon dont il allait monter dans la voiture. C'est alors qu'une rampe se déploya automatiquement, laissant apparaître le fauteuil roulant qui s'éleva et glissa à l'intérieur, où tout semblait aménagé pour lui.

Vicky s'installa et la voiture démarra sans attendre, en direction de la station la plus proche. Lorsqu'ils y arrivèrent, Florian observa un moment la foule agitée derrière les vitres teintées. Il grimaça légèrement.

- Ce n'est pas très pratique pour toi de faire le trajet de cette façon. Si tu préfères que je ne t'accompagne pas, je peux t'acheter une voiture.

Elle resta un instant interdite, puis déclina poliment :

- Ce n'est pas la peine.

Elle savait qu'il en avait largement les moyens. Mais dépenser son argent la mettait encore mal à l'aise. Florian, contrarié par son refus, la fixa intensément.

- Je ne suis pas toujours à la villa. Tu comptes te rendre au travail comment, les autres jours ?

Une question qu'elle s'était elle-même posée depuis qu'ils étaient montés dans la voiture. Elle sortit son téléphone, le brandit comme preuve de sa détermination.

- Il est très facile de réserver un taxi avec une appli. Je n'aurai qu'à me lever plus tôt, voilà tout. Euh... je vais vraiment être en retard. Au revoir !

Sans attendre sa réaction, elle sauta hors du véhicule presque précipitamment. Resté seul, Florian la suivit du regard tandis qu'elle se perdait dans la foule. Son visage restait fermé, impénétrable.

À côté de lui, Nicolas brisa le silence :

- Monsieur Noël... Est-ce moi ou bien Mme Noël semble bien différente de ce que votre enquête laissait penser ?

Florian murmura, pensif :

- Elle ne correspond pas du tout à ce que j'avais imaginé.

Il avait été persuadé qu'elle serait avide d'argent, comme le profil dressé par ses hommes. C'était d'ailleurs la raison pour laquelle il l'avait choisie : une femme à la cupidité modeste se révélait bien plus simple à contrôler qu'une héritière ambitieuse. Celles-là n'avaient qu'une obsession : mettre la main sur sa fortune.

Mais Vicky... ne réagissait pas du tout comme prévu. Et étrangement, sa présence ne lui était pas désagréable. Il avait presque l'impression que l'argent n'avait aucun poids pour elle. À moins... À moins qu'elle ne cache un plan plus élaboré, une stratégie plus longue ?

Son regard se durcit. Il détourna les yeux de la foule.

- Démarre.

Au sommet d'un gratte-ciel de Sunshine City, siège du Finnor Group, Florian pianotait sur son clavier, absorbé par les défilés d'images et de chiffres sur ses écrans. Le téléphone sonna, brisant le silence. Il décrocha.

- M. Noël, annonça la voix de Nicolas, M. Lawson est arrivé.

- Qu'il entre.

La porte s'ouvrit sans cérémonie. Un homme en chemise rose éclatante fit irruption dans le bureau.

- Florian ! Tu bosses encore ?! Tu t'es marié, enfin ! Si tu refuses la lune de miel, au moins prends quelques jours !

Impassible, Florian continua à tapoter sur son clavier.

- Je n'ai pas de temps à perdre avec ça.

L'autre homme, loin de se formaliser, s'installa en face de lui, l'air goguenard.

- Pauvre femme ! Quelle idée d'épouser un bloc de glace pareil ?

Florian leva enfin les yeux.

- Qu'est-ce que tu veux, Soren ?

- Je m'ennuie, répondit l'autre en s'étirant. Je veux rencontrer ta chère épouse.

- Oublie. Tu sais très bien pourquoi je l'ai épousée.

- Je sais, je sais...

Le sourire de Soren s'effaça légèrement.

- Mais maintenant que tu es marié, il est temps de tourner la page.

Les doigts de Florian se crispèrent sur son bureau. Il resta figé un moment avant de souffler :

- Il y a des choses qu'on ne peut pas oublier. On ne ressuscite pas les morts.

Soren hésita, la bouche entrouverte, puis renonça à parler. Le silence pesa quelques secondes.

- Et la fillette... Celle d'il y a des années. Tu as trouvé quelque chose ? demanda-t-il à voix basse.

                         

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