De la cendre au phénix : Un amour renaissant
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Chapitre 7

Jeannette les attendait dans le grand hall d'entrée. Ses yeux, pleins d'une haine non dissimulée, se sont fixés sur Ambre. Elle a complètement ignoré Ambre, passant ses bras sous ceux de Julien et d'Estelle.

« Frère ! Stel ! Je suis si contente que vous soyez là ! » s'est-elle exclamée, tournant ostensiblement le dos à Ambre.

« Jeannette, sois gentille, » a réprimandé faiblement Julien, mais il n'a fait aucun geste pour inclure Ambre dans la réunion de famille.

« Estelle restera dans la chambre à côté de la tienne, Ambre, » a annoncé Julien. « Juste jusqu'au mariage. »

« C'est bien, » dit Ambre, sa voix distante. « Ça n'a rien à voir avec moi. »

Avant que le silence gênant ne puisse s'installer, un majordome est apparu. « Monsieur Charles Copeland aimerait vous voir dans son bureau, Mademoiselle Tucker. »

Ambre a suivi le majordome dans un long couloir aux murs lambrissés. Charles Copeland, le père de Julien, était assis derrière un immense bureau en acajou. C'était un homme froid et pragmatique qui valorisait l'empire Copeland par-dessus tout.

« Ambre, » dit-il, sa voix dénuée de chaleur. « La famille vous est reconnaissante pour ce que vous avez fait pour Julien. Vous avez sauvé notre héritier. »

Il a fait glisser une boîte en velours noir sur le bureau. « C'est un petit gage de notre reconnaissance. »

Ambre ne l'a pas ouverte. « Je n'en veux pas, Monsieur Copeland. »

Il a haussé un sourcil.

« Il y a une chose que je veux, cependant, » a poursuivi Ambre, sa voix gagnant en force. « C'est une demande. »

Elle l'a regardé droit dans les yeux. « Je ne vais pas épouser Julien. Le jour du mariage, je quitterai le pays. Pour de bon. »

Le sang-froid de Charles s'est finalement fissuré. Il avait l'air sincèrement surpris.

« Je veux votre promesse, » a dit Ambre, profitant de son avantage. « Je veux que vous promettiez que vous ne laisserez pas Julien me chercher. Laissez-le croire que j'ai disparu. Laissez-le avoir sa vie avec Estelle. C'est ce qu'il veut. »

Son cœur battait un rythme régulier et résolu dans sa poitrine. C'était ça. La coupe finale.

Charles l'a étudiée pendant un long moment, son esprit d'homme d'affaires avisé calculant les angles. Une rupture nette et discrète valait mieux qu'un divorce public et désordonné plus tard.

« En êtes-vous certaine ? » a-t-il demandé.

« Oui, » a dit Ambre, sa voix inébranlable.

Elle a quitté le bureau en se sentant plus légère qu'elle ne l'avait été depuis des années. C'était l'heure du déjeuner passée, et la maison était calme. Julien était déjà parti au bureau.

Elle a trouvé Estelle et Jeannette dans la véranda, riant autour d'un thé.

« Regardez qui voilà, » a ricané Jeannette alors qu'Ambre approchait. « Tu as enfin décidé de montrer ton visage laid et balafré ? »

Ambre l'a ignorée et est passée.

Jeannette a bondi, lui barrant le chemin. « Ne me tourne pas le dos ! Tu n'es qu'une traînée de bas étage qui a eu de la chance. Tu n'es personne. Un monstre ! » Elle a gesticulé sauvagement, renversant un lourd vase en céramique de son piédestal. Il s'est brisé sur le sol, et un éclat de porcelaine a volé, traçant une fine ligne sanglante sur le bras d'Ambre.

« Tu es une bâtarde, tu sais ça ? » a hurlé Jeannette, son visage tordu de rage. « Tout le monde sait que ta mère était une briseuse de ménage, et tu es pareille ! Une moins que rien ! »

La main d'Ambre s'est levée, le claquement de sa paume contre la joue de Jeannette résonnant dans le silence soudain.

« Je suis la future Madame Copeland, » a dit Ambre, sa voix basse et froide, ses yeux brûlant d'un feu que Jeannette n'avait jamais vu auparavant. « Et tu me montreras du respect. »

Jeannette, stupéfaite, a essayé de riposter, mais Ambre l'a repoussée. Estelle s'est précipitée en avant, jouant les pacificatrices. « S'il vous plaît, arrêtez ! Ne vous battez pas ! » a-t-elle crié, se positionnant parfaitement entre elles.

Enragée, Jeannette s'est de nouveau jetée sur Ambre. Ambre a fait un pas de côté, et Jeannette s'est écrasée sur Estelle. Toutes deux sont tombées dans un enchevêtrement de membres.

« QUE SE PASSE-T-IL ICI ? » a tonné une voix depuis l'embrasure de la porte.

C'était Charles. Il a saisi la scène : Jeannette par terre, Estelle en pleurs, et Ambre debout au-dessus d'elles avec un bras en sang.

« Emmenez-la dans la salle de discipline, » a ordonné Charles au personnel de maison, pointant un doigt sévère sur sa fille.

Jeannette a pâli. Elle savait ce que cela signifiait. Elle a été emmenée de force, hurlant et suppliant.

Estelle s'est immédiatement agenouillée sur le sol, des larmes coulant sur son visage. « Monsieur Copeland, s'il vous plaît, c'était de ma faute ! Punissez-moi à la place ! Jeannette ne faisait que défendre mon honneur ! »

Charles l'a regardée, son expression illisible. « Très bien, » a-t-il dit. « Vous pouvez la rejoindre. »

Il s'est retourné et est parti. Un instant plus tard, Estelle, réalisant que sa ruse avait spectaculairement échoué, a poussé un petit cri et s'est évanouie.

            
            

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