Une femme à la chevelure blonde était assise sur le lavabo à moitié dénudé avec une chemise ouverte. Entre ses cuisses, un homme était arrêté là embrassant son cou, sa clavicule, ses lèvres, tout en caressant sa tête et son corps de ses mains.J'étais totalement absorbé par ce qui se passait devant moi que je n'ai pas remarqué que quelqu'un était arrivé, lorsqu'une main me toucha, j'ai sursauté et attrapé ma bouche pour ne pas crier et éviter de me faire remarquer. Je me tournais puis vu que ce n'était qu'une femme de ménage.
Je lui fis signe de se taire avec un doigt sur ma bouche et m'en allai.
J'étais choqué de voir des gens faire ce genre de choses dans les toilettes d'une entreprise. J'y étais pour une rencontre et à la fin j'avais profité pour faire un tour dans le petit coin sans me douter de tomber sur une telle scène digne d'un film pour adultes.
Je ressortis de l'entreprise sans avoir vidé ma vessie et pris un taxi pour me rendre vite au travail. Je n'étais pas prude, mais ce genre de scène en public me mettais toujours mal à l'aise. Sur le chemin du retour je contemplais la ville à travers les vitres du véhicule. C'était toujours amusant de voir à quel point les gens étaient toujours pressés ici.
Venant d'une petite ville située dans le Nord de la France, je n'avais pas l'habitude de voir autant de monde comme ça. Mais je n'avais pas eu le choix et j'ai dû déménager pour venir travailler sur Paris pour des raisons personnelles.
J'avais emménagé dans un petit appartement de deux pièces avec un loyer que je trouvais astronomique pour moi. Avant d'arriver, j'avais eu la chance d'être engagé dans une entreprise spécialisée le marketing et les médias et j'étais loin de me douter que je retrouverais des connaissances de ma classe universitaire.
Pour être franche, j'étais passionné par mon travail, mais les journées de travail étaient dures car malheureusement j'ai retrouvé l'une des seules personnes de ma classe qui me voyait comme une rivale tout simplement par ce que son copain avait eu le malheur de poser les yeux sur moi. Je lui avais pourtant expliqué que Chad ne m'intéressait pas.
Je fu sortie de mes pensées par le chauffeur qui me signalait qu'on était arrivé à destination, je récupérais mon sac et sortie de la voiture. J'inspirais un grand bol d'air avant d'entrée par les portes vitrées de l'entreprise. Je pris l'ascenseur pour me diriger au septième étage où se trouvait mon bureau. En tant que chef de projet j'avais la chance d'avoir un bureau rien que pour moi ce qui m'évitait de me retrouver dans un open Space avec cette folle de Britney qui s'était donné pour mission de me pourrir la vie. Je n'étais pas assises à mon bureau que mon téléphone sonna et je vis le nom de Sarah s'affiché sur l'écran.
« Hello Addison, c'est Sarah; j'aurais besoin que tu m'accompagnes ce soir à une exposition d'art. Tu sais à quel point j'aime découvrir de nouveaux talents. » Sarah était une amie que j'avais rencontrée au pensionnat quand nous étions toujours au collège; nous sommes resté très proches depuis lors. Contrairement à moi, Sarah faisait partie de la haute société. Elle avait plusieurs galeries d'art et était elle-même une artiste.
« Sarah, tu sais bien que je n'aime pas ce genre d'évènements où je ne me sens jamais à ma place » elle savait pertinemment que je ne pouvais rien lui refusé et en profitait toujours.
« S'il te plaît, vient on va s'amuser et peut-être rencontrera tu l'homme de tes rêves à cet événement, de plus j'ai vraiment besoin que tu m'accompagnes pour m'épauler. »
« D'accord mais pour les prochaines fois tu iras seul. Envoie-moi les détails par message et les coordonnées. » et une fois encore je baissais les armes face à elle.
« Merci Addison tu ne le regretteras pas, c'est à 20 h. Je t'enverrais une robe et passerais te chercher ce soir à 19 h, merci ma belle, bisous » de sa voix pétillante elle me dit tout ça et raccrocha sans me laisser le temps d'objecter ou de refuser. Je sentais déjà un mal de tête poindre quand je pensais à ce qu'allait être mon vendredi soir.
Je repris mon travail et ma journée se passa sans encombre, même si par moments je voyais Britney passer en essayant me fusillant du regard tout en essayant de voir dans mon bureau.