Mariée au PDG en Fauteuil Roulant
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Chapitre 4 4

« Ce n'est rien », souffla Vicky en dissimulant prestement le coffret derrière son dos. Elle ajouta à la hâte : « Il est assorti au tien. Ah... j'ai affreusement mal au ventre. Il faut que j'aille aux toilettes. » Et sans demander son reste, elle fila vers les sanitaires les plus proches.

Une fois enfermée dans une cabine, elle s'assit prudemment sur la lunette, puis écarta doucement le couvercle de la boîte. Ce qu'elle y découvrit ne ressemblait en rien aux foulards luxueux que Sonia et les autres avaient reçus. Non, dans la sienne reposait un jeu de clés. Elle le contemplait encore, interloquée, lorsqu'une vibration la tira de sa stupeur. Un message. Florian venait de lui transmettre son adresse. Un quartier huppé, l'un des plus chers de Sunshine City.

Elle resta un moment figée. Songeait-il vraiment à ce qu'elle emménage avec lui ? Cela paraissait invraisemblable... et pourtant, leur mariage était légal. Il n'était pas absurde qu'ils vivent ensemble.

Plus tard, elle rejoignit ses collègues dans la salle de rédaction. Tous étaient en pleine effervescence, visionnant les clichés volés de Florian lors de l'interview. Bien qu'aucune photo n'ait été encore publiée, la curiosité était à son comble.

Le rédacteur en chef, pris d'une audace soudaine, tenta sa chance et appela Florian pour lui demander l'autorisation de publier les images. Personne ne s'attendait à ce qu'il accepte. Le patron du groupe Finnor, d'habitude si discret, avait déjà surpris en acceptant un entretien.

Et pourtant, il donna son accord. L'annonce fit l'effet d'une bombe.

- Quoi ? Florian Noël valide la publication de sa photo ? On va faire exploser les ventes !

- Vite, montrez-les ! Il est aussi canon que Sonia le dit ?

Jusqu'alors, personne n'avait osé exposer ces clichés sans autorisation. À présent, les photos étaient affichées sur tous les écrans.

Les femmes du bureau poussèrent des exclamations émerveillées.

- Oh mon Dieu, il est sublime ! Sonia, tu ne nous avais pas préparées à ça !

- Aucune star ne lui arrive à la cheville !

- Attendez... Ce fauteuil... on dirait bien... un fauteuil roulant ?

Le silence s'installa brusquement. Une voix forte fendit l'atmosphère figée.

- Oui, Florian est en fauteuil, et alors ? lança Sonia, les yeux brillants. Il est riche, élégant, intelligent. Pour moi, c'est le prince charmant en personne.

Les femmes approuvèrent avec enthousiasme, sous le regard amer de leurs collègues masculins.

- Et alors ? marmonna l'un d'eux. La majorité des types en fauteuil... c'est fini pour eux au lit, hein.

- Exactement, renchérit un autre. Il est marié, non ? Sa femme va devoir s'abstenir pour le reste de sa vie, la pauvre...

Vicky, qui buvait tranquillement à sa gourde, s'étouffa et cracha un peu d'eau. Une collègue accourut pour lui tapoter le dos.

- Eh bien, Vicky, tu sembles très affectée. On dirait que Monsieur Noël t'a ensorcelée, toi aussi !

- Totalement ! renchérit Sonia. À l'interview, elle tremblait comme une feuille !

- N'importe quoi ! rétorqua Vicky, les joues rouges. Ce n'est pas moi qui ai gloussé comme une collégienne.

Sonia leva les yeux au ciel, l'air rêveur.

- Tu plaisantes ? Il est tellement parfait... S'il n'était pas en fauteuil, il serait le cliché absolu du PDG dans les romances à l'eau de rose.

Les remarques désobligeantes furent vite éclipsées par la fascination collective. Les jours suivants, toute l'équipe travailla avec ardeur à la parution de l'article. L'ambiance générale s'en retrouva galvanisée.

Le week-end venu, Vicky se sentait exténuée. Elle aurait voulu se reposer, mais le répit ne venait pas. D'abord, elle passa voir sa mère à l'hôpital. Puis elle rentra préparer ses valises. Le moment était venu d'emménager chez Florian. Elle ne voulait pas lui donner l'impression qu'elle hésitait à cause d'un manque d'engagement.

La villa était à la hauteur de ce qu'on pouvait attendre d'un homme de sa stature : vaste, élégante, avec une architecture inspirée du modernisme du milieu du siècle. Le personnel était restreint à un couple âgé, Lazare et Mireille.

Lazare se chargea de monter les affaires de Vicky jusqu'à la chambre principale. L'endroit, épuré mais raffiné, semblait tout droit sorti d'un magazine de décoration. En ouvrant le placard, elle découvrit que la moitié des cintres étaient occupés par les costumes de Florian. L'autre moitié attendait visiblement ses affaires.

Elle comprit aussitôt. Elle dormirait dans la même pièce que lui.

Sans faire de commentaires, elle rangea ses vêtements, puis s'accorda un instant de répit. La nuit était déjà tombée, et Florian n'était pas encore rentré.

Mireille lui servit un simple plat de pâtes. Après le repas, Vicky monta se doucher. Une fois sous l'eau, elle se rendit compte qu'elle avait oublié de prendre une serviette.

Elle hésita, pestant contre son oubli. Finalement, elle entrebâilla la porte, jeta un coup d'œil à la chambre vide, puis se glissa en toute hâte jusqu'à l'armoire. Des gouttelettes s'échappaient de sa peau et perlaient sur le sol.

Elle fouillait frénétiquement quand un déclic sonore retentit. Elle sursauta.

Florian venait d'entrer.

Leurs regards se croisèrent. Lui, stupéfait ; elle, paralysée.

Vicky se figea, tétanisée. Son esprit mit quelques secondes à redémarrer. Puis un cri lui échappa et elle fit volte-face, prête à fuir.

Mais le sol, trempé, lui joua un mauvais tour. Elle glissa, perdit l'équilibre, et chuta.

- Attention ! s'écria Florian.

D'un geste vif, il manœuvra son fauteuil et tendit les bras. Il parvint de justesse à la rattraper. Elle atterrit à genoux, contre lui.

Ses mains effleurèrent sa peau encore humide. Il s'immobilisa. Un frisson le parcourut.

Il baissa les yeux. Son visage était rougi, mais sans fard. Ses traits fins, sa peau laiteuse, ses cheveux sombres collés par l'humidité, tout en elle captait la lumière.

Elle était magnifique.

Il sentit sa gorge se nouer, sa respiration devenir lourde.

Vicky leva enfin les yeux. Elle croisa son regard assombri, chargé d'un feu silencieux. Elle comprit aussitôt.

Ce regard... Elle connaissait sa signification.

- P-pardon... balbutia-t-elle.

Elle tenta de se redresser.

Ses mains, à tâtons, se posèrent sur ses cuisses inertes. Un bref instant suspendu.

Florian ne détourna pas les yeux.

Vicky non plus.

Elle n'eut pas le loisir de sonder l'étrange émoi qui l'avait saisie. Incapable de soutenir plus longtemps le regard de Florian, elle quitta la pièce en hâte, se réfugiant dans la salle de bain. Elle referma la porte d'un geste brusque, s'y adossa, haletante, le cœur affolé. Elle avait frôlé une limite invisible. Encore un pas, et... L'idée seule de ce qui aurait pu suivre la glaçait. Mais derrière cette panique, une perplexité sourde s'infiltrait en elle. Officiellement mariés, n'était-ce pas, après tout, légitime ? Était-ce mal, ou même cruel, de fuir ainsi ?

La pensée du regard brûlant de Florian la traversa comme un éclair. Un frisson involontaire la parcourut. C'était seulement leur troisième rencontre. Comment pouvait-elle envisager une intimité aussi rapide, presque absurde dans son évidence ? Et pourtant, la réaction de Florian, ce trouble muet qu'il avait manifesté, la perturbait. Cela remettait-il en cause ce que ses collègues affirmaient si catégoriquement sur lui ? Était-il réellement insensible, comme ils le prétendaient ? Ou bien... était-il simplement un homme, affecté par elle, comme n'importe qui ?

Vicky secoua la tête avec violence, comme pour chasser ses pensées. À quoi tu penses, Vicky Woot ? Pourquoi t'entêter à savoir si son corps fonctionne comme les autres ? Tu ne t'es pas mariée pour ça. Tu voulais juste apparaître dans le registre familial de Sunshine City, un point c'est tout ! Oublie toutes ces idioties.

Mais une sensation étrange l'interpellait encore. En tombant sur lui un peu plus tôt, ses mains avaient effleuré ses jambes. Elle s'était toujours imaginé que les personnes en fauteuil avaient des muscles atrophiés, des membres sans force. Pourtant, les jambes de Florian étaient dures, pleines de tonus. Rien qui ne corresponde à ce qu'on attendrait d'un infirme...

Deux coups discrets frappèrent la porte, la tirant brutalement de ses réflexions. Son souffle se coupa. Elle leva lentement les yeux vers le battant.

- « Oui ? » lança-t-elle, la voix incertaine.

- « Ouvre. » La voix grave de Florian résonna faiblement, mais elle sembla emplir toute la pièce.

Son cœur tambourina contre sa poitrine. L'ouvrir ? Pourquoi ? Son esprit s'emballa, revoyant l'expression indéchiffrable qu'il avait eue quelques minutes plus tôt. Ses mains agrippèrent le bord du meuble, comme pour y puiser un soutien imaginaire.

- « Tu as oublié ça. »

Sa voix la coupa net. Le flot de ses pensées s'interrompit, laissant place à l'hésitation. Puis elle entrouvrit la porte, prudente. Une main seule dépassait, tendant une serviette immaculée, épaisse et douce. Elle resta figée.

- « C'est ce que tu cherchais tout à l'heure, non ? C'est pour ça que tu es sortie. »

Un infime amusement vibrait dans sa voix. Vicky sentit la chaleur lui monter au visage.

- « Merci », murmura-t-elle en saisissant l'objet, refermant aussitôt la porte.

Elle se sécha, s'habilla rapidement, puis ressortit, vêtue avec simplicité. Florian était déjà installé sur le lit, vêtu d'un élégant pyjama bleu nuit. Son ordinateur posé sur ses genoux, ses doigts volaient sur le clavier avec une concentration tranquille. La scène piqua sa curiosité.

            
            

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