Le Cri Silencieux de l'Épouse de Substitution
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Chapitre 7

La douleur dans mon dos était un feu constant, mais mon esprit était étrangement calme. La fin était proche.

Mon téléphone, celui que Maxence m'autorisait à avoir, a vibré avec une alerte d'actualité. Une photo de Maxence et Apolline dominait l'écran. Le titre disait : « Le milliardaire Maxence de la Roche offre à sa fiancée Apolline de Valois une bague en diamant de dix millions d'euros. »

Apolline m'a immédiatement envoyé une photo en gros plan de la bague à son doigt. Elle était ostentatoire et tape-à-l'œil, tout comme elle.

Un autre message a suivi. Une photo d'elle et de Maxence s'embrassant.

Et un autre. Et un autre. Un flot constant de leur bonheur, conçu pour me torturer.

J'ai pensé à ma propre alliance. Un simple et fin anneau d'or qu'il avait glissé à mon doigt sans un mot, son contact froid et impersonnel. Tout mon mariage était une blague. Mon existence était une blague.

Je pouvais les entendre dans le salon en bas. Le rire aigu d'Apolline, le murmure grave de Maxence.

« Mais mon collier, Max », se plaignait Apolline, sa voix montant les escaliers. « Celui que Kiara a volé. Il avait une telle valeur sentimentale. »

« Comment devrions-nous la punir ? » a demandé Maxence, sa voix indulgente.

« C'est une voleuse », a dit Apolline, sa voix se durcissant. « Les voleurs vont en prison. Imagine le scandale. "La femme d'un milliardaire, une criminelle ordinaire." Ça détruirait la réputation de la famille de Valois. Ta réputation. »

Un moment de silence, puis la voix de Maxence à nouveau, cette fois depuis l'embrasure de ma porte. « Qu'en penses-tu, Kiara ? Devrais-je t'envoyer en prison ? »

Je l'ai regardé, mon visage un masque vide. « Fais ce que tu veux. »

Il semblait apprécier mon manque de résistance. « Emmenez-la dans la cellule de détention au sous-sol », a-t-il ordonné à ses gardes.

Ils m'ont traînée dans une pièce froide et humide avec une seule ampoule nue suspendue au plafond. C'était plus petit et plus sale que la cave à vin.

Apolline est apparue à la porte barrée peu de temps après. « J'ai organisé des "soins" spéciaux pour toi ici », a-t-elle ricané. « Profite bien de ton séjour. »

Ses « soins » ont commencé cette nuit-là. Deux gardiennes brutales, engagées par Apolline, sont entrées dans ma cellule. Elles se sont moquées de moi, m'ont battue, m'ont affamée. Elles m'ont cassé les doigts, un par un, riant quand je refusais de crier. Mes mains, les mains d'une artiste, étaient mutilées et inutiles.

Dans l'obscurité, je grattais une marque sur le mur avec un ongle cassé. Chaque marque était un jour de survie. Un jour de plus vers mon évasion.

« Juste un jour de plus », me disais-je, encore et encore. « Tiens bon juste un jour de plus. »

Après ce qui a semblé une éternité, la porte de la cellule a grincé. La lumière soudaine était aveuglante.

Maxence se tenait dans l'embrasure, une silhouette sombre se découpant sur le couloir lumineux. Je ne pouvais pas voir son visage.

Il a marché lentement vers moi. En s'approchant, j'ai vu que sa main tremblait. Juste un peu. Il a tendu la main, comme pour toucher mon visage, puis s'est arrêté.

Apolline est apparue derrière lui, ruinant ce moment étrange et silencieux. « Regarde-la », a-t-elle dit avec dégoût. « Elle joue la victime pour attirer ton attention. C'est pathétique. »

La main de Maxence est retombée à son côté. Son visage s'est durci, la brève lueur d'incertitude disparue.

            
            

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